Meurtre en uniforme
176 pages
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Meurtre en uniforme , livre ebook

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Description

Le capitaine Gabriel Lacey du 35e régiment des Dragons légers, officier de cavalerie relevé de ses fonctions, a énormément perdu sur le champ de bataille au cours de la guerre péninsulaire. Cependant, il dispose encore de son sens inné du bien et du mal quand il se retrouve face à une injustice… Quelque chose d’inhabituel a croisé le chemin du capitaine Lacey: une femme de haut rang marchant seule dans les rues de Londres, par une nuit sombre. Son mari a été victime d’un coup monté l’accusant du
meurtre d’un officier de la cavalerie, et est désormais mort. Elle veut que justice soit faite et Lacey pense qu’il est de son devoir de l’aider du mieux qu’il le peut. En se plongeant dans la vie de la victime, un certain colonel Westin, Lacey doit se demander ce qui pousserait un homme à avouer un crime qu’il n’a pas commis. Et alors que le danger prend forme, Lacey se
retrouve de plus en plus intrigué par les manigances d’un scélérat de la pègre. Cependant, il est déterminé à s’en tenir à son objectif, même lorsque sa vie pourrait être en jeu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 décembre 2013
Nombre de lectures 7
EAN13 9782897335274
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dans les rues sombres de Londres…
L’ombre se pencha en avant, ses mains formant des gestes persuasifs. Elle recula, secouant la tête.
Soudain, elle se mit à crier, pivota et commença à courir. L’assaillant sauta sur elle, et j’entendis le bruit métallique d’un couteau.
Je m’élançai en courant. L’assaillant — masculin — leva les yeux et me vit approcher. J’étais un homme grand et j’avais une canne dans laquelle était cachée une épée robuste. Il savait peut-être qui j’étais ; il se pouvait qu’il m’ait vu à l’œuvre, ainsi que mon fameux tempérament. En tout cas, il poussa la femme et s’enfuit.
Elle atterrit lourdement sur les planches et les pierres, trop près du bord. J’empoignai l’assaillant, mais son couteau brilla sous la pluie et me traversa la paume. Je gémis. Il détala dans l’obscurité et disparut, ses pas retentissant dans la pluie.
Je le laissai partir. Je gardai mon équilibre sur les planches glissantes et je m’approchai d’elle…

Copyright © 2003 Jennifer Ashley / Ashley Gardner
Titre original anglais : A Regimental Murder
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Creative Book Services, New York, NY
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Sophie Beaume et Valérie Finet
Révision linguistique : Nicolas Whiting
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Carine Paradis
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89733-525-0
ISBN PDF numérique 978-2-89733-526-7
ISBN ePub 978-2-89733-527-4
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Gardner, Ashley

[Regimental murder. Français]
Meurtre en uniforme
(Les enquêtes du capitaine Lacey ; 2)
Traduction de : A regimental murder.
ISBN 978-2-89733-525-0
I. Beaume, Sophie, 1968- . II. Titre. III. Titre : Regimental murder. Français.

PS3607.A726R4314 2013 813’.6 C2013-942140-8
Conversion au format ePub par:
www.laburbain.com
Remerciements
Je voudrais remercier mon éditrice, Christine, ainsi que mon agent, Bob, pour leur enthousiasme constant face à ces livres. Mes remerciements vont également à l’auteure Glenda Garland pour ses remarques sur le premier jet du manuscrit, et à Bill Haggart, qui a répondu à mes questions concernant les régiments de cavalerie, la solde des officiers et certains événements de la guerre péninsulaire. De même, mes remerciements vont aux membres de la communauté Internet Beau Monde, des hommes et des femmes passionnés par l’époque de la Régence et qui partagent leurs informations avec générosité. Merci aussi à Chris Dickenson, qui m’a aidée à trouver des idées pour une partie du livre et qui s’est réjoui de s’asseoir avec moi sur une terrasse pour parler de cadavres. Mes remerciements les plus fervents vont à Forrest pour avoir lu tous les brouillons du manuscrit, m’autorisant à rebondir sur ses idées, et pour avoir supporté, en grande partie, le « processus de création ».
Chapitre 1
Londres, juillet 1816
U n nouveau pont était en construction au-dessus de la Tamise, juste au sud-est de Covent Garden, une masse silencieuse de pierres et d’échafaudages qui étendait, petit à petit, ses arcades au-dessus de la rivière. Je descendis à pied jusqu’à ce pont en construction par une étouffante nuit de juillet, au milieu de l’obscurité qui appartenait aux voleurs à la tire et aux filles de joie ; je partis de l’avenue Grimpen, jusqu’à la rue Russel, en passant par Covent Garden, dont les échoppes étaient fermées et silencieuses, puis je longeai la rue Southampton et la rue Strand pour arriver aux sentiers qui menaient au pont.
Je marchais afin d’échapper à mes rêves. J’avais rêvé d’un été espagnol, aussi chaud que celui-ci, mais avec des vents secs provenant de flancs de coteau rocailleux sous un soleil de plomb. Les longues journées me revenaient, ainsi que les pluies chaudes et humides qui couvraient les routes de boue et qui tombaient sur ma tente, telles des aiguilles au milieu de la nuit. La chaleur me faisait penser à l’époque pendant laque lle j’avais été capitaine de cavalerie, et à une nuit en particulier, une nuit où il y avait eu de l’orage et au cours de laquelle les choses avaient changé pour moi.
J’étais à Londres, à présent, et la péninsule ibérique était bien loin. La chaleur humide des pavés caressait mes pieds ; une pluie douce me fouettait le visage et coulait en petits ruisselets sous mon nez. Le pont imposant était silencieux, une présence sombre pas encore née. Cela ne voulait pas dire que l’endroit était déserté. Un théâtre de rue distrayait les passants sur la rue Strand et des filles de joie se tenaient au bord des chaussées. Un groupe de trois hommes costauds, bras dessus, bras dessous et sentant la bière avançait en chantant une mélodie joyeuse comme des casseroles. Ils zigzaguaient et se faufilaient entre les attelages, sans jamais se lâcher les uns les autres. Leur chanson joviale flottait dans la nuit.
Une femme passa devant moi en me frôlant, se dirigeant vers le tunnel sombre qui conduisait au pont. Des gouttes de pluie scintillaient sur son manteau noir, et j’aperçus, sous sa capuche, un visage aux jolis traits et l’éclat de bijoux. Elle passa tellement près de moi que je vis la forme de chacun de ses doigts fins et gantés qui tenaient son manteau, ainsi que la fine chaîne en or qui ornait son poignet.
Ce fut une ombre furtive dans la brume de la nuit citadine, une lady là où aucune lady n’aurait dû se trouver. Elle était seule ; aucun valet ni aucune servante ne marchait derrière elle, et elle avait dans la main un carton à chaussures ou une lanterne. Elle était habillée pour aller à l’opéra, au théâtre, ou alors à la salle de bal de Mayfair, et pourtant, c’était ici qu’elle marchait d’un pas empressé, en direction du pont sombre et inachevé.
Cette femme m’intéressait, piquant ma curiosité, malgré ma dépression. Elle était peut-être une personne ambitieuse, une femme de la classe aisée à la réputation douteuse, mais j’en doutais. Les femmes ambitieuses étaient encore plus enclines que les ladies de haute lignée à voyager à bord de calèches voyantes et à prendre grand soin de leurs vêtements et de leurs souliers. De plus, cette femme ne se comportait pas comme une lady aux mœurs douteuses, mais bien comme une lady qui savait qu’elle n’était pas à sa place et qui faisait tout son possible pour avoir tout de même l’air d’une lady, de la tête aux pieds.
Je me retournai, ma curiosité et mon inquiétude titillées, et la suivis.
L’obscurité se referma brusquement sur nous, nous laissant la douce pluie pour seule compagne. Elle sortit du sentier et se dirigea vers une arcade inachevée du pont, le bruit de ses souliers semblable à un murmure contre les planches posées sur les pierres.
Je pressai le pas. Les planches bougèrent sous mes pieds et le bruit caverneux porta jusqu’à elle. Elle regarda derrière elle, son visage pâle au milieu de l’obscurité. Son manteau virevolta en arrière, révélant une robe gris tourterelle, et ses minces jambes couvertes de bas blancs apparurent furtivement dans la nuit.
Elle atteignit le sommet de l’arcade. Une rafale transforma la pluie qui était devenue plus drue, en brouillard au-dessus du pont. Lorsqu’il se dissipa, une ombre se détacha a u milieu des bras sombres de l’échafaudage et s’avança vers elle. La femme sursauta, mais elle ne s’enfuit pas.
L’individu, homme ou femme, je ne pouvais le dire, se pencha vers elle et parla rapidement. La lady avait l’air d’écouter, puis elle fit un pas en arrière.
— Non, dit-elle clairement. Je ne peux pas.
L’ombre se pencha en avant, ses mains formant des gestes persuasifs. Elle recula, secouant la tête.
Soudain, elle se mit à crier, pivota et commença à courir. L’assaillant sauta sur elle, et j’entendis le bruit métallique d’un couteau.
Je m’élançai en courant. L’assaillant, masculin, leva les yeux et me vit approcher. J’étais un homme grand et j’avais une canne dans laquelle était cachée une épée robuste. Il savait peut-être qui j’étais ; il se pouvait qu’il m’ait vu à l’œuvre, ainsi que mon fameux tempérament. En tout cas, il poussa la femme et disparut.
Elle atterrit lourdement sur les planches et les pierres, trop près du bord. J’empoignai l’assaillant, mais son couteau brilla sous la pluie et me traversa la paume. Je gémis. Il détala dans l’obscurité et disparut, ses pas retentissant dans la pluie.
Je le laissai partir. Je gardai mon équilibre sur les planches glissantes, et je m’approchai d’elle. Sur ma gauche, le vide s’élevait au-dessus des roulis de la Tamise, du brouillard et de la pluie chaude ainsi que d’une odeur nauséabonde. Un faux pas m’aurait fait plonger dans la rivière répugnante qui m’attendait.
La femme gisait face contre terre, son corps gisant à moitié par-dessus le bord. Elle était entortillée dans son manteau et ne pouvait donc pas rouler pour se mettre à l’abri. S

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