Bye, Bye la police!
166 pages
Français

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Description

Le jeune Bernie Matte a toujours rêvé de devenir détective privé depuis qu’il a lu la collection de romans policiers américains de son père signés Mickey Spillane. Il devient plutôt policier à Montréal, mais il est rapidement déçu, car le travail est monotone et routinier. Pour assouvir sa passion secrète, il se met à enquêter sur les criminels qu’il côtoie quotidiennement et note dans un petit carnet noir tout ce qui les concerne. Ces agissements vont rapidement attirer l’attention du Milieu montréalais et faire de lui la cible d’une agression mystérieuse. Ses patrons de la police vont rapidement être agacés par ses agissements non orthodoxes et lui faire une offre qu’il ne pourra pas refuser: quitter la police discrètement et obtenir facilement sa licence de détective privé. Le soir de l’ouverture de son agence, il se fait tirer dessus. Mais qui lui en veut à ce point?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2017
Nombre de lectures 8
EAN13 9782897861636
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Bernard Tétrault
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Daniel Picard
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Kina Baril-Bergeron
Illustration de la couverture : Getty Images
ISBN papier 978-2-89786-161-2
ISBN PDF numérique 978-2-89786-162-9
ISBN ePub 978-2-89786-163-6
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada :Éditions AdA Inc.
France :D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750, Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse :Transat — 23.42.77.40
Belgique :D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com

Du même auteur
Johnny Aspiro, détective très privé — Des his toires d’infid élité , Éditions AdA, 2017.
Matricule 728 — Servi r et se faire salir — Mon his toire , Éditions AdA, 2015.
M e Jean-Pierre Rancourt — Les confessions d’un criminalist e, Éditions Stanké, 2015.
Claude Poirier — 10-4,
Éditions Stanké , 2013.
Confidences d’un agent double — En mission à 14 ans,
Éditions Publistar, 2009.
Claude Poirier — Sur la corde raide,
Éditions Stanké, 2007.


Prologue
Bernie Matte allait se souvenir toute sa vie durant le soir du 25 novembre. Il venait d’atteindre son but. De réaliser son rêve d’enfance. Non seulement avait-il obtenu et déjà encadré son permis de détective privé en règle, mais il venait d’inaugurer sa propre agence d’investigation. Avec une partenaire faite sur mesure pour lui. Une amie d’enfance, blonde comme le blé, âgée de 27 ans et taillée au couteau qui lui faisait battre le cœur et enjolivait ses nuits, même s’il devait se contenter d’en rêver.
Ils avaient fêté ça en grand avec parents et amis à leurs bureaux loués pas trop cher sur la rue Saint-Paul dans le Vieux-Montréal. Une aubaine qui leur était tombée du ciel. Ce qui était assez rare merci dans ce coin de la ville. Ils étaient restés les derniers au bureau après la fête. Pour ramasser un peu et tout bien fermer à clé. Il avait secrètement espéré étrenner leur nouveau canapé en cuir rouge vin, car il avait vu à ce que ce soit un sofa-lit. Après tout, un détective privé célibataire, ça couche souvent au bureau et des fois en bonne compagnie, s’était-il dit en fantasmant. C’était en tout cas comme ça dans les romans policiers. Mais il avait dû se contenter d’en rêver. Il n’avait pas osé aller plus loin avec sa superbe associée, constatant bien qu’elle n’en était pas là. Mais vraiment pas.
Ils étaient sortis de leur bureau vers 22 h 30. Il le fallait. Mère célibataire, Shirley devait passer chercher sa petite de sept ans, Amélie, chez sa mère avant d’entrer chez elle. Ils s’étaient dirigés en zigzaguant vers le stationnement payant où il avait laissé sa Corvette rouge Ferrari, plus fatigués qu’étourdis par l’alcool, se taquinant et riant joyeusement. Deux êtres grisés par le succès et en apparence seuls au monde. Mais ils n’étaient pas vraiment seuls. Tapie dans le noir, une ombre s’approcha en douce alors que Bernie sortait ses clés. Il n’y vit que du feu. Comme dans un rêve, il entendit vaguement trois détonations. Mais surtout des cris de femme en détresse. Tout se mit à tourner, à tourner. Puis… black-out total ! Il se réveilla à l’urgence de l’Hôpital Saint-Luc. Trois jours plus tard. C’était la deuxième fois qu’il se retrouvait là. Inconscient sur une civière en l’espace de quelques semaines. Dans des conditions par trop similaires à son goût. Ça s’appelait pour le moins mal commencer sa carrière de privé…


Première partie
Un policier écornifleur


– 1 –
Bernie mit deux mois avant de savoir pourquoi, précisément, on semblait prendre un malin plaisir à l’expédier ainsi à l’hôpital. Ce qui l’aida à comprendre, c’est quand son ami Costas le mit au courant d’une réunion secrète tenue à son club de danseuses Chez Aphrodite durant laquelle on avait discuté de son cas. Et ce n’était pas exactement des couventines qui assistaient à cette réunion.
Costas Kostasdakis, un sympathique immigré grec, était aussi bien acoquiné avec les représentants des forces de l’ordre que de celles du mal. Installé dans le secteur de La Main depuis des années, il y était une véritable institution à lui tout seul. Il avait auparavant été propriétaire d’un bar appelé Le Club , situé à quelques pas de Chez Aphrodite , rue Sainte-Catherine Est à Montréal. Ce bar allait devenir plus tard le fameux Bar Apollon , couru par ces dames pour ses beaux danseurs nus. Des fiers-à-bras avaient assassiné une danseuse à coups de pied et à coups de poing au Club. Costas se trouvait derrière le bar ce soir-là. Mais il n’avait rien vu. Rien entendu. C’est du moins ce qu’il avait juré au procès des assassins plus tard. Pourtant, il les connaissait très bien. Ils fréquentaient régulièrement son bar. Ils s’étaient même cachés dans un chalet lui appartenant pendant des mois avant d’être arrêtés par la police. Sa mémoire défaillante lui avait valu le respect à vie des gangsters de tout acabit.
Un détective, membre de l’Escouade des homicides de Montréal, Méo Lafleur, était tellement souvent Chez Aphrodite que les clients pensaient que la place lui appartenait. Ce qui n’était pas le cas. Les plus assidus le savaient. Ils étaient aussi bien au courant qu’il ne fallait pas toucher à Gina, la barmaid favorite du patron, qui était sa maîtresse depuis des lustres. Les membres du Milieu ne fréquentaient pas l’endroit régulièrement. À cause de la présence du policier des Homicides et de ses semblables. Mais, pas bêtes les gars, ils y tenaient leurs réunions secrètes les jours de congé de Gina. Assurance qu’il n’y aurait pas de forces de l’ordre dans la place. Garantie de sécurité contre leurs ennemis puisque la place était reconnue comme étant sous la protection de la police. Costas leur réservait toujours la pièce du fond où se jouaient les plus grosses parties de cartes en ville. Ils pouvaient s’y faufiler, et le faisaient tous, par la porte qui donnait sur la ruelle d’en arrière une fois leurs voitures stationnées à plusieurs rues de là. Pour ne pas attirer l’attention.
Ce soir-là, toute la grosse gomme interlope de Montréal était à la réunion. Tous les représentants des quatre secteurs bien délimités de la ville, l’est, le nord, l’ouest et le centre. La réunion était dirigée par Luigi Costello, chef incontesté de la ville et top jeton du gang appelé du centre. Il était le Parrain de la mafia montréalaise. Son quartier général était le chic restaurant Chez Luigi . Le restaurant portait son nom, pas seulement parce qu’il était vantard, et comment !, mais surtout parce que c’était la seule entreprise enregistrée légitimement à son nom dans le quartier italien situé dans le nord de la ville. Ce soir-là, en plus de ses habituels gorilles de service, il avait un invité spécial à présenter.
— Messieurs, dit-il cérémonieusement, vous avez ce soir un rare privilège. Un des représentants de la grande famille de New York à laquelle on est associé, Tony Moreno, s’est déplacé pour vous exposer en personne le plan dont je vous ai parlé la dernière fois : importer d’un seul coup 50 millions de dollars de cocaïne qui aura, une fois coupée à notre manière, une valeur de 500 millions de dollars sur la rue. De quoi satisfaire tout le monde pour un bon moment. À condition que tout le monde participe au financement à parts égales.
— Mais auparavant, permettez-moi de vous présenter à lui.
— D’abord, Tony, voici Normand « Nor

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