Le Secret de l'homme aux loups

Marie Ranc

Description

Qui cherche à nuire à Roger le sculpteur et à sa fille Méline? Qui, à plusieurs reprises, essaie d'attenter à leur vie? Le cauchemar récurrent de Méline est-il simplement un rêve ou la réminiscence d'un lointain passé? Lorsque son père est soupçonné d'avoir tué Bachard, le bûcheron à la sombre réputation, Méline décide de comprendre enfin pour quelle raison il se refuse à lui parler de sa mère, disparue alors qu'elle n'avait que deux ans, ainsi que de sa famille maternelle. Il faudra encore la découverte du livret de famille de son père pour arriver à lever le voile sur le drame qui s'est déroulé il y a plus de vingt ans et déjouer les plans d'une personne prête à tout pour se venger. C'est une illusion que de croire que l'on peut aisément tirer un trait sur le passé... Car les souffrances et les traumatismes occultés ne sont finalement que mis en sourdine, attendant patiemment le moment venu pour se remettre à hurler. C'est justement ce fracas que devront tenter de contrôler et d'apaiser Méline, Roger, Odette ou encore Didine dans ce roman qui, de vandalisme en tentatives de meurtre, nous entraîne dans une spirale aveugle et destructrice. Roman d'une vendetta acharnée qui s'ancre dans le monde de la sculpture et des tailleurs de pierre et sonde les parts obscures de ses personnages, "Le Secret de l'homme aux loups" laisse une nouvelle fois éclore le talent de Marie Ranc en matière de suspense.

Sujets

• Vandalisme
• Souffrance
• Tailleur de pierre

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 05 décembre 2013
• Nombre de lectures: 37
• EAN13: 9782342016437
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Le Secret de l’homme aux loups

Marie Ranc Le Secret de l’homme aux loups

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0119161.000.R.P.2013.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013

Préface

Le pâle soleil d’hiver disparaissait petit à petit derrière la forêt, une brume légère nimbait les tours du château de Tournoël. Méline, à genoux, les doigts engourdis par le froid, maniait de plus en plus difficilement le ciseau et le marteau ; elle déplia son corps mince, rangea ses outils dans un sac de jute puis elle se planta devant le caveau et contempla d’un œil critique son travail. La stèle en pierre de Volvic datait, d’après la première inscription de 1939. Une pleureuse en ornait le fronton. Les lettres, estompées par le temps et les intempéries avaient grand besoin d’être restaurées. La spécialité de Méline était la lave émaillée mais, en suivant les cours de l’école de Volvic, elle s’était aussi initiée à la gravure sur pierre. Les graveurs étant de plus en plus rares, il lui arrivait quelquefois d’être appelée pour ce genre de petits travaux et, si au début, les gens trouvaient bizarre qu’une jeune femme s’adonne à cette tâche, on ne s’étonnait plus de voir sa silhouette gracile accroupie sur la pierre. Elle ne détestait pas travailler dans ces lieux baignés de silence. Pourtant, quelquefois, elle emportait un transistor et n’hésitait pas, au grand dam de certaines grenouilles de bénitier, à se laisser bercer par une douce musique, ou, pire, un air de rock !!! — Ça distrait les morts, leur disait-elle en riant. Elle traversa le cimetière bâti à flanc de colline en s’arrêtant devant certaines tombes. Les plus modestes étaient ornées d’une simple rose de pierre, d’autres de vé- ritables œuvres d’art : pleureuses, poilu de la guerre de 14-

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18, rosaces, angelots… Les plus riches étaient surmontées de véritables petites chapelles funéraires. Elle s’apprêtait à ouvrir le portail quand une ombre se glissa furtivement entre les stèles, d’autres s’en seraient inquiétés mais Méline avait reconnu la silhouette de Fran- cis, le plus jeune des fils Bachard. L’homme, avec sa silhouette massive et son regard « de biais »,comme di- saient les anciens, passait pour un attardé mental, Roger pensait qu’il avait surtout été traumatisé par sa brute de père et par son frère aîné qui le traitait comme une bête ! Méline le héla. — Tu veux que je te ramène à Paugnat, Francis ? Il s’avança doucement et, en regardant de part et d’autre comme une bête traquée, il dit. — Tu me laisseras avant d’arriver, Marcel y veut pas que je parle aux gens et y t’aime pas ! Ils montèrent dans l’antique 4L, Méline regarda sa montre, il était 18 heures, elle aurait juste le temps de dî- ner rapidement et de se préparer.

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