La dactylo disparue
46 pages
Français

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Description

Micheline est dactylo dans l’étude du notaire Maître Renard.


Un jour, la jeune femme disparaît.


Son frère et son fiancé se lancent alors sur sa piste, n’ayant pour seule information que les dires du clerc qui est persuadé que, chaque nuit, quelqu’un s’introduit dans l’office et déplace les objets et les dossiers...

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Publié par
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EAN13 9791070033708
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES AVENTURES DE FRANCIS BAYARD
alias le « Sphinx »

LA DACTYLO DISPARUE
Récit policier

Jean des MARCHENELLES
I
MAÎTRE RENARD ET SON CORBEAU
 
M lle  Micheline, ayant étendu d'un doigt expert le rouge sur ses lèvres, examinait l'effet obtenu en louchant un tantinet devant la glace sortie de son sac à main.
La porte grinça derrière elle (elle grinçait ainsi depuis des années) et elle laissa retomber le miroir dans le sac, furtivement, et prit un petit air innocent.
Un souffle court, accompagné d'un sifflement asthmatique, lui courut sur la nuque. Elle déplaça son siège et lui fit exécuter un quart de tour pour se trouver nez à nez avec le nouvel arrivant.
— Ah ! ce n'est que vous, Gustave ! dit-elle avec un bon sourire. Vous m'avez fait peur.
— On ne le dirait pas ! répliqua l'interpellé d'une voix caverneuse et maussade… Dois-je prendre cette boutade saugrenue pour un compliment ?...
— Ne vous fâchez pas !
— Maître Renard n'est pas encore là ?
— Non, Monsieur du Corbeau !...
La plaisanterie était rituelle.
M. Renard qui dirigeait l'étude où travaillait M lle  Micheline Hébaut avait un nom doublement prédestiné.
Sa qualité de notaire lui valait le titre de Maître. Et son nom de Renard lui allait comme un gant, tant on le disait fourbe et retors en affaires.
Son premier clerc, Gustave, vieux garçon, grave et compassé, toujours de noir habillé, avait été tout de suite baptisé le « Corbeau » par les farceurs.
Le premier clerc, de son pas égal et majestueux, traversait le bureau et prenait place vis-à-vis de Micheline.
Il ôta ses lunettes et se mit à les essuyer consciencieusement, comme il avait coutume de le faire depuis plus de vingt ans, avant de se mettre à l'ouvrage.
En silence, il étala autour de lui trois ou quatre dossiers, prit un porte-plume et se mit en devoir de griffonner un acte de vente. La plume cracha et il voulut immédiatement étancher la tâche qu'il venait de faire.
Il eut un haut-le-corps et bégaya :
— Ma… ma… demoiselle… Mi… mi… cheline !
La jeune fille sursauta à son tour, prit une mine comiquement terrifiée, imitant le pauvre homme jusque dans son bégaiement :
— Mon… Monsieur Gus… Gustave ?
— Ne riez pas… Il se passe ici des choses… comment dirai-je ?... des choses surprenantes, incompréhensibles et – pour tout dire – peu rassurantes.
— Voyons ça…
— Je parle sérieusement. Dites-moi franchement si vous avez voulu me faire une farce ?
— Une farce, Monsieur Gustave, demanda la dactylo sincèrement étonnée cette fois… Mais non ! Vous savez bien que je ne me permettrai pas…
— Alors, comment se fait-il qu'il me soit impossible de mettre la main sur mon tampon-buvard ?
— Le patron s'en est peut-être servi ?
— J'en doute !
M. du Corbeau s'en fut chez Maître Renard, inventoria son cabinet particulier et revint dans le premier bureau, toujours soucieux.
— Je n'ai rien trouvé, dit-il, amèrement. Je m'en doutais, d'ailleurs. Écoutez, Mademoiselle Micheline… il faut que je vous dise… Je ne puis plus tenir cela pour moi seul. Quelqu'un nous espionne.
— Qu'est-ce que vous dites ?
Le premier clerc ponctua les trois mots avec énergie :
— On nous espionne !... Oui je sais… Vous croyez que je divague, n'est-ce pas ? Eh bien ! non. Cela dure depuis le début du mois. Je puis vous l'avouer, maintenant, je vous ai suspectée un moment ; je vous ai épiée sans résultat… je vous ai suivie.
La jeune fille esquissa un mouvement de surprise. Le « Corbeau » prévint son geste :
...

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