Le 7 Février
47 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
47 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


LE 7 FÉVRIER


Jean de Sailly, un rentier bambochard, est retrouvé mort, le crâne défoncé, dans son lit, un dimanche matin.


La veille, il avait touché 120 000 francs chez son notaire pour la vente d’un bien.


Le crime crapuleux ne fait aucun doute et si l’inspecteur MIC envisage plusieurs pistes, c’est celle du majordome récemment licencié qu’il privilégie, avec raison, puisque l’homme, une fois arrêté, avoue son forfait.


Mais le coupable est-il un meurtrier pour autant ?




LA RENCONTRE


Robert de Vardes rencontre une charmante jeune femme dans le train le menant à Monte-Carlo.


Le voyage est propice à un certain rapprochement qui n’est pas pour déplaire à Robert.


Mais sa partenaire n’est pas ce qu’elle semble être...


Ceci dit, Robert de Vardes, non plus !...




LE PANNEAU VOLÉ


L’inspecteur MIC est chargé de l’enquête sur le cambriolage d’une boutique d’antiquaire.


L’endroit regorge d’objets de valeur, pourtant, seul le panneau d’un triptyque d’un peintre hollandais a été dérobé.


Le policier est surpris que le voleur se soit contenté d’un unique tableau, qui plus est, pas le plus cher ni le plus pratique à transporter hors de l’échoppe.


S’il est de coutume de chercher à qui profite le crime pour découvrir le coupable, dans cette affaire, celui à qui le larcin bénéficie est également celui qui se retrouve lésé...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782373476842
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AU LECTEUR
Des divers récits qui suivent, quelques-uns ont été rédigés à l’aide des notes et dossiers que m’a confiés l’inspecteur Mic(1) ; d’autres m’ont été directement racontés par lui, et furent transcrits par moi aussi exactement que possible. Réunis tels quels, ils constituent pour a insi dire les mémoires du célèbre policier, dont je ne fus, en l’occurrence, que le fidèle secrétaire et le confident.
Alfred MORTIER.
(1) Son nom véritable était Micanel, mais dès le co llège, ses camarades l’appelaient déjà Mic, et cette abréviation familiè re a persisté durant toute sa carrière.[Retour]
Le 7 février
La rencontre
Le panneau volé
LE 7 FÉVRIER
Contient :
Par Alfred MORTIER
LE 7 FÉVRIER
I
Il était six heures du soir, je revenais de la Sorb onne, où j'étais allé assister à la soutenance d'une thèse de doctorat ès lettres, quand je croisai l'inspecteur Mic qui remontait le boulevard Saint-Michel. On éta it au mois de juin... Il faisait chaud, et nous nous assîmes à la terrasse d'un café .
— Vous avez l'air songeur, dis-je au policier, ou p lutôt distrait, car vous, qui voyez tout, ne m'aviez pas aperçu. Quelque chose qu i ne va pas ?
— C'est toute une histoire, et j'en suis encore interloqué...
— Une histoire ! m'écriai-je, alléché. Soyez gentil, conte-la moi.
— Volontiers.
Il but une gorgée de bière, et commença.
— Le crime dont je vais vous parler s'est présenté de la façon la plus ordinaire. Il y a quatre mois, le 7 février – vous avez dû lire ça dans les journaux – on découvrait au rez-de-chaussée d'un petit hôtel de la Plaine-Monceau, rue Henri Rochefort, le cadavre d'un jeune viveur, M. J ean de Sailly. La victime avait été assommée dans son lit, durant son sommeil, avec une statue de bronze qui garnissait la cheminée ; le visage était presque en bouillie, le crâne à moitié défoncé ; l'assassin s'était acharné sur le malheur eux jeune homme. Un petit secrétaire était resté ouvert, et ne contenait plus rien que quelques papiers et lettres sans importance. L'argenterie enfermée dans le buffet de la salle à manger avait disparu ainsi que quelques bibelots de prix, notamment une petite aiguière de la Renaissance en or massif.
L'enquête révéla que M. de Sailly avait, la veille même, un samedi, touché chez son notaire, vers 3 heures de l'après-midi, un e somme de cent vingt mille francs, montant de la vente d'une de ses fermes en Normandie. Cette somme que, vu la fermeture du samedi, il n'avait pu dépos er à sa banque avait également disparu, et tout laissait présumer qu'il l'avait enfermée dans le secrétaire trouvé vide.
On apprit à ce propos par le notaire que la victime avait hérité trois ans auparavant de la fortune de son père, environ quinz e cent mille francs, mais que le jeu, les courses, les filles et une noce crapule use avaient rapidement presque anéanti ce capital, qui consistait en domaines agri coles, où M. de Sailly père
faisait de l'élevage. En somme, ce fils de famille était peu intéressant, et ne représentait pas une grande perte pour la société. Mais ce n'était pas mon affaire, et je commençai mes recherches avec tout l e zèle dont j'étais capable.
L'enquête ne fut pas d'une difficulté exceptionnell e ; la cuisinière, qui couchait au premier étage sur la cour, avait entend u rentrer son maître assez tard, selon son habitude ; vers 2 heures du matin, précisa-t-elle, car quelques minutes après le claquement de la porte d'entrée, d eux coups avaient sonné au clocher d'une église voisine.
L'expertise médicale conclut que la mort était surv enue entre 2 et 3 heures du matin. Un examen des lieux, et notamment de la f enêtre, élevée de deux mètres au-dessus du trottoir, me permit de constate r que le criminel avait eu les plus grandes facilités ; l'espagnolette était forcé e, les chaussures avaient éraflé la corniche, attestant son passage. À l'intérieur, je ne trouvai pas de trace particulière ; toutefois, dans la salle de bains, j e vis une serviette mouillée et tachée de sang ; j'y remarquai aussi une odeur de t abac ; comme il ne faut jamais rien négliger, j'en conclus que l'assassin a vait peut-être grillé là une cigarette, mais je n'en aperçus pas les restes. J'e us alors l'idée de soulever le clapet de la bonde d'écoulement de la baignoire, et j'y découvris un « mégot » trempé, que je mis dans ma poche à tout hasard.
Aidé de mon collègue, le brigadier Bagnoli, un cors e très intelligent, nous entreprîmes ensuite l'interrogatoire méthodique des voisins, mais personne n'avait rien vu ni entendu. Seul un limonadier, don t le local fait le coin de l'avenue de Villiers se souvint que vers une heure, en mettant ses volets, il avait aperçu stationnant à une cinquantaine de mètres, un individu de taille plutôt grande, et coiffé d'une casquette. Signalement bien vague, mais dont il fallut se contenter.
J'interrogeai derechef la cuisinière, femme d'une q uarantaine d'années ; elle m'apprit que le jour du crime, M. de Sailly avait d éjeuné chez lui, mais dîné dehors, suivant son habitude. Comme je m'étonnai qu 'elle fût seule à assurer le service, elle me répondit que son maître avait cong édié quinze jours auparavant son valet de chambre, et ne l'avait pas encore remp lacé. C'était un très brave garçon, un italien nommé Gino Tarelli, maladroit et peu stylé, car c'était sa première place. Je demandai à Annette, la cuisinièr e, si elle connaissait des amis de la victime ; elle ne put m'en nommer qu'un, un certain Wladimir, un Russe, grand garçon imberbe, toujours coiffé d'une casquette, signalement qui me fit dresser l'oreille ; Annette ignorait son nom de famille, mais savait qu'il était danseur mondain dans un cabaret de Montmartre. Je f lairai là une piste intéressante, et, le soir même, je fis un tour dans les boîtes de la Butte, accompagné de Fabert, inspecteur de la brigade mond aine.
Vers minuit, nous découvrîmes le Wladimir en questi on, rue Duperré. Il était, bien entendu, au courant du meurtre ; après la ferm eture, je l'emmenai chez moi
où nous causâmes jusqu'à trois heures du matin. Je commençai par lui demander l'emploi de son temps ; le danseur justifi a d'un alibi en me déclarant, fait aisé à contrôler, qu'il avait passé la nuit du crime jusqu'à deux heures du matin à son cabaret, comme de coutume, et qu'ensuit e, il était rentré chez lui et n'en était pas ressorti, ce qui me fut d'ailleurs c onfirmé le lendemain par le gérant du cabaret et par sa concierge. Après cela, Wladimir me parla assez longuement de Jean de Sailly ; les deux jeunes gens avaient sympathisé, et plusieurs fois, le Russe avait eu recours à la géné rosité de son camarade, mais dans les derniers temps ils se voyaient moins souve nt. Jean, qui jusqu'alors courait un peu toutes les filles, avait pris une ma îtresse en titre, une nommée Sidonie Jaboule, jolie, très intelligente, avec laq uelle il dînait tous les soirs. Sidonie l'avait accaparé, et lui avait même collé s ur le dos son frère, un garçon de vingt-deux ans, aussi joli que sa sœur, et que t outes les femmes de Montmartre s'arrachaient. Le trio ne s'ennuyait pas , et c'était toutes les nuits, une vadrouille carabinée dans les parages que domin e le Moulin-Rouge.
La piste de Wladimir, sur laquelle je comptais, me parut s'évanouir, mais il m'avait fourni des renseignements d'une certaine ut ilité. Je retrouvai, sans trop de peine, Sidonie Jaboule, qui me reçut dans un élé gant appartement du boulevard Berthier ; elle était toute en larmes, so it qu'elle regrettât sincèrement son amant, soit qu'elle pleurât une disparition qui lui causait un sérieux préjudice financier. On a beau être jolie, on ne retrouve pas tous les jours un client de ce calibre. Entre une série de sanglots, Sidonie m'app rit que, le soir du crime, elle, son amant et son frère Bobby avaient dîné à l'abbay e de Thélème ; ensuite ils étaient allés voir la revue du Casino de Paris, apr ès quoi ils avaient fait un tour dans deux ou trois cabarets de la Butte, qu'elle dé signa. Vers une heure et demie, Sidonie, qui souffrait d'une rage de dents, avait demandé à son amant de la ramener avec son frère boulevard Berthier. Ensui te Jean était rentré chez lui, dans son auto...
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents