La chasse au léopard
359 pages
Français

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Description

Certes, le renard est un animal très rusé. Pour mener à bien l’expédition que le Quai d’Orsay envisageait sur le sol zaïrois, il fallait un chasseur expérimenté. De plus, il n’était nullement question de s’introduire dans un poulailler, mais d’opérer dans la jungle africaine. Il s’agissait plutôt de la chasse au léopard. Ainsi fallait-il recourir aux services d’un spécialiste de l’enlèvement dans le but de capturer le maréchal Mobutu vivant et de l’exfiltrer vers la France. Il devait neutraliser le léopard dès la première tentative, au risque de s’exposer aux pires représailles de la part de ses zélateurs. L’opération que s’apprêtait à mettre en place la France comportait, à n’en pas douter, beaucoup de risques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 juillet 2016
Nombre de lectures 4
EAN13 9791091580045
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Contenu Hors-Texte-1 Hors-Texte-2 Hors-Texte-3 Hors-Texte-4 Du même auteur Chapitre I Chapitre II CHapitre III Chapitre IV CHapitre V Chapitre VI Chapitre VII Chapitre VIII Chapitre IX Chapitre X Chapitre XI Chapitre XII Chapitre XIII Chapitre XIV Chapitre XV Chapitre XVI Chapitre XVII Chapitre XVIII Chapoitre XIX Chapitre XX Chapitre XXI Chapitre XXII Chapitre XXIII Chapitre XXIV Chapitre XXV Chapitre XXVI Chapitre XXVII Chapitre XXVIII Chapitre XXIX Chapitre XXX Chapitre XXXI Chapitre XXXII Chapitre XXXIII Chez le même éditeur Egrégore
Gaspard-Hubert LONSI KOKO




LA CHASSE AU LÉOPARD




Collection Crime & Suspense
ISBN : 979-10-91580-04-5 – EAN : 9791091580045
© L’Atelier de l’Égrégore, septembre 2015
Courriel : atelieregregore@gmail.com

En France, le code de la Propriété intellectuelle du 1 er  juillet 1992 interdit expressément la photocopie, voire l’impression et l’envoi par mail, à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Cette pratique s’est généralisée au point que la possibilité pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles est aujourd’hui menacée.
À tous ceux qui ont subi la dictature mobutiste, d’une manière ou d’une autre, et à tous ceux qui, de nos jours, en sont les victimes collatérales.

Aux combattants de la liberté et de la dignité humaine à travers le monde.
« Mais ce qui distingue dès l’abord le plus mauvais architecte de l’abeille la plus experte, c’est qu’il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. Le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalement dans l’imagination du travailleur. »

Karl Marx
In Le capital
DU MÊME AUTEUR :


- Dans l’œil du léopard  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Roman – Paris, 2015 – ISBN : 979-10-91580-03-8 ;
- Ma vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands  Lacs, Éditions de l’Harmattan – Paris 2013 – ISBN : 978-2-343-02079-2 – EAN Ebook format Pdf : 9782336330327 ;
- Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique , Éditions de L’Harmattan – Paris, avril 2012 – ISBN : 978-2-296-96162-3 – ISBN13 Ebook format Pdf : 978-2-296-48764-2 ;
- La vie parisienne d’un Négropolitain  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Roman – Paris, 2012 – ISBN : 979-10-91580-06-9 ;
- Mitterrand l’Africain ?  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Arbre à Palabre – Paris, 2012 – ISBN : 979-10-91580-02-1 ;
- Drosera capensis  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Roman – Paris, 2005 – ISBN : 979-10-91580-01-4 ;
- Le demandeur d’asile  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Document/Réalité – Paris, 2012 – ISBN : 979-10-91580-00-7 ;
- La République Démocratique du Congo, un combat pour la survie  – Éditions de l’Harmattan – mars 2011 – ISBN : 978-2-296-13725-7 – ISBN Ebook format Pdf : 978-2-296-45021-9 ;
- Socialisme : un combat permanent  – Tome I – Naissance et réalités du socialisme  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Arbre à Palabre – Paris, 2008 – ISBN : 978-2-916335-04-9 (coécrit avec Jacques Laudet) ;
- Un nouvel élan socialiste , Éditions de L’Harmattan, collections Question contemporaine, Paris, mai 2005 – ISBN : 2-7475-8050-4 – ISBN Ebook format Pdf : 978-2-296-39177-2.
CHAPITRE PREMIER


En cette matinée de janvier 1993, la température à Kinshasa avoisinait les 22° C. Elle pourrait frôler les 29° C, à partir de midi, selon les services nationaux de la météorologie. Pourtant, il avait plu la veille, dans la nuit, et la moyenne annuelle de précipitation avait atteint les cent 135 millimètres avec un vent qui évoluait autour de 8 kilomètres à l’heure. On aurait donc dû s’attendre, logiquement, à une température clémente dans la journée. Mais les lois de la nature en décidèrent autrement. Mis devant le fait accompli, les Kinois ne pouvaient rien entreprendre. Désarmés, c’est-à-dire impuissants, ils devaient s’incliner face à l’évidence : c’est-à-dire un temps caniculaire.
À cette hostilité naturelle s’ajouta un fléau inattendu et plus menaçant. En effet, la ville de Kinshasa fut envahie par plusieurs centaines de militaires en arme. Le saccage dans les rues de la capitale zaïroise, notamment dans les principaux axes, constitua le premier motif des opérations 1 . Celui-ci permettrait aux « hiboux »  de se distinguer, en parallèle des actions diurnes diligentées par des éléments armés qui étaient affectés à la Division spéciale présidentielle. Ils menaient des opérations de grande envergure à caractère intimidant, voire de la prise en otage de plus de 7 millions de personnes. Ces dernières, complètement désemparées, ne savaient plus à quel saint il fallait se vouer. Kinshasa, laquelle avait déjà la réputation d’une ville en érection au charme sulfureux, risquerait d’exploser, en moins de vingt-quatre heures, à l’allure que prenaient les événements. Tous les ingrédients étaient en train d’être réunis consciemment par les uns, et inconsciemment par les autres, pour que cette mégapole puisse s’embraser. Des pyromanes s’activaient avec cynisme dans l’ombre, pour ensuite se transformer au grand jour en pompiers. Les crimes finiraient par profiter à ceux qui tiraient les ficelles, après avoir éliminé au passage les opposants les plus gênants et emprisonné les journalistes trop enclins aux critiques à l’encontre du régime qui était en place. Un lien, peut-être involontaire, existait entre les manipulés, en l’occurrence les hommes en uniforme, et les manipulateurs, à savoir les voyous en abacost 2 . Pour quelle raison ? Et surtout pour quelle finalité ?
Les « hiboux »  faisant partie d’une unité qui était composée de militaires zaïrois très proches, sur le plan ethnique, du maréchal Mobutu Sese Seko, l’homme fort de la République du Zaïre. Ils avaient été formés, par une trentaine d’officiers sud-africains de peau blanche, aux techniques non conventionnelles du genre guérilla urbaine. Ces militaires étaient spécialisés en sabotage, en usage des mines, enlèvements, assassinats, répressions… Leurs instructeurs blancs étaient venus directement de Pretoria, où ils étaient retournés tout de suite après avoir dispensé la formation qu’avait sollicitée le régime mobutiste . L’enseignement dispensé aux soldats zaïrois, qui étaient issus dans leur quasi-totalité de l’ethnie Ngbandi, avait débuté en mars 1991 à la base de Kitona, dans la région du Bas-Zaïre, de nos jours Bas-Congo ou Kongo central, et s’était achevé le 25 août de la même année par une remise de brevets. Déjà, dans un passé proche, les militaires s’étaient tristement illustrés à travers la capitale zaïroise. Effectivement, à cause de la baisse du pouvoir d’achat et du non-paiement de leurs soldes, le lundi 23 septembre 1991, les parachutistes des Forces armées zaïroises, qui étaient cantonnés au camp militaire CETA 3 , s’étaient emparés de l’aéroport international de N’Djili. Ils avaient terrorisé les populations kinoises, dévalisé, incendié et saccagé les différents bâtiments commerciaux. Le signal était ainsi donné pour un pillage systématique, pendant deux jours. Ayant profité de cette occasion, les militaires d’autres camps – notamment ceux des camps Kokolo et Ndolo – s’étaient dispersés à travers Kinshasa où ils avaient cambriolé, dévasté aussi bien les domiciles privés que les équipements industriels et collectifs. Dans un tel désordre, on avait déploré de nombreux blessés, plusieurs victimes de violences sexuelles, mais aussi une centaine de pertes en vies humaines.
En janvier 1993, les « hiboux »  se distinguèrent à nouveau. Ils manifestèrent leur violence en cassant, ce jour-là, les vitrines de magasins. Ces actions musclées éveillèrent leur instinct de pillage, voire de prédation. Les populations civiles, pour ne pas s’exposer aux balles perdues, préférèrent se barricader chez elles – les événements de 1991, dont les militaires avaient été les acteurs principaux, ayant marq

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