Le secret de la statue
49 pages
Français

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Le secret de la statue , livre ebook

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Description

FLORAC et son acolyte LA GLU, deux policiers travaillant pour la Sûreté, sont chargés, au petit matin, d’une étrange affaire.


Le docteur Denain, un scientifique ayant mis au point une découverte importante, s’est évanoui durant la nuit et s’est aperçu, à son réveil, qu’une partie de son précieux manuscrit avait disparu.


La pièce étant close, les enquêteurs peinent à trouver de quelle façon le ou les voleurs ont pénétré dans les lieux et comment ils ont pu endormir la victime.


Le soir même, l’homme subit une seconde tentative, infructueuse.


Pensant que les cambrioleurs vont recommencer au plus tôt, LA GLU se cache dans un coin de la chambre pendant que FLORAC surveille les extérieurs.


La troisième attaque ne tarde pas, mais, LA GLU surprend fugacement un noir qu’il poursuit jusque dans la rue sans réussir à le rattraper et sans que son patron ait vu âme qui vive...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782373473742
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

FLORAC ET LA GLU
LE SECRET DE LA STATUE
Roman policier
Marcel VIGIER
*1*
— Asseyez-vous, monsieur Florac, dit le docteur Den ain en avançant un siège au détective.
« Vous m'excuserez de vous avoir dérangé, mais le v ol dont je viens d'être victime, outre qu'il est d'une certaine importance, s'entoure de tant de mystère, que je crains pour l'avenir.
Le policier eut un geste d'acquiescement.
— Je suis à votre entière disposition, docteur. À l a Sûreté, on m'a prévenu, en effet, que votre affaire paraissait assez embrou illée. J'en connais les grandes lignes ; toutefois, je serais heureux d'entendre de vous le récit exact des événements.
Le vieux savant s'était installé à son bureau, en f ace de son interlocuteur. Un instant, il réfléchit, comme pour bien se remémo rer tous les détails des incidents passés.
— Vous n'ignorez pas, commença-t-il, que j'ai fait plusieurs inventions d'ordre industriel.
Florac esquissa un signe affirmatif.
— Or, je venais de mettre la dernière main à une dé couverte d'une grosse importance. Eh bien, cette nuit, la moitié du manus crit contenant les données du problème m'a été volée d'une façon que je ne puis e ncore m'expliquer.
— Je sais cela, répondit le détective, mais ce que je n'ai pas compris dans les explications de la Sûreté, c'est la situation e xacte des divers acteurs de ce drame, durant l'exécution.
Le docteur leva les bras au ciel :
— Mais, je ne comprends pas non plus, cher monsieur . J'ai travaillé hier soir comme d'ordinaire, j'avais mon manuscrit devant moi , sur ma table. Et ce matin, je me suis réveillé sur mon lit, couché tout habill é. En pénétrant dans mon bureau, je ne pus que constater la disparition des précieux papiers. Je ne me rappelle rien, je ne devine pas comment il se fait que je me suis couché sans me dévêtir. J'ajouterai que j'étais absolument seul dans mon appartement depuis huit heures et demie, ma vieille bonne gagna nt régulièrement sa chambre à ce moment. Je n'ai vu personne, je n'ai e ntendu aucun bruit insolite et j'ai travaillé paisiblement comme toujours.
Le vieux savant se tut et fixa intensément son inte rlocuteur.
Florac, avec sa logique coutumière, cherchait à rét ablir les faits. Mais, cette
fois, il ne parvint à percer le mystère. Cependant, il crut pouvoir affirmer :
— Sans nul doute, vous avez été endormi. Je ne puis m'expliquer encore par quel stratagème ; néanmoins, c'est un fait que je dois considérer comme établi.
Le docteur approuva :
— Je l'ai pensé aussi. Mais cela me semble tellemen t extravagant... On n'endort pas les gens à distance et personne n'a pé nétré dans cette pièce durant que j'y étais.
— Nous ne pouvons rejeter cette supposition parce q u'elle est improbable. Je crois, au contraire, la chose possible : le tout est dans la manière de procéder. Le détective se leva et examina la chambr e, il scruta les murs, étudia le tapis. Mais nulle part il ne put découvrir la mo indre trace importante.
— Vous n'avez reçu aucune visite dans la journée ?
— Aucune, affirma le docteur.
— Vos voleurs sont donc maintenant en possession de votre secret ?
— Pas entièrement, le manuscrit enlevé ne contenait que des aperçus généraux que je consulte parfois. La découverte ell e-même se trouve dans un cahier spécial rangé avec soin.
— Alors ils reviendront, conclut le policier.
— Mais alors, je n'aurais plus une minute de tranqu illité.
— Je ne puis préciser, n'ayant encore aucune opinio n. Je ne pense pas cependant qu'ils essaieront immédiatement... à moin s qu'ils ne soient très habiles.
— Ils peuvent se livrer à toutes sortes d'extrémité s, ma vie n'est donc plus en sûreté.
— À mon avis, nous sommes en présence de criminels de haut vol, qui ne se livrent pas ainsi à l'assassinat. Sinon, ils n'a uraient pas pris la peine, la nuit dernière, de vous transporter sur votre lit.
Florac, ne jugeant pas utile de prolonger davantage sa visite, prit congé et se retira. En bas, il retrouva La Glu, son fidèle c ollaborateur, et, en quelques mots, le mit au courant de ce qu'il avait appris.
Flegmatique, le jeune homme conclut :
— Une drôle d'affaire, qui va nous donner pas mal d e boulot !
— Je le crains.
Ils traversèrent la chaussée et examinèrent l'extérieur de l'immeuble.
Le détective demanda :
— Tu vois ces deux fenêtres ?
La Glu hocha la tête d'un air important :
— Le premier imbécile venu les verrait, à moins qu'il ne soit aveugle.
Le policier ne put s'empêcher de sourire à cette bo utade.
— Ne vous fâchez pas, monsieur Pommier, et dites-mo i plutôt si vous n'y remarquez rien d'anormal.
— Ma foi, non.
— Tant pis. J'ai comme dans l'idée que nous devons chercher de ce côté, afin d'éclaircir cette énigme.
— Pourquoi cela ?
— Parce que le bureau du docteur se trouve placé co ntre la fenêtre de droite.
— Mais il n'y a aucun trou à la vitre ! On ne peut cependant anesthésier les gens à travers une glace ! Et puis, les volets étaient probablement fermés.
— Tout cela est parfaitement juste, mon cher. Pourt ant, je m'attache à cette idée, je ne sais trop pour quelle raison.
Sans avoir échangé une parole, ils rentrèrent au lo gis où le détective se plongea aussitôt dans une de ces longues songeries dont il avait l'habitude lorsqu'un problème ardu le travaillait. Et, à l'heu re du dîner, malgré toute sa logique, il n'était parvenu à une explication plaus ible.
La Glu, toujours joyeux, vint le prévenir que le re pas était servi.
*2*
Les policiers avaient à peine commencé de dîner que la sonnerie du téléphone retentit brusquement dans la pièce voisin e. Florac se leva avec précipitation et courut à l'appareil. La conversati on fut brève, et, après avoir raccroché le récepteur, il revint auprès de son com pagnon.
— Mon cher, tu peux laisser là, fourchette et coute au, nous partons.
Frédéric Pommier fit entendre une plainte sourde su ivie d'un juron énergique. Il n'aimait point être dérangé durant le s occupations sérieuses. Néanmoins, la curiosité aidant, il descendit l'esca lier derrière son chef, essayant d'obtenir une explication. Mais Florac ne dit rien.
Dehors, ils sautèrent en taxi et le détective donna l'adresse du docteur, à Neuilly.
— Comment, encore rue de Chézy ? s'écria La Glu. Ma is nous en sortons !
— Nous y retournons, voilà tout. Un second attentat a eu lieu depuis notre départ. La Sûreté vient de m'avertir que le docteur , effrayé, me réclamait sur-le-champ.
La Glu modérait malaisément son énervement et parfo is il glissait la tête par la portière, pour crier au chauffeur :
— Dis donc, vieux, t'as peur d'échauffer la magnéto ? Mets de l'avance à l'allumage.
Ensuite, il s'asseyait, satisfait, et le taxi n'all ait pas plus vite ; ces objurgations, frappées au bon coin de la plus pure courtoisie, n'avaient aucune influence sur l'encombrement de chaussées entravant leur marche.
À leur grand étonnement, en arrivant rue de Chézy, ils retrouvèrent toutes choses en l'aspect ordinaire. Le docteur, comme que lques heures plus tôt, les reçut dans son cabinet où régnait un ordre parfait. Pourtant il était visible que le brave homme se contraignait afin de conserver au mo ins l'apparence calme.
— Mon cher monsieur Florac, je vous demande pardon de vous déranger encore, mais je suis absolument affolé par la succe ssion rapide des événements.
Cette fois, La Glu avait accompagné son chef au sal on, et, selon son ordinaire, oubliait de s'asseoir pour fouiller.
Florac ne s'inquiéta pas de lui et, s'adressant au docteur, le tranquillisa :
— Je prévois un peu ce qui s'est passé, docteur, et je vous dirai tout de suite qu'il n'y a rien d'effrayant en tout cela.
— Laissez-moi vous raconter les événements et vous verrez.
— Ne négligez aucun détail, cela seul m'intéresse.
— Voici la chose. Ma vieille bonne était en courses . Personne d'autre que moi ne se trouvait donc dans l'appartement. J'ai tr availlé comme de coutume ; puis, à un moment donné, j'ai éprouvé une sorte de vertige... oh ! c'est très imprécis dans ma mémoire. Ensuite... ma foi, je ne me souviens plus de rien. Ma vieille servante vous dira comment elle m'a trou vé. Mon cabinet a été fouillé rapidement, les tiroirs remués, mais ils n'ont rien pris.
— Vers quelle heure avez-vous eu cet évanouissement ?
— Vers quatre heures et demie environ.
— À cette époque, il fait nuit à quatre heures. Je concilierai donc que nos gaillards ne peuvent opérer que dans l'obscurité. C eci est important.
La Glu intervint à son tour :
— Vous aviez éclairé la pièce ?
— Naturellement.
— Et vos volets étaient fermés ?
— Comme ils le sont maintenant.
Le jeune homme se tourna vers son chef :
— Vous avez remarqué, patron, que le volet de cette croisée, près du bureau, est légèrement abîmé ? Un peu de bois du ba rreau est enlevé, laissant un...
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