John Strobbins T3 - 180 000 000 de dollars
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John Strobbins T3 - 180 000 000 de dollars , livre ebook

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Description

John Strobbins, c’est un peu le fils caché de Fantomas et d’Arsène Lupin. C’est un cambrioleur, aventurier, justicier, possédant des moyens démesurés, sachant se déguiser à la perfection, ayant à ses ordres un gang complet avec des ramifications dans le monde entier et aimant narguer l’autorité et, plus précisément, le chef de la police de San Francisco, James Mollescott – tout comme Fantomas le faisait avec l’Inspecteur Juve. Plus cambrioleur et aventurier que détective, John Strobbins surfe sur les succès de l’époque et navigue plus dans un monde fait d’aventures, de déguisements et de poursuites que celui plus purement policier que pouvait proposer un « Sherlock Holmes », par exemple. Situé, certes, du mauvais côté de la barrière, John Strobbins n’en est pas moins mû par une éthique professionnelle et un code moral. Voleur ! Oui, mais pas tueur et, surtout, s’il déleste des personnes de leurs biens, il choisit toujours des hommes riches, détestables et à l’honnêteté discutable. En parallèle, dès qu’il le pourra, il rendra justice sans oublier, au passage, de se garnir les poches.



Ce recueil contient les titres suivants :




180 000 000 de dollars




Le mystère de l'Arafura

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782373471731
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

couve

John STROBBINS

180 000 000 DE DOLLARS

Feuilleton policier

 

par José MOSELLI

 

AVANT-PROPOS

Dans la littérature populaire française, il est des auteurs encore plus cultes que les plus cultes des auteurs populaires.

Ainsi, s’il est indéniable que Georges Simenon, Frédéric Dard, Léo Malet... sont parvenus à des sommets dans l’esprit des lecteurs, d’autres écrivains qui, parce qu’ils sont demeurés inconnus aux yeux du grand public actuel alors que leurs textes émerveillent encore l’esprit des lecteurs d’antan et de trop rares passionnés d’aujourd’hui, ont réussi à supplanter, dans la tête de ceux-ci, leurs célèbres pairs susnommés.

Car, là où certains ont atteint la postérité grâce à une édition systématique de leur production sous le format pérenne du roman « classique », d’autres ont échoué dans la quête d’« immortalité littéraire » malgré quelques livres gravés de leurs noms – Rodolphe Bringer, Gustave Gailhard, Jean-Toussaint Samat…, par exemple.

Mais, qu’en est-il des écrivains dont les textes n’ont jamais inondé les pages d’un « vrai » bouquin qui dure, qui se prête, se revend et s’échange ?

Un auteur, en particulier, connaît la réponse puisque son surnom de « écrivain sans livre » explique, à lui seul, pourquoi il demeure inconnu de la plupart des lecteurs de notre époque.

Pourtant, son immense production, les genres dans lesquels il a œuvré, les personnages qu’il a animés, écrasent toute concurrence.

Son nom : Joseph Théophile Maurice MOSELLIaliasJosé MOSELLI.

José MOSELLI est né le 28 août 1882 à Paris et est mort le 21 juillet 1941 au Cannet.

Parlez de José MOSELLI à un passionné de littérature populaire et vous êtes assurés de voir ses yeux clignoter de plaisir. Évoquez-le devant un lecteur lambda et vous constaterez immédiatement que ce nom ne lui évoque rien.

L’auteur est devenu tellement « Culte » auprès des aficionados de littérature populaire, autant par son parcours que par sa production, que l’on peut encore croiser des lecteurs dont les pères ou grands-pères leur contaient, enfants, leurs souvenirs de feuilletons désormais introuvables dont l’écrivain a inondé les journaux de l’époque.

Son parcours est celui d’un enfant de famille aisée qui, avide d’aventures, fugue à treize ans pour s’engager comme mousse sur un navire. Les années suivantes furent un gage de souvenirs d’évènements, de personnages et de lieux qui nourriront sa plume par la suite.

Brimé, maltraité, le gamin s’offre corps et âme à son boulot. Mais son esprit voyageur en fait un déserteur malgré lui. Alors, il continue à naviguer et à découvrir le monde avant de rentrer en France pour être traduit en « conseil de discipline ». Les juges furent cléments et organisèrent l’éducation du jeune homme qui devint Officier de la Marine marchande. Ses aventures se poursuivirent, mais, lassé, José MOSELLI chercha à se stabiliser en acceptant un poste de journaliste en charge de la rubrique « L’actualité maritime ».

En parallèle, il écrit des contes et des nouvelles et entrera en contact avec les Éditions Offenstadt pour lesquelles il produira un nombre incalculable de feuilletons pour divers journaux et magazines.

Parmi ces séries, on pourra citer l’une de ses premières si ce n’est la première : « W... vert » édité dans le magazine « L’Intrépide » de 1910. Mais, également : « Les aventures fantastiques d’un jeune policier », « Le roi des boxeurs », « Le baron Stromboli », « Les champs d’or de l’Urubu », « Les naufrageurs de l’air », « La prison de glace », « Iko Teruka », « Browning & Cie », « Triplix l’insaisissable »... et des dizaines d’autres qui s’étalaient sur des centaines d’épisodes à travers des années et des années.

Parmi ces feuilletons, certains sont devenus « cultissimes » et plusieurs fois réédités et d’autres sont comme le Saint Graal, tout le monde en parle, tout le monde les cherche, mais personne n’a réussi à mettre la main dessus – du moins, plus grand monde de vivant.

Si, certains de ses feuilletons d’anticipation, comme « La fin d’Illa », « Le messager de la planète » ou « La guerre des océans » ont eu le privilège d’être réédités à la fin du siècle dernier, toute la partie « policière » de l’œuvre de José MOSELLI a lentement disparu avec ses supports papier vieux de plus de 80 ans.

« John Strobbins, détective-cambrioleur » est à considérer comme la toute première série policière de José MOSELLI, même si la série « Les aventures fantastiques d’un jeune policier » lui est antérieure de peu.

Les aventures de John Strobbins débutèrent le 22 juin 1911 dans le n° 168 du magazine « L’Épatant » pour s’achever, dans un premier temps, dans le n° 1294 du 18 mai 1933, soit, 22 années plus tard.

Bien évidemment, la parution du feuilleton connaît des interruptions momentanées plus ou moins longues durant des années, mais c’est, au final, 73 épisodes qui sont proposés aux lecteurs du magazine.

Les premiers épisodes seront, par la suite, regroupés en recueils dans la « Collection d’Aventures » des Éditions Offenstadt – déjà éditeur du magazine « L’Épatant ». Quatre titres sortiront en 1916, puis deux autres en 1926.

En 1930 et 1931, les Éditions Offenstadt publieront 61 nouvelles aventures de John Strobbins et 4 rééditions de titres publiés dans le magazine « L’Épatant ».

Depuis, José MOSELLI est retombé dans l’anonymat qui sied si peu à son talent et à son œuvre.

Depuis, John Strobbins a disparu de l’imaginaire des lecteurs faute de réédition.

Mais ça, c’était avant…

Si l’on peut admettre, en commençant la lecture des aventures de John Strobbins, que l’on ne pourra jamais se délecter du moindre épisode – à moins de posséder tous les numéros du magazine originel sur de nombreuses années –, il serait pourtant dommage de ne pas découvrir ce personnage et cet auteur.

John Strobbins, c’est un peu le fils caché de Fantomas et d’Arsène Lupin. C’est un cambrioleur, aventurier, justicier, possédant des moyens démesurés, sachant se déguiser à la perfection, ayant à ses ordres un gang complet avec des ramifications dans le monde entier et aimant narguer l’autorité et, plus précisément, le chef de la police de San Francisco, James Mollescott – tout comme Fantomas le faisait avec l’Inspecteur Juve.

Plus cambrioleur et aventurier que détective, John Strobbins surfe sur les succès de l’époque et navigue plus dans un monde fait d’aventures, de déguisements et de poursuites que celui plus purement policier que pouvait proposer un « Sherlock Holmes », par exemple.

Situé, certes, du mauvais côté de la barrière, John Strobbins n’en est pas moins mû par une éthique professionnelle et un code moral. Voleur ! Oui, mais pas tueur et, surtout, s’il déleste des personnes de leurs biens, il choisit toujours des hommes riches, détestables et à l’honnêteté discutable. En parallèle, dès qu’il le pourra, il rendra justice sans oublier, au passage, de se garnir les poches.

Probablement, comme ses confrères devant produire énormément en peu de temps, José MOSELLI usait-il d’une plume automatique – tout comme Norbert Souvestre et Marcel Allain avec Fantomas ou Jean Ray avec Harry Dickson... Cette contrainte, si elle peut élimer une plume et atténuer un style, bien maîtrisée, elle parvient à insuffler un élan et une fluidité qui se marient à merveille avec le genre « aventures ».

Lorsque, en plus, l’auteur est talentueux, qu’il bénéficie d’une forte imagination, alors, le lecteur a toutes les chances de se délecter de savoureuses péripéties.

Mais, plus encore que les atouts déjà cités, la série « John Strobbins » est portée par des épisodes qui s’enchaînent et se suivent sans se suivre et s’enchaîner et de longueurs très hétérogènes. De quelques pages à plusieurs dizaines, les intrigues tiennent le lecteur en haleine et lui donnent envie d’en découvrir d’autres... et d’autres... et d’autres...

Car, si chaque épisode peut se lire indépendamment, José MOSELLI a l’intelligence d’incorporer un certain lien fugace entre les épisodes, ce qui, en plus de le relier chronologiquement, donne encore plus envie, aux lecteurs, de poursuivre sa découverte de l’œuvre. Le lecteur se trouvera hypnotisé par le personnage, ses méfaits et bienfaits, et n’aura de cesse de se délecter de sa moindre aventure.

La Collection « John Strobbins » au sein du catalogue de « OXYMORON Éditions » proposera aux lecteurs, dans un premier temps, les 26 premiers épisodes de la série dans l’ordre de la première diffusion dans le magazine « L’Épatant », au format numérique, en recueil de plusieurs titres, afin d’assurer un temps de lecture plus ou moins équivalent pour chaque tome.

Par la suite, seront très certainement réédités des titres issus de la collection « Les grandes aventures policières ».

« OXYMORON Éditions » souhaite que, grâce au travail passionné de son équipe, un grand nombre de lecteurs découvre ou redécouvre le talent d’un auteur injustement oublié.

 

N.B. Pour en savoir plus sur José MOSELLI, sa vie et son œuvre, procurez-vous l’ouvrage intitulé « L’Apothéose du roman d’aventures, José MOSELLI et la Maison Offenstadt » publié par Encrage Édition en 2001, du regretté Jean-Louis Touchant, passionné de littérature populaire en général et de l’œuvre de José MOSELLI, en particulier, ancien président de l’association « 813 : Les Amis des Littératures Policières ».

N’hésitez pas, également, à vous rendre à l’adresse suivante – http://www.oeildusphinx.com/moselli_00.html – vous y découvrirez une mine d’informations sur l’auteur.

Le mystère de l'Arafura

 

Après avoir soustrait sa fiancée Charlotte Gladden aux embûches de ceux qui voulaient lui ravir son immense fortune, John Strobbins était revenu – comme toujours – à San Francisco, son centre d'opérations. Le détective-cambrioleur par un scrupule bizarre et inattendu avait déclaré à sa fiancée qu'il ne l'épouserait que lorsque leurs fortunes respectives s'équivaudraient. Or, si John Strobbins était possesseur d'un nombre considérable de dollars, il était loin d'atteindre au total fantastique de 180 000 000, montant de la fortune de Charlotte Gladden.

Cependant John Strobbins ne désespérait pas d'y parvenir. Spéculer ? Cela comporte des aléas ! Travailler ? John Strobbins n'en avait pas le temps... Alors ?

Il fallait trouver quelque opération fructueuse et rapide ! John Strobbins, ayant gagné sa villa des environs de San Francisco, se plongea dans ses réflexions. Et, pendant quelque temps, nul n'entendit plus parler de lui...

Il est avéré qu'un bon Américain ne doit s'étonner de rien et les citoyens de San Francisco – le diamant de l'Ouest – moins que tous autres.

Pourtant, l'émoi fut grand dans la capitale de la Californie lorsque, quelques jours après le retour de John Strobbins, les journaux apprirent au public que, par décision de la Cour suprême de Washington, M. Patrocle Portsnaoun venait d'être chargé de vérifier les comptes du gouvernement des îles Philippines ! Certes « Business are busines » et ce n'est pas en jouant de la flûte qu'on parvient à la richesse ! Il est certain que, depuis quelque temps les gouverneurs des Philippines se succédaient fort rapidement et tous s'en allaient l'escarcelle abondamment garnie. Ils exagéraient. Nul doute à ce sujet ! Mais envoyer Patrocle Portsnaoun vérifier leurs agissements, cela, c'était plutôt drôle. Infortunés Philippins ! Si jusque-là ils avaient été écorchés, de l'avis général Patrocle Portsnaoun ne leur laisserait même pas les os !

Patrocle Portsnaoun ! C'était un ingénieur de Chicago. Toutes les affaires auxquelles il s'était intéressé avaient fini lamentablement – pour les actionnaires s'entend.

Maintenant, âgé de soixante ans, riche à millions, Portsnaoun, devenu conseiller technique de la Cour suprême, se reposait de ses anciennes rapines – pas si anciennes que personne ne s'en souvint. Et c'était cet homme que le gouvernement envoyait pour faire refleurir l'honnêteté.

Nombreuses furent les réclamations. Quelques journaux crièrent au scandale. Mais quoi, Patrocle avait des amis et sa fortune était considérable. Aussi, moins de quinze jours après l'apparition du décret l'investissant de sa mission, le vieux forban s'embarquait à San Francisco sur le paquebot Arafura qui devait le conduire à Manille.

Ce que c'est que la puissance de l'argent ! Les notabilités de San Francisco tinrent à honneur de venir accompagner jusqu'à la porte de sa cabine le cynique Patrocle.

Gouailleur et légèrement méprisant, Patrocle Portsnaoun, ayant surveillé l'installation de ses bagages, grimpa sur la dunette et, s'étant juché sur une banquette, réclama le silence et harangua la foule !

Il obtint d'ailleurs un grand succès.

À cinq heures de l'après-midi, l'Arafura ayant largué ses amarres s'éloigna lentement du quai, franchit la passe de Golden Gate et fila à toute vitesse vers l'ouest.

Une heure plus tard, la cloche du dîner appela les passagers à table. Ainsi que son rang lui en donnait le droit, Patrocle Portsnaoun, sa haute taille moulée dans un impeccable smoking, prit place aux côtés du capitaine.

Pendant tout le repas – détail à noter – le haut fonctionnaire témoigna d'un entrain endiablé, il mangea abondamment et but encore plus. Aussi, lorsque, le dîner fini, Patrocle, un énorme cigare bagué entre les lèvres, remonta sur le pont, était-il légèrement congestionné.

— Vous permettez, dit-il au commandant de l'Arafura qui l'accompagnait, je vais chercher quelques cigares dans ma cabine.

— Comment donc, je vous en prie !

Tranquillement, Patrocle descendit dans l'intérieur du navire. Des passagers le croisèrent dans l'escalier, un garçon l'aperçut marchant à pas lents dans le couloir menant à sa cabine – une cabine de luxe. Puis ce fut tout.

Debout près de l'entrée du salon, le capitaine, après avoir attendu un quart d'heure Patrocle Portsnaoun, pensa, en ne le voyant pas venir, que l'ingénieur avait changé d'idée et s'était sans doute couché.

— Il aurait pu me prévenir ! grommela-t-il, puis, sans s'inquiéter davantage, il gagna la passerelle.

Le lendemain matin, personne ne vit Patrocle Portsnaoun. Le garçon chargé de faire la cabine trouva le lit défait et pensa que le vieil ingénieur était sur le pont.

À onze heures, lorsque les passagers furent réunis pour déjeuner, la place de Patrocle Portsnaoun resta vide. Ce que voyant le capitaine envoya un garçon à la recherche du haut fonctionnaire. Le stewart revint quelques minutes plus tard : il avait fouillé cabines et couloirs, coursives et promenades, sans rencontrer le disparu !

Où était Patrocle Portsnaoun ?

Les passagers, interrogés par le capitaine, affirmèrent...

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