Le Chanoine Rouge
40 pages
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Le Chanoine Rouge , livre ebook

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Description

Alain BARROIS, le Roi des Détectives, en vacances près de Sens, est sollicité par son ami le maire de Crécy-les-Saules pour enquêter sur la disparition d’un jeune homme.


Tout le village semble penser que celui-ci a été enlevé et probablement tué par le Chanoine Rouge, le fantôme d’un ecclésiastique assassiné pendant la Révolution de 1793 qui hante le château fort voisin.


Une vieille légende prétend que l’esprit rôde, la nuit, accompagné de feux follets, afin de protéger un trésor enfoui quelque part...


Alain BARROIS, intrigué, va fureter autour de la fortification sans se douter une seconde des dangers qui l’attendent...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 février 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070030288
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Alain BARROIS,
Le Roi des Détectives

LE CHANOINE ROUGE
Récit policier

Luc VALMONT
I
LE CHANOINE ROUGE
 
— On dirait, mon cher, que vous n'êtes plus le même, depuis la dernière fois que nous nous sommes rencontrés. Auriez-vous des soucis, des chagrins intimes ?
M. Chabenas hocha tristement son front barré de multiples plis.
— Vous êtes un ami, Alain, et je sais que je peux avoir toute confiance en vous, n'est-ce pas ?
— Quelle question !...
M. Chabenas jeta un regard mélancolique par la fenêtre d'où l'on jouissait d'une vue superbe sur Crécy-les-Saules. Maire dudit village, charmante bourgade dans la verdure, unanimement estimé de ses concitoyens, il était de caractère gai, optimiste, voire bon enfant. Pourtant, depuis l'arrivée, la veille au soir, d'Alain Barrois, son meilleur ami, il ne cessait de témoigner de l'humeur la plus morose. À plusieurs reprises, Barrois avait essayé d'en connaître la raison, mais M. Chabenas ne semblait pas disposé à faire des confidences.
Le soir venu, le maire ayant, à la fin du repas, allumé un cigare, Alain Barrois l'avait interrogé de nouveau.
— Venez dans mon bureau, nous serons plus à l'aise pour parler.
— Volontiers.
Une fois installés dans de confortables fauteuils de cuir, M. Chabenas attendit quelques secondes comme s'il cherchait une entrée en matière. Enfin il commença :
— Vous connaissez Crécy-les-Saules aussi bien que moi. J'aime ce village qui m'a vu naître et je n'ai pas besoin de vous affirmer à quel point ce pays m'est cher. Or, depuis quelque temps, ma tranquillité, que dis-je, notre tranquillité à tous est gravement compromise.
— Ah ! ah ? La raison ?
— Le CHANOINE ROUGE.
— Drôle de nom que je n'ai jamais entendu prononcer.
— C'est que... hum... comment vous expliquerai-je.... je n'ai jamais, jusqu'à ce jour, accordé foi aux innombrables bobards qui circulent sur son compte.
— Peut-être un tort. Mais qu'est-ce donc au juste que cette histoire de chanoine, si vous me la racontiez ?
— Ma foi, je veux bien. Crécy-les-Saules, vous ne l'ignorez pas, a joué jadis un certain rôle historique grâce au château fort des ducs de Verpillon-Latour. Le château en question qui s'élève au haut de la colline fut transformé par la suite en abbaye et habité par un Ordre religieux. Les moines ayant déserté les lieux depuis longtemps, l'abbaye n'est plus qu'un amas de ruines. Mais une vieille légende prétend que le chanoine Albert y fut assassiné pendant la Révolution de 1793. On raconte qu'il y revient quelquefois faire un tour au clair de lune ou plutôt que c'est son âme tourmentée qui y apparaît... On le voit, paraît-il, vêtu d'une sorte de houppelande rouge, d'où son surnom. Celui qui l'aperçoit peut être sûr de mourir dans l'année.
— Après, continuez.
— Je n'ai plus rien à ajouter, mon récit se borne là. Bien entendu, je ne crois pas un traître mot à ces sornettes et je vous assure que cela ne me tourmenterait pas outre mesure, si un fait bizarre n'était pas intervenu. Figurez-vous qu'un jeune homme du pays, un certain Michel Bascoul, a mystérieusement disparu depuis deux jours et n'a pu être retrouvé malgré toutes nos recherches. Singulière disparition, car je connaissais personnellement le garçon et puis vous certifier qu'il ne s'agit pas là d'une fugue.
— Je présume que vous avez alerté la police.
— Bien sûr. Deux inspecteurs de Sens sont même venus ; malheureusement, leurs efforts conjugués n'ont donné aucun résultat. À franchement parler, mon cher Alain, votre venue me comble d'aise. Jamais je n'aurais osé vous déranger, sachant trop bien à quel point votre temps est précieux. J'ai lu, récemment, un article dans une feuille locale concernant votre fameux exploit lors du vol d'importants documents secrets. Bravo ! Toutes mes félicitations. Je suis fier de vous compter parmi mes amis et...
Alain Barrois esquissa un geste vague.
— Pas la peine d'en parler, la moindre des choses. Si jamais je peux vous être utile, faites appel à moi.
— Trop aimable, vraiment. Ne serait-ce pas abuser, puisque vous êtes venu ici en vacances ?
— Bah ! le travail est souvent une distraction pour moi. Usez, abusez, je me tiens à votre entière disposition.
— Comment vous remercier ?
— On en discutera plus tard. Pour l'instant, j'aimerais en savoir davantage, si possible, sur l'étrange abbaye, le mystérieux chanoine et, avant tout, sur le nommé Bascoul.
— En ce qui concerne le jeune homme, je vous répète que personne ne l'a revu. Pour ce qui est de l'abbaye, j'hésite à vous confier les bruits qui courent...
— Allez-y.
— On chuchote que, certaines nuits, on voit courir des feux-follets au milieu des décombres, phénomène curieux, auquel beaucoup de gens croient dur comme fer ! On chuchote aussi que, de temps à autre, une voix plaintive se fait entendre et ce n'est pas tout.
— Quoi encore ?
— Une rumeur, dont l'origine remonte à une époque très lointaine, ne va-t-elle pas jusqu'à affirmer qu'un fabuleux trésor se trouve caché quelque part dans l'abbaye ? Vous imaginez bien qu'alléchés par un tel appât, il n'a pas manqué d'écervelés pour manier la bêche à longueur de journée, au risque de prendre des suées et d'y laisser leur peau. Inutile d'ajouter que ce fut en pure perte. Le trésor, si trésor il y a, est et reste introuvable. Les gens, hélas ! ne démordent pas si facilement de leur idée. Dieu ce que...

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