Nick Carter - Deux gouttes de sang
72 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Nick Carter - Deux gouttes de sang , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
72 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Un riche New-Yorkais disparaît de sa chambre mystérieusement.


Sa jeune sœur fait passer une annonce dans le journal offrant une prime généreuse à qui retrouverait son frère.


Quand le chef de la sûreté new-yorkaise demande au célèbre détective Nick CARTER de s’occuper de l’affaire, ce dernier refuse de crainte que son action soit entravée par les enquêteurs en herbe attirés par la récompense.


Nick CARTER finit par accepter d’autant qu’il soupçonne que l’enlèvement soit le fait de criminels redoutables...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 septembre 2018
Nombre de lectures 6
EAN13 9782373475265
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS
*****
Nick CARTER,
Détective privé
*****
L’expression populaire, sous toutes ses formes, s’e st nourrie depuis la fin des temps, ou presque, de figures criminelles afin d’apporter aux auditeurs, aux lecteurs ou aux spectateurs, le frisson que ceux-ci n’ont jamais eu de cesse de rechercher.
Que ce fût des brigands d’autrefois à qui le narrat eur conférait une âme chevaleresque (Cartouche, Mandrin, Lacenaire…), les pirates qui, malgré leurs crimes parfois sanguinaires, conservaient une aura particulière auprès du public ou les tueurs en série dont la sauvagerie hypnotise et attire tout autant qu’elle effraie et repousse (Joseph Vacher, Martin Dumollar d, Henri Désiré Landru…), les personnages centraux de cette transmission oral e, écrite ou visuelle, se rejoignaient inexorablement du mauvais côté de la b arrière morale et judiciaire.
Il faut attendre Vidocq et ses mémoires pour qu’enf in un défenseur de la justice puisse trouver grâce aux oreilles et aux ye ux d’une population avide d’aventures et de crimes.
Eugène-François Vidocq représente, à lui seul, tout e la palette du personnage populaire par excellence. Tour à tour vo leur, bagnard, évadé, indicateur de la police puis Chef de la Sûreté et, enfin, détective privé, l’homme devient un personnage romanesque, aidé en cela par ses mémoires éditées à partir de 1829.
Le personnage, réel ou fantasmé, inspirera alors le s écrivains de l’époque, que ce soit Victor Hugo au moment de créer Jean Val jean, Honoré de Balzac, pour Vautrin, jusqu’à Edgar Allan Poe qui y puisera l’essence d’Auguste Dupin, sans compter Émile Gaboriau qui façonnera son inspe cteur Lecoq en pensant, en partie au célèbre forçat.
En parallèle, le terrain des aventures dont se déle cte le public se déplace des grands espaces naturels à celui, tout aussi dan gereux, du moins, selon les auteurs, des métropoles de tous pays. Les sauvages à peau rouge, noire ou
jaune, symboles d’insécurité, de violence et de bes tialité cèdent la place aux « apaches » des ruelles sombres, aux gredins des ba s-fonds, aux malfaiteurs malveillants et aux assassins sans scrupules. Les v illes deviennent alors le théâtre des aventures « modernes ». Cette initiativ e n’est qu’une simple translation géographique, de l’aveu même d’un des a uteurs qui initia le genre, Eugène Sue et ses « Mystères de Paris », du moins, de l’auteur de la préface du roman :
« Tout le monde a lu les admirables pages dans lesq uelles Cooper, le Walter Scott américain, a tracé les mœurs féroces d es sauvages, leur langue pittoresque, poétique, les mille ruses à l’aide des quelles ils fuient ou poursuivent leurs ennemis.
« Nous allons essayer de mettre sous les yeux du le cteur quelques épisodes de la vie d’autres barbares aussi en dehor s de la civilisation que les sauvages peuplades si bien peintes par Cooper. Seul ement les barbares dont nous parlons sont au milieu de nous ; nous pouvons les coudoyer en nous aventurant dans les repaires où ils vivent, où ils se rassemblent pour concerter le meurtre, le vol, pour se partager enfin les dépo uilles de leurs victimes.
« Ces hommes ont des mœurs à eux, des femmes à eux, un langage à eux, langage mystérieux, rempli d’images funestes, de mé taphores dégouttantes de sang.
« Comme les sauvages, enfin, ces gens s’appellent g énéralement entre eux par des surnoms empruntés à leur énergie, à leur cr uauté, à certains avantages ou à certaines difformités physiques.
Le frisson est alors plus prégnant que les « sauvag es » de ces nouvelles pérégrinations ne sont plus des bêtes inaccessibles vivant dans de lointaines contrées imaginaires ou fantasmées, mais des êtres de chair et d’os que l’on pourrait croiser au coin d’une quelconque ruelle.
L’histoire avec un petit « h » se nourrit, tout com me celle à la majuscule, d’elle-même et n’est qu’un incessant renouvellement . Edgar Allan Poe, l’Américain, initiant un genre policier qu’Émile Ga boriau, le Français, définira structurellement, la boucle littéraire mise en plac e par ce duo et s’étalant sur une e grande partie du XVIII siècle, se répétera avec plus d’efficacité et de c élérité au e début du XX siècle, toujours de l’Ouest vers l’Est, de l’Améri que vers l’Europe, puis la France.
L’initiateur de cette « invasion » se nomme« Nick CARTER ».
« Nick CARTER »e privé de, est-il nécessaire de le rappeler, est un détectiv fiction qui fit le bonheur de la littérature popula ire dans le monde entier.
Né de la plume de John R. Coryell, il apparaît pour la première fois le 18 septembre 1886 dans le magazine« New York Weekly », des éditions
« Street & Smith », au sein de la nouvelle« The old detective’s pupil, or the mysterious crime of Madison Square ».
Si John R. Coryell est l’auteur attitré de la nouve lle liminaire, celle-ci a été développée à partir d’un récit de Ormond G. Smith, fils de Francis Shuabel Smith, l’un des fondateurs de la ma ison d’édition « Street & Smith » (le second étant Francis Scott S treet).
Le succès du personnage est tel qu’il obtient son p ropre magazine,« Nick Carter Detective Library » en août 1891, qui sera renommé, dans la foulée « Nick Carter Library » puis« Nick Carter Weekly »tout début de 1897 et, au enfin,« Nick Carter Stories »en 1912.
L’histoire s’arrêtera en octobre 1915 après plus de 1200 aventures.
Mais le personnage ne voulant pas disparaître et le s lecteurs étant encore avides de ses tribulations, il renaît de ses cendre s et poursuit ses enquêtes d a n s« Detective Story Magazine »1924 à 1927. Le succès n’étant plus de réellement au rendez-vous,« Nick CARTER »s’évanouit à nouveau.
Cependant, avec l’hégémonie de personnages tels que « The Shadow » ou « Doc Savage », l’éditeur « Street & Smith » tente de relancer une nouvelle fois son héros fétiche et lui offre un écrin personnalis é,« Nick Carter Magazine »en mars 1933 qui sera renommé« Nick Carter Detective Magazine » en décembre 1935 avant de mettre fin à sa carrière en juin 1936 après 40 numéros.
M ais« Nick CARTER » n’a pas dit son dernier mot et ne cesse de revenir inlassablement sur le devant de la scène et d’évolu er pendant tout le reste du e XX siècle, d’abord au sein de pièces radiophoniques« The return of Nick Carter » à partir d’avril 1943 jusqu’à 1955 via la chaîne d e radio« Mutual Broadcasting System »(aussi appeléeMutualouMBS).
Puis, dans les années 60, avec le succès grandissan t des aventures de James Bond,« Nick CARTER »montre une nouvelle fois le bout de son nez en devenant, à son tour, agent secret.Nick CARTER-Killmaster, alias N-3 de l’Agence AX. Il débute en février 1964 dans« Run, spy, run »va risquer sa et vie dans 261 missions jusqu’en mai 1991.
Après quoi, le détective-agent secret, prendra une retraite bien méritée (si l’on excepte les quelques rééditions de ses aventures).
Voilà ce qu’il en est de la carrière outre-Atlantiq ue du détective américain.
C a r« Nick CARTER »également poursuivi une belle carrière à a e l’internationale et, notamment, en France, dès le d ébut du XX siècle.
En 1904, Alwin Eichler, un éditeur situé à Dresde, obtient auprès des éditions « Street & Smith », le droit de diffuser d ans toute l’Europe les deux s é ri e s« Buffalo Bill » et« Nick Carter ». La parution se fait d’abord tout
naturellement en Allemagne pour, ensuite, à travers les différentes succursales de Eichler dans les principales capitales européenn es, inonder la France, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, le Danemark, la Suède…
Pour ce faire, Alwin Eichler met en place un systèm e de traduction à grande échelle, minimisant les frais en conservant tout le reste du système éditorial d’origine (couverture et mise en page).
S i« Buffalo Bill » et« Nick Carter » représentent les deux pendants des aventures (celles dans les grands espaces avec les indigènes comme ennemis et celles en métropoles où les criminels prennent l a place laissée vacante par les Peaux-Rouges), Eichler ne se contente pas de ce s deux séries. Le succès du cow-boy et du détective aidant, le format tout p articulier qui les met en lumière (un fascicule de quelques dizaines de pages , contenant une aventure complète, d’un héros récurrent) devient une référen ce et d’autres séries construites sur le même format, développées par des auteurs allemands, vont voir le jour :ate »« Sous le pavillon noir, aventures de Morgan le pir  ;« Nat Pinkerton »;« Texas Jack »;« Lord Lister »;« Sitting-Bull, le dernier sioux » ;« Ethel King, le Nick Carter féminin »
Si les aventuriers des plaines et des océans sont t oujours à l’ordre du jour, c’est avant tout le héros au service de la justice qui est plébiscité. La loi commerciale devient alors plus forte que la loi mor ale et nul n’hésite plus à marcher sur les pieds de son confrère. Ainsi, Sherl ock Holmes se voit vivre plus de 200 nouvelles aventures sans que la plume soit t enue par Conan Doyle, sous le titreAbenteuer »« Detektiv Sherlock Holmes und seine weltberühmten , à partir de 1907. Si Sherlock Holmes en est le héros, le docteur Watson a disparu au profit d’un jeune assistant du nom de Harry Taxo n. Mais très rapidement, pour des problèmes de droits, la série est renommée« Aus dem Geheimakten des Weltdetektivs » (The ssiersSecret Files of the King of Detectives/Les do secrets du Roi des Détectives). La série changera p lusieurs fois de nom puisque Sherlock Holmes devient Harry Dickson (probablement un mixe entre Harry Taxon et Allan Dickson, le héros d’Arnould Ga lopin). Harry Taxon est lui remplacé par Tom Wills. « Harry Dickson, le Sherloc k Holmes américain », vivra 178 aventures dont le traducteur est l’incontournab le Jean Ray. Celui-ci, devant la piètre qualité des textes qu’il avait à traduire , demandera à l’éditeur l’autorisation d’écrire lui-même des aventures de H arry Dickson, ce qui lui sera accordé à condition que ses textes conservent un ra pport avec la couverture d’origine, dont l’éditeur avait les droits, afin de minimiser les coûts. L’on sait, depuis, le succès qu’eut Harry Dickson, du moins, l es épisodes écrits par Jean Ray.
Mais si les auteurs allemands ont accaparé le forma t particulier mis en exergue par la série« Nick Carter », leurs confrères français ne sont pas en reste.
Ainsi, Antonin Reschal met en place les aventures d e« Miss Boston » qui vivra 20 aventures dès 1910.>
En 1911 sort le premier épisode de la série« Tip Walter »qu’il est difficile à attribuer avec certitude à un auteur même si certai ns prétendent que se cache derrière le personnage le fameux Marcel Priollet al ors que d’autres y verraient plutôt l’écrivain Paul Salmon.
En 1923, Gustave Le Rouge lancera son détective mil liardaire« Todd Marvel »dans le bain.
Entre temps, d’autres héros récurrents verront le j our sous des formats plus éloignés comme« John Strobbins »le détective-cambrioleur,« Iko Terouka »ou « M. Dupont, détective »n danstous de José Moselli, édités sous format feuilleto des magazines jeunesse.
Mais si la plupart des justiciers nous viennent des É.-U. (même s’ils naissent de plumes d’auteurs français), certains écrivains o seront proposer des héros bien de chez nous.
Ainsi,« Toto Fouinard », le petit détective parisien verra le jour en 1908 et vivra 12 aventures.
La même année voit naître un autre détective frança is,« Marc Jordan », accordé (à tort ou à raison) à l’écrivain Jules de Gastyne.
Cette parution va alors bouleverser le monde de la littérature populaire française, en général, et celle de la littérature p opulaire policière française en particulier puisque l’éditeur de la série n’est autre que Joseph Ferenczi.
Effectivement, l’éditeur, après des soucis avec la justice pour des publications grivoises, change de politique éditori ale et se lance, pour le plus grand plaisir des lecteurs de l’époque et des passi onnés de littérature populaire d’aujourd’hui, dans la littérature fasciculaire.
Loin de se cantonner, ni même se spécialiser dans l es séries, l’éditeur va par la suite lancer diverses collections de fascicu les de genres divers (aventure, sentimental, policier…) et proposer aux lecteurs de s centaines et des milliers de titres écrits de la main d’auteurs confirmés, en de venir ou inconnus (Georges Simenon, Louis Thomas Cervoni, Marc Agapit , Léo Malet, Jean Mecker et bien d’autres ont fait leurs armes, sous pseudonymes, au sein de ces collections fasciculaires).
Mais revenons-en à nos héros récurrents dont les av entures s’étalent sur les quelques pages de fascicules périodiques pour citer les exemples de « Thérèse Arnaud, espionne française » ou« Marius Pégomas », le détective marseillais, tous deux nés de la plume de l’énigmat ique Pierre Yrondy en 1934 et 1936.
Marcel Priollet offrira également son obole au genr e avec les deux séries « Old Jeep et Marcassin » et« Monseigneur et son clebs », toutes deux publiées aux éditions Tallandier en 1945 et 1946.
Mais si l’aspect sériel s’estompe peu à peu avec le temps, le format fasciculaire, lui, ne cesse de prendre de l’ampleur notamment à travers les éditions Ferenczi qui multiplient les collections e t les titres jusque dans le milieu des années 50 (plus de 5000). Ce sont alors des titres de 32 pages, 64 page s, 96 pages voire 128 pages qui affluent sur le marché . Parmi les collections policières de l’éditeur, on notera l’une des toutes premières, « Le Roman Policier » (plus de 200 titres) et l’une des derniè res, « Mon Roman Policier » (560 titres au compteur). Certains titres seront ré édités dans des versions raccourcies ou rallongées dans l’une ou l’autre des collections de l’éditeur.
Ultime retour sur la carrière de« Nick CARTER »France afin de en comprendre comment et pourquoi, le personnage et le format de ses aventures ont à ce point bouleversé la littérature populaire française.
Les aventures de« Nick CARTER » font une force des principales contraintes inhérentes au format choisi pour les vé hiculer. Le fascicule de quelques dizaines de pages offre certains avantages (prix bas, transport facile, vite lu, structure répétitive donc assimilée rapide ment), mais également des contraintes (intrigues faibles, présentation des pe rsonnages succincte, pas d’intrigues secondaires, structure répétitive, donc pouvant vite...
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents