Marées-cages
168 pages
Français

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Description

Il se releva pour tendre la main au commissaire qui l'interrogeait déjà du regard: — Mort par contusion crânienne postérieure. Une frappe violente avec embarrure de l'occiput. C'est pourtant l'endroit le plus résistant de la tête... Une attaque par derrière... Une mort instantanée, lui annonça-t-il. — Rien d'autre? Pas d'arme du crime? — Non! Mais quelque chose d'étrange... — Ne me fais pas languir... — Je n'ai jamais vu cela! Le meurtrier lui a introduit dans la bouche toute une poignée de perles. Post-mortem certainement, il n'en a avalé aucune. Nous l'avons trouvé assis, calé le long du mur, la tête rejetée en arrière... — C'est en effet inaccoutumé! — Pourtant ce mode opératoire théâtral ne te rappelle rien? Fouille un peu dans ta mémoire... Il a déjà été employé... D'exactions dans un parc à huîtres au meurtre d'un ingénieur polonais reconverti en ostréiculteur, en passant par un trafic de produits avariés et des hortensias étrangement défeuillés, la nouvelle affaire du commissaire Andrieu et du brigadier-chef Le Couédic s'avère bien plus complexe que prévu. Un polar breton aux enjeux surprenants, de riches références historiques, un ton acide et irrévérencieux: ce nouvel opus porte bien la patte inimitable de son auteur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 août 2015
Nombre de lectures 18
EAN13 9782342040661
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0068€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marées-cages
Du même auteur Mais qu’en pense la police ? 2006 (Prix Littré 2007, décerné par le GEM, Groupe des Écrivains-Médecins) Rodolphe et les Longs Manteaux 2007 Une veste en glaise 2007 Quoi de neuf docteur ? 2008 Le Pont-Levis 2008 Un bouquet d’humeur 2008 Le Trésor de la maison perdue 2009 L’histoire de Jean… 2009 Une classe explosive 2009 La Statue et le prisonnier 2010 Histoires courtes 2012 Manoir et manigances 2013
Dilan Ravec Marées-cages
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0120462.000.R.P.2015.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2015
À mes amis Si vis pacem, para bellum
Chapitre I. La Guette La voiture, moteur arrêté et feux éteints, profita de la pente du chemin des douaniers pour se ranger le long du talus. Derrière le pare-brise embué apparaissait la silhouette estompée de deux personnages. Le conducteur en descendit le premier et referma silencieusement sa portière. C’était un homme dont la haute taille accentuait la maigreur, dont la face taillée à coups de serpe ne portait pas à une sympathie immédiate. Des cheveux gris taillés en brosse et des sourcils en broussailles accentuaient encore l’aspect sévère du personnage… Une légère boiterie affectait sa démarche depuis une fracture de jambe survenue au cours d’une de ses enquêtes à Saint-Cyriac. (Une chute malencontreuse qui l’avait pourtant fait * remonter dans l’estime de ses supérieurs !) . S’asseyant ensuite négligemment sur l’extrémité du capot, il laissa traîner son regard sur les alentours immédiats. Au bout de quelques minutes, i1 se redressa lentement pour s’avancer ensuite en direction des dépôts abandonnés par les mareyeurs. Faisant le tour d’un amas de pieux de bouchot rongés par le sel, il faillit trébucher en franchissant un amoncellement de cordages mis au rebut. Puis, ayant jeté un regard inquisiteur sur les buissons d’ajoncs qui barraient l’accès à la mer, il fit signe à son collègue de le rejoindre. * Lire la Maison perdue du même auteur.
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Ce dernier lui opposait le contraste d’une rondeur et d’une bonhomie naturelle, évidente au premier coup d’œil. Malgré la dissemblance de leur constitution physique, et par-là même, de leur différence de caractère, tous deux exerçaient cependant une profession presque identique. Ils faisaient carrière dans ce que l’on nomme les forces de l’Ordre. L’un était brigadier de gendarmerie et l’autre commissaire de police… Ils se proposaient d’inspecter les grèves de Saint-Cyriac sujettes à des déprédations nocturnes commises aux dépends des parcs à huîtres. L’accoutrement vestimentaire qu’ils avaient dû endosser en commun pour cette mission atténuait sensiblement leur apparente disparité. Un minimum de discrétion s’imposait ! Ils s’étaient donc équipés d’un ciré, à l’instar des marins-pêcheurs bretons, et avaient eu également la précaution de se munir d’une paire de bottes ad hoc. Ce qui est bien normal pour un gradé de la maréchaussée, mais plus discutable pour un commissaire habitué à l’urbanité des trottoirs et des passages cloutés. Andrieu, le Commissaire, avait acheté les siennes parmi les modèles proposés par la marque « Aigle », identiques à celles qu’il empruntait autrefois pour la pêche aux coquillages sur les grèves de son enfance. En ce qui concernait le choix de son compère gendarme, le Commissaire se permettait l’ironie d’imaginer le Brigadier choisissant une botte célèbre, dite : « botte de Nevers », hors concours depuis les romans de Paul Féval chez les spadassins dignes de ce nom. Cet équipement pédestre leur avait été chaudement recommandé par la météo locale, car il est malheureusement prouvé que les nuits de juin sont encore frileuses et que les tongs des touristes ignorants des périls marins s’enlisent immanquablement dans la tangue des baies bretonnes !
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