John Baltimore - Le Héros Américain
178 pages
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John Baltimore - Le Héros Américain , livre ebook

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Description

6 Juin 1944-des milliers de soldats alliés débarquent en Normandie. Deux cent vingt "rangers" commandés par le colonel Rudder prennent d'assaut la pointe du Hoc. Parmi eux se trouvent John Baltimore et ses trois amis : Taïma l'Indien de la tribu navajo, Dino fils de réfugiés Italiens et Georges, noir de Harlem. Ce livre raconte leurs multiples aventures, depuis le camp d'entrainement aux Etats-Unis, en passant par l'Angleterre, jusqu'au jour du débarquement. Elles continuent sur le sol français et suivent la progression des troupes alliées jusqu'à la libération de Paris, en passant par Bayeux, Caen, Falaise et bien d'autres villes et villages normands. L'auteur s'est inspiré en partie de faits réels. Les héros côtoient des personnages imaginaires et d'autres qui ont vécu cette épopée. Dans cette époque mouvementée, trois d'entre eux trouveront l'amour.

Informations

Publié par
Date de parution 04 novembre 2013
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312017853
Langue Français

Extrait

John Baltimore Le Héros Américain

Jean Bajard
John Baltimore Le Héros Américain















LES ÉDITIONS DU NET 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-01785-3
6 JUIN 1944
Le vacarme de centaines d’avions passant au-dessus de sa tête sort John Baltimore de sa rêverie.
Il est trois heures du matin. Voilà bientôt deux heures qu’ils ont quitté le port de Weymouth.
Le bateau, un H. M. S. baptisé le « Ben Machree » file avec une multitude d’autres navires en direction des côtes françaises. Ce fameux jour qu’ils attendent depuis si longtemps est enfin arrivé, dans quelques heures ils débarqueront en Normandie.
Dans la couchette au-dessus de la sienne, Taïma » l’indien « comme le surnomment ses compagnons, est allongé, les yeux grands ouverts. A quoi ou à qui pense-t-il ? Peut-être à sa femme et ses deux enfants qu’il a laissé en Arizona.
Assis sur le sol, Dino et Georges jouent aux cartes avec d’autres soldats ; une façon comme une autre de ne pas penser à ce qui les attend.
John se souvient du jour où ils se sont rencontrés. C’était il y a déjà cinq mois.

John avait quitté sa famille quelques mois plus tôt après avoir rompu ses fiançailles. Il avait connu Dorys, fille d’industriels comme lui, étant enfants. Leurs Parents, surtout sa propre mère ne voyaient pas d’autre issue que le mariage à cette longue relation qu’ils avaient depuis leur plus jeune age.
Il l’aimait bien Dorys, comme une amie, presque comme une sœur, mais s’unir pour la vie, fonder une famille, reprendre l’entreprise familiale, suivre cette voie tracée d’avance par ses parents, John ne se sentait pas encore prêt. Il rêvait d’autre chose, il avait besoin d’action. Et puis la guerre est arrivée en Europe ; John comme beaucoup de ses compatriotes l’avait suivi mais ne se sentait pas directement concerné.
Pour beaucoup d’Américains, ce conflit intéressait uniquement l’Europe et se passait loin des Etats Unis.

En décembre 1941, l’attaque de Pear Harbor et l’entrée en guerre des États-Unis avaient éveillé chez John une âme de patriote ; dès ce jour il avait décidé de s’engager. Lorsque sa mère lui avait demandé de se marier avec Dorys, il était parti passer quelques jours en Pennsylvanie où ses parents possèdaient une maison au bord du lac Erié.
Dès son retour il alla trouver son père dans son grand bureau pour lui dire :
« Papa, ma décision est prise je ne me marierai pas maintenant, je vais m’engager comme toi tu l’as fait. »
En effet, en 1916, Bill, son père était allé en France combattre l’ennemi ; il comprenait très bien son fils ; d’autant qu’il y avait rencontré celle qui allait devenir sa femme, Marie, une française, infirmière dans l’hôpital où il avait été soigné à la suite de blessures dues aux éclats d’obus qui avaient tués deux de ses camarades.
Il approuva donc la décision de John et lui dit qu’il se chargerait de la faire comprendre à sa mère et à Dorys, de tout faire pour atténuer son chagrin.

Au début de l’année 1943, John s’engagea et rejoignit le 2éme bataillon de Rangers récemment formé à Camp Forest dans le Tennessee.
Il fût accueilli ainsi que ses compagnons, par un jeune sergent qui les rassembla et leur fît faire un parcours d’épreuve de huit kilomètres ; John ainsi que certains volontaires avait tenu le coup, les autres repartirent immédiatement dans leurs anciennes unités.
Le lendemain matin, ils furent réveillés dès le lever du jour, rassemblés devant un colonel qui leur dit :
« je suis le colonel Becker du 11éme « command service » de la deuxième armée, vous ne me semblez pas assez coriaces, je vais faire de vous des durs, je ne vais pas vous apprendre à combattre avec des méthodes traditionnelles empreintes d’esprit sportif mais plutôt avec des manières considérées comme « sales » ; vous devrez connaître les traits caractéristiques de l’ennemi que vous rencontrerez, sa cruauté, ses méthodes inélégantes ; vous devrez laisser vos scrupules de côté ! ».
A partir de ce jour, John et ses compagnons subirent un entraînement qui les laissait exténués en fin de journée.
Ils devaient non seulement effectuer les douze heures de travail quotidien que faisait chaque militaire, mais en plus ils vivaient dans des conditions épouvantables ; leur camp était composé de tentes installées de chaque côté d’allées poussiéreuses et boueuses les jours de pluie. Ils se lavaient dans une cuvette posée à même le sol et avaient droit, une fois par semaine à un bain pris dans une caserne à huit cents mètres de leur « village de tentes ».
Au fil des semaines, le rythme des entraînements s’accéléra et devint de plus en plus dur.

On les enfermait dans un enclos d’où chacun devait sortir son voisin par n’importe quel moyen, tout était permis et le « jeu » cessait quand un seul homme restait dans cette arène.
Beaucoup en sortaient avec des yeux au beurre noir, des poignets foulés ou des articulations douloureuses, mais jamais rien de très grave qui puisse les empêcher de recommencer le lendemain.
Ils se rendaient ensuite au parcours d’obstacles au pas de course ; ils sautaient des fossés, grimpaient, rampaient dans des trous, sous des barbelés tout en évitant les explosifs placés sur ce parcours.
Après avoir fumé rapidement une cigarette, ils courraient au trot les quatre kilomètres qui les séparaient du camp pour répondre à l’appel de la tambouille. Après avoir avalé ce qui ressemblait à un hachis épais, ils repartaient vers l’aire d’entraînement pour courir, ramper et suer à nouveau.

Dans l’après -midi une vraie pause leur était accordée ; pendant une heure ils écoutaient leur instructeur leur expliquer comment se servir d’une grenade ; comment s’infiltrer derrière les lignes ennemies ; puis les exercices de combat au corps à corps reprenaient jusqu’à épuisement des hommes qui rejoignaient leurs tentes et leurs couches, couverts de poussière, mais qui leur semblaient être un château dans lequel ils pouvaient enfin se reposer.

Les semaines et les mois passèrent, plusieurs commandants succédèrent au colonel Becker, jusqu’à l’arrivée, en juin 1943 du chef de bataillon James Earl Rudder qui les réunit et leur dit :
« Messieurs, je suis Jim Rudder, votre nouveau commandant ; je suis venu à Camp Forest pour que vous puissiez m’apprendre comment on devient un Ranger ».
Ce discours surprit les Rangers, mais sous cet humour, le commandant dissimulait un caractère et une force de volonté hors du commun qui allaient par la suite surprendre plus d’un soldat.
Cet officier avait été nommé lieutenant de réserve après ses études il était devenu professeur au collège d’agriculture de Tarleton, accessoirement entraîneur du club de foot local ; il fût appelé au service actif en 1941.
Texan de trente trois ans, de haute taille, il opéra quelques changements, mit en place une véritable organisation au sein des Rangers.
Tout d’abord, il les installa dans un vrai casernement avec des latrines et des douches couvertes.
Puis il leur appris à défiler en bon ordre et non pas comme une cohue d’écoliers sortant de classe, sans aucune allure ni discipline militaire ;
Ensuite, l’entraînement reprit de plus belle, chaque jour qui passait améliorait le bataillon qui devint une unité militaire efficace. Le commandant exigeait de ses hommes qu’ils approchent la perfection.

Leur séjour au Camp Forest se termina en septembre 1943, les Rangers du 2éme bataillon partirent pour Fort Pierce en Floride ; ils étaient devenus des experts en démolition, en combat au corps à corps, en armes, en escalade de falaises, et pouvaient parcourir huit kilomètres au pas de gymnastique avant le petit déjeuner.
Fort Pierce était une école d’éclaireurs et de raiders ; ils y arrivèrent en camion après avoir voyagé dans un train inconfortable et étouffant.

Ce camp de plusieurs hectares installé au bord de la mer, ne comprenait rien d’autre que du sable, des palmiers et des tentes, il était infesté de moustiques et de mouches qui se mélangeaient à la nourriture.
Pendant leur séjour, les Rangers apprirent l’usage des bateaux pneumatiques et des petites

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