L affaire de la City Bank
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L'affaire de la City Bank , livre ebook

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Description

Chicago, cité de toutes les corruptions.


J. J. Stapleton, le riche banquier, est accusé de s’être enfui en emportant le contenu des coffres de la City Bank.


Eva, sa fille, est la seule à croire son innocence. Ne trouvant soutien ni auprès des membres de sa famille ni de ceux de la police, sur les conseils du seul journaliste intègre de la métropole, elle fait appel à l’Agence WALTON pour découvrir la vérité et retrouver son père.


Teddy WALTON – accompagné de sa dangereuse fiancée Babe Gilmore, et de ses « deux B » Benny Spirtz et Bill Courant, – débarque en ville, bien décidé à précipiter la chute de « l’Honnête Jess », un politicien véreux, et Cazzanelli, un mafieux, qui tiennent la population sous leurs jougs.


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Publié par
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EAN13 9791070031100
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES ENQUÊTES DE L'AGENCE WALTON
- 2 -

L'AFFAIRE DE LA CITY BANK

de
Harry SAMPSON
I
QUI EST TOTALEMENT DÉPOURVU D'ORIGINALITÉ PUISQU'IL ÉVOQUE LA FUITE D'UN BANQUIER
 
Eva Stapleton s'approcha de la fenêtre, colla son front brûlant à la vitre que battait une pluie rageuse. Elle suivit un instant le manège des policemen qui allaient et venaient sur le trottoir, engoncés dans leurs cirés luisants.
« Ils sont là pour nous protéger », pensa-t-elle.
Un frisson la secoua et elle retourna s'asseoir près des autres qui, immobiles dans des fauteuils, écoutaient le reportage que transmettait la radio :
« La foule manifeste de plus en plus violemment sa fureur. Toutes les vitres de la City Bank ont été brisées à coups de pierres et les policiers doivent sans cesse jouer de la matraque pour éloigner le flot vengeur des petits épargnants que Stapleton a ruinés... J'aperçois des hommes qui confectionnent des torches avec les éditions spéciales des journaux. Ils vont tenter d'incendier le bâtiment. Heureusement, la pluie redouble, les torches s'éteignent une à une... »
L'impassibilité de son entourage affligeait Eva dont les grands yeux gris reflétaient l'intense désarroi. Mrs Stapleton n'avait jamais aimé son mari, bien qu'il eût fait d'elle la créature la plus enviée de la ville. « La luxueuse Emmy », disait-on dans les magazines mondains. N'empêche qu'elle eut pu montrer quelque émotion. L'homme que l'on huait actuellement dans la Quarante-Deuxième rue, lui avait donné son nom et ses millions. Mais Eva savait que sa mère était incapable d'un bon sentiment.
La jeune fille dirigea son regard sur Thomas Stapleton qui ne cachait même pas la satisfaction que lui procuraient les paroles du radioreporter. Thomas avait toujours détesté son frère qui, parti comme lui d'une petite banque de l'Est, avait édifié cette prodigieuse affaire qu'avait été la City Bank de Chicago.
Si J. J. Stapleton avait brillamment réussi, Thomas s'était contenté de vivre à ses crochets ; peut-être était-ce pour cette raison qu'il vouait à son frère une haine implacable, la haine du mendiant envers celui qui lui fait l'aumône.
Pour le moment, Thomas savourait le compte-rendu de la radio :
« La police paraît décidée à utiliser des bombes lacrymogènes. Le personnel de la City Bank vient d'être évacué au milieu d'incidents regrettables. Plusieurs employés ont été blessés par la foule et les agents ont dû tirer en l'air pour les protéger. Ils ne sont pas responsables de la déconfiture de la banque pourtant, mais les victimes de Stapleton, surexcitées, sont incapables de raisonner... Le Bureau Central de la Sûreté nous communique à l'instant que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour retrouver le banquier escroc. On craint cependant qu'il n'ait réussi à franchir la frontière mexicaine... »
Excédée, Eva s'arracha à son siège et bondit sur le poste qu'elle éteignit. Elle se tourna vers sa mère et son oncle dont le mécontentement était évident. Thomas fit même le geste de rallumer l'appareil.
— Assez ! cria la jeune fille. Ne dirait-on pas que cela vous amuse d'entendre ces horreurs ! Mon père n'est pas un escroc, et vous le savez !
— N'empêche qu'il est parti avec cinq cent mille dollars appartenant à ses clients, riposta Emmy Stapleton en allumant une cigarette frappée à son chiffre. Vous ne pouvez nier l'évidence, Eva...
La jeune fille serra ses petits poings frémissants.
— Il ne vous est pas venu à l'idée que mon père peut être victime d'une machination, d'un malentendu terrible. Qui sait s'il n'a pas été enlevé ?
— Petite fille sentimentale ! Hélas, J. J. n'a toujours été qu'un banquier véreux. Acculé, il a pris la fuite, c'est classique. Calmez-vous et ne vous inquiétez pas pour votre père, Eva, il ne pensait pas à vous lorsqu'il dépouillait ses clients.
— Je ne vous crois pas. N'est-ce pas Eddy, que père n'est pas un malhonnête homme ?
Eddy Marshall, à qui Miss Stapleton était fiancée, passa son bras autour de la taille de la jeune fille.
— Ne vous mettez pas dans cet état, chérie. Il faut attendre. La police va enquêter et...
D'une bourrade, Eva se dégagea. Elle recula de quelques pas, les enveloppa tous les trois du même regard méprisant.
— Vous êtes tous contre lui... et contre moi ! Eh bien, ce que vous n'osez faire, ce que vous vous refusez à faire, je le ferai. Je vais aller trouver les amis de mon père. Ils le défendront à votre place.
Thomas haussa les épaules et tourna le bouton de la radio.
— Cette petite est insensée, grommela-t-il.
Eddy voulut retenir sa fiancée, mais Eva l'évita, courut vers la porte. Quant à Emmy Stapleton, elle était trop inquiète pour s'émouvoir de la nervosité de sa fille.
Inquiète, Mrs Stapleton l'était sans contredit et à juste titre : la nouvelle masseuse parviendrait-elle à effacer les petites rides insolentes qui commençaient à apparaître sous ses magnifiques yeux verts ? Parbleu, oui ! « La luxueuse Emmy » arrivait toujours à ses fins. Or, elle ne voulait pas vieillir.
Serrée dans un vêtement de pluie qui faisait valoir ses formes de sportive, miss Stapleton traversa le hall en courant. Un détective tenta de l'arrêter.
— Miss Stapleton, il n'est pas prudent de...
Déjà, elle était sur le trottoir, hélait un taxi. Des crieurs de journaux hurlaient :
« Spéciale ! À la poursuite du banquier voleur !... Stapleton a dépouillé des milliers de petites gens... Tous les détails ! »
Refoulant ses larmes, la jeune fille jeta au chauffeur :
— Au Bureau Central de la Sûreté...
Mais là, le commissaire en chef refusa de la recevoir. On l'envoya à un quelconque inspecteur qui l'accueillit en ricanant.
— Vous voulez que nous fassions quelque chose ? Mais nous faisons quelque chose ! Tous les services de police des États sont alertés ; l'arrestation de votre père n'est qu'une question d'heures ou de jours...
Eva fit face avec vaillance.
— Ne peut-on envisager une autre hypothèse que celle de la fuite ?
L'inspecteur éclata de rire.
— La fuite de votre père, miss Stapleton, est un fait, non une hypothèse. Je comprends fort bien les sentiments qui vous animent, mais la culpabilité est indiscutable...
La jeune fille n'en écouta pas davantage et elle se fit conduire au « Chicago Express », dont le propriétaire, Dave Bullings, était un vieil ami de J. J. Stapleton.
Le journaliste l'accueillit avec bonté. Elle se réfugia dans ses bras pour y pleurer à son aise.
— Bullings, ils croient tous que mon père est un voleur : ma mère, mon oncle, Eddy, la...

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