La Griffe de Tigre
38 pages
Français

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Description

Le célèbre détective Alain BARROIS est engagé par un joaillier pour élucider l’étonnant cambriolage dont il a été victime.


Des joyaux d’une rare valeur ont été dérobés.


Pour ce faire, le voleur a percé le coffre-fort avec maestria ne laissant aucune empreinte, aucun indice sur les lieux, si ce n’est un pendentif en forme de griffe de tigre...


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Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070030349
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Alain BARROIS,
Le Roi des Détectives

LA GRIFFE DE TIGRE
Récit policier

Luc VALMONT
I
LA GRIFFE
 
Le monsieur qui était assis devant Alain Barrois appartenait sans aucun doute à la meilleure société. Son complet sombre de la meilleure coupe, une certaine recherche dans sa mise, ses manières affables, tout en lui indiquait l'homme du monde.
Grâce à la carte de visite que le client avait fait passer quelques instants auparavant, le détective savait qu'il avait affaire à M. Maxime Dubois, joaillier d'un des quartiers les plus chics de Paris.
M. Dubois, tout en jouant avec son monocle cerclé d'or, cherchait visiblement à rassembler ses idées avant de commencer. D'un air distrait, Barrois examinait à la dérobée le visage expressif du quinquagénaire lequel à ce moment paraissait fort soucieux.
— J'ignore si vous êtes au courant du cambriolage de mon magasin, fit M. Dubois un peu hésitant, tous les journaux en ont parlé...
— Je me souviens en effet... Un coup monté avec une rare audace, si je ne m'abuse, le vol ne se chiffre-t-il pas à près d'un million ?
— Exact. Inutile de vous dire que je fis l'impossible pour retrouver les voleurs et leur butin, hélas ! peine perdue.
— Et la police ?
— Il faut croire qu'elle dort, comment expliquer autrement son échec total ? J'ai beaucoup entendu parler de vous, monsieur Barrois, aussi ai-je résolu de solliciter votre aide en cette affaire. Le cambriolage m'a causé un préjudice considérable, bien entendu j'étais assuré, mais malheureusement, ma police ne couvrait que les trois quarts des valeurs dérobées. D'autre part, ce vol m'a vivement impressionné, j'en ressens en quelque sorte comme une offense personnelle, vu que de mon côté, toutes les dispositions avaient été prises afin d'empêcher pareil méfait. Je m'explique : volets d'acier, dispositifs spéciaux d'alarme, coffre-fort blindé, rien ne manquait ainsi que vous le voyez. À quoi ceci a-t-il servi ? Pas à grand-chose.
M. Dubois se tut, hocha tristement la tête comme s'il ne parvenait pas encore à réaliser.
— C'est bien au début de la semaine qu'a eu lieu le cambriolage ? s'enquit le détective vivement intéressé.
— Dimanche dernier. Je découvris le pot aux roses le lundi matin en ouvrant mon magasin. Tous les bijoux de l'étalage, que j'ai l'habitude d'enfermer chaque soir dans le coffre-fort, avaient disparu, celui-ci avait été forcé à l'aide d'un chalumeau. Il va de soi que les cambrioleurs n'ont pas opéré sans prendre, au préalable, leurs précautions. Les fils électriques reliant la sonnette d'alarme de ma bijouterie à la loge du concierge avaient été coupés et bien entendu, M. Lafitte, ledit concierge, ne s'aperçut de rien. Voici, en résumé, les faits tels qu'ils se présentent. Me trouvant si inopinément frustré de ma marchandise, je dus fermer boutique, ce qui ne représente pas le moindre des désagréments. Non seulement je tiens à récupérer mon bien, mais encore je voudrais voir les malfaiteurs punis comme ils le méritent. Ma visite n'a donc d'autre but que celui de vous demander votre concours efficace en la pénible circonstance. Seriez-vous disposé à vous charger de l'enquête ? Quant aux honoraires, vos prix seront les miens. Même auriez-vous besoin d'argent d'avance, ajouta le joaillier sortant son carnet de chèques et dévissant son stylo, que je suis tout disposé à vous avancer la somme que vous désirerez.
— Inutile pour le moment, refusa net le détective, il n'est pas dans mes habitudes d'accepter des acomptes.
— Dois-je en conclure que vous ne vous intéressez pas à l'affaire ?
— Nullement, au contraire, je me mets à votre entière disposition.
— Bravo ! Voilà un langage qui me plaît ! Soit dit en passant, je ne crois pas que vous vous en repentirez. Il s'agit d'un cas si peu commun que vous y trouverez certainement votre compte. Quand pensez-vous venir me voir dans mon magasin ?
Barrois jeta un regard hâtif sur son bloc-notes dont il tourna quelques feuillets.
— Ce matin, ce me sera impossible, étant donné que j'ai encore quelques courses urgentes à faire, remettons à cet après-midi, ça vous va ?
— Vers quelle heure ?
— Trois heures précises.
— Très bien, je vous attendrai.
M. Dubois s'apprêtait à se lever, mais le détective le retint d'un geste.
— Un instant, s'il vous plaît. Votre bijouterie a certainement reçu, à plusieurs reprises, la visite de mes collègues de la police ?
— Bien sûr.
— Ne vous ont-ils pas tenu au courant des progrès de leur enquête ?
— Vaguement, très vaguement. Je déduisais à leur mine déconfite qu'ils ne progressaient guère. Que voulez-vous ? Ces messieurs travaillent toujours selon l'ancienne routine, les idées originales leur font complètement défaut, voilà pourquoi je m'en remets à vos lumières... D'après ce que j'ai compris, les cambrioleurs, soucieux de ne point laisser d'empreintes, ont opéré avec des gants, ce qui devait rendre la tâche particulièrement difficile aux policiers. Il faut croire du reste que les coupables, loin d'être des novices en la matière, connaissaient fort bien leur métier, si je m'en rapporte aux dires de l'inspecteur Planas. Un très gentil garçon d'ailleurs, que cet inspecteur Planas, un peu bavard et grand amateur de bon...

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