Meurtres sur la colline - L assassinat de la Colombe
54 pages
Français

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Meurtres sur la colline - L'assassinat de la Colombe , livre ebook

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Description


Meurtres sur la colline :


Un couple est retrouvé mort dans un mas isolé de Provence.


Arrivés en premier sur place, les gendarmes locaux dirigent très vite leurs soupçons sur une famille de romanichels vivant dans la région.


Quand les juges d’instruction de Draguignan débarquent à leur tour, ils sont accompagnés de l’inspecteur PROT, un jeune policier indolent qui flaire tout de suite que le crime a été mis en scène...




L'assassinat de la Colombe :


Lola la Palomba, ancienne danseuse et courtisane, maîtresse d’hommes de pouvoir et de finance, vient d’être assassinée pendant la nuit, d’un coup de stylet dans le cœur.


Le commissaire Louis MARTIN est chargé de l’enquête.


Tous les indices et les témoignent laissent penser que la victime avait un rendez-vous, dans la soirée, qui aurait mal tourné.


Le lendemain matin, les empreintes retrouvées sur les lieux du crime ont été identifiées, elles appartiennent à un jeune individu ayant déjà eu affaire à la justice, Pierre MARTIN... le propre fils du policier...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782373476187
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MEURTRES SUR LA COLLINE
Roman policier
par René BYZANCE
*1*
DEUX CADAVRES DANS UN MAS
De nombreux jours auraient pu se succéder sans que le crime fût découvert. me M Boussingault faisait de l'herbe pour les lapins su r le plateau des Fumières lorsque ses mains rencontrèrent une clef.
Cette trouvaille l'intrigua.
L'objet qu'elle tenait, volumineux, à peine terni par l'usage, ne paraissait pas avoir été me abandonné depuis longtemps. M Boussingault eut l'idée de vérifier s'il ne s'adaptait pas à la porte du mas dont la silhouette trapue se profilait à quelques mètres d'elle. La clef se logea me dans la serrure. L'huis s'ouvrit. Un regard jeté à l'intérieur et M Boussingault, terrifiée, s'enfuyait en poussant des cris perçants. Abandonnant son sac, elle descendit comme une folle au village, pénétra dans la mairie et s'écroula sur une chaise en balbutiant : — C'est horrible ; il y a là-haut deux cadavres. Le Maire, un vieux Provençal, placide et ironique, ne perdit pas son sang-froid.
— Deux cadavres, vous vous en faites des imaginations ma pauvre dame.
— Je vous jure, Monsieur le Maire, que je les ai vu s. Il y a un homme et puis une femme. — Puisque vous y tenez, je vais prévenir la gendarmerie de Montauroux. Ange Roux téléphona.
— Il n'y a qu'à attendre, dit le maire en rallumant sa pipe. Montauroux et Callian sont séparés par moins de tro is kilomètres. À vélo, les gendarmes eurent vite fait de couvrir la distance. — Où est-ce qu'ils perchent, vos macchabées ? demanda le brigadier Renucci.
— Là-haut, m'a dit la mère Boussingault.
— Au mas des Fumières, précisa le témoin, un peu rasséréné.
— Veuillez nous y conduire. Vous venez avec nous, bien entendu, Monsieur le Maire ?
— Je crois que cela fait partie de mes attribuions, fit Ange Roux. Le passage du cortège provoqua une vive émotion dans le village. me M Boussingault allait devant.
Ange Roux suivait.
Le brigadier Renucci fermait la marche avec le gendarme Ravan.
Le propriétaire du « Petit Vatel », auberge réputée fut estomaqué de voir les uniformes défiler devant lui sans s'arrêter. Au lavoir, les commères restèrent le battoir en l'air. Silencieux, le quatuor se hâtait.
À mesure que l'on montait, on découvrait un vaste et harmonieux paysage. me M Boussingault prit, à gauche, un sentier, à peine esquissé. me — C'est ici que j'ai trouvé la clef, indiqua M Boussingault. À cet endroit, l'herbe inclinée portait encore la trace de ses genoux. Construite au rebord du plateau, la maison était une vieille demeure campagnarde.
— Le mas et la propriété, expliqua M. Ange Roux, appartiennent à M. Marc de Lèbre, de Montauroux. Vous devez le connaître.
— Si on le connaît ? opina Renucci. C'est un peu le seigneur du pays. Un original fieffé, entre nous.
— La demeure reste inhabitée la majeure partie de l'année, continua le maire. Fungi, le métayer y range ses outils. Au moment de la cueillette des olives, on fait réchauffer la soupe dans l'âtre. Pendant ses crises de sauvagerie, M. de Lèbre y a fait des retraites. On dit qu'il a aménagé la pièce commune avec quelque confort.
— Entrons, dit le brigadier. Monsieur le Maire et vous aussi le témoin, vous resterez à la porte. Rien ne doit être déplacé ni touché. Moi et Ravan, on a l'habitude de faire les constatations d'usage. Renucci s'exprimait volontiers en style administratif.
*2*
UN SPECTACLE D'ÉPOUVANTE
À l'intérieur, tout semblait, au premier abord, avo ir été ravagé par un cataclysme. Les meubles avaient été renversés. Le contenu des tiroirs et des étagères était répandu sur le sol cimenté. Au milieu de ce capharnaüm, deux cadavres.
Le premier cadavre était celui d'un homme, jeune encore et vêtu avec une élégance un peu précieuse. Étendu de tout son long, sur le dos, il semblait, tant sa posture était naturelle, s'être couché pour entreprendre des exercices de gymnastique suédoise. Cette impression était confirmée par la tenue sportive de l'inconnu : blou son de cuir avec fermeture éclair et pantalon de golf. Du visage, on ne retenait que le flamboiement d'une longue chevelure mousseuse et ardente.
La femme, couchée sur le côté, le bras droit levé comme dans un geste de protection, était nue ou presque. Diaphane, un peignoir de soie safran, s'était ouvert sur un corps mince et presque équivoque d'androgyne, de Saint-Sébastien de peintre primitif. Seuls de petits seins ronds et fermes d'adolescente, la courbe des hanches, révélaient le sexe de la malheureuse. Avec d'infinies précautions, Renucci s'approcha, se pencha :
— Le médecin légiste fera l'autopsie. Tout ce qu'on peut dire, c'est que les victimes ont été frappées par des projectiles d'armes à feu. Deux balles dans la poitrine pour l'homme ; une balle sous le sein gauche pour la femme. Monsieur R oux, Madame Boussingault, regardez. Est-ce que vous connaissez ces particuliers ?
La réponse fut négative. Ni le maire ni la réfugiée n'avaient vu les victimes dans le pays.
— C'est ennuyeux. L'affaire me paraît louche et compliquée. À mon jugement, Ravan ce n'est pas une affaire de gendarme.
Ravan hocha la tête. Il n'était pas de l'avis de so n chef. Pourquoi un gendarme se montrerait-il, en principe, moins perspicace et moins subtil qu'un policier ? Déjà, dans ce qu'il avait contemplé, des détails l'avaient frappé . Il lui apparaissait que le désordre indescriptible qui régnait dans le lieu était dû à une mise en scène. Il était frappé par le fait qu'aucun meuble, aucun objet n'avaient été brisés ni même écornés. Tout s'était passé comme si le meurtrier avait posé délicatement à terre, dans une confusion savante, tout ce qu'il avait eu sous la main.
Il aurait été d'ailleurs dommage, jugeait Ravan, qu e tant de belles choses aient été détruites ou abîmées. Marc de Lèbre avait confié à la salle commune de son mas des meubles disparates, mais tous de qualité : un canapé empire, un bureau de bois de rose à cylindre, un fauteuil de cuir, des chaises rustiques. Le divan, large et bas, était recouvert de soie brochée. Des faïences de Moustiers décoraient les murs crépis à la chaux. Des hauts landiers de bronze supportaient la carcasse noircie des bûches qui ava ient flambé dans la cheminée monumentale. Une marmite, noircie par la fumée, pendait au bout d'une chaîne. Ravan eut la
tentation de soulever le couvercle. Mais les empreintes n'avaient pas encore été relevées : il ne fallait rien toucher. Dehors, Renucci s'entretenait avec Ange Roux et avec la mère Boussingault.
— Des suspects ont-ils été vus dans les environs ?
— Des suspects... Vous savez que tout le monde se connaît dans le village : il n'y a chez nous que de braves gens.
— Le métayer de Monsieur de Lèbre ?
— C'est un Calabrais établi depuis quinze ans à Cal lian. Fungi est un travailleur. Il se pique le nez le dimanche, mais il n'y a rien à dire de grave sur son compte.
— Il possède la clef du mas ?
— Sans doute. Derrière la salle, que vous avez vue, est établie une resserre pour les pelles, les pioches, le bois. Ces deux pièces compo sent tout le rez-de-chaussée. Au-dessus, il n'y a qu'un grenier auquel on accède extérieurement, vous le voyez, par une échelle.
Ravan qui avait écouté la fin du dialogue intervint :
— Fungi emportait-il avec lui la clef ? Elle paraît plutôt embarrassante.
me C'est M Boussingault qui répondit :
— À la campagne, on utilise les cachettes de préférence aux poches. La clef du Mas était placée d'ordinaire, ici, dans ce trou du mur dont l'orifice était masqué par des feuilles sèches.
— Comment le savez-vous ? demanda Renucci sur un ton d'accusateur public. me M Boussingault rougit. Son chapeau oscilla au faîte de son crâne. — Fungi m'avait montré la cachette. Si vous avez besoin de quelques fagots, ma bonne dame, m'avait-il dit, ne vous gênez pas pour les prendre.
— Hum ! fit Renucci, méditatif. D'autres personnes savaient où se trouvait la clef ?
— Sans doute, répondit la réfugiée. C'était le secret de polichinelle.
— Si on élimine provisoirement le métayer, continua le brigadier, Monsieur le Maire voyez-vous d'autres coupables possibles. Ange Roux réfléchit. Comme tous les paysans, il épr ouvait quelque répugnance à éclairer la justice. — Il y a, finit-il par dire, l'étranger, qui loge au « Petit Vatel ». Il est arrivé il y a trois mois et se fait appeler Monsieur Rousselet. Il ne parle quasiment à personne. La postière m'a confessé qu'il recevait de drôles de télégrammes. C e serait un espion que cela ne m'étonnerait pas. — Une histoire d'espionnage, décidément, ce n'est pas une affaire de gendarme.
*3*
LES ROMANICHELS
— Et puis, fit Ange Roux, comme si une idée subite lui était venue à l'esprit, il y a les romanichels.
— Des romanichels ! Pourquoi ne me l'avez-vous pas dit plus tôt, cria Renucci, très excité ! Des romanichels, c'est merveilleux. Ces no mades sont tous de la graine d'assassin. Où est-ce qu'ils perchent, vos romanichels ?
— Ils campent en bas, près de la gare, dans une cahute. Ils ont démonté leur carriole et se sont installés dans leur houillerie. Une véritable infection : le père, la mère, une sorcière et neuf gosses morveux. J'aurais voulu les expulser, mais il n'y a rien de grave à leur reprocher sauf des chapardages. Les mômes sont dressés pour...
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