2- Cartel Robotique
85 pages
Français

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2- Cartel Robotique , livre ebook

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Description



Présentation de la série :






Après une guerre planétaire, quelques cités survivantes devinrent des mégalopoles repliées sur elles-mêmes et totalement indépendantes, tant d’un point de vue énergétique qu’informatique, transformant le réseau internet en un système local. Les décisions politiques et sociétales se limitèrent aux habitants de ces tentaculaires rassemblements humains.





Dans l’une de ces mégalopoles coupées du reste du monde, les drones se sont développés au point d’être omniprésents, au détriment des robots en général, et des androïdes en particulier. Historiquement compréhensible, cet état de fait est devenu le quotidien des millions d’âmes vivant au sein de cette immense cité.





Cette situation de monopole satisfait les habitants et le consortium à la tête des industries productrices de drones, mais un groupement de sociétés spécialisé en robotique complote. Au fil d’années de lutte industrielle, les deux responsables de ces puissantes holdings ont depuis longtemps dépassé le point de non-retour dans leur antagonisme.




L’affrontement

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782369762010
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

img

Christian Perrot

Cartel Robotique
Episode 2

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Collection Lune Etoilée
Lune Ecarlate Editions
Notes


 Mentions légales




© 2016 Christian Perrot. Illustration © 2016 Nathy. Édité par Lune-Écarlate 66 rue Gustave Flaubert 03100 Montluçon, France. Tous droits réservés dans tous pays. ISBN 978-2-36976-201-0. Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou représentation intégrale ou partielle faite par quelques procédés que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon au terme des articles L,122,-5 et L,335-2 et suivant du code la propriété intellectuelle.


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 Mes plus sincères remerciements

à Marc pour avoir cru en ce roman,

à Anne pour l’avoir sublimé,

et à Nathy pour son travail constant.


 ÉPISODE II


Après une interminable chute de dix-sept étages, le corps s’écrasa dans un bruit écœurant, fort heureusement étouffé en totalité par le trafic urbain. Aucune voie de circulation routière n’avait coupé la trajectoire mortelle par hasard ou jeu du destin. Par chance également pour les riverains circulant à ce moment-là sur le trottoir, l’individu heurta l’avant-toit métallique protégeant le seuil d’entrée de la haute tour. Aussi, aucun être vivant ne fut blessé ni ne remarqua la tragédie.

Les premiers à parvenir sur les lieux de l’accident furent les drones patrouilleurs. Leur caméra à vision thermique leur permit, en quelques secondes à peine, de constater le décès de la victime. Leur rapport initial émis via le réseau sans fil de la police fut donc la déclaration d’un accident mortel nécessitant une intervention rapide des services d’urgence.

Les drones policiers, arrivant en second sur la scène, déployèrent autour du corps sans vie un cordon de sécurité lumineux. Cette sorte de haute barrière chatoyante cylindrique délimitait la zone tout en occultant les éventuels regards de curieux.

Une équipe d’intervention humaine arriva enfin à bord d’une plate-forme soutenue par plusieurs drones de type D-Sustain. L’avantage de l’engin en question était de permettre une mise à hauteur des spécialistes requis tout en facilitant leur travail et leur accès au lieu de l’accident.

Dans l’intervalle, plusieurs drones aériens automatisés avaient survolé le quartier entier, à la recherche d’indices pertinents sur le décès. En remontant le long des murs de la haute tour, ils avaient trouvé deux verrières brisées. Respectivement au treizième et au dix-septième étage. Le bâtiment, qui en comptait vingt, était le siège de nombreux bureaux dont celui du fondateur du consortium A.D.O.M.E.I., All Drones Omnicompetents Multiforms Engineering Innovations.

Prévenus par leurs homologues patrouilleurs, les drones policiers se rendirent aux deux étages concernés et pénètrent dans le bâtiment en suivant la procédure de reconnaissance visuelle du terrain. Au treizième niveau, la pièce dont la vitre se trouvait brisée ne comportait rien d’autre qu’un petit bureau inoccupé. Même chose au dix-septième étage, si ce n’est que la pièce en question était bien plus vaste.


Sur l’avant-toit prolongé par la plate-forme d’intervention, l’officier scientifique grimaça en découvrant le corps. Malgré l’heure tardive, la lumière émise par les deux drones de type D-Light survolant la zone suffisait à l’examen visuel du malheureux. Il s’agissait d’un homme dans la force de l’âge. Mais, pour l’heure, l’individu en question ressemblait à une mouche géante réduite en purée par une tapette titanesque. En un mot : boucherie ! Certes, le spécialiste en avait vu d’autres, certains accidents endommageant davantage les corps que d’autres. Pourtant, il remercia le ciel d’avoir pris un dîner léger avant sa nuit de garde hebdomadaire.

D’un geste, il attira l’attention de son drone assistant posé sur la plate-forme d’intervention. L’octocoptère en question vint avec docilité voleter près de son maître humain en émettant un vrombissement grave. Conformément à la procédure, l’engin volant prit plusieurs clichés des lieux, du corps, et de ses environs immédiats. S’approchant plus près du cadavre, il zooma pour effectuer des enregistrements plus détaillés. À l’aide d’un appendice flexible se déroulant sous sa structure, il toucha le défunt à plusieurs endroits. Autant de prélèvements qui pourraient, ensuite, être analysés pour déterminer les causes du décès. Son travail achevé, il reprit de la hauteur afin de laisser le champ libre à l’officier scientifique.

Ce dernier assura ses pieds sur les montants métalliques entrecroisés sur le dessus de l’avant-toit avant de se pencher en avant. Il retourna l’une des mains du cadavre afin d’en positionner la paume vers le haut. Un bruit affreux d’os brisés retentit, et le policier en frissonna malgré son expérience de la mort. Nouveau signe gestuel à l’attention de son drone D-Ancillary entraînant une nouvelle série de prélèvements et de photographies, mais centrées sur la main sans vie.

S’emparant d’un flacon empli d’un liquide détergent, le spécialiste aspergea ensuite la peau avant de la débarrasser de toute trace de sang à l’aide d’un chiffon immaculé. Le tissu fut ensuite rangé dans un sachet plastique que l’homme referma avec un scellé approprié. Le drone assistant en profita pour s’approcher de la dextre nettoyée presque à la toucher. L’appareil volant prit une photographie à très haute résolution de la paume et surtout de l’extrémité des doigts.

Revenant à la hauteur du policier scientifique en émettant son bruit caractéristique, le drone alluma l’écran orientable placé au-dessus de son corps minuscule en comparaison de son envergure. En permanence connecté au réseau sans fil de la police, il ne fallut pas longtemps à l’ordinateur embarqué pour analyser les empreintes digitales relevées. Un instant plus tard, le visage, le nom, et la ficher signalétique de la victime apparaissaient clairement.

L’officier de police n’avait qu’à lire pour découvrir l’identité de son « client » du jour. Ses pupilles se dilatèrent de surprise. Il était abasourdi par le nom inscrit sous ses yeux. Le défunt n’était autre que le célèbre Kelyann Adomei, fondateur et dirigeant d’une célèbre holding. Celle commercialisant une grande partie, sinon l’intégralité, des drones civils et militaires utilisés par les habitants de la mégalopole. La gigantesque All Drones Omnicompetents Multiforms Engineering Innovations, surnommée AD’OM par ses innombrables clients.

Distrait par la nouvelle édifiante, l’officier scientifique ne remarqua pas un drone anonyme se glissant silencieusement à sa verticale. Un simple zoom au-dessus de l’épaule de l’homme, à l’extrême limite haute du cordon de sécurité lumineux, et, sa photographie prise à l’aide de son puissant téléobjectif intégré, l’engin aérien s’esquiva comme il était venu, dans l’indifférence générale. Dans les minutes qui suivirent, les images « volées » circulaient déjà sur le tentaculaire réseau de la mégalopole. D’abord sur des sites journalistiques reliés à celui contrôlant le drone paparazzo1, ensuite sur d’autres pages plus personnelles tandis que la nouvelle se propageait à la vitesse des connexions sans fil. La magie de l’Internet opéra et, en moins d’une heure à peine, des centaines de personnes furent informées de la mort violente du père fondateur du consortium A.d.o.m.e.i.


Moins d’une demi-heure après le passage des drones policiers dans les étages, deux équipes d’intervention humaines investissaient les niveaux concernés par des bris de verre dans la haute tour surplombant la scène de l’accident. Au treizième niveau, il n’y avait rien à signaler. Si ce n’est que les éclats se trouvaient éparpillés à l’intérieur de la pièce. Comme si un objet avait brisé la verrière de l’extérieur.

L’un des agents sur place consultait, directement projetés à l’intérieur de ses verres de contact à diodes électroluminescentes, les résultats des premiers prélèvements et photographies infra-rouges effectués par les drones policiers ayant traversé la zone avant l’arrivée des humains. L’orientation des débris de verre éparpillés au sol paraissait indiquer qu’un objet ou un être avait traversé la vitre avant de sortir par l’unique porte de la pièce. À ceci près qu’à cet étage, aucune aspérité ou avant-toit ne permettait à un individu de prendre son élan afin de sauter ainsi. De même, l’absence de couloir de circulation urbain dans les environs immédiats de la baie vitrée empêchait de retenir l’hypothèse d’un éventuel accident d’un drone ou d’un véhicule. Ne trouvant rien à ajouter aux informations recueillies par leurs prédécesseurs automatisés, l’équipe humaine rebroussa chemin.

De leur côté, les membres du groupe parvenus au dix-septième étage notèrent exactement l’inverse. En effet, à ce niveau, la baie vitrée ornant le vaste bureau avait été brisée de l’intérieur. Autre différence : les policiers perçurent sans mal des coups sourds et des cris provenant des toilettes pour dames du palier. Ils y découvrirent avec stupeur une femme blonde d’une quarantaine d’années enfermée dans l’une des cabines. Le visage décomposé et la mine hagarde, la malheureuse témoigna avoir été enfermée, contre son gré et à son insu, par une personne non identifiée.

Sollicité par le geste de l’un des hommes en...

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