Colonie - Les premiers
177 pages
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Colonie - Les premiers , livre ebook

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Description

Les hommes ont envoyé une mission de colonisation vers une planète ou les conditions de vie seraient identiques à la Terre. Environ huit cents volontaires, civils et militaires, s’engagent dans une mission sans retour. Après un voyage en stase qui durera trente-huit ans, ils doivent édifier une colonie sur le sol de ce Nouveau Monde qu’ils ont baptisé Lone. Ils ne recommencent pas à partir de rien. Les immenses soutes du New Hope regorgent de matériel (constructions modulaires, véhicules, outils d’extractions…) et de vivres. En outre, le vaisseau dispose d’une intelligence artificielle de dernière génération qui doit les mener à bon port et intégrer sur place des espèces terriennes, faune et flore, qui devraient les aider à s’installer et à se développer. C’est une nouvelle civilisation sur un monde vierge qui commence. Vierge, pas tant que ça. Cette planète est déjà habitée et, forcément, rien ne va se dérouler en suivant le plan.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 mars 2015
Nombre de lectures 71
EAN13 9782312031460
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLONIE

J.M. VARLET
COLONIE
Les premiers – tome 1








LES ÉDITIONS DU NET 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2015 ISBN : 978-2-312-03147-7
Table des matières
Table des matières
Avant-propos
Introduction
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Liste des personnages par ordre d’apparition
Avant-propos
Et ben non je n’en ferais pas, nous ne sommes pas là pour nous complaire dans de la masturbation littéraire, mais juste pour passer un bon moment et se divertir.

J’espère que ce sera votre cas.

Bonne lecture à tous, que mon imagination vous emmène loin de vos soucis du quotidien

(Du coup si, j’en ai fait un ! cours, mais un quand même !)

Ps : pour les gens si sérieux que ce type d’histoire ne peut intéresser : passez votre chemin, vous trouverez quantité d’auteurs bien meilleurs que moi à torturer.

... et puis concernant les fautes : je m’en excuse par avance. J’ai beau me relire et passer par trois correcteurs différents, dont un payant de très bonne facture… sans compter mon épouse adorée (hors de prix !!), ainsi que mon ami et photographe passionné Sylpix, rien n’y fait !
Introduction
– Sharona ! Qu’est-ce que tu fabriques ?
– …
– Sharona !

Seul le craquement du bois résonnait dans la maison silencieuse.
Il se redressa en soupirant.
Les courbatures se rappelèrent à son bon souvenir aussitôt. Il avait l’impression d’avoir été piétiné par un troupeau de bison. La coupe des arbres en prévision de l’hiver qui s’annonçait était un travail harassant. Les filles ne pouvaient l’aider que pour les bûches les plus légères, et Elisa était à son septième mois de grossesse.
L’air de la pièce était frais.
Dans la nuit, il devina plus qu’il ne vit la condensation sortir de sa bouche au rythme de sa respiration.
Cette damnée gamine avait laissé le feu s’éteindre. Ce n’était pourtant pas bien compliqué : un beau morceau le soir dans la cheminée au moment de se coucher et ouvrir un œil de temps en temps pour s’assurer qu’il n’avait pas besoin d’être alimenté.
Elle était installée avec sa sœur devant l’âtre, quoi de plus simple ?
À ses côtés, leur mère dormait d’un sommeil profond. À peine s’était-il assis que déjà, elle occupait l’espace chaud libéré en se collant contre lui.
Il se frotta le visage de ses mains calleuses et glissa jusqu’au bord du lit en amenant la couverture avec lui. Derrière, Elisa grogna en tirant à elle le précieux tissu tiède et épais sous lequel elle disparut.
Entièrement nu, il ne restait à Charles que le choix de se jeter dans ses vêtements glacés en espérant qu’ils se réchauffent vite.
Dans le noir, il donna du coude dans le mur, pestant après la jeune fille, objet de tous ses griefs matinaux.
Il ouvrit la porte et s’avança dans le couloir. La lueur de l’aube à travers les volets disjoints permettait à peine de distinguer le palier des escaliers qui menait en bas.
Comme il s’y attendait, il n’y avait aucune source de lumière en provenance du large foyer au centre de la pièce à vivre.
– Sharona !

Toujours pas de réponse.
Buté, il descendit en se tenant à la rampe, à l’aveuglette. Devant la cheminée, sur une épaisse fourrure, deux couchages en forme de cocon se trouvaient côte à côte. Le plus proche était celui de la jeune fille.
– Sérieusement Sharona, on ne te demande pourtant pas grand-chose…

Il se baissa et voulut la secouer par l’épaule. Sa main s’enfonça dans les couvertures froides et vides.
Surpris, il tâtonna tout ce qui était à ses pieds, en vain.
– Kyra ? Kyra ?

Il tendit les doigts vers l’autre forme étendue, redoutant la même chose.
Cette fois-ci, la voix ensommeillée d’une petite fille lui répondit.
– Papa ? Qu’est-ce qu’il y a ?
– Kyra, où est ta sœur ?
– Ben, elle dort.
– Si je te le demande, c’est bien qu’elle n’est pas là ! Ou est ta sœur Kyra ?

Elle s’assit, toujours entourée de ses couvertures. Dans la pénombre, la forme de sa tête, dominée par une tignasse en bataille émergea.
– Je sais pas moi ! Elle a dit qu’elle devait aller pisser, mais je sais plus. Je dormais. Elle est pas là ?
– Non.
– Il fait froid papa.
– Oui, je m’en occupe.
Inquiet, il prit tout de même le temps de remuer les cendres.
Quelques braises subsistaient.
Il mit une bûche fendue et souffla doucement jusqu’à l’apparition de la première petite flamme.
– Kyra, occupe-toi de ça tu veux ?

Elle soupira en se trainant jusqu’au bord de l’âtre.
– …et arrête de râler. Ce n’est pas compliqué ! Je vais aller voir ce que fout ta sœur.
– C’est toujours moi…

Il prit une grande inspiration, luttant contre une irrépressible envie de relever ce trait d’humeur.
– Fais ce que je te dis !

Il traversa la pièce et repoussa involontairement d’un coup de tibia douloureux un tabouret qui se trouvait sur son itinéraire, bien loin de la place qui aurait dû être la sienne.
La série de jurons qui suivit fut chuchotée dans un souci de discrétion. Il tituba jusqu’à la porte où il trébucha sur le tas de chaussures abandonnées là.
Après avoir retrouvé les siennes, il ouvrit l’entrée qui n’était pas verrouillée.
Dehors, le soleil pointait à peine.
La petite maison de bois sur deux niveaux faisait face à une grange aussi haute qu’elle, mais quatre à cinq fois plus grande. Entre les deux se trouvait l’étable, accolée à l'habitation.
La température était fraîche, mais pas assez encore pour que la rosée ne se transforme en givre.
Il frissonna malgré sa chemise épaisse et avança dans la cour en direction de la cabane à l’écart.

À cette heure-ci, tout était calme, même les animaux avaient besoin de sommeil.
Il alla jusqu’aux toilettes et frappa des doigts contre le panneau de bois.
– Sharona ?

Sous les chocs répétés, la porte oscilla doucement et pivota vers l’intérieur.
Personne.
Soudain inquiet, il se retourna vers les constructions.
Il n’y avait rien de particulier. L'accès de l’étable restait verrouillé de l’extérieur par un étai posé en travers, aucune chance pour que la petite y soit.
La large ouverture de la grange laissait apercevoir l’avant du ranger de la famille. Il se dirigeait vers celui-ci lorsqu’un bruit attira son attention.
La ferme était tapie contre l’orée de la forêt qui allait en se densifiant jusqu’à devenir une sorte de jungle sombre et mystérieuse.
Une haute palissade d’environ Six mètres en faisait le tour, constituée de troncs d’arbres côtes à côtes attachés les uns aux autres. Il restait au centre, devant les constructions, une cour large comme la moitié d’un terrain de foot. Un derrick dominé par une éolienne en occupait le milieu, contre un réservoir ouvert et peu profond. Il assurait l’approvisionnement en eau.
Les étais de la porte de l’enceinte étaient toujours en place.
Le son venait de l’extérieur.
On pouvait à peine entendre un léger grognement par-dessus le souffle du vent qui faisait bruisser les longues tiges de l’herbe sauvage qui couvrait la plaine autour d’eux.
Charles prit la direction de l’échelle menant à la plateforme de guet située à côté de l’entrée.
L’adolescente était là, silencieuse. Elle était totalement obnubilée par ce qui se passait devant elle.
Alors que le soleil n’était encore qu’une ligne orange derrière les collines, à l’horizon, la petite et la grande lune se trouvaient encore au-dessus d’eux.
À quelques mètres à peine de la porte, un animal gros comme un éléphant, couvert d’un épais pelage hirsute, tout en longueur, ruminait

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