Mystère autour d un collier
53 pages
Français

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Mystère autour d'un collier , livre ebook

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Description

Bill DISLEY, le célèbre reporter-détective, enquête sur Walter Raybell, un mystérieux personnage disparu une quinzaine d’années auparavant et réapparu il y a deux ans à la tête d’une belle fortune et en possession d’un collier d’une inestimable valeur.


Le fidèle bras droit de Raybell, blessé lors d’une fusillade, se rend chez la nièce de son boss et lui remet le joyau juste avant de décéder.


Bill DISLEY, qui suivait l’homme à distance, débarque à son tour au domicile de la jeune femme, mais celle-ci nie posséder le bijou.


Le journaliste la met alors en garde, persuadé qu’elle est en danger et que toute l’affaire tourne autour d’une vengeance familiale.


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782373475463
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS
Pour ceux de nos lecteurs qui ne se seraient pas familiarisés avecBILL DISLEY et son existence trépidante de journaliste détective, nous rappelons que notre sympathique héros est le plus brillant reporter au« Star Express », grand quotidien londonien dontBOB, dit « le Gros Bob », est rédacteur en chef. L'habituel comparse de Bill estJEFF, ancien pickpocket notoire, géant à la compréhension lente, mais à la « droite » impeccable, dévoué corps et âme au journaliste qui le tira autrefois d'un mauvais pas. L'inspecteurMARTINdans la plupart des est, enquêtes, mêlé aux agissements de Bill. C'est un petit homme ponctuel, bourgeois et sévère, qui professe une grande amitié et une sorte d'admiration pour Bill, bien qu'il soit souvent heurté par la désinvolture avec laquelle notre reporter traite Scotland Yard, ses œuvres et ses pompes.
J.-A. FLANIGHAM.
I
LA LETTRE
Il fallut qien trente secondes à Rita Rayqell pour réaliser à son réveil Qu'aujourd'hui était un jour tout à fait exceptionn el et Que le Destin avait décidé de la mettre en vacances...
Journée aqsolument en dehors des cadres...
La petite employée craintive et ponctuelle se deman da avec un sourire crispé Quel était actuellement l'état d'esprit de s on chef de service en constatant son aqsence.
Elle se retourna sur sa couche.
Trop tard désormais pour tenter QuelQue chose, et c 'était peut-être aussi qien comme ça...
Regard mi-clos, elle songea à l'ahurissante nouvell e, celle Qui avait secoué son sommeil de songes fantastiQues, la nouvelle Qui était en passe de qouleverser sa vie...
***
En rentrant chez elle, la veille au soir, Rita avai t trouvé, glissée sous la porte, une lettre...
Âgée de vingt-deux ans, Rita était orpheline depuis l'enfance. Elle avait vécu QuelQue temps avec une tante, puis s'était trouvée seule pour affronter la vie. La jeune fille avait un souvenir extrêmement confus de sa famille, et jusQu'à la veille, elle n'avait Que très vaguement songé à un oncle très chéri Qui s'était penché sur son enfance et Qui était qrusQuement dis paru, tout comme sa mère, tout comme son père... Tante Ophélie jamais n'avait évoQué ses parents à l'enfant. LorsQue QuelQu'un en parlait devant la pe tite fille, tante Ophélie crispait ses lèvres sèches avec un regard de mépris.
Rita savait Qu'un drame oqscur avait dû opposer aut refois Père, son frère, l'oncle Walter et sa mère, cette jeune femme qlonde et craintive...
Et puis, qrusQuement, après Quinze années, une lettre... Une lettre de l'oncle Walter...
Rita ferma les yeux et se remémora la teneur de cette lettre :
«Rita, ma petite fille,
« Te souvient-il d'une époque très ancienne de ton enfance où un grand diable roux, en salopette, s'amusait à te faire sau ter au bout de bras très longs qui t'effrayaient toujours ?
« Je ne t'ai pas oubliée, Rita, mais la vie, durant longtemps, m'interdit de te donner de mes nouvelles. Il me fallut lutter de lon gues années, seul, avant d'avoir le droit de renouer avec le seul être – ô c ombien cher – qui me rappelât la famille.
« Il y eut, Rita, un drame assez obscur qui m'oblig ea à prendre la fuite, et je m'efforçai de rester dans l'ombre.
« Tout paraît arrangé maintenant. Je suis riche dés ormais, Rita, j'arriverai à Londres le 24 au matin, et je veux pouvoir te faire une vie agréable et heureuse. Je te fais remettre cette lettre par un ami très sû r, le frère de mon fidèle compagnon de ces quinze dernières années.
« Attends-moi donc, j'arriverai en fin de matinée, je t'embrasse très fort, ton oncle,
« WALTER. »
Rita ferma les yeux. Elle se souvenait maintenant « du grand gaillard roux en salopette ». Elle se souvenait de son large rire sonore, des claQues formidaqles Qu'il appliQuait joyeusement sur le dos de son père à elle, Rita...
Elle se souvenait également d'une scène épouvantaql e Qui restait très dramatiQuement ancrée dans son crâne de fillette : des coups, des cris, du sang. Tout cela réunissait trois personnages seulem ent : Mère, qlonde fragile, effacée et toujours tremqlante ; Père, virulent, vi olent, tonitruant et terriqle ; oncle Walter, très pâle et très droit...
Un drame, oui. Un drame. uel drame ?
Très immédiatement après, elle était orpheline.
Personne, jamais, n'avait parlé de ce drame, person ne, jamais, n'avait voulu évoQuer rien de ces très anciens souvenirs ? Surtou t pas tante Ophélia Qui l'avait élevée et Qui détestait la délicatesse qlon de et fragile de Mère, cette éternelle craintive.
Rita étouffa un soupir, sursauta, on frappait à la porte.
II
L'HOMME NOIR
Elle enfila sa robe de chambre, se dirigea vers l'e ntrée, le cœur étreint d'une étrange émotion : dans quelques instants, face à el le, se dresserait celui qui avait connu des parents qu'elle n'avait cessé de re gretter et de chérir, dans quelques instants, « l'oncle en salopette », qui ai mait jouer avec la petite fille blonde d'autrefois, entrerait ici.
Trente secondes après, elle ouvrait la porte et fut stupéfaite en contemplant l'homme blême qui s'encadrait dans le chambranle. T rès petit et tout noir, brun de poil et de peau, il portait, répandue sur toute son étrange petite face noire, l'impression d'une étrange frayeur.
— Je puis entrer ? bégaya-t-il.
Elle hésita quelques instants, puis lui fit signe d 'un geste.
Il referma précipitamment la porte sur lui et, d'un e voix essoufflée, annonça :
— Je suis envoyé par Walter !
La jeune fille tressaillit. Elle n'avait pas encore prononcé un mot et se sentait étrangement prise dans les filets que paraissait de voir tendre autour de lui l'étrange peur de l'homme.
— Mon oncle ?
Il hésita :
— Votre oncle, oui !
Maintenant seulement la sueur coulait de son visage trop noir, et elle se dit qu'il émanait de lui quelque chose d'étrangement di abolique.
L'homme respirait péniblement et ce ne fut qu'au bo ut d'un moment qu'elle constata, avec un haut-le-corps, qu'une tache qui s 'élargissait apparaissait au travers de son veston. Une tache rouge.
— Vous êtes blessé ? bégaya-t-elle.
Un étrange sourire se joua sur les lèvres de l'homm e.
— Ce sont des salops, oui, dit-il.
Un pauvre haussement d'épaules très las et très tri ste l'agita, il fouilla dans ses poches, en sortit une boîte longue et mince ent ourée de papier blanc et d'un méchant bout de ficelle.
— Il vous faut garder cela, dit-il.
Sa voix devenait de plus en plus faible.
Elle sentit qu'il chancelait, qu'il allait se trouv er mal, se précipita vers lui :
— Un peu d'alcool ?
Un rictus accentué marqua deux traits durs et profo nds sur le bas de son visage :
— Je crois bien que c'est inutile !
Il contempla longuement, très longuement avec une é tonnante intensité, l'émouvant visage brun penché vers lui, et d'une vo ix plus sourde :
— J'espère que Walter saura s'en tirer !
Il désigna le paquet que la jeune fille tenait très serré dans ses mains :
— Il vous faut prendre garde à cela, c'est très, très important !
Elle le regarda avec un étrange étonnement. Il avai t fermé les yeux. Ce ne fut qu'au bout de quelques secondes – deux minutes peut-être – qu'elle réalisa que l'homme était évanoui, et peut-être... mort.
III
LE FABULEUX PAQUET
Il fallut uelques secondes à Rita – le temps d'appuyer une têt e tremblante sur un torse fort maigre – pour qu'elle s'aperçût q u'un inconnu, dont elle ignorait tout, venait de mourir chez elle.
Elle n'avait pas cessé de tenir, dans sa main droit e très crispée, le long et mince paquet que lui avait tendu l'homme. Désemparé e, folle d'angoisse, elle se laissa choir sur une chaise, fixant, avec des yeux dessillés, l'étrange sourire du mort, puis sa main qui tenait le paquet. Elle se dé cida enfin à l'ouvrir.
Elle ne put empêcher un cri étranglé en...
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