Des voisins d'enfer

Hélène Duc

Description

(Adapté aux lecteurs dyslexiques)

Salut, je m'appelle Lukas Jenkle, j’ai treize ans et, cette nuit, je vais vivre l’aventure la plus terrifiante de toute ma vie ! C’est sûrement le prix à payer, lorsqu’on habite à côté d’une vieille famille de sorciers, aux ancêtres réputés pour leur cruauté (les Báthory, ça vous dit quelque chose ?). Surtout quand ces dangereux voisins décident d’organiser une grande fête dans leur jardin pour célébrer le Sabbat de Lughnasadh avec tous leurs copains, as de la baguette magique ! Vacarme et nuit blanche assuré ! Mais cette fois, ça ne va pas se passer comme ça, râle mon père, furieux de ne pas pouvoir dormir. Cette fois-ci, ces enquiquineurs vont l'entendre ! Foi de Jenkle ! Et le voilà qui part se plaindre auprès des fêtards... à ses risques et périls car il ignore qu’une très mauvaise surprise l’attend à l’intérieur de la maison... Pauvre papa ! S’il avait su quel danger le guettait, il aurait vite fait demi-tour, croyez-moi !

Sujets

• Histoires
• Fiction Jeunesse

Informations

• Publié par: Evidence Editions
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9791034808083
• Langue: Français

Extrait

Des voisins… d’Enfer
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Hélène Duc
 
Des voisins… d’Enfer
(7/10 ans)
 
 
Couverture : Maïka
 
 
Publié dans la Collection Farfadet,
Dirigée par Laura Boissière
 
 

 
© Evidence Editions 2018
 
 
 
« Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 » Juillet 2018

 
 
 
 

Adapté aux lecteurs dyslexiques
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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I
 
 
 
Avant toute chose, permettez-moi de me présenter. Alors voilà, je m’appelle Lukas. Lukas Jenkle et j’ai treize ans.
Oh, mais ne vous fiez pas à mon âge ! J’ai beau être encore jeune, j’ai déjà combattu une affreuse sorcière. Et j’ai gagné ! Enfin, d’une certaine façon…
Mais attendez plutôt que je vous raconte…
D’abord, commençons par parler un peu de moi si vous le voulez bien. Je suis de taille moyenne, assez mince, brun avec les yeux marrons et j’ai de l’énergie à revendre. Je ne tiens pas en place, je grimpe aux arbres, je saute partout, je cours tout le temps… Une vraie pile électrique  ! Du moins, d’après mes parents.
 
La nuit où commence mon histoire, mon père est dans une humeur massacrante à cause du vacarme en provenance de la propriété des voisins. Une heure qu’il gigote dans son lit, incapable de trouver le sommeil.
Il râle tout en traversant notre pelouse à grandes enjambées :
— Trop c’est trop ! Cette fois, ces enquiquineurs vont m’entendre !
Je le suis tandis qu’il part sonner chez les Báthory. Cela fait neuf mois que leur famille a emménagé dans notre rue et depuis notre vie est devenue… infernale. Ah oui, j’ai oublié de vous préciser une chose importante sur les Báthory : ce sont des sorciers. Des vrais de vrais ! Et plutôt célèbres avec ça ! Sur Internet, j’ai découvert que parmi leurs ancêtres figurait une comtesse hongroise du XVIIe siècle. Une certaine Erzebeth Báthory, aussi réputée pour sa beauté que pour la cruauté qu’elle manifestait envers ses servantes. La légende affirmait même qu’elle prenait plaisir à les battre pour utiliser leur sang comme crème antirides. (Beurk !).
Une personne vraiment sympathique, n’est-ce pas ?
 
Bref, autant dire qu’entre nous, la cohabitation est …comment dire… difficile. Passe encore que leur pelouse soit rouge à pois blancs comme une amanite phalloïde écrabouillée et la façade de leur maison d’un rose fluo couverte d’un lierre multicolore dont les lianes s’agitent en sifflant Comme des serpents… Non, le plus dérangeant restent les sabbats qu’ils organisent régulièrement dans leur jardin, en réunissant chaque fois les meilleurs sorciers du monde.
 
Cette nuit-là justement – il est environ une heure du matin – une cérémonie bat son plein chez les Báthory. Des voix de différentes tessitures y chantent à tue-tête, soutenues par des percussions de tambours.
Nous n’avons pas fait deux mètres dans la cour voisine que quelque chose s’agite dans les herbes hautes de la pelouse. Le vent ? C’est d’abord ce que je crois, puis je perçois un son étrange : Tss, tss…
 
Je murmure, inquiet :
 
— C’est quoi ce bruit ?
 
Mon père, focalisé sur sa colère, ne m’entends pas. Il continue d’avancer à grands pas vers la porte d’entrée.
Bientôt, le sifflement se reproduit, encore plus proche. Tss, tss…
Alors soudain je comprends : le lierre ensorcelé  ! Une liane vient de se détacher de la façade et rampe dans ma ...