Mosaïque
184 pages
Français

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Description

Après 7 mois en poste, un cas compliqué échoua sur son bureau. Portant ses vêtements fétiches pour cette enquête et ayant sous la main son calepin Rhodia et sa plume Rotring, elle se plaisait à penser qu’elle était la future Colombo (la série télévisée américaine) ou Navarro (la série télévisée française). Sur place, elle découvrit une personne défigurée à coups d’un objet contondant qui gisait sans vie dans son lit. Aucune trace d’effraction. Une panoplie de suspects se présentera à elle, tous ayant plus ou moins une raison de le tuer. Plusieurs de ses collègues rêvent de s’approprier de ce cas et sont prêts à lui jouer dans le dos. Fort heureusement, quelques jours après un début cahoteux d’enquête, Bernard son supérieur immédiat lui rappela: «c’est ton enquête, ta première, ta vraie enquête. Elle t’appartient». Cette phrase lui redonna confiance. Oui, elle le savait. Le métier d’enquêteur usait l’âme et déjà elle en ressentait les premiers effets.
Sur une trame de roman policier, vous découvrirez la nature perturbée de Martine
ainsi que ses hésitations et ses malaises. Bien des déceptions sur ses amours, sa
copine Catherine et sur son métier d’enquêtrice se pointeront. Viendront-elles à l’ébranler? Une voix l’aidera à surmonter toutes ces difficultés. Quelle est donc cette
voix?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juillet 2013
Nombre de lectures 13
EAN13 9782896838103
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVERTISSEMENT :
Les personnages et les situations de ce roman sont purement fictifs. Toute ressemblance avec des faits connus ou des personnes existantes serait entièrement fortuite et indépendante de la volonté de l’auteure. Les lieux ne respectent pas l’exactitude historique ou actuelle concernant l’adresse, le type de commerce ou tout autre détail des bâtiments.
Pour des fins littéraires, les procédures policières et d’enquêtes ne reflètent pas la réalité. Ceci est une œuvre de fiction, et non un documentaire.

Copyright © 2013 Danielle Dumais
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Mélanie Darveau
Correction d’épreuves : Carine Paradis, Katherine Lacombe
Conception de la couverture : Paulo Salgueiro
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89667-766-5
ISBN PDF numérique 978-2-89683-809-7
ISBN ePub 978-2-89683-810-3
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Dumais, Danielle, 1952-
L’âme d’une détective
L’ouvrage complet comprendra 3 v.
Sommaire : 1. Mosaïque -- 2. Déesses de glace.
ISBN 978-2-89667-766-5 (v. 1)
ISBN 978-2-89667-767-2 (v. 2)
I. Titre. II. Titre : Mosaïque. III. Titre : Déesses de glace.
PS8607.U441A83 2012 C843’.6 C2012-942360-2
PS9607.U441A83 2012
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
1
UNE VISION DE BONHEUR
Samedi 2 octobre
Le front collé à la vitre d’une fenêtre, une silhouette en vêtements de jogging se tenait dans l’ombre d’un appartement. Elle frappa à de nombreuses reprises la surface vitrée de sa main droite. Au sixième coup, elle cessa. Elle gri-maça de dégoût. Elle releva la tête et porta son regard au loin. Elle fixa une fenêtre entrouverte située au troisième étage, de l’autre côté de la rue.
Un rideau de dentelle blanc s’en échappait et volait au vent comme le voile d’une mariée la défiant. Manifestement, le locataire de ce logement l’avait ouverte pour aérer son appartement. « Il est toujours vivant », se dit l’être tapi dans l’ombre. Il s’éloigna de son poste d’observation. Désorienté et perdu, il s’assit brutalement sur une chaise droite au milieu de la place vide. Puis, il croisa les mains à l’arrière de sa nuque et courba l’échine. Cette masse sombre recroquevillée se demandait pourquoi, oui pourquoi, il vivait encore. Elle regarda sa grosse montre Guess aux chiffres fluorescents. Il était près de minuit.
Au-dehors, des sifflements sinistres et angoissants déferlaient par intermittence le long de la rue Saint-Denis, une artère vivante et achalandée de Montréal. Ce soir-là, elle était pratiquement déserte en raison de la pluie glaciale et incessante. Du haut du troisième étage, l’individu légèrement calmé avait quitté sa position assise et était revenu à son poste. Il se tenait dans un noir absolu. Un objet retint son attention. Une cannette de bière vide roulait bruyamment sur le trottoir en émettant des notes claires et hautes. Elle finit momentanément par s’immobiliser contre un poteau métallique, puis reprit sa course folle pour tenter une autre traversée hasardeuse de la rue. Elle finit subitement son escapade sous les roues d’une voiture en produisant un ploc sinistre.
— Quel vendredi misérable, froid et ennuyeux ! Fini les belles promenades au clair de lune sous un vent chaud et humide, murmura-t-il.
Quelques passants emmitouflés et s’abritant sous un parapluie sérieusement malmené regrettaient leur sortie et marchaient d’un pas rapide.
De temps en temps, des feuilles poussées par le vent tombaient sur la chaussée mouillée. Le va-et-vient des véhicules finissait par les propulser le long de la chaîne de trottoir. Dans ce charmant quartier de Montréal situé à la limite du centre-ville huppé et du début des cafés et des bars populaires de la rue Saint-Denis et du boulevard Saint-Laurent, ce personnage étrange analysait les allées et venues de chacun. Il nota que le parc du Carré Saint-Louis, situé en face, était calme et vide.
— C’est très bien ainsi, murmura-t-il.
À peine quelques semaines auparavant, à cette heure-ci, ce petit coin de verdure en pleine ville était rempli d’amoureux qui se bécotaient, de fumeurs nonchalants et d’amateurs d’espaces verts. « Quel contraste en si peu de temps ! » pensa-t-il. Il plaça à nouveau son front sur la vitre froide et il étudia les déplacements de la foule clairsemée. Il hésitait à quitter l’appartement. Il préféra se donner un peu plus de temps et fumer une dernière cigarette avant d’affronter cet air froid et humide.
Lumières éteintes, il observait en toute quiétude le faible grouillement de foule. L’édifice semblait endormi et le cliquetis métallique des plinthes chauffantes se faisait rassurant. Aucun bruit et aucun son ne parvenait de l’étage du dessous. Le sommeil avait dû s’emparer des locataires de l’étage inférieur.
Il s’écarta légèrement de la fenêtre et tira une longue bouffée sur sa cigarette. Une lueur rouge brilla à son extrémité et quelques volutes de fumée bleutée s’échappèrent au fur et à mesure que le disque incandescent perdait de sa puissance. La masse noire s’appuya à nouveau contre la boiserie de la fenêtre et lâcha un soupir douloureux. Par mesure de sécurité, l’ombre avait revêtu des vêtements foncés. Elle portait un immense chandail noir et des pantalons de la même couleur. De cette façon, personne ne pouvait la remarquer de l’extérieur. Il était difficile de discerner si cet humanoïde était un homme ou une femme. Ses cheveux mi-longs étaient attachés en arrière avec un élastique et son habillement ample cachait sa morphologie.
Son obsession à fixer inlassablement les allées et venues des piétons à l’extérieur démontrait qu’il planifiait une bassesse quelconque. Le nez aplati sur la vitre, il attendait patiemment que la rue se vide. Fatiguée de son garde-à-vous, l’ombre décolla sa figure de la surface froide et projeta sa fumée vers le plafond. Les lèvres en rond, elle s’amusa à former des cercles de fumée. Trois cercles parfaits mon­tèrent. Satisfaite, elle tira une autre bouffée et refit d’autres cercles. Elle se retourna et se pencha pour soulever une tasse de café à moitié vide. Elle secoua la cigarette au-dessus de cette dernière et la cendre lâche tomba en émettant un faible bruissement au contact du liquide froid.
Malgré l’obscurité, l’ombre distinguait le profil d’un téléphone au centre d’une table basse. Une envie irrésistible la prit. Les réverbères jetaient assez de lumière pour naviguer aisément vers cet appareil. Elle s’y rendit et s’assit à une extrémité du sofa. Elle déposa sa cigarette entamée dans le cendrier près du téléphone. Elle mit sa main sur le combiné, en tremblant d’inquiétude. Elle la retira. Puis elle se ravisa. D’une main assurée, elle composa un numéro qu’elle connaissait parfaitement. Elle attendit et fut surprise qu’au troisième coup, on décroche. Rageusement, elle raccrocha. Furieuse, elle grogna longuement. Toujours en position assise, elle frappa sa tête contre ses genoux à plusieurs reprises.
La rage au cœur, elle se leva et courut à la fenêtre. Elle s’obstinait à fixer cette fenêtre du dernier étage de l’autre côté de la rue, qui était toujours entrouverte de plusieurs centimètres. Un rideau d’un blanc pur flottait à l’extérieur. Il battait allégrement au vent comme un drapeau blanc demandant une trêve. Personne à part elle ne se préoccupait de ce bout de tissu malmené. Il claquait contre le mur de pierre rugueux. Il commençait à s’élimer et à se déchirer. Un morceau pas plus gros qu’une hostie s’en détacha et pendant un instant, il tournoya près de l’ouverture, puis il s’éleva dans le ciel et s’envola au loin.
Elle mordilla un de ses doigts avec acharnement au point qu’un peu de sang s’écoula. « Comment se fait-il qu’il ne soit pas encore mort ? Je n’en peux plus de le sentir vivant. Il doit mourir et ce sera ce soir ou jamais. Tu dois y aller, tu dois le faire. Tue-le ! » se dit-elle. L’ombre tira une longue et dernière bouffée ; un halo cramoisi s’intensifia, puis s’assombrit au centre en laissant un anneau extérieur rouge et brillant qui perdit rapidement de sa luminosité. L’ombre lança son mégot dans la tasse de café. Un son flasque suivi d’un pétillement dura quelques secondes.
Elle se pencha pour ramasser une batte de baseball déposée près de la porte. Elle la caressa doucement et éprouva une sensation agréable au toucher. La lumière extérieure découpait ses gestes comme lors d’une projection d’ombres chinoises. S’il y avait eu des spectateurs dans cette salle, ils auraient compris que l’acteur s’en allait accomplir un acte dégoûtant. Allait-il se raviser ? Aurait-il des meilleures dispositions ?
Immobile, il sourit. Des images de parties de baseball à l’école primaire firent surface dans son cerveau dérangé. « Que de souvenirs heureux ! » pensa-t-il. Ce n’est qu’à l’adolescence que tout s’est gâté.
Préoccupé par une image de prestige, cet indivi

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