À deux pas de chez elle : La première enquête de Chloé Perreault
199 pages
Français

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À deux pas de chez elle : La première enquête de Chloé Perreault , livre ebook

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Description

Dans ce tout premier roman policier qu’il destine au public adulte, François Gravel vous invite à accompagner au jour le jour la jeune Chloé Perreault dans sa première mission à titre de sergent-détective à la Sûreté du Québec. C’est avec passion que vous découvrirez les rouages des enquêtes professionnelles ainsi que les espoirs et les ratés d’une recherche qui, de prime abord, semble tout à fait... dépourvue de preuve ! Chloé arrivera-t-elle à faire la lumière sur ce mystérieux dossier, resté irrésolu depuis plus de trente ans ?
La jeune sergent-détective Chloé Perreault doit résoudre une énigme jusqu’alors restée sans réponse: les ossements de Marie-Thérèse Laganière, disparue à Rivière-du-Loup 33 ans plus tôt, sont enfin découverts... tout près de Milton, sa ville natale. Mais ce n’est pas tout ! Au fond du puits où sont retrouvés les restes de Marie-Thérèse, le squelette d’un homme est également découvert...
Chloé devra reprendre les recherches qui avaient été initiées dans les années 1970 et mener une enquête sur un double meurtre commis avant sa naissance. Au cours de ses interrogatoires, elle rencontrera des personnages aussi variés qu’intrigants. Mais qui, des proches de Marie-Thérèse, aurait pu en vouloir à une femme qui était tant appréciée et si talentueuse ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 octobre 2011
Nombre de lectures 24
EAN13 9782764418604
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tous Continents

Collection dirigée par
Anne-Marie Villeneuve
Du même auteur

Adultes Voyeurs s'abstenir , coll. Littérature d’Amérique, 2009. Vous êtes ici , coll. Littérature d’Amérique, 2007. Mélamine Blues , coll. Littérature d’Amérique, 2005. Adieu, Betty Crocker , coll. Littérature d’Amérique, 2003. Fillion et frères , coll. Littérature d’Amérique, 2000. Coll. QA compact, 2003.
Je ne comprends pas tout , coll. Littérature d’Amérique, 2002. Ostende , coll. Littérature d’Amérique, 1994. Coll. QA compact, 2002. Vingt et un tableaux (et quelques craies) , coll. Littérature d’Amérique, 1998.
Miss Septembre , coll. Littérature d’Amérique, 1996. Les Black Stones vous reviendront dans quelques instants , coll. Littérature d’Amérique, 1991.

Jeunesse Sauvage , Hors-Collection, 2010. La Cagoule , coll. Titan+, 2009. Lola superstar , coll. Bilbo, 2004. Kate, quelque part , coll. Titan+, 1998. Le Match des étoiles , coll. Gulliver, 1996. Guillaume , coll. Gulliver, 1995.
• Mention spéciale prix Saint-Exupéry (France)
Granulite , coll. Bilbo, 1992.

SÉRIE KLONK
12 titres

SÉRIE SAUVAGE
6 titres


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Gravel, François À deux pas de chez elle (Tous continents) ISBN 978-2-7644-1294-7 ISBN PDF 978-2-7644-1490-3 ISBN EPUB 978-2-7644-1893-2 I. Titre. II. Collection : Tous continents. PS8563. R388A61 2011 C843'. 54 C2011-941070-2
PS9563. R388A61 2011

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.

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Dépôt légal : 3 e trimestre 2011
Bibliothèque nationale du Québec
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Projet dirigé par Isabelle Longpré En collaboration avec Anne-Marie Fortin Mise en pages : Andréa Joseph [pagexpress@videotron. ca]
Révision linguistique : Annie Pronovost et Chantale Landry
Conception graphique : Célia Provencher-Galarneau Photo en couverture : Photomontage réalisé à partir d’une photographie de Photocase.
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© 2011 Éditions Québec Amérique inc.
www. quebec-amerique. com


UN

Dimanche 12 juillet 2009
L a première s’était évanouie, la deuxième avait poussé un grand cri, la troisième n’avait rien dit.

Il y a peu de corvées plus pénibles pour un policier que d’annoncer à la famille la mort d’un proche. On ne sait jamais quels mots choisir, ni comment les dire, ni même, parfois, à qui les adresser. La seule chose certaine, c’est qu’on ne les oubliera jamais.

Si seulement il suffisait de sonner à la porte et de faire signer un formulaire en cochant les cases appropriées, à la manière d’un fonctionnaire venu pour le Recensement : votre mari (votre fils, votre amant, votre frère) est décédé dans un accident d’auto (une attaque à main armée, un règlement de compte, une opération policière). Auriez-vous l’obligeance de m’accompagner pour l’identification du cadavre (du défunt, du disparu, du corps, de la dépouille…) ?

Aucun mot, aucune expression n’arrive à combler le gouffre qui s’ouvre devant les yeux de votre interlocuteur quand il vous aperçoit dans l’encadrement de la porte. L’uniforme. Le regard. L’attitude. Il a déjà compris.

La plupart du temps, c’est lui qui posera la question fatidique, et vous n’aurez qu’à hocher la tête. S’il n’y arrive pas, vous devrez lentement tourner le fer dans la plaie. J’ai le regret de vous annoncer que votre mari est décédé…

Il n’y a pas vraiment de procédure établie dans ce genre de situation. Tout au plus recommande-t-on aux policiers de décliner leur identité, puis de vérifier celle de la personne qui a ouvert la porte. On conseille ensuite d’y aller d’un coup sec, comme on enlèverait un diachylon, en faisant preuve, bien sûr, d’humanité et de compassion.

— Chloé Perreault, je suis de la Sûreté du Québec. Je suis bien au domicile de M. Soucy ?

— C’est bien ça, oui, mais qu’est-ce que…

— Vous êtes sa compagne ?

— Je suis son épouse.

— Votre mari conduit bien une Camry grise ?

Vous entendrez alors les pensées qui se bousculent dans la tête de l’épouse : c’est sûrement une erreur, ce n’est pas lui, ça ne peut pas être lui, cette jeune policière s’est trompée de porte, de mari, d’automobile, de couleur…

— Il a eu un grave accident. Il est encore à l’hôpital pour le moment, mais…

— Pour le moment …

La femme à qui Chloé avait fait cette annonce avait essayé de se rendre jusqu’au divan, mais elle s’était effondrée au milieu du salon. Chloé s’était aussitôt précipitée vers elle, l’avait étendue sur le dos et s’était assurée qu’elle respirait encore avant d’aller chercher de l’eau à la cuisine. C’est à ce moment-là qu’elle avait aperçu le bébé, dans la chaise haute. Il venait de manger un dessert au chocolat et avait les joues toutes barbouillées. Il avait adressé un grand sourire à Chloé, et l’image de ce bébé joufflu s’était à jamais gravée dans son esprit.

La mère avait vite repris connaissance, au grand soulagement de Chloé, et avait eu suffisamment de ressort pour téléphoner à une voisine, qui avait accouru pour prendre soin de l’enfant. Chloé avait accompagné la jeune femme à l’hôpital, où elle avait procédé à l’identification de la victime, puis elle l’avait ramenée à la maison. Après s’être assurée que la voisine resterait pour s’occuper de l’enfant et de la mère, elle était retournée dans sa voiture pour rédiger son rapport. Jamais les mots ne lui avaient semblé plus vides de sens, les phrases plus absurdes.

Elle avait pris une série de résolutions, ce jour-là : j’essaierai d’abord de savoir si la personne est seule à la maison avant d’annoncer quoi que ce soit, je me tiendrai plus près d’elle pour pouvoir la soutenir au cas où elle s’évanouirait, puis je ferai ceci, et cela…

Mais les choses ne se présentent jamais deux fois de la même façon. Ce serait trop facile.

La deuxième femme était en pyjama quand elle avait ouvert la porte. Elle avait enfilé une robe de chambre en vitesse, mais elle avait les pieds nus et l’écarlate de ses ongles d’orteils encore luisants se découpait sur l’épaisse moquette blanche. On entendait la télévision, dans le salon. Un film d’action. Crissements de pneus, explosions, coups de revolver.

— Vous êtes bien madame Duchesne ? Julie Duchesne ? ( Toujours vérifier deux fois plutôt qu’une l’identité de la personne : s’il fallait que je me sois trompée, que je sonne à la mauvaise adresse, que l’appartement ait été sous-loué… ) À peine Chloé avait-elle annoncé la triste nouvelle que la jeune femme avait poussé un grand cri, un cri interminable, inhumain, si grave qu’on avait du mal à croire qu’il puisse provenir d’une personne si frêle. Tous les voisins de palier avaient ouvert leur porte en même temps et regardé autour, terrifiés, comme s’ils s’attendaient à ce qu’un paquebot, une locomotive ou quelque monstre inconnu apparaisse au bout du corridor. Ce son ne pouvait pas être produit par leur minuscule voisine, c’était physiquement impossible.

La femme avait hurlé, puis elle avait refermé la porte. Désemparée, Chloé l’avait entendue actionner le verrou et replacer la chaînette de sécurité. ( J’aurais dû prendre le temps d’entrer. J’aurais dû forcer le passage, quitte à bloquer la porte avec mon pied. Qu’est-ce qu’il faut faire en attendant ? Appeler le propriétaire ? Défoncer la porte ? Et s’il fallait qu’il soit trop tard, s’il fallait que… )

La porte s’était heureusement rouverte quelques instants plus tard et la jeune femme était réapparue, vêtue d’un manteau d’hiver. Il lui avait fallu refermer la porte d’entrée pour ouvrir celle de sa garde-robe, tout bêtement, et elle l’avait verrouillée par réflexe.

Chloé avait juré qu’on ne l’y reprendrait plus : la prochain

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