Un vol aux « Petits Lits Blancs »
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Français

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Un vol aux « Petits Lits Blancs » , livre ebook

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Description


UN VOL AUX « PETITS LITS BLANCS »


La célèbre détective, Elsa van LAËGHELS, est chargée, par un comte, de retrouver une lettre compromettante qui pourrait faire déshériter une jeune femme très en vue alors qu’elle s’apprête à se marier avec un beau parti.


Le courrier lui a été volé en même temps que son portefeuille à la sortie d’un Opéra.


L’enquêtrice décide d’infiltrer le personnel de maison de l’oncle de l’héritière, celui qui est susceptible de profiter de la divulgation de la correspondance...




LA FIN DE L’IMPÉRATRICE AUGUSTA


De retour sur ses terres natales pour revoir le baron von Röngen, ami de ses défunts parents, la célèbre détective, Elsa van LAËGHELS, apprend que l’Impératrice allemande Augusta-Victoria vient de mourir.


Celui-ci convie Elsa van LAËGHELS à se rendre à l’enterrement pour surveiller la horde de journalistes, craignant des débordements...




LA CROIX PECTORALE DE CHARLES-QUINT


La célèbre détective, Elsa van LAËGHELS, est chargée, par Madame von Hammerstein-Wetzenherode, de retrouver les bijoux reliques qui ont été volés dans la chapelle de sa propriété, en Hongrie, pendant la Révolution bolchévique.


Elle soupçonne un membre de la commission commerciale soviétique installé en Angleterre de posséder son trésor.


Elsa van LAËGHELS va demander à être embauchée comme femme à tout faire chez le couple russe...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782373473964
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ELSA, DÉTECTIVE PRIVÉE
UN VOL AUX « PETITS LITS BLANCS »

Contient :
*13* Un vol aux « Petits Lits Blancs »
*14* La fin de l'Impératrice Augusta
*15* La croix pectorale de Charles-Quint

Gaston-Ch. RICHARD
UN VOL AUX « PETITS LITS BLANCS »

Chapitre I

A UX environs de 1920, une bande de malfaiteurs que l'on désignait, dans les journaux parisiens, sous le nom des « Coupeurs d'habits » avait pris avec effronterie, pour théâtres de ses exploits, les endroits publics les plus fréquentés, théâtres, music-halls, métro, Nord-Sud, dancings, etc.
Avec une adresse inconcevable et une légèreté de main extraordinaire, ils coupaient les vêtements des hommes, à la hauteur de la poche à portefeuille ou à revolver, les sacs des femmes par-dessus ou par-dessous... Leurs récoltes étaient fructueuses et il ne se passait pas de jour sans que l'on eût à enregistrer, dans tout Paris, des plaintes, par douzaines.
C'est ainsi qu'un soir, à l'Opéra, dans la cohue du bal des « Petits Lits Blancs » , le plus sensationnel événement de l'année dans les chroniques de la mondanité bienfaisante, le comte de B... fut soulagé de son portefeuille, lequel contenait sept ou huit mille francs, ce qui laissait le volé assez insensible, et une lettre, vieille déjà de plusieurs lustres – elle datait de vingt ans – dont la disparition l'atterra.
Il fit ce qu'en semblable cas, avaient fait nombre de ses semblables. Il publia, dans les journaux, la note suivante :

La personne qui a trouvé, soit à l'Opéra, soit aux environs, au cours du bal des « Petits Lits Blancs » , le portefeuille du comte de B... est instamment priée de lui faire parvenir les papiers contenus dans ce portefeuille et de garder l'argent en dédommagement de sa peine.

Mais rien ne vint.
Trois jours plus tard, le comte de B... était chez Elsa.
Chapitre II
SECRET DE FAMILLE

S TANISLAS de B... qui, jusqu'en 1914 n'avait été qu'un très brillant sportsman, s'était révélé, pendant la guerre, un officier de haute valeur. Sa connaissance parfaite de l'anglais lui avait valu d'être attaché à plusieurs états-majors généraux britanniques. À Londres, il était chez lui.
— Cher monsieur, dit Elsa, vous avez été fort imprudent en publiant la note que vous m'apportez. C'était avouer, tout net, que les papiers contenus dans le portefeuille volé avaient pour vous une valeur bien supérieure à celle de l'argent dérobé... Quels sont donc ces papiers ? J'ai besoin de le savoir.
— Ces papiers se réduisent à quelques cartes de visite, une pièce d'identité et à une lettre avec son enveloppe, répondit le comte. Elles datent de plus de vingt ans... Et la divulgation de ce que contient la lettre en ferait un instrument de ruine pour... pour miss Irène M... G....
— La fille du lord de ce nom et de lady Clarisse sa femme, morts tous les deux ? Ne doit-elle pas épouser prochainement le fils du vicomte O. de S... ?
— Oui ! dit tout bas le comte.
— Que contient donc cette lettre ? Et de qui est-elle ?
— Elle est de la main de lady Clarisse, et telle que sir Randolph W..., le frère de ce lord M... G..., qu'on appelait jadis Jerry-la-Bouteille, pourrait hériter du nom et des biens qui lui ont échappé pour aller à miss Irène. Armé de cet autographe indiscutable, Sir Randolph W... pourrait faire rayer la fille de lady Clarisse de sa famille, et par conséquent la priver de l'héritage qu'elle a reçu.
— Pourquoi n'avez-vous pas détruit cette lettre ? demanda Elsa.
— C'était la seule que j'eusse d'elle, la seule qu'elle m'eût jamais écrite... Cette confidence, pour moi, constituait une relique telle que je ne m'en suis jamais séparé. C'était une faute, je le sais bien ! mais je l'ai tant chérie !
Il cacha un long moment son visage bouleversé dans ses mains, soupira, puis murmura :
— Jerry était, au début de son mariage, un charmant homme, distingué, élégant, bon sportsman, mais terriblement faible de caractère et qui se laissait aller trop souvent à faire la fête. Une fête parfois un peu crapuleuse. Marié, il se tint tranquille durant deux ans. Puis les vieilles habitudes reprirent le dessus. Il retourna à ses amis de jeunesse, malgré mes conseils, déserta son foyer, prit de plus en plus l'habitude de boire, devint une brute alcoolique, et l'alcool ne lui suffisant plus, usa de stupéfiants. À plusieurs reprises, Clarisse avait essayé de le ramener à elle, usé d'indulgence et de pardon. Elle était jeune, belle, malheureuse. J'avais pour elle une amitié pleine de pitié, qui céda peu à peu la place à la tendresse. Un jour, on rapporta son mari, inerte, insensible, le crâne défoncé par un coup de gourdin reçu dans une bagarre provoquée entre ivrognes par je ne sais plus quel motif... Il mourut trois jours plus tard... Ai-je besoin maintenant de vous dire ce que contenait la lettre de lady Clarisse ?
— Non ! dit Elsa, profondément touchée. Je comprends. Je vous jure que je ferai l'impossible pour que cette lettre ne parvienne jamais à l'adresse de miss Irène ou à celle de sir Randolph.
— Qu'allez-vous faire ? demanda le comte de B...
Elsa hocha la tête et sourit.
— Laissez-moi agir. Filez à Paris. N'en bougez pas, sans un appel de moi. Et, pour l'amour de Dieu, ne faites rien, car toute action de votre part pourrait contrarier la mienne.
Chapitre III
LA BONNE À TOUT FAIRE

T RENT-SIX heures plus tard, Elsa ayant achevé une rapide, mais complète enquête personnelle, savait pertinemment :
Que sir Randolph, très égoïste, très rancunier, assez méchant homme, ne voyait jamais sa nièce ;
Qu'il vivait assez chichement, sa fortune et celle de sa femme étant minces ;
Qu'il ne possédait qu'une domestique, entrée depuis peu à son service ;
Qu'il était méfiant en diable, fort exigeant et peu généreux ;
Qu'il terrorisait littéralement sa femme et sa fille, menées tambour battant ;
Qu'Irène, fille de lady Clarisse, élevée par la sœur de celle-ci, était très entourée, très aimée de tous ;
Qu'elle se montrait, en toute occasion, généreuse et bonne, sensible et douce ;
Que la moindre anicroche ferait certainement rompre tous les accords en vue de son mariage avec le fils du vicomte O. de S..., en raison de l'opposition primitivement manifestée par les parents du jeune homme, peu soucieux de voir entrer dans leur famille, malgré toutes ses qualités, une jeune fille dont le père avait fini sa vie d'une manière scandaleuse ;
Que la réputation de lady Clarisse était restée tout à fait inattaquable ;
Que les deux jeunes gens s'aimaient de l'amour le plus sincère ;
Que le comte de B..., parrain de la jeune fille, assisterait à son mariage ;
Que sir Randolph refusait d'y assister, et enfin, qu'une certaine Marine O'Dowgher, bonne à tout faire et cuisinière chez sir Randolph W..., fort mécontente des observations de son maître, était toute prête à s'en aller si on lui offrait un meilleur emploi...
Le surlendemain, Marine, à qui on avait... à point... trouvé cet emploi, ayant rendu son tablier avec éclat, Elsa se présentait pour la remplacer, et devait, une heure durant, subir le plus minutieux des interrogatoires.
Mais elle répondit à toutes les questions avec tant de bonne grâce, montra trois certificats si élogieux, que le méfiant gentleman consentit enfin à l'engager.
Vive, adroite de ses mains, bonne cuisinière, Elsa enchanta ses nouveaux maîtres.
Le service était dur, mais sir Randolph était encore plus dur pour lui-même qu'il ne l'était envers autrui.
Debout tous les jours à cinq heures du matin, il confectionnait lui-même sa première tasse de thé, faisait sa barbe et sa toilette, et à six heures entrait dans son cabinet de travail où il restait seul, jusqu'à huit heures. On lui apportait alors son breakfast et son courrier, lequel était pris par Elsa, dans la boîte postale, entre sept heures un quart et sept heures et demie.
Cinq jours s'écoulèrent, sans que rien vînt éveiller l'attention d'Elsa.
Mais le sixième jour, elle trouva dans la boîte postale une lettre, timbrée de France. L'enveloppe, de papier bleuté, doublée, était de format commercial... Et, au dos, une main assez lourde avait tracé ces lignes :

Envoyeur : Louis-Maurice Le Tourneuf
Avocat-conseil
38 bis, rue Saint-Séverin, Paris, V e

E

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