H 10
141 pages
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Description

Imaginez une vaste coupole insérée dans les Monts d’Arrée en Bretagne où plusieurs millions de femmes et d’hommes vivent en autarcie sous la domination du plus puissant ordinateur conçu. L’espèce humaine a été décimée, comme la plupart des autres formes de vie, par un virus créé par des savants fous. Parmi les habitants, il en est un, au comportement différent, qui échappe progressivement à l’emprise de l’ordinateur, il a pour nom H10. Profitant des rivalités des maîtres de la coupole il va redécouvrir sa vie antérieure et celle de la planète, déchiffrera la genèse d’un génocide planétaire voulu par des ambitieux qui imaginaient pouvoir faire le bonheur des autres envers et contre tout sur la planète surpeuplée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312030418
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

H 10
Charles Rechet
H 10



















LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2015
ISBN : 978-2-312-03041-8
Avant-propos
Tout avait commencé bien avant la naissance d’H10.
Des antécédents construits sur des principes de gestion d’une société démocratique mondialisée, ou le capital était roi. L’homme ambitionnait de construire, sur les cendres d’essais ratés, une organisation collective de la vie des populations qui résoudrait les crises, l’inflation, le chômage, la misère, le développement de la pauvreté, les atteintes à l’environnement et toutes les conséquences néfastes à l’existence de l’espèce humaine.
Avec la chute du mur de Berlin, le monde non communiste venait de consacrer la mort d’une idéologie qu’il considérait utopique et fondamentalement totalitaire.
Par la suite, ces pays dit « communistes » s’engagèrent les uns après les autres dans une économie capitaliste sous contrôle d’Etat. Des dirigeants haut placés dérivèrent sans état d’âme vers l’enrichissement personnel en maintenant une gestion autoritaire, brutale, de leurs peuples.
Toutes les organisations politiques, qu’elles soient de droite, centriste, indépendante, démocratique, socio-démocrate, socialiste, vert, extrémistes ou religieuses se targuaient de trouver dès demain des solutions à tous les problèmes.
Bref, quels que soient les partis au pouvoir et les alliances passées, « on » allait naturellement raser gratis ou presque dès demain, plutôt après-demain ! Après les quelques années indispensables pour redresser les effets et situations néfastes issus de la politique de leurs prédécesseurs.
Ceux qui avaient eu ce pouvoir, qu’ils souhaitaient reprendre au plus vite, omettaient de rappeler qu’ils avaient été bien incapables de régler les questions de fond. En avait-il d’ailleurs l’envie, la fonction apportait tant d’avantages. L’alternance, érigée en système de désamorçage des crises économiques, permettait « ces amnésies » ouvrant, auprès d’un électorat de plus en plus amoindri, la voie à une exploitation de plus en plus radicale des populations de la part des grands possédants et les gouvernants à leurs ordres.
D’autres utopies naissaient au soutien de telle caste ou religion, telle ethnie, tel racisme. Elles engendraient haine et violence, sang et mort, déstabilisant les pays et plus particulièrement les rapports économiques mondiaux du système capitaliste.
Celui-ci pourtant se servait à fond de ces déviations fondamentales pour appuyer, renforcer sa domination absolue, opposant les uns aux autres, y compris dans ses propres rangs. Le « parfait » conduisait aux profits. L’imparfait, l’illégal et le monstrueux ensemençaient d’autres profits encore plus démentiels. Une minorité en profitait au détriment du plus grand nombre. Le monde allait progressivement et surement droit dans un mur.
Chapitre I
Levé de bonne heure, H10 prenait sa « douche » sans se presser. Aucune goutte d’eau n’intervenait dans sa toilette quotidienne. La main glissée devant l’enregistreur déclenchait un petit top sonore. Une lumière brumeuse, légèrement orangée, se répandait dans le local. Il ressentait alors l’impression d’être transpercé par une myriade d’aiguilles.
Les cloisons miroirs reflétaient l’ensemble de son physique. Compte tenu de leurs dispositions, aucune parcelle du corps n’échappait à la vue. Le profane des années 2040 aurait sursauté de surprise au spectacle. Nu il était, du sommet du crâne à la pointe des pieds. Sous la douche, normal, diriez-vous ! Oui, évidemment ! A cela près que pas un poil, cheveu ou même duvet n’était perceptible. « Chauve » d’un bout à l’autre ! La lumière orangée éliminait les vieilles cellules et tous corps indésirables vivants ou morts.
Il était ainsi aisé de comprendre l’obligation réglementaire de cette douche. La mort guettait ceux qui l’enfreignaient. Dès leurs sorties, les robots lasers les repéraient rapidement. Un éclair ! Une autre machine récupérait le tas de cendre. Les robots faisaient la chasse aux impuretés matérielles visibles et invisibles. Les machines avaient la charge de détecter et supprimer tous les insectes, microbes ou virus nocifs à la vie humaine de leur propre initiative. Elles ne faiblissaient pas à la tâche, Dieu merci !
Les êtres indésirables n’avaient pas droit de cité, ni les animaux de compagnie. Pourtant, ils pullulaient avant… Avant quoi, s’interrogeait-il ?
Par le passé, quelques alertes locales avaient terrorisé les « vivants » qui s’étaient précipités dans les salles de décontamination d’urgence. Les traînards s’écroulaient en quelques minutes, foudroyés. Les robots à l’œuvre, éliminaient les cadavres, nettoyaient les surfaces. Uu
A deux reprises, le sous-sol du moins huit de la coupole, où demeuraient les êtres vivants les moins utiles, fut gravement infecté. Les robots ne pouvant y faire face, les protections automatiques scellèrent les sas et le sort des habitants. A chaque fois, il fallut des mois pour rendre à nouveau les lieux sains et viables. Des centaines de milliers d’hommes et femmes en payèrent le prix. Par la suite, certains laissèrent entendre, sans la moindre protestation, que le G. O. C (Grand Ordinateur Central) avait volontairement laissé « aller » afin de procéder au rajeunissement de la « basse classe », un génocide informatique en quelque sorte.
H10 revêtit sa tenue. Elle moulait le corps au plus près, tuait les bactéries, désinfectait et enveloppait la totalité du personnage. Aucune nuisance ne devait transpirer. Les mal voyants bénéficiaient d’une correction visuelle intégrée. Si leur vue se dégradait trop, la salle d’opération réglait la question des gens de « valeur », les autres disparaissaient sans espoir de retour. En dehors de cette tenue, rien ne dissimulait le corps. Cela faisait très longtemps que l’on vivait ainsi dans la coupole. Personne ne faisait attention à l’autre, indifférence totale installée en mode de vie.
H10 passait dans la pièce contiguë. Absence de fenêtre, pour quoi faire, l’horizon n’existait pas. Les cellules des habitants s’alignaient le long du tunnel sur deux étages. Aucune lampe, un éclairage parfait, identique à la lumière naturelle, émanait des murs. Depuis quand ce système existait-il ? Ici, il n’y avait pas de lever du jour ou coucher de soleil, pas de saison, ni dimanche ou jour férié, ni congé. Sa mémoire lui restituait avec flou un temps lointain ou la venue de la nuit représentait encore la fin d’une journée. Il s’endormait alors au côté de F20000, sa compagne attribuée d’office par le G. O. C, comme l’élément femelle correspondant à ses caractéristiques génétiques.
La mise en œuvre de l’énergie renouvelable, par le Professeur Chooter, se traduit par la montée en puissance de la lumière dans les moindres recoins de la Coupole. Les cellules des caméras intégrées permettaient aux Maîtres une large surveillance des lieux suivie d’une intervention immédiate si nécessaire.
Il y avait entre les rangées de cellules (ces cages pour humains) ressemblant aux logements HLM des années mille neuf cent soixante-dix, une voie sans trottoir ni véhicule. Les gens l’empruntaient comme moyen de transport. Ils se déplaçaient ainsi à des allures différentes suivant leur position. En bordure, l’avancée se faisait à la vitesse du pas. Au centre, elle atteignait les trente kilomètre-heure dans un silence glacial. Pas un bruit ne trahissait leur progression. Les voyageurs étaient soutenus et se déplaçaient sur des lignes d’énergie. Plus ils se rapprochaient du centre et plus la vitesse augmentait. Le principe était simple, par contre pour analyser la technique de fonctionnement ! H10 souriait, il était bien le seul dans cette masse inexpressive à se poser la question. Le jeu de mots lui plut. De marche, il n’en était nullement question pour les intéressés, membres rachitiques, muscles atrophiés par l’absence d’effort. La théorie, de l’évolution des espèces, développée par Darwin s’appliquait à fond en négatif.
Son environnement le considérait d’ailleurs comme un « monstre ». Lui ne leur ressemblait pas. Dans les couloirs

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