Un jeu d enfant
19 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Un jeu d'enfant , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
19 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


Aller et retour dans le train de nuit où sévit un tueur en série... un suspense glaçant !


BIEN SUR, J’AVAIS REPERE cette jolie petite brune avant le départ du train, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle voyageât seule. Les cris furent horribles, insoutenables. Ce fut tout d’abord une supplication teintée d’onomatopées larmoyantes. Mais le tueur était insensible : tout le monde savait ça. Et aux petites larmes succédèrent un grand cri, puis des hurlements aigus, assourdissants, hystériques. De petits piaillements crissants. Le cri aigu se confondit bientôt avec les frictions des roues sur les rails. Puis il n’y eut plus rien.
À ma grande surprise, mon cœur ne s’emballa pas, l’adrénaline ne s’épancha pas dans mon sang, et je m’endormis précipitamment.



David Coulon nous livre une nouvelle noire au suspense glaçant. Ici pas d’intrigue foutraque ou de héros déjanté comme dans les précédentes, mais du noir, du vrai. David Coulon a obtenu en 2015 le prix VSD Coup de cœur de Franck Thilliez pour son roman Le village des ténèbres paru chez Les nouveaux auteurs.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 février 2015
Nombre de lectures 34
EAN13 9791023404012
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

David Coulon Un jeu d’enfant Nouvelle CollectionNoire sœur
C’était l’époque où un tueur en série sévissait dans les trains français. Les trains de nuit. Son portrait-robot avait circulé à la télévision, et dans les journaux, et je me souviens l’avoir vu placardé sur les murs de ma rue. Le tueur prenait un train de nuit au hasard, jamais le même, et choisissait ses victimes parmi la gent féminine. Les policiers, aidés pour l'occasion deprofilers, avaient du mal à le retrouver, car aucune de ces femmes ne présentait de caractéristique commune : qu’elles soient jeunes ou vieilles, célibataires ou mariées, peu importait au tueur qui rejoignait la fille dans sa couchette ou aux toilettes, la violait, et prenait soin de la découper avant de déguerpir. Je crois qu’il est sous les verrous aujourd’hui, mais je n’y mettrais pas ma main à couper. En tout cas, plus personne n'en parle. Il n'y a que moi qui y repense, parfois. Quoi qu’il en soit, c’était cette époque. L’époque d’un automne sec et frais, un automne qui ne vous glace pas jusqu’aux os, mais qui vous oblige à remonter le col de votre pardessus malgré le soleil aveuglant. L’époque où plus grand monde ne prenait de trains de nuit, tant la panique, une vraie psychose, s’était emparées de la population. Les femmes surtout, et c’était bien naturel, n’osaient plus s’aventurer seules dans les petites couchettes exiguës, puant le produit désinfectant à bas prix. Même les couples ne prenaient plus le risque d’embarquer, car le tueur avait également assommé des maris avant de découper leurs femmes. Mais ce 27 septembre, il y avait moi. Je prenais le train seul, et me rendais à Marseille pour une raison bien précise : tuer mon ex-femme et celui avec qui elle était partie. Ma couchette ressemblait, en pire, à une chambrée pour militaire. Six lits superposés, des couvertures oranges rugueuses et une vague odeur de tabac froid me souhaitèrent la bienvenue dans mon hôtel d’une nuit. La poussière était incrustée dans le sol malodorant, et les draps semblaient avoir passé leur vie dans l’eau de Javel, sans doute pour éliminer les taches de sperme et d’héroïne. J’étais seul dans le compartiment-couchette, et il va sans dire que le train était presque désert. Je savais qu’il n’y aurait sans doute aucun contrôleur – quand le danger guette, le voyage est gratuit – et rangeai donc mes billets dans ma poche. Il était 21 h 30. Le train allait bientôt partir, à 21 h 41 pour être précis, l’arrivée étant prévue le lendemain à 8 h 19.
Au début, j’eus des difficultés à trouver le sommeil tandis que les roues crissaient sur les rails, et que la faible lumière du couloir vomissait son éclat artificiel dans l’habitacle. De la couchette du haut sur laquelle j’étais allongé, j’observais le gris presque indiscernable du plafond. Les yeux grands ouverts, fixes et détendus, je me répétai mentalement le trajet que j’aurais à faire dans quelques heures. C’est alors que je l’entendis. Ou plutôt que j’entendis les cris, dans le compartiment d’à côté. Bien sûr, j’avais repéré cette jolie petite brune avant le départ du train, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle voyageât seule. Les cris furent horribles, insoutenables. Ce fut tout d’abord une supplication teintée d’onomatopées larmoyantes. Mais le tueur était insensible : tout le monde savait ça. Et aux petites larmes succédèrent un grand cri, >>>>>
RelectureCamille Frœhlinger-Klein -o-
Pour consulter le catalogueSKA
(Romans et nouvelles)
Une seule adresse : La librairie en ligne http://ska-librairie.net Le blog : http://skaediteur.net
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents