Le danseur mondain
37 pages
Français

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Le danseur mondain , livre ebook

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Description

Une riche péruvienne est assassinée, frappée par un objet contondant, durant la nuit, dans sa chambre d’un hôtel parisien.


L’inspecteur GASPIN, chargé de l’enquête, constate que les bijoux de la défunte se sont volatilisés.


Les soupçons se portent rapidement sur deux personnes : un danseur mondain, louant une mansarde dans l’établissement, probable amant de la victime, qui a mystérieusement disparu ; un plombier-zingueur parti cuver une bouteille de vin dans la cave du Palace et qui, au réveil, se plaint du vol de son marteau...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 décembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782373479652
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur GASPIN
LE DANSEUR MONDAIN
Roman policier
par Claude ASCAIN
CHAPITRE PREMIER
CRIME AU PALACE
Un homme aux yeux pénétrants, au visage énergique, quitta le taxi, paya rapidement et s'engouffra dans le hall de marbre bl anc, du « Marvel » le grand palace des Champs-Élysées.
Un portier, doré sur toutes les coutures, s'avança, interrogateur. L'arrivant jeta avec brièveté :
— Inspecteur Gaspin. On m'attend.
— Ah ! Parfaitement, monsieur l'Inspecteur... Par ici.
Le policier franchit un couloir aux murs tendus de rouge orné d'un tapis rouge également. Le portier avait spécifié que le b ureau du directeur était à droite, première porte.
Il y avait là deux personnages qui discutaient. Dès l'entrée de Gaspin, ils s'interrompirent et l'un d'eux lui tendit la main :
— Bonjour ami. Vous avez fait vite.
C'était le commissaire de police du quartier. Il fi t les présentations. L'inspecteur apprit qu'il était en face de M. Lespo t, directeur général du « Marvel ».
Celui-ci était un petit homme chauve, affligé d'un léger embonpoint et qui tentait de remédier à ces deux inconvénients par un e mise extrêmement soignée, et les artifices d'un savant coiffeur.
Habituellement, il souriait sans cesse.
Mais, ce matin-là, le tremblement de sa voix, la mo iteur de son front, l'inquiétude manifeste qui se lisait dans son regar d, tout témoignait d'un trouble extraordinaire.
Il frictionnait ses paumes sans arrêt, ne s'interro mpant que pour gémir à mi-voix :
— Quel malheur !... Quel affreux malheur !
— Du calme, monsieur Lespot, du calme ! répondait l e commissaire Arsénau.
— Il faut retrouver l'assassin, monsieur le Commiss aire !
— Nous sommes là pour cela, justement, intervint Ga spin.
Le directeur se tourna vers lui, les mains supplian tes :
— Vous me le promettez ? Vous réussirez, n'est-ce p as ? Et vous mènerez l'enquête avec discrétion ? La réputation de l'hôte l...
Impatienté, l'inspecteur s'adressa à Arsénau, sans souci d'interrompre le personnage replet qui, maintenant, se frottait le c râne avec un mouchoir de soie blanche.
— Voyons... Il faut commencer par le commencement. Où en êtes-vous, Arsénau, de votre enquête ?
me — Vous connaissez les faits,grosso modo.Maria Gorfuna, une riche M Péruvienne, a été trouvée assassinée dans son appartement.
— Ma meilleure cliente ! psalmodia M. Lespot.
Gaspin avait préparé porte-mine et calepin. Il ques tionna ;
— Qui a découvert le crime ? Qui a donné l'alarme ?
— La femme de chambre de l'étage. C'est bien cela, monsieur Lespot ?
— Oui, oui, monsieur le Commissaire. C'est Armandin e.
— Armandine ?... Bon, marmonna le policier, qui ins crivait. Et il était quelle heure, environ ?
me — L'heure habituelle du réveil de M Gorfuna. Huit heures.
— Elle se levait tôt, dites, pour une millionnaire qui n'avait pas grand-chose à faire !
— Elle faisait, expliqua le directeur, une grande m arche tous les matins pour combattre l'obésité. Pauvre femme... Se donner tant de mal pour finir aussi tragiquement !... Elle aurait mieux fait de...
— Merci, interrompit sèchement l'inspecteur. Dites, Arsénau, il faudra m'envoyer cette Armandine à mon bureau, cet après-m idi. Je veux l'interroger personnellement.
me Il monta au luxueux appartement de M Gorfuna. Il examina les lieux, étudia le corps.
La victime avait été attaquée de face, et tout étai t bouleversé, les tiroirs pendaient, on voyait de la lingerie jetée sur le ta pis. Le lit était ouvert, les draps rejetés au pied.
me M Gorfuna avait été assaillie devant ce lit, elle gi sait là, sur la carpette. Gaspin ne dit rien, mais il regardait partout. Ses compagnons respectaient son silence. De temps à autre, il jetait un hiéroglyphe sur son calepin.
On redescendit, finalement.
Dans le bureau de M. Lespot, l'inspecteur demanda a u commissaire :
— Avez-vous constaté la disparition de bijoux, d'ar gent, là-haut, lors de vos premières recherches ?
Le directeur du « Marvel » devança la réponse :
— Elle déposait toutes ses valeurs dans le coffre s pécial de l'hôtel dont je suis seul à posséder la clef. Elle ne gardait sur e lle que la monnaie courante pour la journée. Quant aux grosses dépenses, elle a vait l'habitude de payer par chèques.
Soudain, M. Lespot s'agita :
— Mais, j'y pense !... Ses bagues !... Ses boucles d'oreilles !... Tout ce qu'elle portait hier... Elle avait tout repris.
Il ouvrit un tiroir, tendit un papier :
— C'est son reçu. J'ai l'habitude de faire signer à mes clients une déclaration qui dégage, ainsi, toute ma responsabil ité. C'est dans l'après-midi même qu'elle m'avait tout demandé.
— Sans vous donner de motifs ?
— Sans m'expliquer. Cela ne me regardait pas, d'ailleurs.
— Évidemment. Et cela représentait une grosse somme ?
— Certes. Un gros chiffre, monsieur l'Inspecteur.
En rentrant à son bureau, Gaspin songeait à deux ch oses déjà acquises.
me 1 ° M Gorfuna n'avait pas été attaquée par un homme, inc onnu d'elle, sinon, elle aurait crié en le voyant apparaître. Or , elle s'était levée pour lui ouvrir la porte, car elle était en peignoir, elle l'avait fait entrer.
2 ° L'assassin ne devait pas ignorer qu'elle avait tout récemment repris ses bijoux, puisqu'elle les portait la veille.
Et cela donnait bigrement à réfléchir.
Dès le début de l'après-midi, une...
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