Les bijoux du colonel
49 pages
Français

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Description

M. DUPONT, le célèbre détective parisien, est convoqué au Caire par le colonel Rizah-Bey à la suite du vol des bijoux de sa femme.


La police locale piétine face au peu d’indices à sa disposition et à la réputation irréprochable des protagonistes sur les lieux au moment du larcin.


Pendant que M. DUPONT enquête, un second cambriolage est perpétué chez un collectionneur d’antiquités et, sur place, les policiers découvrent une perle du collier de Madame Rizah-Bey...


Si les deux crimes sont indéniablement liés, le détective ne pense pas que ce soit du fait d’un seul et même criminel...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 13
EAN13 9782373472769
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

M. DUPONT, DÉTECTIVE
***6***
LESBIJOUXDUCOLONEL
Roman policier
AVANT-PROPOS
Dans la littérature populaire française, il est des auteurs encore plus cultes que les plus cultes des auteurs populaires.
Ainsi, s'il est indéniable que Georges Simenon, Fré déric Dard, Léo Malet... sont parvenus à des sommets dans l'esprit des lecte urs, d'autres écrivains qui, parce qu'ils sont demeurés inconnus aux yeux du gra nd public actuel alors que leurs textes émerveillent encore l'esprit des lecte urs d'antan et de trop rares passionnés d'aujourd'hui, ont réussi à supplanter, dans la tête de ceux-ci, leurs célèbres pairs susnommés.
Car, là où certains ont atteint la postérité grâce à une édition systématique de leur production sous le format pérenne du roman « classique », d'autres ont échoué dans la quête d'« immortalité littéraire » m algré quelques livres gravés de leurs noms – Rodolphe Bringer, Gustave Gailhard, Jean-Toussaint Samat…, par exemple.
Mais, qu'en est-il des écrivains dont les textes n'ont jamais inondé les pages d'un « vrai » bouquin qui dure, qui se prête, se re vend et s'échange ?
Un auteur, en particulier, connaît la réponse puisq ue son surnom de « écrivain sans livre » explique, à lui seul, pourq uoi il demeure inconnu de la plupart des lecteurs de notre époque.
Pourtant, son immense production, les genres dans l esquels il a œuvré, les personnages qu'il a animés, écrasent toute concurre nce.
Son nom :Joseph Théophile Maurice MOSELLIaliasJosé MOSELLI.
José MOSELLI est uillet 1941né le 28 août 1882 à Paris et est mort le 21 j au Cannet.
Parlez deJosé MOSELLI à un passionné de littérature populaire et vous êtes assurés de voir ses yeux clignoter de plaisir. Évoquez-le devant un lecteur lambda et vous constaterez immédiatement que ce nom ne lui évoque rien.
L'auteur est devenu tellement « Culte » auprès des aficionados de littérature populaire, autant par son parcours que par sa produ ction, que l'on peut encore croiser des lecteurs dont les pères ou grands-pères leur contaient, enfants, leurs souvenirs de feuilletons désormais introuvables don t l'écrivain a inondé les journaux de l'époque.
Son parcours est celui d'un enfant de famille aisée qui, avide d'aventures, fugue à treize ans pour s'engager comme mousse sur un navire. Les années suivantes furent un gage de souvenirs d'évènements, de personnages et de lieux qui nourriront sa plume par la suite.
Brimé, maltraité, le gamin s'offre corps et âme à s on boulot. Mais son esprit
voyageur en fait un déserteur malgré lui. Alors, il continue à naviguer et à découvrir le monde avant de rentrer en France pour être traduit en « conseil de discipline ». Les juges furent cléments et organisè rent l'éducation du jeune homme qui devint Officier de la Marine marchande. S es aventures se poursuivirent, mais, lassé,José MOSELLIà se stabiliser en acceptant chercha un poste de journaliste en charge de la rubrique « L'actualité maritime ».
En parallèle, il écrit des contes et des nouvelles et entrera en contact avec les Éditions Offenstadt pour lesquelles il produira un nombre incalculable de feuilletons pour divers journaux et magazines.
Parmi ces séries, on pourra citer l'une de ses prem ières si ce n'est la première :« W... vert »is, édité dans le magazine « L'Intrépide » de 1910. Ma également :entures« John Strobbins, détective cambrioleur », « Les av fantastiques d'un jeune policier », « Le roi des bo xeurs », « Le baron Stromboli », « Les champs d'or de l'Urubu », « Les naufrageurs de l'air », « La prison de glace », « Iko Teruka », « Browning & Cie », « Triplix l'insaisissable »...entainesdes dizaines d'autres qui s'étalaient sur des c  et d'épisodes à travers des années et des années.
Parmi ces feuilletons, certains sont devenus « cult issimes » et plusieurs fois réédités et d'autres sont comme le Saint Graal, tou t le monde en parle, tout le monde les cherche, mais personne n'a réussi à mettr e la main dessus – du moins, plus grand monde de vivant.
Si, certains de ses feuilletons d'anticipation, com me« La fin d'Illa », « Le messager de la planète » ou« La guerre des océans » ont eu le privilège d'être réédités à la fin du siècle dernier, toute l a partie « policière » de l'œuvre d eJosé MOSELLIde plus a lentement disparu avec ses supports papier vieux de 80 ans.
Dans cette production particulière, si certains per sonnages ou certaines séries, comme« John Strobbins, détective cambrioleur », évoquent quelque chose aux plus férus passionnés des textes de l'aut eur, d'autres, comme « M. Dupont, détective », étaient même oubliés de ceux qui n'oublient pourt ant pas.
Pourtant,« M. Dupont, détective »une série particulière dans l'œuvre est deJosé MOSELLIà plus d'un titre.
D'abord, parce que c'est, probablement, l'unique hé ros de l'auteur à porter un nom bien français (en effet, difficile de faire plus franchouillard comme patronyme).
Ensuite, grâce à l'humour omniprésent qui égaie tou s les épisodes malgré les mésaventures que peut subir le détective.
Puis, par la psychologie du personnage et le décala ge entre son sérieux et
son orthodoxie et la légèreté du ton. Car, à plus d 'un titre,M. Dupont pourrait être considéré comme un « fonctionnaire » dans tout le sens péjoratif que pourrait comporter cette image à travers les cliché s, qui ont la vie dure, sur la rigidité de cette « caste » vis-à-vis des règles. C ar, la vie et la profession de M. Dupont sont amais. Lesrégies par un règlement auquel il ne déroge j horaires de réception, les honoraires en fonction d e telle ou telle prestation. Il ne négocie pas, ne fait pas crédit, et, surtout, ne fa it jamais de concession. Cette allure de bureaucrate, il faut bien l'avouer, est r enforcée également par son physique, puisque, loin d'avoir la carrure du dur à cuire à laquelle l'imagerie d'Épinal nous donne lieu d'attendre,M. Dupontprésente en l'espèce d'un se gringalet à lunettes et au crâne dégarni, à l'âge i ndéfinissable, dont seule la froideur du regard peut présager de la dangerosité.
Enfin, de par sa relative concision en comparaison avec les autres séries de l'auteur.
Effectivement, là où certaines séries s'étalent sur des centaines d'épisodes à travers des dizaines d'années,« M. Dupont, détective » n'a vécu que six enquêtes à travers le monde, en moins de deux ans.
Uniquement publié, jusqu'à présent, dans le magazin e jeunesse,« Le Cri-Cri »iodique le 10 juin 1937, la, depuis le 14 février 1935, jusqu'à la mort du pér série ne vivra que sur 122 numéros à raison d'une p age et demie par livraison, mêlant neuf tiers de colonnes de textes et neuf ill ustrations.
L'ultime épisode sera même retaillé pour que la fin de celui-ci corresponde avec la disparition du magazine.
Depuis,José MOSELLIretombé dans l'anonymat qui sied si peu à son est talent et à son œuvre.
Mais ça, c'était avant…
M aintenant,OXYMORON Éditions ressort l'auteur et ses textes de son anonymat pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Après avoir réédité en partie la série« John Strobbins » et l'excellent rom an,« La momie rouge »,OXYMORON Éditionsde faire ressurgir décide « M. Dupont, détective »gé., du néant dans lequel il était si injustement plon
Pour ce faire, et comme cela avait déjà été le cas pour« La momie rouge », la découpe en chapitres des épisodes respecte l'édi tion d'origine. En clair, chaque chapitre correspond au contenu d'un numéro d u magazine de l'époque. Aussi, pour vous replonger dans la peau du lecteur d'hier, vous pourrez vous contenter de lire un chapitre par semaine (la série était éditée dans un magazine hebdomadaire), mais il y a fort à parier que vous n e pourrez résister à l'envie de dévorer les épisodes le plus vite possible.
M. Dupont,vers le monde.de par son métier, fera voyager les lecteurs à tra
L aCollection « M. Dupont, détective »sein du catalogue de au « OXYMORON Éditions » proposera aux lecteurs, l'intégralité de la série dans l'ordre de la première diffusion dans le magazine« Le Cri-Cri », au format numérique.
« OXYMORON Éditions » souhaite que, grâce au travail passionné de son équipe, un grand nombre de lecteurs découvre ou red écouvre le talent d'un auteur injustement oublié.
N.B. Pour en savoir plus surJosé MOSELLI, sa vie et son œuvre, procurez-vous l'ouvrage intitulé « L'Apothéose du roman d'av entures,José MOSELLIet la Maison Offenstadt » publié par Encrage Édition en 2 001, du regretté Jean-Louis Touchant, passionné de littérature populaire en gén éral et de l'œuvre de José MOSELLI, en particulier, ancien président de l'association « 813 : Les Amis des Littératures Policières ».
N'hésitez pas, également, à vous rendre à l'adresse suivante – http://www.oeildusphinx.com/moselli_00.html – vous y découvrirez une mine d'informations sur l'auteur.
I
Son éternelle pipe de bois toujours éteinte aux lèvres, ses lunettes à monture d'acier bien assurées sur son ne z, M. Dupont, précédé d'un kawass (huissier), pénétra dans le vaste salon occu pant une partie du rez-de-chaussée de la somptueuse villa du colonel Rizah-Be y, au Caire.
— Veuillez vous asseoir, M. le colonel va venir ! f it le kawass, après avoir indiqué au visiteur un des nombreux sièges meublant la pièce. Sans répondre, M. Dupont s'installa dans un magnifique fauteuil re couvert de cuir de Cordoue. Le kawass disparut.
M. Dupont, par habitude professionnelle, examina le s objets qui l'entouraient. Le vaste salon aux murailles peintes en rouge brun ne renfermait que des meubles de prix... Ses deux lustres en cuiv re doré et ciselé étaient dignes d'un musée. Les fauteuils, la table sortaien t évidemment de chez un des premiers ébénistes du monde. Et, le long des cloiso ns, des panoplies composées d'armes anciennes eussent fait la fortune d'un antiquaire. Il y avait aussi des tableaux, dont le moindre valait plusieur s dizaines de milliers de francs. Sur le sol dallé de marbre, d'authentiques tapis de Smyrne s'étalaient.
— Le colonel est riche !... Un vrai riche ! pensa M . Dupont, qui changea sa pipe de côté.
À la même seconde, une des portes du salon s'ouvrit et donna passage à...
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