Tramachjulassi
340 pages
Français

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Tramachjulassi , livre ebook

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Description

Employée comme nounou dans une superbe villa corse, Alexandra s'oppose à son employeur, un notable de l'île tellement préoccupé par la sécurité de son fils Benjamin qu'il l'étouffe totalement. Bien décidée à offrir à cet adorable garçonnet le bonheur qu'il mérite, Alexandra provoque une dispute avec M. Paoli, au cours de laquelle Benji s'enfuit. Les deux adultes se lancent à sa poursuite, jusqu'à ce que l'irascible Corse s'écroule, criblé de balles. S'engage alors une traque haletante, où Alexandra devra faire preuve de courage et d'intelligence pour s'en sortir et protéger le petit garçon qu'elle aime tant. Un roman d'aventures enlevé, sanglant et émouvant, dans lequel on ne s'ennuie jamais. À la manière des cinéastes des années quatre-vingt/quatre-vingt-dix, Edwige dote ses personnages d'un caractère bien trempé et d'un courage à toute épreuve. Les situations explosives succèdent aux dialogues fleuris, pour le plus grand bonheur du lecteur qui parcourt avec avidité les quelque trois cents pages du livre. La prose, tout en alternance maîtrisée, donne un ton très sarcastique et très libre au récit. Un excellent divertissement, qui a en plus l'avantage de nous présenter l'île de Beauté sous son jour le plus fascinant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 mars 2013
Nombre de lectures 18
EAN13 9782342003963
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tramachjulassi
Edwige Tramachjulassi
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0118461.000.R.P.2013.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013
Un Benjamin lève ses grands yeux sombres vers moi. Et dans son regard soudain effrayé, je trouve un écho au très léger pin-cement qui m’a serré la colonne vertébrale lorsque j’ai entendu la porte du couloir s’ouvrir à toute volée. Je cligne de l’œil à l’enfant qui semble soudain terrorisé par l’arrivée imminente de son paternel, histoire de le soutenir un peu, alors que la beuglante tant redoutée arrive dans la foulée. Mais ce n’est pas non plus comme si je pouvais en être surprise. Des criées comme celle qui va suivre, on m’en sert continuel-lement, depuis que j’ai pris mon travail de jeune fille au pair dans cette famille pour le moins spéciale. — « Alexandra ! — Oui, Monsieur ? » Les subalternes se doivent de se montrer polis autant que rampants. C’est dans les mœurs de l’époque. Comme cela que doivent se jouer les relations dominant-dominés. Aussi suis-je le mouvement général pour me montrer aussi veule que je me dois de l’être. Et coller à l’étiquette. Usant du « Monsieur » comme s’il en pleuvait. Mais n’en pensant pas moins pour au-tant… — « Alexandra. Combien de fois vous ai-je dit de ne pas quitter Benjamin des yeux ? » En deux semaines que je suis ici, je dirais bien cent trente quatre fois… Mais je peux me tromper d’une ou deux : — « Ai-je commis une erreur, Monsieur ? — Certainement. Vous êtes actuellement en train de préparer le gouter de mon fils. Or, pendant que vous faites cela, vous ne l’avez pas réellement à l’œil. » Je marque un léger temps d’arrêt sur image. Histoire de me reprendre. Et de me recomposer une attitude en adéquation avec les événements.
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— « Puis-je faire remarquer à Monsieur qu’il est très diffi-cile de verser du jus d’orange dans un verre sans en regarder le bord ? » Il grogne une monosyllabe que je ne saisis pas distinctement. Mais ce n’est pas comme si cela m’importait véritablement non plus… — « N’essayez pas de me prendre de haut, Alexandra. La dernière bonniche qui s’y est risquée s’en est mordu les doigts ! Vous savez, ici, ça n’est pas comme sur le continent. Nos règles de vie y sont différentes. Et si l’envie m’en prenait, tous les insulaires sauraient bientôt ce que vous valez réellement. Et pour retrouver du travail en Corse après ça, je vous souhaite bien du plaisir. » Ça aussi, on le saura. Ce type doit drôlement être fier de ses origines pour ainsi continuellement se rengorger du soi disant pouvoir qu’il possède sur ce morceau de terre incongrument sorti des eaux… — « J’ai bien compris cet aspect des choses, Monsieur. Seu-lement, de vous à moi, j’aimerais bien savoir ce que risque votre fils à ce que je le lâche des yeux le temps que je lui beurre une tartine et lui serve un verre de jus d’orange ? Comme vous le voyez, nous sommes tous les deux dans la cuisine. Dont les portes sont fermées. Il est par terre et les objets potentiellement dangereux sont rangés bien en hauteur. » De nouveau, le sombre rital qui se targue d’être mon patron fait rouler sa désapprobation au fond de sa gorge : — « Benjamin a déjà quatre ans. A cet âge là, on peut ouvrir une porte et décider de se jeter dans une piscine en à peine quelques secondes. » Je pose le gouter sur la tablette du gamin, avant de le percher sur sa chaise haute. Façon évolutive. Dont je tire les sangles avant de me retourner vers son père. — « Certes. Mais toutes les sécurités extérieures sont en-clenchées. Et si votre fils n’avait ne serait-ce que l’intention de s’aventurer du coté de la piscine tout seul, les détecteurs de mouvements se mettraient à sonner dans la foulée. — Mais il serait trop tard. Mon fils se serait déjà jeté à l’eau et se serait noyé avant même que vous n’ayez eu le temps maté-riel de réagir ! »
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