Grégoire d hier & de demain
86 pages
Français

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Grégoire d'hier & de demain , livre ebook

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Description

Dans ce deuxième tome, Grégoire et Mikmagory, son ami leprechaun, vont une fois de plus vivre une histoire hors du temps mais surtout hors du commun.
Les deux amis seront envoyés en mission par le Grand Sage Lokydoky lui-même - ce sera un véritable sacerdoce - chez la reine des felfes, Eibhleann, dans le royaume de Nirrat.
Les conséquences, pour Grégoire, vont être dramatiques et une longue descente aux enfers va commencer pour lui.
Heureusement, il pourra toujours compter sur son fidèle ami Mikmagory pour le soutenir dans toutes les difficiles épreuves entre présent, passé et futur : une intrigue intemporelle dont Grégoire sortira meurtri mais grandi.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 juin 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312073910
Langue Français

Extrait

Grégoire d’hier & de demain
Vincent Cardinal
Grégoire d’hier & de demain
Tome II : Répercussions
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07391-0
À Odette , qui continue à vivre dans nos cœurs
Avant -propos
Dans ce deuxième volet de Grégoire d’ici et d’ailleurs , nous retrouvons notre personnage principal avec quelques années de plus.
En cette année 2033, Grégoire fêtera ses 55 ans terrestres. Il est à un tournant majeur de son existence : jusqu’à maintenant, tout lui a souri.
Réussite professionnelle, vie de famille parfaite, tout donne à penser que Grégoire a une vie accomplie et que cela ne peut que continuer… et pourtant, Grégoire est en plein doute, ses angoisses le rongent chaque jour un peu plus de l’intérieur.
Quelle-est donc l’affliction dont souffre Grégoire ?
Cette anxiété dont souffre notre héros ne risque-t-elle pas de l’entraîner dans une descente aux enfers ?
Chapitre 1. Bilan
Grégoire avait atteint l’âge terrestre de 55 ans. Sa deuxième décennie s’était partagée, d’une part entre son travail au Louvre, à Paris, en tant que directeur général du département des antiquités celtiques, qui consistait à faire connaître la civilisation celtique au plus grand nombre, à la rendre plus accessible à tous, grâce notamment à de fréquentes expositions réparties régulièrement sur tout le territoire national, et aussi d’intéresser le grand public au travers de publications scientifiques remises au goût du jour et pouvant être comprises et abordables, même pour les enfants.
Par ailleurs, le Ministère de la Culture l’avait nommé directeur en chef des fouilles au niveau de la région Grand Est, titre pompeux s’il en est, mais absolument vital en ces périodes de construction frénétique, ce qui lui permettait d’arrêter des chantiers même de grande envergure si une découverte était avérée, et même de sauver nombre de richesses archéologiques encore inconnues à ce jour.
Grâce à sa nouvelle fonction, il pouvait sauver de l’oubli, ou pire encore, de la destruction pure et simple, des vestiges d’une valeur inestimable.
D’autre part, Grégoire était très attaché à sa famille, qu’il aimait profondément, et mesurait plus que tout autre la valeur d’une vie humaine : le temps s’écoulait si vite et la vie était si éphémère.
C’est pour cette raison que chaque semaine il ne manquait jamais de prendre des nouvelles de ses proches, et que dès que l’occasion se présentait, il s’organisait au mieux afin de pouvoir les rejoindre et de profiter avec eux de tous ces petits moments qui font qu’une vie vaut la peine d’être vécue.
« Grégoire ! s’exclama Odile dans l’entrée du vestibule de leur nouvelle maison, située dans un des vieux quartiers de Reims.
– Qu’y a-t-il ? répondit Grégoire.
– Sais-tu quel jour nous sommes ?
– Bien sûr, nous sommes le 14 juin 2033, mardi pour être plus précis.
– Et ? »
Grégoire fit l’étonné, tout en se dirigeant négligemment vers son bureau. Il y pénétra et en ressortit presque aussitôt muni d’un énorme bouquet de roses toutes plus belles les unes que les autres. Odile ne put contenir son émotion en voyant les magnifiques fleurs multicolores que Grégoire lui tendait. Des larmes de joie coulaient de ses magnifiques yeux bleus pour glisser longuement le long de ses joues délicates.
Bien qu’ayant dépassé les 50 ans, Odile possédait toujours ce sourire désarmant qui avait fait craquer Grégoire il y a 35 ans lors de leur premier vrai rendez-vous.
Ses yeux d’un bleu azur possédaient encore cet éclat, et produisaient toujours dans le cœur de Grégoire cette étincelle de bonheur, et cela depuis le premier jour.
« Tu n’as donc pas oublié, articula difficilement Odile entre deux trémolos.
– Comment le pourrais-je ? répondit Grégoire de sa voix douce et rassurante.
– Voici aujourd’hui 35 ans que nous nous connaissons, et grâce à toi, chaque jour de mon existence ressemble à la caresse du soleil sur les blés de notre belle région.
– Jamais je ne me lasserai de toi, ma tendre Odile, et tant que je vivrai mon cœur t’appartiendra. »
Odile prit le temps de plonger ses yeux dans ceux de Grégoire et le gratifia du plus long et doux baiser que seuls les vrais amants peuvent se prodiguer.
Elle saisit la main de Grégoire et l’entraîna dans le salon. Devant eux, sur la vieille table en chêne qui trônait au centre de la pièce, une nappe d’un blanc de lys l’habillant magnifiquement, Odile avait posé son plus beau service en porcelaine de vieux Paris du XVIIIème .
Connaissant parfaitement les goûts de son mari pour la porcelaine et le bon café, elle avait aussi tenu à sortir ses tasses de famille pour la fin du repas, des tasses trembleuses très rares et d’une beauté inégalable, destinées à accueillir un non moins prestigieux grand cru d’arabica d’Éthiopie, et ce pour le plus grand plaisir de Grégoire.
Il était totalement touché par tant d’attention et en resta sans voix.
Le repas était une succession de plaisirs gastronomiques, de souvenirs évoqués et de complicité cent fois retrouvée.
Au moment du café, dans un silence presque religieux, leurs regards se mélangèrent et Grégoire put mesurer la chance qu’il avait d’avoir chaque jour près de lui cette femme si adorable.
Mais la joie immense fit soudain place à l’angoisse la plus profonde, celle qui vous paralyse de terreur.
« Un jour, pensa Grégoire, tout cela va disparaître, tous ces moments hors du temps, tout cela ne sera plus que des souvenirs, certes presque vivants, mais qui, au fil des ans, s’étioleront inexorablement jusqu’à devenir des ombres lointaines presque oubliées dans les tréfonds de mon esprit occupé à vivre jour après jour, mois après mois, siècle après siècle. Lorsque je serai du côté du Petit Peuple, le temps passera beaucoup plus lentement, seulement de quelques heures, alors que du côté des hommes, des années se seront écoulées, et là-bas, j’aurai 40 ans pour des siècles et des siècles.
Plus j’y pense et plus je souffre. Comment pourrais-je abandonner ma tendre Odile à qui il reste si peu à vivre, 30 ou 40 ans en étant optimiste, alors que moi, je ne suis qu’au tout début de ma longue vie ? J’aimerais tellement lui avouer qui je suis réellement, le futur Kymtari, mais c’est impossible, cela m’est interdit. Quelle terrible sensation ! »
Odile interrompit le cours de ses pensées :
« Grégoire, que t’arrive-t-il ? Je te sens si triste, veux-tu me parler ?
– Non, mon ange, ne t’inquiète pas, je pensais simplement à tout le travail qui m’attend la semaine prochaine. Excuse-moi. » fit Grégoire d’un ton qui trahissait son désarroi.
Odile lui sourit, comme pour lui répondre de la façon la plus douce.
Son cœur s’apaisa et il put à son tour lui rendre un sourire qui en disait long sur les sentiments qu’il éprouvait pour elle, même 35 ans après leur rencontre.
Chapitre 2. Questionnement
Le lendemain matin, mercredi 15 juin, Grégoire se leva de bonne heure, à 6 h 30, et de bonne humeur et prit son petit déjeuner sur la terrasse menant à son jardin. Odile dormait encore et la maison semblait se réveiller doucement. Le chat Brigand, comme chaque jour, pointa le bout de ses moustaches, attiré par le bruit de la tasse de café posée sur la table et l’odeur du lait chaud : cela lui semblait de bon augure pour l’apparition de sa gamelle matinale.
Le charmant petit félin sauta sur la table en fer forgé, tourna entre la corbeille de madeleines et le bol de café au lait, la queue en l’air, tout en ronronnant et en bousculant le bras de Grégoire qui portait son bol à sa bouche.
Le message était clair : le chat avait faim et ne s’arrêterait de tourner que quand Grégoire l’aurait nourri.
Une fois le fauve copieusement repu, Grégoire prit une douche et s’habilla assez simplement : aujourd’hui, il avait quartier libre, et la température montait doucement mais sûrement : un temps idéal pour flâner.
Il sortit sans faire de bruit et partit vers le parc de Cormontreuil. Cela faisait un certain temps qu’il n’était pas retourné voir ses amis du Petit Peuple.
Chemin faisant, il se retrouva en moins de temps qu’il ne faut devant les grilles du parc

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