Fatal plongeon
20 pages
Français

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Fatal plongeon , livre ebook

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Description



Dans un Paris nocturne, la maraude d’un type qui veut se venger de son sort...


Je relève le col de mon cuir noir aux poignets râpés et ramène mon bonnet de laine sur mes oreilles. L’existence est mal foutue. Boulot à responsabilités, charrette de licenciés, femme qui plie bagage juste avant la débâcle, et c’est la dégringolade jusqu’aux Abysses, terminus métro Jaurès lignes 2, 5 et 7b. En prime la guitoune cartonnée siglée FRAGILE en bordure de voie d’eau artificielle. Je ne dois m’en prendre qu’à moi-même ? Un SDF sur trois est divorcé ou veuf, disent les statistiques, mais combien se sont fait larguer en accédant au chômedu ?

Roland Sadaune a le chic pour brosser en quelques phrase : Paris la nuit et ses ombres, ses figures haut en couleur et ses drames, le tout sur fond de crise économique.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 octobre 2013
Nombre de lectures 5
EAN13 9791023402568
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Roland Sadaune Fatal plongeon
Nouvelle CollectionNoire Sœur
Paris, aujourd’hui « Plus de onze millions de personnes touchées par la pauvreté monétaire, des privations matérielles ou la faible intensité de travail… », reconnaît la Commission européenne. Je referme20 minutes, l’abandonne sur la table de bistro en allant payer le caoua arrosé au bar. En cette mi-décembre le journal gratuit ne déborde pas d’optimisme. Je déserte lePlénitudedans une indifférence générale. Hors des périmètres officiels dans lesquels se pérennise la mouise, le clodo fait tache. Peu de gens quai de Valmy, le mercure n’incite pas à la flânerie. Je hâte le pas. Coincé dans la ceinture de mon pantalon de velours usé, le pistolet m’irrite les chairs. Je vais avoir de la chance ? Avant-hier Un vent glacial souffle sur les Buttes-Chaumont. — T’es étonné de me voir, Phil ? s’enquiert Eric Lamier. Mon poteau, Auvergnat de trente-cinq ans, tient ses bras croisés sur le devant du duffle-coat beige maculé de rehauts graisseux. Que fait-il dans le parc, alors que son labrador a été tailladé puis brûlé par un duo de sans-abri ivres ? — Pas vraiment, mais tu es loin de ton secteur de prédilection. Salaire, à force d’ouvrir des paquets à Auchan, tu vas te faire allumer, je me contente d’ajouter, du haut de mes cinquante ans révolus. Son surnom de Salaire vient de chez son employeur quand, chauvin, il vantait les vaches de Salers. Lors de revendications salariales, ses collègues remplaçaient les belles encornées par le slogan « Vaches de salaires ». Depuis, ça lui colle aux sabots. — Je voudrais t’y voir ! s’exclame-t-il, avant de se reprendre. Vrai qu’on est dans la même galère, sauf que toi tu restes clean. C’est relatif. La dernière fois que j’ai forcé le portillon d’un Auchan, code-barres du péché à l’abri dans mon caleçon, j’ai manqué d’être piégé. Pour un jackpot de cinq crayons mine de plomb. Du HB ! Je m’étais retrouvé avec des clous pour tenter d’esquisser Isabelle de mémoire ! Ma pétasse en exode…
Recyclage ? Mon job dans le numérique me passionnait de moins en moins. Le siège de la société se situe au onzième étage d’une tour de La Défense. La vision sur la Seine, avant celle d’aujourd’hui sur le t canal S Martin. Vue de la fenêtre du bureau, l’eau se brouillait au fil de ma décrépitude mentale. Les dysfonctionnements physiques ou psychologiques touchent tous les niveaux de la population et les psys ont de beaux jours devant eux. Mon statut de commercial m’astreignait à des réunions de débriefing où flottait le souci de dégraissage du personnel. Le remplissage de charrettes se décidait à ces occasions. — Hé ! Phil ! Tu finis ta nuit ou quoi ? s’inquiète Salaire. — Non… Remarque, je peux pas dire que c’est génial d’être hébergé chez une sœur mariée-trois gosses-mal logée. J’ai pas à me plaindre, toi tu survis dans la Rue, je grimace, sachant que j’exhibe au passage une rangée de chicots badigeonnés à l’huile de vidange. Bon, pas que je m’ennuie mais on se les gèle. Je me suis enlisé petit à petit, toujours prêt pour la performance, apte à frôler l’excès de zèle. Un élément exploitable que direction >>>>>>>>>>>>>>>>>>>
Pour consulter le catalogueNoire Sœur (Romans et nouvelles noirs) Une seule adresse : http://skaediteur.net En savoir plussur l’auteur…
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