Le mystère de la Maison Porquin
45 pages
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Le mystère de la Maison Porquin , livre ebook

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Description


1900 – Liège, Belgique.


Le calme plat règne sur l’actualité. Les journalistes n’ont rien de bien intéressant à se mettre sous la dent quand, une nuit, un passant aperçoit une veste roulée en boule dans l’enclos de la Maison Porquin, dans le quartier d’Outremeuse.


Pensant trouver un vêtement chaud, le pauvre hère s’empresse de se saisir de l’étoffe, mais celle-ci enveloppe un linge ensanglanté ainsi qu’une clé anglaise à laquelle adhèrent quelques cheveux.


Le lendemain, la police, les médias et la population ne parlent que du « mystère de la Maison Porquin »...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782373476446
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Né à Liège en 1872.
Charles BRONNE
Commence par écrire au temps de l’école symboliste, en Wallonie, des contes et légendes à la manière d’Andersen. Entre ensuite au journal« L’Express », de Liège, où – pendant plus de quarante ans – il se consacre au gr and reportage et publie chronique sur chronique – trois ou quatre par jour parfois – sur la politique, l’économie, l’histoire, le tourisme, le sport. Collabore en outre, à titre de correspondant, à« La Gazette »,« Le Soir » et « Le Figaro ». Écrit enfin des pièces de théâtre... quand il a du temps de reste.
Lors de la guerre de 14, part pour Paris où il devient secrétaire à« L’Événement », puis rédacteur en chef de« La justice », l’ancien journal de Clemenceau, et où on lui confie la création du bureau français de l’Agence Télégraphique Belge qu’il dirigera pendant dix ans. Fonde un hebdomadaire,« Le Belge de France », tout en étant correspondant de journaux bruxellois, liégeois et anversois.
En 1933, rentre en Belgique et y contrôle le consortium« Indépendance Belge – Étoile Belge – Neptune ». Y écrit non seulement sous son nom, mais encore sous les pseudonymes de Georges Curtius, Charles de la Boverie, Pierre des Sables, etc. Cumule ces fonctions et celles de correspondant au« Jour – Écho de Paris ».
Est l’auteur, entre autres ouvrages d’inspirations diverses, de« Souvenirs de cinquante ans de journalisme »ntes, de jeux, de quelques actes en français et en wallon, de co radiophoniques, etc. Vient de publier :« L’Industrie belge et ses Animateurs ». Prépare actuellement :« Les Belges et la Mer ».
Le petit roman que voici – son premier « policier » – nous apporte la preuve qu’il n’y a pas d’âge pour débuter...
***
Cette présentation de l’auteur est celle qui accompagnait, à l’époque (1942), le texte qui va suivre.
Charles BRONNE mourut la même année (1942) à Bruxelles.
COLLECTION « POLAREKE »
LE MYSTÈRE DE LA MAISON PORQUIN
Roman policier
par Charles BRONNE
I
On était à la fin d'avril. Cette année, la température en ce mois avait été peu rigoureuse, à telle enseigne que les directeurs de théâtre se plaignaient de se voir abandonnés par leur clientèle ordinaire, alors qu'ils auraient voulu prolonger la saison, mais le printemps hâtif triomphait. C'était en 1900 et les Liégeois parlaient déjà beaucoup d'une grande exposition universelle et internationale projetée pour 1905. L 'hiver s'était traîné sans événements particulièrement importants, ce qui ne faisait pas l'affaire des journaux locaux, obligés de puiser dans la série des « grands bobards » qui réapparaissent tous les onze ans après avoir fait le tour du monde, tels le serpent de mer, la découverte d'un Rembrandt inconnu ou celle, dans les forêts de Bornéo, d'un nouvel homme-singe. On en était arrivé, dans la Cité Ardente, à se demander si messieurs les malfaiteurs étaient revenus à résipiscence, car la rubrique des « Faits divers » devait se contenter des petits vols domestiques habituels.
Cependant, un matin – c'était le 27 avril – parut d ans l'un des journaux de Liège un entrefilet qui retint immédiatement l'attention des lecteurs, il était ainsi intitulé :Le mystère de la Maison Porquinet ainsi libellé : Un passant qui longeait hier la clôture entourant les démolitions du vieil hôpital de Bavière, à proximité de ce qui survit de la maison Porquin, eut son attention attirée par une veste de toile entourant un paquet assez volumineux. Ce vêtement paraissait en assez bon état et l'homme – un pauvre, diable... – pensa qu'il y avait là une occasion de se renipper. Il pénétra sans difficulté dans l'enclos et voulut se rendre compte de ce qu'entourait la veste. Après avoir dénoué la ficelle, c'est avec une émotion bien compréhensible qu'il se trouva en présence de linges ensanglantés au milieu desquels apparurent une clef anglaise où adhéraient des cheveux blonds, et un numéro du journal localL'Éclair Mosanenveloppant un large couteau de cuisine.
L'auteur de cette lugubre trouvaille, ajoutait le journal, était venu conter à la rédaction son aventure et avait laissé sur place sa découverte, sauf la veste. Il avait réclamé la petite prime que l'on est accoutumé, dans les gazettes, de donner à ceux qui apportent quelque nouvelle. Puis il s'était hâté de s'éloigner. Le journal signalait le fait à la police et annonça it qu'il commençait lui-même une enquête. Cette affaire, certes assez mystérieuse, devait, pendant plusieurs jours, retenir l'attention des Liégeois. Le Parquet n'avait pas cru devoir faire une descente sur les lieux, puisqu'il n'y avait pas de cadavre, et attendait de plus amples renseignements de la part de la police de sûreté. Celle-ci en effet s'était mobilisée. Elle avait retrouvé, tels queL'Éclair M osan les avait décrits, les objets ensanglantés. Le numéro de la feuille imprimée était de l'avant-veille ;
les linges avaient dû appartenir à un drap de lit. La clef anglaise était rouillée et le couteau, neuf celui-là, communément en usage dans tous les ménages, d'une assez grande dimension cependant. Du sang en maculait la lame, comme la cl ef anglaise. Les cheveux furent soigneusement recueillis pour être soumis à un expert, ainsi que les autres objets.
Le directeur deosanL'Éclair M esle soin de suivre cette affaire à l'un de s  confia rédacteurs, Félix Loupart, un garçon d'une trentaine d'années, débrouillard, ayant montré déjà en d'autres circonstances un esprit perspicace à propos d'une bande de voleurs organisés et dans un drame qu'il avait éclairci, alors que la police piétinait dans ses recherches.
II
Le lendemain de la découverte parut un nouvel article. On y faisait remarquer combien était favorable, pour l'exécution d'un crime, l'abo rd du chantier de démolition, en Bavière. Certes, on n'avait pas découvert la victime, mais e lle avait pu être attirée dans le seul bâtiment resté debout au milieu de l'enclos, cette maison Porquin dont il était beaucoup question dans la presse et au Conseil communal depuis quelques mois.
e Il s'agissait de vestiges de l'architecture liégeoise du XVI siècle, les seuls peut-être qui subsistassent de cette époque, car la magnifique Maison Curtius, si heureusement conservée au bord de la Meuse, est d'un siècle plus tard, et l'Hôtel d'Ansembourg ne remonte pas au-delà de l'époque Louis XIV.
Quelques articles avaient attiré l'attention des po uvoirs publics sur l'intérêt que présentait la vieille demeure, jadis habitée par un nommé Porcini, originaire de Lombardie, qui, venu s'installer en Belgique, l'avait fait bât ir selon son goût dans un mélange d'architecture de la Renaissance et du style mosan de l'époque. L'habitation, construite sur un plan carré, en briques rouges, n'avait rien de somptueux, mais elle avait un aspect gracieux avec ses fenêtres à quatre lumières garanties par u n petit entablement à l'imitation des palais italiens. La toiture couverte en ardoises, à quadru ple pan, supportée par une remarquable charpente, se terminait jadis par une curieuse giro uette voisinant avec de pittoresques et lourdes cheminées massives. La maison était flanqué e d'une annexe dont le sous-sol communiquait jadis avec un bras de l'Ourthe aujourd 'hui comblé. Elle avait été acquise postérieurement par Ernest de Bavière, et avait été l'amorce de l'hôpital édifié par ce Prince-Évêque.
Il avait d'abord été entendu qu'on garderait, pour l'étude des jeunes architectes, ce gracieux ensemble autour duquel serait dessiné un parc, mais les édiles liégeois ne s'étaient pas pressés et des vandales avaient enlevé successi vement tout ce qu'il était possible d'emporter : les châssis des fenêtres, certaines sculptures intérieures, les plombs de la toiture et jusqu'à la girouette qui la dominait. La presse...
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