La lecture à portée de main
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Description
Sujets
Informations
Publié par | Le Lys Bleu Éditions |
Date de parution | 04 septembre 2019 |
Nombre de lectures | 1 |
EAN13 | 9782851137234 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Carine Guillot
Angel II
Secrets et Révélations
Roman
© Lys Bleu Éditions – Carine Guillot
ISBN : 978-2-85113-723-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle .
Préface
Je ne veux plus revenir ici…. Jamais ! Prenant la chevalière dans le creux de ma main, je la jetais de toutes mes forces dans la cascade ! J’en avais fini avec tout ça !
Puis m’asseyant sur le rocher, je sentais un énorme gouffre se former dans mon ventre, et étrangement, je n’avais pas envie de le freiner !
Je perdais pied, commençant à peine à réaliser ce qu’il venait de m’arriver sur le coin des oreilles ! Pendant des heures, je restais assise, immobile, sur ce satané rocher. Même si le froid me glaçait le sang, je ne voulais pas bouger. Je voulais être seule, qu’on me laisse tranquille !
I
Des arbres immenses, des bruits de pas, puis soudain un hurlement ! Qu’est-ce que c’est ? Un loup ? Le souffle court et regardant autour de moi, plus aucun bruit, dans un buisson, deux yeux bleus me fixaient ! Ce calme était inquiétant ! Que me voulaient-ils ? Ma raison ne me laissa pas le temps de le savoir ! Je reculais doucement jusqu’à arriver à une petite distance, quand soudain un petit grondement se fit entendre et une tête sortit du buisson ! Un loup blanc majestueux se postait à seulement quelques mètres de moi ! Il avait l’air de vouloir me mordre, son regard devenant noir, il avança d’un pas ! Moi je reculais de deux ! Puis son hurlement résonna dans cette forêt, ce qui n’était pas bon signe, et j’en profitais pour détaler aussi vite que je puisse ! Le problème, c’est qu’il avait quatre pattes et moi deux jambes, donc forcément il allait me rattraper dans quelques secondes, mais la peur m’aida à courir vite !
Le vent se mit à souffler d’un seul coup et de plus en plus fort. Puis, vint la pluie qui se transforma au bout de quelques secondes en flocons de neige ! Les arbustes, les immenses arbres et les buissons se retrouvèrent recouverts en quelques instants d’un épais manteau blanc. Continuant à courir, je n’entendais plus le souffle du loup ni même ses bruits de pas dans la neige, et je constatais, en me retournant, qu’il n’y était plus !
Où était-il passé ? Au loin, une voix m’appelait !
— Angela ! Ange… la ! Ange… la !
Cette voix, je la connais ! Me dirigeant dans cette direction, je commençais à avoir très froid, et j’imaginais avoir mon blouson sur moi au lieu de mon pyjama ! Arrivant au bout du sentier, était posé en boule sur un petit rocher, mon blouson ! Il était facilement reconnaissable avec sa couleur rouge virant à l’orange délavée à force de le mettre. Je savais que je devais m’en débarrasser, mais je l’adorais ! Ni une ni deux, je l’enfilais et continuais dans la direction de la voix ! M’enfonçant de plus en plus dans la forêt, le temps était comme figé, le vent s’arrêta de souffler d’un seul coup et la nuit arriva ! Aucun oiseau ne chantait et je n’entendais plus la voix, juste les battements de mon cœur qui résonnaient dans ma tête ! Soudain, je sentis une présence dans mon dos. Je n’osais pas me retourner. Ce devait être le loup qui m’avait rattrapé et prêt à me bondir dessus ! Mais je n’entendis aucun grognement, juste le craquement de la neige sous les pas ! Alors décidant de me retourner, je finis par me rendre compte que cette fameuse voix m’était familière quand j’aperçus... Maman ?
Dring, dring, dring…. Je fis un bond dans mon lit et flanquais par terre ce satané réveil. Waouh, quel rêve bizarre ! Et aussi c’est la première fois que je rêve de maman depuis qu’elle n’est plus là ! Sautant de mon lit, je me préparais pour l’école et descendis dans la cuisine avaler mon p’tit déj ! Le temps dehors était comme dans mon rêve, complètement figé, personne, et aucun souffle de vent. Mais je pouvais deviner le froid qui régnait, vu la quantité de givre qui recouvrait les lampadaires, les voitures et tout autre objet resté dehors ! Sur la table, papa m’avait laissé un petit mot !
« Si je ne rentre pas de bonne heure, pourrais-tu aller chercher le sapin de noël, je sais que ça te tient beaucoup à cœur, et moi je n’aurais peut-être pas le temps
Bisous ma chérie, à ce soir ! Papa »
Génial, comment allais-je faire pour transporter le sapin ? Bon je verrai ça en temps et en heure, pour le moment je dois aller au lycée ! Prenant mes affaires, je sortis attendre mon bus. Au fur et à mesure des semaines, j’avais enfin fini par le devancer et non plus à lui courir après ! M’abritant sous l’arrêt, la neige commençait à retomber même si depuis quelques jours elle était moins intense, mais une brise légère commençait à se faire sentir et comme cela arrivait pratiquement à chaque fois, un vent glacial allait prendre le relais juste derrière ! Je n’avais jamais vu ça, je crois que c’est la première année que le temps est aussi mauvais ! Et dire que, d’après les spécialistes, il paraît que la terre se réchauffe, à croire que notre petite ville de Colombagne fait exception !
Quelques minutes plus tard, le bus arriva, et je montais.
— Je vois que tu fais des progrès !
— Oui, à force !
— Je t’avais bien dit que te faire courir le matin te servirait !
— Quoi ?
— Ben si, tu ne te rappelles pas au début de l’année ?
— Au début de l’année ?
— Waouh, si tu commences à perdre la tête à ton âge, tu as intérêt à te faire du souci ! Allez, va t’asseoir, sinon vous allez tous arriver en retard !
Le bus démarra et j’essayais de me trouver une place dans le fond. Tout le monde était occupé à réviser les cours, ou à trafiquer leurs téléphones. Je traversais presque tout le bus comme la femme invisible, mis à part Sandra, évidemment, qui ne me lâchait pas du regard ! Pourquoi me fixait-elle comme ça ? Depuis des semaines, il ne se passait pas une journée sans qu’elle vienne me provoquer, même Nel et Léo !
— Alors, pour une fois que tu ne retardes pas tout le monde !
Je ne répondis même pas et continuais à avancer ! J’avais appris à ne plus répondre à ses provocations, car ça m’avait valu quelques heures de colle, donc en général je l’ignorais et ça la mettait encore plus en colère ! D’un seul coup, elle se leva et me coupa le passage.
— Tu ne peux pas répondre quand on te parle ?
— Quand c’est intéressant ! Pardon, tu vas mettre tout le monde en retard !
Elle me regarda pendant quelques secondes, sourit, puis se rassit en continuant à parler avec ses toutous. Je ne demandais pas mon reste, et partis m’asseoir au fond