L empoisonneur
77 pages
Français

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Description

Le docteur Delvaille soupçonne que la dégradation inexorable de l’état de santé d’un de ses patients, riche industriel, est due à un empoisonnement progressif.


Ne sachant vers qui se tourner, il demande au célèbre détective Gaston CERVIER de mener une enquête...

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782373476064
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS
e Difficile de s'intéresser à la littérature populaire du début du XX siècle sans évoquer le nom d'Arnould GALOPIN.
Il est tout aussi complexe de se pencher sur la lit térature fasciculaire de la même époque sans devoir se focaliser sur le même éc rivain.
Arnould GALOPINné à Marbeuf (Normandie) au milieu des est années 1860 (la date précise de sa naissance est su jette à caution). Il meurt à Paris à la fin de l'année 1934.
Arnould GALOPIN, bien qu'oublié de nos jours, est un auteur qui co nnut tous les succès à son époque.
Succès critique pour son roman« Sur le front de mer »pour lequel il reçut le grand prix de l'Académie française.
Succès public, pour ses romans d'anticipation (« Le Docteur Omega »,« Le bacille »…) et ses nombreuses séries fasciculaires (« Le tour du monde de deux gosses »,« Un aviateur de 15 ans »,« Un poilu de 12 ans »,« Le petit chasseur de panthères »,« Aventures d'un petit Buffalo »,« Le petit détective ») qui comptaient plusieurs dizaines voire centaines d'épi sodes et qui se vendaient dans plus de 28 pays à raison de plusieurs millions d'exemplaires par an. Mais n'oublions pas également ses romans sériels tels le s aventures du gentleman cambrioleur Edgar Pipe (« Mémoires d'un cambrioleur retiré des affaires »,« La résurrection d'Edgar Pipe »,« La dernière incarnation d'Edgar Pipe ») ou bien ceux autour du détective Allan Dickson (« La ténébreuse affaire de Green-Park »,« L'homme au complet gris »,« La sandale rouge »,« Les suites d'un mariage d'amour ») ou encore« Ténébras, le bandit fantôme ».
Par sa production de romans d'anticipation,Arnould GALOPIN sera considéré, en son temps, comme le digne successeur de Jules Verne.
Ses séries fasciculaires autour de jeunes adolescen ts, quant à elles, le placeront à la hauteur d'un Jean de La Hire.
Tandis que son personnage d'Allan Dickson participe ra à l'un des premiers pastiches de Sherlock Holmes en France.
S iArnould GALOPIN est l'auteur de plus d'une cinquantaine de romans, la majeure partie de sa production a été éditée en fas cicules, bien souvent de 16 pages, double-colonne, imprimée sur du papier jo urnal, avec une illustration couleur en couverture et des illustrations noir et blanc à l'intérieur (bien souvent signées Louis Maitrejean).
Ces séries, destinées à la jeunesse de l'époque, so nt nombreuses et luxuriantes, et mettent en scène de jeunes adolesce nts qui vont vivre des
aventures extraordinaires à travers le monde.
Le premier numéro est presque à chaque fois offert afin de toucher un plus large public :
Un tour du monde en aéroplane(160 fascicules)
Le tour du monde en sous-marin(99 fascicules)
Aventures d'un petit explorateur(105 fascicules)
Aventures d'un petit Buffalo(199 fascicules)
Le chasseur de fauves(103 fascicules)
Le petit chasseur de la pampa(107 fascicules)
Le petit chasseur de panthères(203 fascicules)
Une tragique nuit de noces(200 fascicules)
Les aventures d'un écolier parisien(151 fascicules)
Nouvelles aventures de Fifi(99 fascicules)
Colette et Francinet(103 fascicules)
Le tour du monde d'un boy scout(77 fascicules)
Aventures d'un apprenti parisien(100 fascicules)
Le petit mousse(131 fascicules)
Un aviateur de 15 ans(99 fascicules)
r PaturelLes aventures de M (107 fascicules)
… et bien d'autres encore.
Et, bien sûr :
Le petit détective(83 fascicules)
Des milliers de fascicules, des dizaines de millier s de pages, qui font d'Arnould GALOPINdes plus prolifiques auteurs de la littérature  un populaire française toutes générations confondues.
Un grand écrivain, des personnages récurrents, des fascicules, une incursion dans le genre « policier »... Il était do nc temps pour OXYMORON Éditionsvec lade lui rendre hommage, ce qui est désormais fait a réédition numérique de la série :
« Le Petit Détective ».
« Le petit détective » est probablement l'ultime série écrite par Arnould GALOPIN. Elle est originellement composée de 83 fascicules
magnifiquement illustrés par Louis Maitrejean et co nte les aventures du jeune Jean Tixieru métier de détective, quinze ans, qui fait le difficile apprentissage d sous la coupe de son mentor le célèbreGaston Cervier et qui va se retrouver confronté aux pires bandes de brigands que compte l a capitale et ses alentours.
Si la série est, à l'époque, produite et distribuée comme un roman complet découpé en 83 livraisons, elle se compose, en fait, de plusieurs enquêtes facilement identifiables pouvant se lire indépendam ment les unes des autres.
C'est ce que propose de faire, pour vous,OXYMORON Éditions afin de permettre aux lecteurs d'aujourd'hui d'apprécier da ns les meilleures conditions les aventures deJean TixieretGaston Cervier.
En effet, pour respecter l'esprit de la série origi nale,OXYMORON Éditions vous propose gratuitement l'équivalent numérique du tout premier fascicule de la série afin de permettre au plus grand nombre d'entr e vous de découvrir et d'apprécier le style et les personnages d'Arnould GALOPIN.
Mais, au lieu de diffuser, ensuite, des reproductio ns de chaque fascicule, obligeant le lecteur à les acheter les uns après le s autres, les aventures seront éditées en fonction des histoires et non plus en li vraisons.
Ainsi, les autres enquêtes seront proposées, en fon ction de la taille de celles-ci, soit de façon indépendante, soit regroup ées en recueils, afin que jamais le lecteur ne soit pris au piège et se sente obligé d'acheter les autres titres pour connaître la fin de l'histoire qu'il a commencé à dévorer.
Ainsi, vous pourrez profiter pleinement et sans ret enue des trépidantes aventures deJean Tixier,« Le Petit Détective », d'Arnould GALOPIN.
Bonne lecture.
LE PETIT DÉTECTIVE
* 7 *
L’EMPOISONNEUR
Roman policier
par Arnould GALOPIN
I
Une singulière affaire
Il y avait à peine une demi-heure que Gaston Cervie r était dans son bureau, quand il y eut à la grille du jardin un violent cou p de sonnette.
— Tiens, fit Cervier, qui peut venir me déranger ?
— C'est un monsieur qui a assez bonne allure, répon dit Jean, qui était allé jeter un coup d'œil dans la petite glace placée à d roite de la fenêtre, et dans laquelle on pouvait voir au dehors.
Quelques instants après, Albert apportait une carte au détective.
Celui-ci lut à haute voix :
— Docteur Delvaille... 17 boulevard Malesherbes.
— Faites entrer, dit-il au domestique.
Jean fit mine de se retirer, mais le détective le retint :
— Non, reste ici, dit-il, un secrétaire a le droit de tout entendre.
Le docteur entra. C'était un homme d'une cinquantai ne d'années, d'une correction parfaite. Il salua et s'assit sur le siè ge que Gaston Cervier lui désignait.
— Veuillez, dit le détective, m'exposer le motif qu i me vaut l'honneur de votre visite.
Le docteur toussota pour s'éclaircir la voix et s'e xpliqua :
— Monsieur, dit-il, dans la maison où je donne des soins à un de mes plus anciens clients, il se passe des choses extraordina ires. Un drame pour mieux dire et il n'y a guère que vous qui puissiez éclair cir cette ténébreuse affaire. Je connais votre habileté, j'ai souvent entendu parler de vous, aussi ai-je résolu de venir vous trouver, au lieu de m'adresser au servic e de la Sûreté.
— Oh ! monsieur, protesta Gaston Cervier, il y a au service de la Sûreté des détectives aussi habiles que moi, sinon plus.
— J'en doute. Enfin... j'ai préféré m'adresser à vo us. Le cas que je vais vous soumettre est assez délicat et il se pourrait que m es soupçons ne fussent pas justifiés. Enfin, vous allez en juger. Je soigne en ce moment un riche industriel, M. Brice, qui est subitement tombé malade. Jusqu'al ors, il avait joui d'une santé parfaite, mais tout à coup ses forces ont décliné. Je l'ai bien ausculté, aucun organe n'est atteint et cependant M. Brice dépérit chaque jour. Les fortifiants que
je lui donne le remontent pendant quelques jours, p uis lorsque je reviens je le trouve de nouveau déprimé. Cela n'est pas naturel. J'ai appelé un confrère en consultation et il n'a pu, lui non plus, découvrir la cause du mal qui mine mon client. J'ai beaucoup réfléchi et je suis arrivé à cette conclusion : quelqu'un empoisonne lentement M. Brice... et, la preuve, c'e st que mon client, qui jusqu'alors n'avait pas souffert, se plaint mainten ant d'intolérables maux d'estomac. On doit l'empoisonner, mais il est bien difficile à un médecin comme moi de découvrir le coupable, et j'avoue que même p our un détective, ce doit être assez difficile. Il faudrait que quelqu'un pût s'introduire dans la chambre du malade, sans qu'on l'aperçût, s'y dissimuler et gue tter le malfaiteur, car plus j'y pense, plus je suis convaincu que quelqu'un doit ve rser du poison dans la potion que j'ordonne au malade. Un poison lent et qui ne l aisse pas de traces.
— L'affaire est délicate, en effet, dit Gaston Cerv ier. Ce M. Brice a-t-il plusieurs domestiques ?
— Trois. Un valet de chambre, un cuisinier et une b onne.
— Pas de parents ?
— Si, un neveu qui habite avec lui depuis longtemps et que l'on ne peut soupçonner. Peut-être pourriez-vous vous entendre a vec lui pour pénétrer dans la maison sans qu'on vous voie.
— Non, il vaut mieux que personne ne soit au couran t de ma visite, mais je me demande comment je pourrais bien pénétrer dans c ette maison.
— Je pourrais peut-être vous y aider.
— Votre client, m'avez-vous dit, habite boulevard M alesherbes ?
— Oui, il occupe, tout près de la place de ce nom, un petit hôtel qui appartenait autrefois à un peintre célèbre.
Gaston Cervier réfléchit un instant.
— Le malade, demanda-t-il, se doute-t-il de quelque chose ?
— Je ne pense pas. En tout cas, pour ne point l'eff rayer, je me suis bien gardé de lui faire part de mes soupçons.
— J'avoue que je ne vois pas très bien comment je p ourrais m'y prendre. Je ne puis, sans que votre client soit prévenu, m'intr oduire dans sa chambre. Je risquerais d'être pris pour un cambrioleur.
— Oui, en effet, c'est délicat, et il n'y a qu'un h omme comme vous qui puisse mener à bien une affaire aussi mystérieuse.
— Écoutez, vous m'avez offert votre concours et il m'est indispensable, car sans vous je ne puis réussir. Allez-vous souvent ch ez M. Brice ?
— À peu près tous les jours.
— Donc vous devez être au courant de certaines chos es. Le neveu du malade s'absente-t-il souvent ?
— Oui, il sort beaucoup. Il est jeune et aime à s'a muser.
— Sort-il le soir ?
— Oh ! certainement.
— Bien. Quant aux domestiques, ils ne veillent pas continuellement leur maître ?
— Il y en a un qui couche dans la chambre voisine d e celle du malade.
— Et c'est celui-là qui prépare la potion ?
— Non, c'est moi.
— Mais c'est lui qui la présente au malade ?
— Non, car M. Brice n'a qu'à prendre sur sa table d e nuit le verre dans lequel se trouve le médicament. Le domestique n'est là que pour répondre au coup de sonnette de son maître, dans le cas où celu i-ci se sentirait plus mal, mais jusqu'à présent mon client a toute sa tête et n'a besoin de secours de personne.
— Il faudrait que sous un prétexte quelconque vous m'introduisiez auprès de M. Brice, en me présentant, par exemple, comme un m édecin de vos amis.
— C'est facile.
— Je pourrai ainsi me rendre compte de la dispositi on de l'hôtel. Je verrai ensuite.
— Eh bien, je viendrai vous prendre demain matin, v ers dix heures, et nous irons rendre visite à mon malade.
Quand le docteur Delvaille fut parti, Gaston Cervie r dit à Jean :
— Je suis à peu près persuadé que quelqu'un empoiso nne à petit feu ce M. Brice, mais l'enquête sera difficile à mener.
— Oui, en effet, mais vous vous en tirerez.
— Qui sait ? Il ne faut pas croire, mon ami, que je puisse mener à bien toutes les affaires. Il y en a qui sont, comme cert ains problèmes, impossibles à résoudre. Le cas qui nous occupe en ce moment est b ien scabreux.
— Pourquoi le médecin ne fait-il pas conduire son m alade dans une maison de santé ?
— C'est à quoi il se résoudra sans doute, si je n'a boutis à rien.
— Dans cette affaire-là, je ne puis vous être d'auc une utilité.
— Peut-être. Nous verrons.
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