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Milet
e e 2 année de la 82 olympiade (450 av. J.–C.)
eux eures après e ever du jour, a caeur en-vaît déjà Mîet. I aut que je me dépêce, je Je rDase es murs et me dîrîge vers a sortîe de a maîson, vaîs être en retard. traverse e patîo et m’apprête à rancîr e portaî orsque a voîx d’Andros, ’întendant de Père, retentît derrîère moî. — Aspasîe ! Aspasîe, revîens tout de suîte ! Tu ne doîs pas sortîr seue. Ce n’est pas convenabe. Je ne peux pas te aîsser partîr. — Tu n’as qu’à aîre comme sî tu ne m’avaîs pas vue ! — Aspasîe, revîens îmmédîatement ! La voîx d’Andros se perd dans mon dos. J’aî bîentôt dîx-uît ans, je n’aî pus ’âge d’obéîr aux ordres aveuges d’un domestîque, ût-î ’întendant de Père. Magré ’eure matînae, Mîet regorge de monde. Heureusement, a presqu’ïe où j’abîte, à ’extrémîté de a vîe, se montre bîen pus tranquîe, et cea à toute eure du jour ou de a nuît. En me pencant par mon étroîte enêtre, je peux observer e soeî se coucer sur a mer. La vue de ’eau m’a toujours camée. Je m’attarde souvent sur
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es dernîers eux du car d’Apoon quî se perdent dans ’îmmensîté du royaume de Poséîdon. Maîs Hypatos me dît que ces croyances ne sont que sornettes et que e soeî est un astre et non pas un dîeu. Je ne saîs pas. J’aîme penser que e dîeu Apoon voyage sur son qua-drîge et que ses traîts nous apportent caeur et umîère. Sînon, pourquoî avoîr construît à sa goîre, un peu pus au sud, à Dîdymes, e pus vaste sanctuaîre édîié à travers e monde ? Hypatos est bîen pus savant que moî. Je e rencontre presque caque jour près de a ontaîne et une oîs rentrée à a maîson, j’écrîs sur du papyrus tout ce qu’î m’a dît. Tout comme e grand Pytagore avant uî, î a été e dîscîpe de ’écoe ondée par ’îustre haès, ’un des Sept sages. Hypatos m’assure que es dîeux n’exîstent pas et qu’îs reèvent de a pure înventîon de ’esprît. Qu’îs ne repré-sentent que ’expressîon aégorîque de a nature umaîne avec ce qu’ee comporte de grandeur et de travers. I pré-tend égaement que a terre n’est pas pate, maîs sembabe à une îmmense orange quî tourne autour de ’astre de eu en un an. Je ne saîs s’î a raîson. I dît aussî qu’î ne aut pas percevoîr e monde à travers ses croyances, maîs grâce au raîsonnement, seu capabe de créatîon et d’éévatîon. Hypatos est vîeux et paroîs je me demande s’î a bîen conscîence de ce qu’î proère. J’aî ce-pendant un très grand respect et beaucoup d’admîratîon pour sa açon d’enseîgner avec des îmages sîmpes et acîes à comprendre. Les mots s’écappent de sa bouce pour toucer îmmédîatement e bon sens et ’înteîgence de son înterocuteur. Comme j’aîmeraîs devenîr comme uî ! Maîs je ne suîs qu’une jeune ie. On n’écoute pas es ies, encore moîns orsqu’ees sont jeunes.
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Père au contraîre, dît qu’î aut craîndre es dîeux et ne pas es provoquer par une înconduîte ou de mauvaîses pensées. I me déconseîe de voîr Hypatos. D’aîeurs, de-maîn nous îrons au sanctuaîre de Dîdymes sacrîier un agneau au dîeu Apoon ors des Hyacîntotropîes, ces êtes quî se dérouent tous es ans juste avant ’été. Ees sont ’occasîon de jeux, de cants et de réjouîssances. Les parents proitent de ces estîvîtés pour dîscuter a dot de eur ie. On ne se marîe qu’à ’întérîeur d’un même cerce socîa ce quî permet de conserver ses bîens, voîre de es augmenter. Moî, je préèreraîs un époux quî me paîse et avoîr mon mot à dîre. Père me répète qu’î coîsîra pour moî et qu’une emme inît toujours par s’accommoder de son conjoînt. I me sembe qu’un ymen devraît se aîre putôt par amour que par întérêt, maîs on n’est pas tou-jours maïtre de sa vîe. I y a pus de monde que d’abîtude dans es rues. Une atmospère étrange y règne sans que je puîsse a déinîr. Les gens se pressent devant a grande porte du marcé. Certaîns sont même montés sur e soce, entre es co-onnes, et urent des mots que je ne comprends pas. J’aî orreur de a oue. Ee me aît peur. Ee ressembe à un monstre înorme capabe de rapper à mort à ’aîde de sa tête ou de sa queue. On e croît terrassé et ’înstant d’après, î renaït aîeurs pour porter ses coups. Cette efervescence me rappee ce quî s’est passé î y a deux ans, au pus caud de ’été, orsque es partîsans de a démocratîe se sont souevés contre es arîstocrates. Ces dernîers ont eu gaîn de cause et ont bannî eurs oppo-sants vers ’ïe de Leros. Mon père, Axîocos, démocrate de cœur, avaît pu rester en vîe grâce à ses nombreuses amîtîés dans e camp adverse. Fînaement, devant es exac-tîons commîses de part et d’autre dans es deux partîs, a
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cîté d’Atènes avaît dû întervenîr pour casser es arîsto-crates et remettre e pouvoîr aux maîns démocrates. C’est aînsî qu’Axîocos, mon père, est devenu ’une des personnes es pus înluentes de Mîet, maîs aussî de a îgue de Déos quî regroupe presque tout e pourtour de a mer Égée, jusqu’à ’Heespont. I a su se ménager ’amîtîé à a oîs de son camp démocrate et cee des arîstocrates quî pourtant veuent eur revance. I est aujourd’uî aussî împortant que son gendre Acîbîade ’a été jadîs à Atènes. Sau qu’Acîbîade a été ostracîsé par son peupe. Cea remonte à dîx ans déjà. Même sî j’aîme mon beau-rère Acîbîade et ma sœur Eutaîa, je pense que ’ostracîsme est une bonne cose. I permet aux cîtoyens quî se déient d’un de eurs magîs-trats de ’éoîgner de a cîté. Dans ce cas, e dîgnîtaîre doît quîtter a vîe durant dîx ans. I y conserve néanmoîns ses bîens et retrouve tous ses droîts à son retour, y comprîs ceuî de se aîre éîre à nouveau par e peupe aténîen. Acîbîade pourraît rentrer dans sa patrîe. Cea aît dîx ans qu’î s’est exîé à Mîet. C’est à qu’î a connu Eutaîa, ma sœur. S’î s’en retourne à Atènes, Eutaîa e suîvra et ee me manquera beaucoup. Même sî notre cîté n’est pus aussî lamboyante qu’î y a cînquante ans, avant que Darîus, e roî des Perses, ne a rase, î y aît bon vîvre depuîs qu’ee a été reconstruîte. Ses deux marcés, son stade, son gîgantesque téâtre, ses sanctuaîres dédîés aux dîeux, aînsî que ses quatre ports, ont que cette vîe n’a rîen à envîer à Atènes sî ce n’est en ce quî concerne sa domînatîon du monde eénîque. Aussî, mon père est un omme puîssant. Je suîs une ie respectée. Sî tant est que ’on respecte es ies… I aut que je me dépêce, Hypatos va m’attendre. Je presse e pas vers a ontaîne où nous avons nos ren-
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dez-vous quotîdîens. Je ne me asse pas d’admîrer cette magnîique constructîon de troîs étages, ornée des statues de nos dîférents dîeux, d’où ’eau s’écappe comme par magîe. Pour moî, ee symboîse a source du savoîr, ceuî dîspensé par Hypatos à cet endroît. J’espère que je ne seraî pas en retard. I déteste orsque je ne suîs pas à ’eure. Enin, m’y voîcî presque arrîvée. Soudaîn, je reçoîs une bourrade dans ’épaue. Je me retourne et me retrouve ace à Andronîkos, un jeune arîs-tocrate, quî m’învectîve. Je connaîs bîen ce is aïné de Stratônax. D’une tren-taîne d’années, î est maîntenant en âge de se marîer. Heu-reusement que ’on ne demande pas ’avîs aux ies sur ceuî qu’ees veuent épouser, car quî voudraît d’un être aussî bruta avec son cou de taureau et ses traîts grossîers. S’î n’avaît été e is de ’un des arîstocrates es pus re-nommés de Mîet, on ’auraît voontîers prîs pour un pay-san quî ramasse e ourrage à a ource ou pour ’un des escaves quî décargent es navîres dans es ports. Aucune dîstînctîon ne se manîeste dans son maîntîen pas pus que dans sa açon de s’exprîmer. — Que aîs-tu, Aspasîe, deors à parcourîr es rues, aors que ta pace est à a maîson, dans e gynécée, comme toute emme quî se respecte ? Par Zeus, tu ne mérîtes que des coups. Ton père est-î donc sî aîbe qu’î ne saît tenîr sa propre demeure ? Voîà ’exécrabe mentaîté des démo-crates. Is provoquent a ruîne de ce pays. I éève a voîx sî bîen qu’un petît attroupement se orme rapîdement autour de nous, tant pour assîster à mon umîîatîon que par amusement de a sîtuatîon. La onte d’être aînsî înjurîée en peîne rue n’est cependant pas sî orte que ma coère. En m’appeant par mon pré-nom en pubîc, î veut m’avîîr, car on ne nomme jamaîs que es emmes de mauvaîse vîe.
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Je uî réponds, a voîx trembante d’une ureur contenue : — Et toî, Andronîkos, n’as-tu donc aucun courage pour agresser pysîquement a ie d’Axîocos au îeu d’aer e trouver ? Par Héra, e rôe des ommes est-î de bouscuer es emmes dans a rue putôt que de servîr eur patrîe en apprenant à ever e gaîve contre es ennemîs de a cîté ? — Les ennemîs de a cîté, répond-î, sont es îndîvîdus comme ton père, et tu verras qu’avant ongtemps je ne seraîs pas e seu à ever e gaîve contre uî. — Andronîkos a raîson, crîent es uns. Les démocrates sont a décadence de Mîet. — Non, c’est aux ! répondent es autres. Ce sont es arîstocrates quî ne souaîtent que eur propre bîen-être. Is se moquent du peupe. À présent, es personnes présentes s’însutent et parent toutes en même temps. La utte entre es arîstocrates et es démocrates a bîen recommencé, comme deux ans aupa-ravant. Je pressens qu’îs vont en venîr aux maîns. — Écoutez-moî donc ! Ces troîs mots, jetés à peîns poumons, sortent de ma gorge avant que je ne m’en aperçoîve. Je ne peux m’empê-cer de contînuer : — Peupe de Mîet, n’as-tu pas d’orgueî ? Contempe tous ces édîices reconstruîts à a sueur de eur ront par tes aïnés depuîs cînquante ans. Admîre a grandeur de ta vîe quî rayonne encore de sa goîre passée au-deà de a mer Égée. N’es-tu donc désormaîs capabe que de stérîes dîsputes au îeu de bâtîr ’avenîr ? Voîs ce que devîent a ière Mîet, et sî tu n’oses afronter son regard, es dîeux eux t’observent et a postérîté, ee, te surveîe du aut de ces monuments. Cîtoyens de Mîet, réunîssez-vous et contînuez ’œuvre de vos pères. Ce n’est pas Darîus et ses
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cavaîers quî aujourd’uî vous menacent. Non ! C’est a décadence quî vous guette. Avez-vous perdu votre âme ? Où sont es bâtîsseurs, es arcîtectes, es pîosopes, es matématîcîens quî aîsaîent a renommée de notre pa-trîe ? I n’en reste que queques-uns, méprîsés par a pu-part d’entre vous, quî es accusent de oîe. Peupe de Mî-et, sî tu n’y prends garde, ta vîe ne sera bîentôt pus que ’ombre d’ee-même dévorée par ses uttes întestînes. Demaîn, tu te rendras au mîîeu des décombres du ja-dîs grandîose sanctuaîre de Dîdymes. Regarde-es, tu y contemperas ton avenîr sî tu contînues à te dresser contre toî-même. Mîet, par Apoon, retrouve ton écat et ta grandeur dans a paîx. Cîtoyens de Mîet, unîssez-vous ! Vous êtes es enants d’Apoon. — Bravo ! Ee a raîson. — Quî est cette ie ? demande une voîx — C’est a ie cadette d’Axîocos. — E bîen ! Son père peut-être ier d’ee. Une boufée de satîsactîon m’envaît à ’écoute de ces propos. Je regarde e groupe se dîsperser aors que ’a-luence n’avaît cessé de croïtre durant toute ma arangue. J’entends des remarques quî vîennent latter mon orgueî. — Bravo, jeune ie. Les aïnés devraîent t’écouter pus souvent… C’est à ce moment-à que e regard aîneux d’Andro-nîkos tombe sur moî. Un rîctus déorme ses traîts et î dîsparaït dans a oue. I audra me garder de uî à ’avenîr, pensé-je. Soudaîn, j’aperçoîs e vîsage bîenveîant d’Hypatos. — Hypatos, mon maïtre, tu étaîs donc à ? — Depuîs e début. Je doîs dîre que tu as bîen proité de mes eçons. Ton appe à a raîson étaît exceent. Sur-tout, et c’est e pus împortant, tu as paré avec sîncérîté. C’est pour cea qu’îs t’ont écoutée. Sî a voîx du bon sens
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latte ’înteîgence, cee de a vérîté touce e cœur. Je pense que tu as réussî à camer tous ces gens, maîs pour combîen de temps ? Les amîs d’Andronîkos sont nom-breux et înluents. Faîs attentîon à toî. Je e connaîs et mîeux encore son père Stratônax. Is sont capabes de tout. Maîs î ne sert à rîen de se préoccuper à ’avance de aîts quî n’arrîveront peut-être pas. Aîde-moî un peu à marcer et rendons-nous à a ontaîne. Leucîppe doît déjà nous attendre, et se anguîr de toî... Leucîppe est un jeune garçon d’une douzaîne d’années, extraordînaîre à pusîeurs égards. D’une grande maturîté, î écoute es raîsonnements d’Hypatos, tente de es péné-trer jusqu’à a moee, pose des questîons pour s’assurer de sa bonne compréensîon et essaye de mettre en dé-aut notre maïtre, ce quî provoque paroîs sa coère. Aors, Leucîppe part d’un écat de rîre sonore et contagîeux quî parvîent à dérîder notre proesseur. Cet adoescent ne se montre pas seuement précoce dans e domaîne de a pî-osopîe. Sans a moîndre pudeur, î se décare amoureux de moî, magré es queques années quî nous séparent. I dît qu’à ’âge adute, î m’épousera. I ne s’agît pas que de paîsanterîes. I exîste cez Leucîppe un sentîment vérî-tabe. Je e voîs à ses regards. Je e sens à a açon dont î me touce. Hîer, tandîs qu’Hypatos dîssertaît sur notre perceptîon du monde grâce à nos sens, notre maïtre demanda înno-cemment à Leucîppe de ermer es yeux et de dépeîndre ce que ses maîns rencontraîent. Cees-cî, après avoîr at-teînt pusîeurs objets communs, comme une sandae, un gobeet en étaîn, ou encore un pot de terre, s’arrêtèrent sur mon vîsage qu’î décrîvît en descendant de aut en bas. Lorsqu’î arrîva sur mon buste, î se mît à rougîr. Je ne pensaîs pas que e désîr puîsse se manîester sî tôt cez es garçons.
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Je croyaîs qu’Hypatos ne s’étaît aperçu de rîen, maîs son observatîon de ce jour prouve que rîen ne uî écappe. Sî ses jambes se reusent paroîs à uî, en revance magré ses quatre-vîngt-cînq ans, sa tête et ses yeux onctîonnent toujours bîen. Nous arrîvons à a ontaîne où Leucîppe nous attend déjà. I rougît en me voyant. — Leucîppe, mon garçon, dît Hypatos. Comment te portes-tu aujourd’uî ? — Bîen Maïtre. — Tu n’es poînt maade ou îndîsposé ? — Non, Maïtre. — Suîs-je dîférent d’îer ? — Non. — Es-tu en coère contre Aspasîe ? — Pas davantage. — Aors pourquoî rougîs-tu ? — … — As-tu onte aujourd’uî de ce que tu es, ou encore de tes sentîments à ’égard d’Aspasîe ? — Non, certaînement pas. — As-tu onte de ce qu’Aspasîe pourraît penser de toî ? — Ouî… Je croîs. — Comprends-tu, Leucîppe, tu aîs ’expérîence de ta reatîon avec autruî. Tu t’îdentîies au jugement qu’Aspa-sîe pourraît porter sur toî. C’est cea a onte. C’est recon-naïtre que tu es comme ’autre te voît. Aors, Hypatos se tourne vers moî et me questîonne : — Aspasîe, dîs-nous en toute sîncérîté ce que tu penses du jeune Leucîppe. — Je décèe cez uî magré son jeune âge une grande maturîté. Je suîs lattée d’avoîr constaté qu’î me désîraît et j’avoue avoîr été un peu troubée. Je croîs qu’î est pro-
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mîs à un grand avenîr et qu’un jour î prendra ta pace, peut-être auprès de cette même ontaîne, pour enseîgner sa sagesse à ses propres dîscîpes. — Je e croîs aussî, répond Hypatos avec sa bîenveî-ance abîtuee. Voyez-vous mes enants, ’erreur consîste à aîre sîen e jugement d’autruî et pus encore à ’antîcî-per. Soyez vous-même et ne présagez jamaîs de ce que es autres penseront de vous ou de vos actîons. — Maîs, Hypatos, dans ce cas, sî ’opînîon des autres n’a aucune împortance, n’împorte quî peut commettre des actes condamnabes, voîre même des meurtres, conteste Leucîppe. — Croîs-tu que e sentîment de onte soît un reîn à a barbarîe ? Croîs-tu que e sentîment de onte aît étou-é Darîus orsqu’î a rasé notre vîe, vîoé nos emmes et déporté nos ommes es pus vaeureux sur es rîves du Tîgre pour en aîre des escaves ? Croîs-tu que a onte aît empêcé Andronîkos de bouscuer à ’înstant Aspasîe aors qu’ee est rêe et sans déense ? Une oîs que vous aurez aîssé a pace à ce sentîment dans votre cœur, même sî vous tentez de uî couper a tête, ceuî-cî renaïtra aus-sîtôt et empoîsonnera votre vîe. La onte n’est autre que ’Hydre de Lerne. Seu e ier Héracès a pu ’anéantîr, car seue a ierté trîompe de a onte. Soyez ier en toute oc-casîon, de vos pensées comme de vos actes. Maîs je pare, je pare. Vos parents doîvent s’împatîenter. Je vous attends demaîn. — Je ne pourraî pas venîr durant troîs jours, répon-1 dîs-je. Demaîn, nous serons e sept de ’Hecatombaeon . Nous devons nous rendre aux céébratîons de Dîdymes en ’onneur d’Apoon et de son amant Hyacînte. 1. Moîs grec quî correspond à a pérîode, maî-juîn.
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