Epopées avaloniennes
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Epopées avaloniennes , livre ebook

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Description



L’Intégrale des Épopées avaloniennes regroupe les 3 tomes de la saga celtique de Sara Greem.



Hérodias d’Athènes vit sur l’île d’Avalon, l’île sacrée protégée par ses brumes depuis bien avant la mort du roi Arthur, et gérée par le Conseil des Anciennes composé des Grandes Prêtresses Viviane, Morgane et Dana.



Mais depuis quelque temps, il semble que les brumes se désagrègent peu à peu, rendant l’île d’Avalon dangereusement visible à ses ennemis. Hérodias, qui a reçu l’appel de la grande Déesse et du dieu cornu, Cernunnos, afin qu’elle accomplisse sa destinée à travers la nuit rituelle de Beltane et devienne à son tour Grande Prêtresse, a des visions récurrentes d’horreur et de mort. Une guerre se prépare. Les chrétiens, désireux d’éradiquer tout type de religion païenne, usent de trahisons et de magie occulte à l’encontre des derniers adorateurs des dieux multiples.



Hérodias devra renforcer sa magie et ses pouvoirs pour la sauvegarde d’Avalon. Mais quel est le rôle exact que le destin lui réserve ? Et qui est le mystérieux guerrier au linceul que les dieux ont placé sur sa route ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 décembre 2018
Nombre de lectures 28
EAN13 9782374536354
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ÉPOPÉES AVALONIENNES
L'INTÉGRALE
Sara GREEM
LES ÉDITIONS DU 38
Présentation
Voici l’histoire de la prêtresse-ovate Hérodias qui constitue une légende parmi les maints contes celtes écrits, imaginés ou juste inspirés des mystères d’Avalon. La mythologie celtique se mêle au récit d’une épopée qui modifia le cours de l’histoire. Hérodias d’Athènes vit sur l’île d’Avalon, l’île sacrée protégée par ses brumes depuis bien avant la mort du roi Arthur, et gérée par le Conseil des Anciennes composé des Grandes Prêtresses Viviane, Morgane et Dana. Mais depuis quelque temps, il semble que les brumes se désagrègent peu à peu, rendant l’île d’Avalon dangereusement visible à ses ennemis. Hérodias, qui a reçu l’appel de la grande Déesse et du dieu cornu, Cernunnos, afin qu’elle accomplisse sa destinée à travers la nuit rituelle de Beltane et devienne à son tour Grande Prêtresse, a des visions récurrentes d’horreur et de mort. Une guerre se prépare. Les chrétiens, désireux d’éradiquer tout type de religion païenne, usent de trahisons et de magie occulte à l’encontre des derniers adorateurs des dieux multiples. Hérodias devra renforcer sa magie et ses pouvoirs pour la sauvegarde d’Avalon. Mais quel est le rôle exact que le destin lui réserve ? Et qui est le mystérieux guerrier au linceul que les dieux ont placé sur sa route ? e Les Épopées Avaloniennes se siècle après J.-C. Lesdéroulent autour du VI légendes arthuriennes content l’ascension du roi Arthur, fils d’Uther Pendragon et d’Ygerne, qui se convertit au christianisme grâce à son épouse, Guenièvre. Le mage Merlin prédit la souveraineté de la « nouvelle religion » au détriment de celle des dieux multiples avec la mort d’Arthur. Et l’île d’Avalon disparait dans les brumes afin de protéger l’un des derniers piliers de la religion druidique. Certains éléments desÉpopées Avaloniennessont historiques. D’autres font partie de la tradition orale que transmirent les bardes. Et d’autres encore n’ont simplement jamais été exprimés. Mais une chose demeure réelle : la magie des druides et le secret de leurs rituels.
Depuis son enfance,Sara Greemest une passionnée de mythologies, grâce à son père qui lui lisait en langue latine les épopées héroïques des dieux gréco-romains. Des années plus tard et par le plus grand des hasards, elle rencontre un druide qui reconnut en elle l’âme d’une ancienne prêtresse d'Avalon. Après un long chemin initiatique, elle reçoit la bénédiction d'un autre druide qui devient son guide ; elle peut désormais célébrer ses propres rituels. Aujourd'hui, dans les Épopées Avaloniennes, une saga celtique et historico-fantastique, elle dévoile l'histoire, les symboles, et certaines cérémonies des dieux qu'elle vénère.
I - HÉRODIAS & le guerrier au linceul
De l’Étranger surgira le chaos, De l’Étrangère la voix des dieux anciens. Et lorsque l’heure du grand sacrifice sonnera, Alors se lèveront les brumes d’Avalon. 1 Anonyme, clan des loups blancs, Nóreegr
Chapitre 1
Imbolc Une nouvelle ère s’annonce, marquée par le fer et le sang. Mes visions me montrent des corps. Des hommes, des femmes et des enfants crucifiés à la lisière des bois sacrés. Je perçois le bruit d’épées qui se croisent. Les gémissements des blessés. Les tissus déchirés et les supplications. Je hume l’odeur du feu et celle des corps en décomposition. J’entends les loups hurlant au loin et le bruissement des feuilles sous la complainte du vent. Je ressens la peur, la colère et la haine. Belisama, la déesse de la lune, contemple le carnage de ses yeux larmoyants dans l’attente que son frère vienne prendre le relais. Mais Belen, le dieu du soleil, ne s’éveille pas. Nous sommes le deux février, date de la célébration de notre grande déesse Brigid. La nuit la plus sombre et froide de l’année durant laquelle nous conjurons les forces des ténèbres. Mais tout ceci n’est qu’un rêve. Et je ne suis qu’Hérodias d’Athènes. Hérodias la bâtarde. Hérodias au sang-mêlé. L’orpheline abandonnée sur l’île des grandes prêtresses d’Avalon. * La chaleur était étouffante. Je respirai un grand bol d’air avant d’ouvrir les yeux. Une douleur lancinante torturait le côté gauche de mon dos. — Elle se réveille enfin. Viviane, la plus illustre des trois grandes prêtresses de l’île d’Avalon, était penchée sur moi. Toutes les jeunes prêtresses et initiées résidant sur l’île l’appelaient Mère. Elle était notre Mère à toutes, car elle nous éduquait selon les coutumes dictées par la prêtrise avalonienne. Et nous l’aimions autant que nous la craignions. Les yeux de Viviane trahissaient une grande appréhension. Mais ses traits tendus se relâchèrent lorsqu’elle me vit ébaucher un sourire timide. — Ma fille, tu nous as fait très peur. Enora, la responsable des soignantes, cala le coussin sous ma nuque afin que je me redresse. — Doucement, doucement, dit-elle. Tu es encore très faible. Il te faut éviter les mouvements brusques. Mes mains se plaquèrent sur mon visage en sueur. Annaëlle, qui assistait Enora, s’assit sur le lit avec un bol fumant dans les mains. Je me trouvais dans l’une des imposantes chaumières qui recueillent les malades et les blessés. Les larges poutres en bois se croisaient au-dessus de ma tête. Je crus les voir remuer pendant un court instant. Mais je ne pouvais me fier à mes sens, car le jeûne d’usage de trois jours avant un rituel les avait altérés. Les cris et les pleurs qui avaient résonné dans ma tête furent remplacés par un silence bienvenu. Et l’obscurité disparut au profit de la lueur réconfortante des flammes qui crépitaient sur les torches suspendues aux murs. Je savais être la seule occupante de la pièce. Mère repoussa délicatement le bol que me tendait Annaëlle.
— Elle mangera lorsqu’elle m’aura expliqué ce qui s’est passé. Je vous prie, Enora et Annaëlle, de nous laisser seules. Les deux soignantes sortirent en silence. Malgré la suave intonation de la voix de la grande prêtresse, sa phrase sonna comme une injonction. Je la regardai pendant qu’elle se levait pour remettre de l’ordre dans sa longue robe en laine blanche avant de reprendre place à mes côtés. Viviane était âgée. Mais les traits de son visage portaient les vestiges d’une grande beauté. Ses grands yeux bleus rieurs et parfois très durs me dévisageaient de manière inquiète. Elle me prit la main et la serra. — Je me suis beaucoup inquiétée lorsque je t’ai vue perdre connaissance lors de la cérémonie. Que s’est-il passé, Hérodias ? Est-ce le jeûne qui a provoqué ton malaise ? La hiérarchie de l’île d’Avalon est composée ainsi : trois grandes prêtresses siègent au Conseil des Anciennes (statut de druidesse). Ces dernières décident de la vie de l’île et mènent les huit rituels imposés par nos divinités. Elles remplissent de même un rôle de conseillères auprès des seigneurs gouvernant sur les continents, en plus de s’adonner à la magie et commander aux quatre éléments. D’où la présence de l’une d’elles lorsque le voile brumeux qui enveloppe Avalon doit être levé. Les jeunes prêtresses sont initiées au secret des plantes et des pierres, et ne siègent au conseil des druidesses que lorsqu’elles reçoivent l’appel de la grande Déesse et du dieu cornu à participer au cycle de la vie lors de la nuit de Beltane (statut d’ovate). Et une initiée est une toute jeune fille à peine instruite sur les rituels druidiques (statut de barde), à qui on enseigne les contes et les poèmes de notre tradition. Les anciennes m’enseignaient l’art de la magie depuis le dernier solstice d’hiver, où nos divinités m’avaient désignée comme la nouvelle épouse de Cernunnos, le dieu cornu, lors du prochain rituel de Beltane. Une jeune prêtresse qui s’apprête à être initiée aux mystères d’Avalon doit subir la privation d’eau et de nourriture pendant trois jours et trois nuits avant une cérémonie. Cette année, la grande Déesse et son époux, Cernunnos, le dieu cornu, m’avaient choisie pour accomplir l’initiation de la nuit de Beltane. Et j’avais dû me soumettre à cette condition qui, depuis la nuit de temps, constitue un grand privilège. Le rituel de Beltane est la célébration de la renaissance spirituelle, de l’amour et de l’incarnation. Une ovate reçoit l’appel de la grande Déesse qui la désigne pour la représenter, et s’accouple avec son mari d’une nuit, le dieu cornu, le roi des bois que nous nommons Cernunnos. L’enfant conçu lors de cette étreinte symbolique est destiné à accomplir des faits glorieux. Je passerais ainsi du statut d’ovate à celui de druidesse, et aurais ma place au Conseil des Anciennes. Je me calai confortablement sur le coussin, puis repoussai une mèche de cheveux qui me taquinait le visage. — Mère, non, ce n’est pas à cause de… Ma Mère se redressa brusquement en me broyant la main. — Je sais ce que tu as fait, Hérodias, et je suis très mécontente. Seules les anciennes reçoivent la bénédiction de l’eau, et tu as transgressé une règle primordiale. Comment pouvait-elle le savoir ? Je ne me suis confiée à personne. Même Lena ne sait rien.
Toute grande prêtresse d’Avalon reçoit le don de prophétie lors d’un important rituel d’initiation. Celui-ci s’accomplit après ses noces d’une nuit avec le dieu cornu. — Tu n’as pas encore le droit de consulter l’eau de la coupe sacrée pour voir ce qui sera. Et c’est la deuxième fois que tu désobéis. J’adoptai une attitude servile et baissai les yeux. Il le fallait pourtant. La grande prêtresse avait détourné son regard. Signe de grand mécontentement. Puis elle me fixa à nouveau avant de reprendre. — La grande Déesse et le dieu cornu t’ont désignée pour accomplir les noces rituelles. Et c’est à partir de ce moment que tu seras habilitée à consulter la coupe. Or, tu as nouvellement désobéi. Pourquoi ? — Je vous prie de m’excuser, Mère, balbutiai-je. Sa voix se radoucit sans que ses yeux perdent leur dureté. — Pourquoi as-tu désobéi à ma consigne ? répéta-t-elle. Je levai ma tête pour soutenir son regard. — Quelque chose m’y a poussée et je crois que j’ai bien fait. Elle soupira. — Et qu’as-tu vu ? Mieux valait la vérité à un mensonge. La duperie était inutile avec Viviane. — Les mêmes faits que la fois dernière. Lorsque j’ai plongé mes yeux dans la coupe avant la cérémonie de la Modra Necht, j’ai aperçu les mêmes scènes qu’hier soir. Mais à quelques détails près… Mère baissa les yeux et je crus apercevoir une larme couler. Mais je dus me tromper, car la grande prêtresse d’Avalon laissait rarement transparaître ses craintes. — Ma fille, tout ce que tu as vu n’arrivera pas. Tu dois te concentrer sur ton initiation. Ton imagination te joue des tours. Alors pourquoi êtes-vous si triste, Mère ? — Je ne pense pas, répliquai-je d’un ton assuré. C’est la deuxième fois que je ressens le bruit de la guerre et du sang. Je sais qu’un événement important surviendra bientôt. La vieille femme soupira et se leva en croisant les mains. — Je ne veux plus que tu dérobes la coupe. C’est un ordre et je ne veux plus que tu désobéisses. Tu n’es pas encore prête pour certaines choses. L’idée qu’elle me considère comme une enfant immature me déplaisait fortement. Pourquoi me cacher la vérité ? Le christianisme avait pris le pas sur la religion de nos ancêtres, depuis la considérable expansion de l’Empire romain. Les populations avaient été converties à la croyance du dieu unique sous la domination de l’empereur Constantin. De nombreuses personnes continuaient à perpétuer nos traditions, en honorant les dieux multiples dans le plus grand secret. Les chrétiens, désireux d’unifier les nations sous la bannière de leur seigneur, décidèrent de convertir les derniers villages insoumis. Et une guerre sanglante s’annonçait. J’avais entendu les témoignages des marchands du Sud venant étaler leurs produits avant l’avènement de l’hiver, sur la grande place d’une ville côtière. Une certaine crainte transparaissait derrière les rires et les sourires avenants. Les hommes racontaient que l’intérêt pour « la religion d’amour » que les prêtres inculquaient aux populations naissait par le fer. Les réfractaires étaient massacrés sans pitié. Et les arbres abattus pour bâtir leurs
autels. L’intolérance de la tradition nouvelle se manifestait de manière inquiétante. Un matin, en me rendant très tôt à un petit marché sur le continent, j’avais sursauté à un bruit étrange qui se propageait au loin. Les commerçants m’avaient expliqué que les cloches de l’église appelaient à la messe. Je n’avais rien compris à leur jargon, et avais fait mine d’approuver par un hochement de tête. Les peuples insoumis se laissaient convertir. Mais je savais que les armées étaient en marche. Les derniers représentants celtes qui résistaient à la christianisation, ainsi que les seigneurs vikings, affûtaient leurs armes et affrétaient les bateaux afin de protéger nos côtes. L’île d’Avalon échappait à l’emprise chrétienne, car nous étions protégés par les brumes. Et tout étranger désireux d’atteindre nos rivages risquait la perdition, car les eaux refusaient de le mener à bon port. Mais notre voile de protection se dissipait peu à peu. Un jour… devrions-nous nous agenouiller devant le dieu unique, alors que nous vénérions les dieux multiples depuis la nuit des temps ? Je soupçonnais Viviane et son conseil des anciennes, composé de Morgane et Dana, de trahir notre religion en faveur de celle des chrétiens. Et pour quelles raisons ? La survie ? L’île d’Avalon se devait de vénérer les dieux anciens. Et tel avait toujours été mon souhait le plus cher. La grande prêtresse se rassit sur ma couche. — Ma fille, il y a des prophéties qui ne mentent guère. Lorsque le moment sera venu, nous devrons nous accoutumer à ce dieu unique. — Et nos croyances, Mère ? Serons-nous considérées comme des criminelles si nous perpétuons nos traditions ? Les chrétiens nous ont laissées tranquilles jusqu’à ce jour. Pourquoi nous blâment-ils soudainement ? Nous vénérions la grande Déesse Terre et le dieu de chaque élément. Nos coutumes étaient ancestrales. Et aucune de nos divinités ne prônait ni la culpabilité ni le châtiment. Nous étions un peuple libre. — La survie de notre île est primordiale, poursuivit-elle. La majorité des contrées sur le continent qui nous environne a adopté la religion chrétienne depuis fort longtemps. Nos régions sont les dernières à refuser cet avènement et se font massacrer. L’île d’Avalon doit continuer à vivre. Avec ou sans ses anciens dieux. C’est cela que vous proposez, Mère ? L’asservissement sans bain de sang ? Je me redressai brusquement. Ce qui me valut une douleur aiguë derrière l’épaule. — Donc j’ai vu juste ! La guerre est à nos portes ! Une autre jeune prêtresse n’aurait jamais osé la défier ainsi. Mais j’étais Hérodias. La pauvre fille abandonnée par ses parents grecs. Impulsive et insoumise. Portant le lourd fardeau d’un sang probablement bâtard et avilissant. — Tais-toi donc ! lança Viviane. Je baissai la tête en posant une main sur mon épaule. La vieille femme se pencha sur moi et me la découvrit. — Ta marque de naissance saigne. Elle se leva et se dirigea vers la porte. — Enora, viens vite ! La petite a besoin d’un pansement ! Ma marque de naissance représentait un corbeau couleur rouge sang qui m’accompagnait depuis l’âge tendre. Mais toutes les prêtresses d’Avalon voyaient en elle le témoignage d’une blessure. Je savais qu’elle signifiait davantage, car le corbeau est un protecteur. Je l’avais appelée Lug, l’un des dieux les plus importants du
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