La croisière des îles
132 pages
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La croisière des îles , livre ebook

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Description

Les aventures extraordinaires de personnages hors du commun.
Les îles de la Méditerranée sont parfois aussi séduisantes qu’envoutantes et toujours attirantes. Evocatrice et sensuelle, peut être qualifiée l’île du Levant des naturistes, que côtoie une base militaire secrète des plus modernes et protégée. Mystérieuse est cette île Corse de Cavallo dont tout le monde parle et que personne ne connaît, à l’accès des plus réservé aux gens fortunés qui édictent leurs propres lois. Curieux refuge que la Chypre turque pour des trafiquants en tous genres. Croisière hors norme de Port Saïd à Casablanca qui révèlera des manigances politiques de tout bord, mais aussi un érotisme synonyme de nouvelle vie pour une sénatrice « coincée » et sa nouvelle amie « frisant » la nymphomanie.
C’est dans ce décor que Christina la prof de Maths retrouvera 27 ans après son élève préféré dont elle était tombée follement amoureuse, pour une relation alors interdite. C’est à l’occasion de ce parcours le plus souvent en croisière, que Lindsay l’agent secret américaine révèlera jusqu’au plus profond de sa sensualité, tout en démasquant et neutralisant avec le concours d’Alain-Bernard l’Avocat d’affaires et de son cousin François-Xavier le barbouze de circonstance, le milliardaire russe trafiquant d’armes et sa bande, puis les terroristes assassins et pirates. Ces aventures extraordinaires de personnages hors du commun vous conduiront de rebondissements spectaculaires en câlins des plus sensuels et sans limites ni préjugés, à travers les merveilleuses senteurs de la Méditerranée.

Informations

Publié par
Date de parution 05 décembre 2017
Nombre de lectures 43
EAN13 9782363157423
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0016€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La croisière des îles
Les aventures extraordinaires de personnages hors du commun
Alan Troy
© 2017 ISBN:9782363157423
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
À tous ceux qui savent que l’amour porté au sublime, est un art à part entière « Qu’ils sachent quejaifaitdelafemme, ma passion; il ne s’agit pas de n’importe quelle passion, ni de n’importe quelle femme, mais : de celle qui porte en elle féminité, envie et sensualité de tous les instants, sans tabou ni complexe, de celle à qui l’on peut tout donner, caresses les plus intimes, sensations au-delà de l’extrême, plaisir jusqu’à l’infini, de celle qui est capable d’un renouvellement perpétuel de tendresse et de recevoir sans restrictions ni limites, de celle qui en retour s’offre sans réserve, car elle sait aller au bout d’elle-même, au paroxysme de l’érotisme le plus extrême, en pleine communion des sens, de celle enfin qui va permettre au couple de véritablement s’accomplir, se révéler jusqu’au sommet ultime de l’extase, jusqu’à la fusion la plus absolue. C’est cette femme qui sera alors, en capacité de transmettre son amour infini et charnel pour magnifier le rapport des amants, en ayant la capacité de se renouveler à chaque étreinte, dans une communion qui tend au sublime, tant le plaisir de la femme peut exprimer sa toute-puissance et sa prépondérance sur le désir de l’homme, qui en est totalement dépendant. » À mes descendants, pour qu’ils en tirent le meilleur des enseignements. e Épitaphe du Vicomte Georges Eustache du Buisson d’Emporda Delacroix Chesnay 15 du Nom, en l’an 1840.
Les aventures extraordinaires de personnages hors du commun, sillonnant la Méditerranée
Christina La prof de Maths amoureuse Une brune aux cheveux courts à la cinquantaine éblouissante, dont les yeux vert émeraude pétillent d’un amour «à rattraper» et sur laquelle la différence d’âge n’a plus de prise. Le Vicomte François-Xavier du Buisson dEmpacorda Del roix Chesnay Le cousin Barbouze Juriste, haut fonctionnaire, séducteur occasionnel et «barbouze » de circonstance, toujours prêt à affronter les situations les plus inattendues, les adversaires les plus dangereux, les séductrices les plus redoutables, spécialement quand il fait équipe avec son cousin Avocat. Lindsayl’Américaine La fiancée du Vicomte Une sportive sculpturale des plus séduisantes, blonde aux yeux bleus avec un léger accent anglo-saxon charmant qui dissimule une activité des plus mystérieuses et une naissante nymphomanie assumée. Vladimir Potenkovf Le milliardaire russe Un personnage particulièrement inquiétant aux mœurs dissolues et aux pratiques aussi secrètes qu’illégales, entouré de Russes et de Tchétchènes patibulaires. Petrouchka L’actrice qui se cache Une vedette fascinante au physique de cinéma incandescent, qui est prête à tout et à jouer de son charme pour retrouver sa liberté et une nouvelle vie en Amérique du Sud, bien au-delà de la mystérieuse île Corse de Cavallo. Le sénateur Grosby et Ema sa sensuelle épouse Un couple surprenant et hors normes, dont la vie basculera du fait d’une inattendue et folle croisière. L’avocatdaffaires,agentsecretintermittent
e AlainBernardduBuissondEmpordaDelacroixChesnay,20dunom
e AlainBernardduBuissond’EmpordaDelacroixChesnay,20dunom Ancien joueur de rugby et fervent navigateur, au physique de sportif et à la personnalité qui ne laisse pas la gent féminine indifférente, ce pour quoi il cultive un altruisme sans égal qui lui permet d’affirmer qu’il n’est pas un séducteur, mais un homme souvent séduit et qu’il ne sait s’exonérer de ses obligations en la matière, quelle que soit l’aventure dans laquelle il est engagé.
1
En cette matinée ensoleillée du mois de mai, ce n’est pas encore la grande foule, le long des étals du marché Dui se tient de part et d’autre de la grande rue et sur la place ombragée du village de PorDuerolles. QuelDues plaisanciers en partance pour la Corse viennent faire l’avitaillement au milieu des habituels autochtones et vacanciers. Un groupe de touristes, fraîchement débarDué de la navette en provenance de la Tour Fondue, prépare un «casse-croûte» avant d’entreprendre le tour de l’île à vélo, au rythme du chant des cigales. Ils projettent de piDue-niDuer dans la baie de l’Alycastre. Il en résulte une Dueue bruyante et bariolée, devant la boulangerie ainsi assaillie par cette joyeuse troupe. Plongé dans cette ambiance festive, Alain-Bernard attend patiemment son tour. Pour lui, ce brouhaha est saisissant, après la nuit Du’il vient de passer en mer, seulement bercé par le bruit des vagues et le bruissement du vent dans les voiles. Parti tôt hier matin de la somptueuse réserve naturelle de Scandola – le bijou de la Corse à l’extrémité du golfe de Porto – pour convoyer avec son cousin François-Xavier le ketch de 18 mètres d’un ami, il vient juste de mouiller dans la baie à l’ouest du port, face aux somptueuses villas noyées dans les pins. Après cette nuit de navigation magiDue, il est imprégné de la senteur de l’île depuis l’approche à l’aube, senteur de la terre à laDuelle tous les navigateurs sont sensibles et de ce fait, il est debout mais encore un peu somnolent. LorsDue la bande des cyclistes s’égailla, il se retrouva juste derrière une personne dont il découvrit le visage à côté du sien, dans l’immense glace de la boulangerie suspendue derrière le comptoir. Le reflet révélait une femme splendide, vêtue d’une sortie de bain légèrement transparente d’un blanc immaculé particulièrement sexy, sur un corps parfait déjà bronzé, les cheveux bruns et courts, l’allure élancée d’une sportive. Le regard d’Alain-Bernard accrocha ses yeux d’un vert émeraude scintillant des plus expressifs. e sa haute taille, il la dominait d’une demi-tête, bien Du’elle fût grande et élancée. À cet instant, ils formaient, par cette image Due leur renvoyait le miroir, un couple aussi harmonieux Due magnifiDue, Dui aurait pu orner l’affiche publicitaire de vacances idylliDues à Hawaï ! Il sut immédiatement Due cette rencontre ne pouvait être considérée comme fortuite et Due la journée et la suite s’annonçaient exceptionnelles. e son côté, elle n’eut pas à tourner la tête. Elle avait immédiatement reconnu Alain-Bernard à travers l’image Dui lui était renvoyée à la fois par la glace et sa mémoire toujours vive et elle sentit ses jambes se dérober sous elle. Comprenant ce Dui allait arriver, renonçant provisoirement à être servi, sans prononcer un seul mot, il l’a pris par la taille sous les yeux de la boulangère ébahie et après être sorti du magasin en cet éDuipage, il la fit asseoir à la terrasse d’un café tout proche. Ils restèrent ainsi soudés un grand moment sans parler, au terme duDuel elle sécha DuelDues larmes discrètes. Il respecta son silence, attendant Du’elle s’exprime. Ils étaient assis côte à côte, l’un contre l’autre, épaule contre épaule. Enfin, elle passa son bras sous le sien, lui prit la main et serra fort ses doigts entrelacés, comme avant. À ce moment en pleine harmonie, leur esprit vagabondait27ansenarrière, 27 années
Du’ils ne s’étaient pas vus, 27 ans Du’ils étaient séparés, 27 anstiers d’une vie, mais le aussi les années les plus pleines et les plus importantes, celles où l’on choisit, celles où l’on construit. Il y a 27 ans, c’était pour eux l’époDue où tout avait basculé. Il était élève en première scientifiDue au lycée Bellevue de Toulouse, il avait 17 ans. Elle était son professeur agrégé de MathématiDues et en avait 30, presDue le double de son âge, mais aussi une petite fille Dui venait d’avoir 3 ans. Elle était un peu perdue dans la vie, car son mari plus âgé Du’elle, voyageait beaucoup à l’étranger et elle se sentait délaissée. Le futur étudiant, le plus brillant Du’elle ait connu, partageait avec elle une passion immodérée pour la géométrie et les probabilités. C’est ainsi Du’ils avaient rapidement débordé le cadre des cours et Du’une certaine intimité, à la fois intellectuelle et platoniDue, s’était installée entre eux. LorsDu’à l’occasion des grandes vacances il était parti en randonnée en scooter en Angleterre et en Scandinavie avec son meilleur ami, elle s’était rendu compte combien il lui avait manDué. Elle s’était arrangée pour le retrouver à la rentrée dans la classe de terminale Dui lui était confiée. Au fil du temps, leur complicité ne fit Due s’accroître et leur intimité aussi. Il n’avait plus rien d’un lycéen. Le sport Du’il pratiDuait et le rugby en particulier, avait fait de lui un athlète et un homme et c’est ainsi Due désormais elle le voyait, tout en s’éloignant progressivement de son mari, avec Dui elle n’avait plus en commun Due leur fille. Elle ne comprenait plus pourDuoi elle avait aussi peu d’appétence pour son couple. Cependant, en bonne «cartésienneelle luttait pour ne pas succomber. Lui, tout en finesse ne voulait », pas la mettre dans une position intenable vis-à-vis de son métier, de sa famille et surtout de sa fille. LorsDu’ils se rencontraient secrètement, en dehors de l’établissement, c’était toujours paradoxalement dans des lieux publics. Elle ne lui avoua pas ouvertement Du’elle était follement amoureuse de lui et ne l’interrogea jamais Duant à une éventuelle réciprocité. Une fois cependant, ils évoDuèrent l’affaire «Gabrielle Russier » Dui, 20 ans avant, avait bouleversé la France, Duand elle s’était suicidée après avoir été emprisonnée. Elle avait accompli ce geste fatal malgré ses deux filles encore très jeunes, par amour pour un de ses élèves, un amour fou et désespéré, Dui relevait de l’impossible. Ils allèrent même voir ensemble le film d’André Cayatte «Mourir d’Aimer» formidablement interprété par Annie Girardot Dui illustrait magnifiDuement cette tragiDue histoire. Pendant la projection, elle ne put retenir ses larmes, alors Due pudiDuement serrés l’un contre l’autre, ils se tenaient la main, les doigts serrés et entrelacés, «Ce n’était pas une affaire de mœurs mais d’amour conclut-elled’un très grand amour ! La justice s’est complètement égarée». LorsDue la mère d’Alain-Bernard Dui avait compris «Du’il se passait DuelDue chose» vint la voir, non pour commenter les résultats scolaires, mais pour lui demander brutalement si elle couchait avec son fils et Du’elle lui annonça Due tout était réglé pour Du’il parte «en prépa» à Paris dans moins de trois mois, elle comprit Du’elle était dans l’impasse la plus complète. Elle devait renoncer définitivement à lui, devant le risDue de scandale, l’avenir de sa fille mais aussi celui de son élève, de sa propre situation familiale et professionnelle. Elle essaya d’oublier, mais la blessure ne se referma jamais. Elle ne divorça pas, mais déménagea le plus discrètement possible. Elle vécut désormais non plus avec son mari, mais à côté de lui, pendant plus de vingt-six ans jusDu’à son décès récent, un peu comme si elle était rentrée en religion. L’option Du’elle avait choisie n’avait eu pour effet Due de sauver les apparences et l’éducation de sa fille, aujourd’hui mariée avec le fils d’un homme d’affaires français très connu. esoncôtéAlain-BernardavaitterminésesétudesetfaitcarrièredAvocatdAffaireset
esoncôtéAlain-Bernardavaitterminésesétudesetfaitcarrièred’Avocatd’Affaireset complètement perdu la trace de son amour de lycée resté platoniDue jusDu’au bout. Mais il n’en avait rien oublié et surtout un formidable sentiment de frustration et d’inachevé, dans un contexte Du’à l’époDue il n’avait su maîtriser. Il s’interrogeait souvent sur ce Du’aurait pu être sa vie autrement. Maintenant Du’il la voyait 27 ans après, pleurant doucement tout contre lui sans parler et Du’il la touchait, il perçut tout d’un coup l’immense gâchis Du’avait représenté leur séparation à l’époDue de ses 18 ans. Il comprit la souffrance Dui avait dû être la sienne, murée dans une inaction dictée par les circonstances et contrainte à un sacrifice démesuré et sans aucun recours. Il se leva en la prenant à son tour par la main et sans lui poser une seule Duestion sur Duoi Due ce soit, en la tutoyant pour la première fois, il lui dit en l’enlaçant tendrement : — Viens, j’ai tant de choses à rattraper, nous avons tant deElle l’interrompit et lui répondit à sa manière en l’embrassant pour la première fois avec une infinie tendresse et rajouta : — Comme pour certains théorèmes, ça doit être «réciproDue». Moi aussi, j’ai une dette envers toi. Sans autre commentaire, Ils embarDuèrent de concert dans l’annexe amarrée au bout du ponton, puis escaladèrent le tableau arrière du ketch Dui tirait mollement sur son ancre. — Nous avons beaucoup à nous dire, mais si tu veux bien, ce sera pour plus tard, car il y a une chose essentielle à mes yeux Due j’ai à me faire pardonner et Dui ne mérite pas plus d’explications Due cela— Je crois bien Due je suis consentante et depuis si longtemps murmure-t-elle en fondant dans ses bras, mais j’ai peur Due mes jambes se dérobent une deuxième fois. Je me rends maintenant compte Due cela fait 27 ans Du’elles attendent secrètement ce moment et moi aussiet je crains beaucoup de ne plus être à la hauteur pour avoir espéré si longtemps. C’est sans doute pour marDuer son approbation Due le ketch choisit alors, dans un bruit de chaîne tendue, de tirer un peu plus fort sur son ancre comme s’il voulait se débarrasser de cette dernière entrave, bercé par un léger roulis des plus suggestifs. Ce fut une relation empreinte d’une infinie tendresse. Ils restèrent ainsi, soudés l’un à l’autre, ne faisant plus Du’un. Ce moment magiDue semblait pouvoir être éternel. Il ne prit fin Due parce Du’il fut interrompu par des bruits de pas sur le pont, Dui les firent sortir de cette merveilleuse torpeur amoureuse.
2
Une voix d’homme les interpellait. Ils se retrouvèrent dans le carré face au cousin d’Alain-Bernard. — Je te présente François-Xavier, Vicomte du Buisson d’Emporda Delacroix Chesnay qui porte le même nom que moi. Nos pères sont frères. C’est le seul de la famille qui a mal tourné. Il est juriste et haut fonctionnaire du Ministère de l’Intérieur. Il est en quelque sorte notre «Barbouze» de service— Impressionnant rétorqua-t-elle. Mais je croyais que tu t’appelais simplement du Buisson. — En société et au lycée, c’était plus simple. Christina était ma prof de Maths en terminale au lycée, expliqua-t-il à son cousin. — Étiez-vous la fameuse professeur de Maths séductrice qui obsédait ma tante ? — Oui sans aucun doute, mais il m’a fallu plus d’un quart de siècle pour séduire ce merveilleux élèvepremier de sa classesi proche de sa prof, mais qui cependant l’avait laissé échapper ! — Comme quoi tout est bien relatif comme disait Pascal, ce si grand savant— Et bien me voilà témoin d’une histoire peu banale. Si ta mère était encore parmi nous— Oublie ma mère : elle n’avait guère brillé à cette époque par sa mansuétude et sa largeur de vue. Pense plutôt aux circonstances exceptionnelles de cette rencontre miraculeuse d’aujourd’hui, en ce lieu paradisiaque des îles d’Or et ce grâce à la boulangère de Porquerolles, entremetteuse malgré elle, grâce à un miroir magique. J’en ai d’ailleurs oublié de finir les courses. Nous y repartons de ce pas d’un «coup d’annexeet de pagaie ». — OK. En attendant, je prépare le repas. Il y a tout ce qu’il faut dans la cambuse. Ramenez les fruits et le dessert, ça vous permettra de revoir ladite boulangère : que de bons souvenirs ! Au menu, un loup grillé sur canapé de fenouil, spécial «Jeunes amoureux»— Je vous laisse le pain que j’ai juste eu le temps d’acheter avant de tomber dans les bras de votre séducteur de cousinÀ plus tard. Le repas qui suivit fut l’occasion de faire le point. Après le départ d’Alain-Bernard pour Paris, Christina en sa qualité de professeur agrégé avait obtenu un poste dans une grande école d’aéronautique à Salon de Provence. Elle avait volontairement coupé les ponts avec sa vie toulousaine et le ressentiment qui y était rattaché. Elle reconnaissait aujourd’hui avoir été traumatisée non seulement a posteriori par le suicide de Gabrielle Russier, mais aussi par le fait que cette dernière avait été lynchée sur le banc de l’infamie devant la France entière par médias interposés et jetée en prison pour détournement de mineur, avec la complicité de la justice et du monde politique ! Christina se rendait compte qu’elle s’était enfermée dans un renoncement sacrificiel. SonmarivoyageaitenpermanencedanslemondeentieretsurtoutenAsiepourses
SonmarivoyageaitenpermanencedanslemondeentieretsurtoutenAsiepourses activités professionnelles d’Import/Export ; ils étaient devenus en quelque sorte «colocataires intermittents», tout en vivant en bonne intelligence. Elle s’était consacrée à l’éducation de sa fille dont elle était restée très proche et qui très tôt avait pris conscience de la situation existante entre ses parents, ce qu’elle ne lui avait pas caché. Lorsque cette dernière avait rencontré son futur mari à l’Université d’Aix et s’était fiancée, elle avait alors pu renoncer à l’enseignement pour se consacrer à l’écriture et à la rédaction de livres éducatifs pour enfants, ce qui lui avait apporté un revenu confortable, bien que son mari soit des plus généreux. Voulant vivre plus près de la nature et quelque peu retirés, ils avaient acheté une villa dans le village naturiste de l’île du Levant, tout en gardant un appartement à Porquerolles qu’elle utilisait lorsqu’elle voulait s’isoler ou était seule, car l’hiver il restait moins d’une centaine de résidents à Héliopolis. Lorsqu’il n’était pas en déplacement pour ses affaires, son mari pratiquait intensément la navigation et surtout la plongée, essentiellement dans la réserve naturelle de Port-Cros qu’il connaissait mieux que personne. C’est ainsi qu’il était décédé il y a moins d’un mois, dans un accident de plongée dont les circonstances non élucidées faisaient toujours l’objet d’une enquête de la gendarmerie. François-Xavier déclara alors qu’il était au courant et que cette affaire était remontée jusqu’au Ministère de l’Intérieur en raison notamment de la proximité de la base militaire qui occupe 90 % de la surface de l’île du Levant, sur laquelle se déroulent des exercices des plus secrets. Cela concerne notamment le lancement de missiles et de drones armés, ce qui implique toute une stratégie d’écoute et de surveillance. En conséquence de quoi, tout évènement insolite devient suspect. D’où les recherches et investigations en cours. Christina précisa qu’effectivement, elle avait compris que le décès de son mari faisait l’objet d’une enquête inhabituelle et que de surcroît cela bloquait le règlement d’une importante assurance vie que son mari avait contracté il y a plusieurs années à son profit et à celui de sa fille. Alain-Bernard, à son tour, résuma à Christina sa carrière d’Avocat d’Affaires qui le faisait voyager dans le monde entier et qui avait contribué à ce qu’il reste célibatairece qui ne sembla pas contrarier son interlocutrice. Il précisa que leur présence était due au convoyage du Goudurisq à bord duquel ils étaient présentement, pour le compte d’un ami. Ils avaient fait escale à Porquerolles en rentrant de Corse pour rendre visite à un autre ami avocat qui consacrait son temps libre à la restauration d’un fort sur l’îlot voisin du Petit Ribaud situé entre la Tour Fondue et la pointe du Langoustier, difficilement accessible si ce n’est avec de petites embarcations. Ils étaient là pour une dizaine de jours. Le soir même, une fête barbecue grillades devait tous les réunir. En attendant, une après-midi de navigation était prévue via la plage de l’Argentière, le «lance-torpille » et le fort de Brégançon où séjournait pour la première fois et pour quelques jours le Président de la République, tout récemment élu. — Tu n’as aucun complexe à avoir, déclara Alain-Bernard en s’adressant à Christina, son épouse a quasiment un quart de siècle de plus que son Président de mari, ce qui ne semble guère les embarrasser. Ce sont des faits qui sont complètement rentrés dans les mœurs dans la mesure où ils n’en ont pas fait mystère, même si, au début, cela n’a pas dû être sans problème. — C’est vrai rétorqua François-Xavier, mais la différence essentielle réside dans le fait qu’il s’agissait d’une prof deet de théâtre. C’est quand même très différent !!! français Mais s’il renouvelle son mandat dans cinq ans, en son début il n’aura que quarante-quatre
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