Coyote
194 pages
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Coyote , livre ebook

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Description

«Tu as trahi Anna Chenko!»
Renard traque Coyote, son ancien frère d’armes. Ensemble, ils ont fait retentir leurs pistolets d’un bout à l’autre du continent, mais les voilà devenus des ennemis jurés.
Si Renard ne retrouve pas Coyote bientôt, il n’est pas mieux que mort.
Sa quête le ramène à Red Hills, dernière bourgade avant la dangereuse frontière de l’Ouest, où il s’allie avec Qqova, une Amérindienne aux yeux vairons, investie d’un étrange pouvoir, et avec Cassidy Jackson, un voyou au coeur en or et aux ambitions démesurées.
Pour se venger de Coyote, le trio devra croiser le fer avec des bandes rivales, échapper à des embuscades mortelles et traiter avec des créatures plus dangereuses que tout ce qu’ils ont affronté jusqu’à maintenant.
Renard doit faire vite. Les sorcières d’Anna Chenko sont à ses trousses...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 janvier 2019
Nombre de lectures 3
EAN13 9782897867676
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2018 Patrice Cazeault
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Directeur éditorial : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Simon Rousseau
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Myriam Raymond-Tremblay, Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89786-765-2
ISBN PDF numérique 978-2-89786-766-9
ISBN ePub 978-2-89786-767-6
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Cazeault, Patrice, 1985-, auteur
Un western fantasy / auteur, Patrice Cazeault.
Sommaire : tome 1. Coyote.
ISBN 978-2-89786-765-2 (vol. 1)
I. Cazeault, Patrice, 1985- . Coyote. II. Titre. PS8605.A985W47 2018 C843’.6 PS9605.A985W47 2018
C2018-941666-1
pour Eve, évidemment, et pour Johanne
CHAPITRE 1
R enard promena son regard gris acier sur la ville.
Les sabots de son cheval soulevèrent la poussière rouge qu’on retrouvait partout à des kilomètres à la ronde. Malgré l’heure matinale, des charrettes striaient la route principale depuis plusieurs heures. Des fermiers qui apportaient les récoltes de la veille s’engueulaient déjà avec les marchands et les épiciers du coin sur le prix des carottes jaunes et de leurs laitues fanées. La ville n’était pas encore réveillée, mais elle aurait faim.
Et soif.
Renard but une gorgée d’eau.
Red Hills n’avait pas beaucoup changé depuis que Renard l’avait quitté, plusieurs années plus tôt. Les mêmes bâtiments en bois se disputaient le même espace sur les mêmes dix rues qui quadrillaient l’agglomération nichée sous la falaise rocheuse. Il y avait bien de nouvelles baraques, en revanche. Elles avaient débordé de l’autre côté de la rivière, comme une excroissance maligne, un énième champignon vénéneux sur l’écorce racornie d’un arbre mort.
De nouveaux bordels, sans doute. Qui pouvait bien encore s’établir ici, sinon ? Les pistes empruntées par les pionniers s’étaient depuis longtemps vidées de leurs chariots. Même les chemins de fer et leurs tortueux embranchements métalliques étaient délaissés ou finissaient par être rachetés par le gouvernement pour se retrouver encore plus mal entretenus qu’avant. Ça avait fini par avoir raison du flux migratoire, de tous ces imbéciles armés de pelles, de pioches et de visions grandioses d’un destin manifeste.
Quelques enfants jouaient dans la poussière. Ils regardèrent passer Renard et Parade, son cheval, sans émettre de commentaires, avant de retourner à leur jeu, qui mêlait billes et roches à peu près plates.
Un corbeau croassa, et Parade hennit en guise de réponse. Renard leva les yeux vers le ciel pour découvrir deux buses qui tournoyaient, leurs ailes déployées en une barre bien droite pour capter les courants d’air ascendants. À cette altitude, les mulots qu’ils chassaient ne devaient pas apparaître plus gros qu’un œuf de fourmi. Au niveau du sol, le vent soufflait par à-coups, comme si un géant toussotait violemment en direction de la ville.
Renard observa les façades des bâtiments à sa gauche : une maison à laquelle on avait ajouté un balcon et un deuxième étage depuis son absence, un tisserand, une repriseuse qui avait déjà laissé des épingles dans le col d’une chemise qu’il lui avait demandé de réparer, l’établi d’un menuisier... Enfin, il aperçut la boutique qu’il cherchait. L’écriteau à la peinture écaillée annonçait en grandes lettres blanches : « Le merveilleux stock de Jimmy Slate, renouvelé tous les jeudis, pas de remboursement ». C’était là, lui avait-on assuré, qu’il trouverait celle qu’il traquait depuis plusieurs mois.
Une fois Parade attaché devant l’abreuvoir, Renard monta sur le trottoir en bois. Les planches ployèrent sous le talon de ses bottes et émirent un grincement alors qu’il gagnait la porte déjà déverrouillée. Il fallut un moment pour que ses yeux s’habituent à la pénombre qui régnait à l’intérieur. Ses sens furent aussitôt assaillis par une puissante odeur de renfermé mêlée à celle du tissu mouillé, du bois pourri et de la poussière.
— Qqova ? demanda quelqu’un depuis l’arrièreboutique. Tu es déjà revenue ?
« Qqova », nota Renard. Voilà qui augurait bien.
Il ne répondit pas tout de suite et laissa son regard se promener sur les marchandises étalées pêle-mêle sur des étagères. Tout semblait pourtant rangé par ordre de grandeur. Des paquets de clous côtoyaient des paires de gants et des conserves, juste à côté de chapeaux de seconde main dominés par un choix de coffrets de sûreté. On percevait encore le vent à l’extérieur, qui cognait par petits coups saccadés contre les volets fermés.
— Qui est là ? s’enquit le vieil homme en fourrageant toujours dans la pièce d’à côté.
Le bruit laissait croire qu’il renversait des piles de casseroles. Renard s’apprêtait à lui répondre lorsque le commerçant apparut finalement dans l’embrasure de la porte. Pas très grand, vieux, il avait le visage encadré de longs cheveux blancs et sales. Il arrivait les traits plissés et les yeux froncés. Sa chemise était tachée de sueur, les pans prudemment enfouis sous sa ceinture.
Il donna l’impression de renifler et de tendre l’oreille.
— Ah, râla-t-il. Un client. Bienvenue dans mon humble établissement.
Jimmy Slate, de toute évidence.
— Faites entendre votre voix, au moins !
Renard se racla la gorge. Il devinait plus qu’il ne discernait l’iris décoloré du vieil homme. Sa condition expliquait le manque de luminosité dans son commerce.
— J’ai déjà entendu ce timbre quelque part... Mais parle, bon sang !
— Oui, bonjour à vous... En fait, je ne suis pas intéressé par vos marchandises. Je cherche...
— Ah ! le coupa Slate. Voilà. Renard.
Renard plissa le front sous son chapeau. Il n’avait pas souvenir d’avoir discuté avec cet homme. De plus, il aurait pu jurer que c’était la première fois qu’il mettait les pieds dans ce magasin.
— Ne fais pas cette tête — parce que oui, j’entends l’air que tu fais. J’ai l’oreille, tu sais ?
Slate fit quelques pas assurés dans sa boutique pour ensuite s’appuyer contre le long comptoir qui terminait la pièce.
— Je me souviens de t’avoir entendu traîner au Tillerson’s House avec Hook, Banton, Holliday... et Coyote.
— C’est juste, mais ça fait un bail.
Le vieux tapota son épaisse crinière.
— J’ai l’oreille, et la mémoire. Alors, si tu n’es pas intéressé par mon large éventail de trouvailles, qu’est-ce qui t’amène ici ?
— Je cherche l’Indienne qui travaille avec toi.
Lentement, le doigt du vieil homme s’immobilisa contre sa tempe. On devinait les contours de mille réponses défiler contre le canevas blanc de son regard. Le commerçant se mordit la lèvre inférieure.
— J’ignore de qui tu parles, finit-il par déclarer.
Sa voix un peu criarde et bon enfant avait perdu de son charme. Bien qu’il ne bougeât pas d’un pouce, le vieux donna tout à coup l’impression d’être s

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