Karada
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Karada , livre ebook

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Description

Des otages libérées grâce à la naïveté d'Ellen qui en paiera le prix. Elle sera tatouée comme Karada, symbole des filles de Ravi. Une marque qui paradoxalement va la protéger. Une histoire qui est un voyage au coeur des malfaisances et des rivalités malheureusement réelles. Mais aussi un message sur l'amitié, l'espoir et la liberté. L'histoire va marquer notre héroïne, découvrant la noirceur du monde, les trafics d'êtres humains. Mais elle va se lier avec Emiko, son amie japonaise, et avec Kyi, sa gardienne et ancienne esclave qui va abandonner ses maîtres pour celle qu'elle aime en secret. Elle aura-t-elle assez de force de caractère pour résister à ce qui l'attend ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 juillet 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9791096448098
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Karada


Michel Juste

2017
ISBN:9791096448098
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières

Athènes, octobre
Karada
Pulau Malawali
La nuit à Macao
Shibari
Daboia (Daboia russelii, Vipère de Russell)
Héroïne
Morsures
Fondation
Athènes, octobre
 

 
Je dois m’habituer à me coucher plus tard. Les soirées d’octobre à Athènes sont particulièrement agréables, et en bonne épicurienne, j’apprends à les apprécier. Un repas dans un petit restaurant ou une échoppe, puis une promenade avant de retourner à l’hôtel où se trouve ma chambre et je me sens comblée. Interpol n’a pas lésiné sur les moyens, et je profite de ces quelques jours de travail délocalisé pour visiter la capitale grecque. Je suis seule, sans Steve resté à Washington pour son travail sur son nouveau poste à Interpol. Mais je le rejoindrai bientôt.
Ma mission consiste à organiser en Grèce un nouveau laboratoire de contrôle pour les médicaments. Le laboratoire a été monté et aménagé suivant des plans prévus avec Interpol et il me reste la responsabilité de la mise en service avec plusieurs collaborateurs locaux. Globalement, ce travail doit durer un mois pour obtenir in fine un outil de contrôle dédié au sud de l’Europe, car les trafics médicamenteux sont assez présents dans cette zone qui est en interface avec le Moyen-Orient et l’Afrique.
Il y a déjà quinze jours que je suis ici et je suis satisfaite de l’avancée du travail, jugeant que l’essentiel est maintenant mis en place.
Aujourd’hui, nous sommes vendredi et je suis impatiente de repartir cet après-midi, car j’ai réservé un vol pour Santorin, une île au sud des Cyclades où je veux passer le weekend. Seule bien sûr, mais je souhaite profiter de ce petit voyage pour découvrir ces paysages idylliques et, surtout, m’imaginer un séjour plus long avec mon mari.
Vers midi, tout est réglé, et je peux donner congé à mes collaborateurs, comme prévu. Il ne me reste plus qu’à rejoindre mon hôtel pour me changer et reprendre ma valise avant de rejoindre l’aéroport.
Je pense téléphoner à Steve, mais je ne le ferai qu’une fois à l’aéroport, lui laissant le temps de se lever compte tenu du décalage horaire. Le temps est magnifique, l’automne a débarrassé la ville de la majorité des touristes, dans une cité qui reste pourtant encore bien encombrée.
Une fois arrivée à l’hôtel, je me douche rapidement et je m’habille pour mon voyage : pantalon court, chemisette, sandales et un pull léger en bandoulière. Ma petite valise est déjà prête et je sors toute guillerette de ma chambre pour rejoindre la réception. J’ai l’esprit léger, pensant déjà aux quelques heures de détente et de repos qui m’attendent, et je trouverai bien une plage…
L’ascenseur arrive, déjà partiellement encombré par un chariot et un serveur. Je me range sur le côté et le serveur appuie sur le bouton de la réception en m’adressant un sourire. Pendant la descente, je jette un coup d’œil au chariot, sur lequel reposent des couverts, des assiettes et un plat recouvert par une cloche. Étant curieuse, je me demande bien ce que la cloche peut cacher…
De façon surprenante, au même moment, le serveur soulève délicatement la cloche comme pour répondre à ma question. Sagement, je détourne le regard, et le serveur saisit un objet sous la cloche et il m’applique brutalement un chiffon sous le nez en me tenant la tête et en me coinçant contre la paroi de l’ascenseur. Je ne me débats que quelques secondes avant de perdre connaissance.
 
Ellen s’écroula lentement le long de la paroi de l’ascenseur. Le faux serveur modifia la destination de l’ascenseur avec sa clé de service et celui-ci descendit directement jusqu’au sous-sol pour s’arrêter au niveau du parking. Un homme attendait son arrivée. Il aida le faux serveur à porter Ellen dans une grosse voiture, puis ils prirent sa valise, son sac à main et mirent le tout à l’arrière avec la jeune femme endormie. Ils prirent aussi le temps de lui menotter les poignets dans le dos et de lui fixer un bâillon sur la bouche.
La voiture sortit du parking et prit la direction de l’ouest. Pour Ellen, la destination était une nouvelle villégiature qui ne serait pas Santorin, mais le paradis des endormies puis peut être un enfer. La jeune femme dormait encore bien quand la voiture s’engagea dans la direction de Larissa vers le nord  puis plus loin encore vers la partie nord-ouest du pays. La route était de bonne qualité, la voiture avançait vite et Ellen commença à ouvrir les yeux alors qu’ils arrivaient aux abords de Tanagra et de son aéroport. Elle cligna des yeux et fit un point rapide de sa situation plus que précaire. Elle avait un mauvais goût dans la bouche et grimaça malgré son bâillon, autant par dégoût que par inquiétude.
 
Qu’est ce que j’ai fait au Bon Dieu pour me foutre dans une galère pareille ? Qu’est-ce qui s’est passé ?  Qu’est-ce qu’ils me veulent ces guignols ?
 
Couchée sur les sièges arrière, elle ne voyait rien. Elle ne savait ni où elle était ni qui lui en voulait. Son esprit n’était pas encore parfaitement clair, elle était sur une sorte de nuage avec des bruits, des chocs et le roulement du véhicule qui la berçait.
La voiture tourna dans la zone industrielle de l’aéroport, ralentit puis s’arrêta devant un hangar. Ellen fut remise en position assise, sa tête tourna un peu à cause du changement brutal, puis un homme la sortit de la voiture pour l’emmener à l’intérieur du hangar. Elle était toujours menottée avec son bâillon. L’homme la fit entrer dans un bureau qui devait servir de réception ou de secrétariat. Un homme plus élégant et une femme l’y attendaient.
Le garde lui retira son bâillon, à son grand soulagement.
  Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous me voulez ? demandé-je. Nous vous voulons vous, tout simplement, dit l’homme élégant. Vous êtes là, c’est parfait, nous allons pouvoir continuer notre route, après quelques formalités. Fryderyka va s’occuper de tout ça. Vingt minutes, ça ira, Fryderyka ? Ça ira ! répond la femme. Et vous êtes qui ? insisté-je. Vous n’avez pas d’idée ? reprend l’homme qui se retourne avant de sortir de la pièce.  Je m’appelle Henrique, et je travaille pour Ravi Dambak. Et il vous souhaite la bienvenue !
L’homme sort en riant et il ferme délicatement la porte, me laissant seule avec la femme. Je m’attendais à cette réponse. Et je la redoutais aussi. Cela signifie qu’ils m’ont identifiée et retrouvée, et que mon enlèvement ne leur a posé aucun problème. Ma sécurité théorique semble plus que défaillante et la protection d’Interpol un peu légère.
Un petit nœud commence à se nouer dans mon ventre. Je suis désabusée, la tête basse, ne sachant trop quoi faire. Je me retourne pour faire face à la femme. Fryderyka est apparemment la gardienne de service. Elle sort un tas de vêtements d’un sac et pose le tout sur le bureau. Je ne vois aucun moyen de fuir. Bureau fermé, un garde devant la porte et la femme qui me surveille.
Elle prend une clé, me fait faire un demi-tour et retire mes menottes. Je frotte mes poignets et je passe ma main sur mon visage. Déshabille-toi ! me dit-elle.
Je ne peux pas m’opposer à quoi que ce soit. Docile, je commence à retirer ma chemisette, mon pantalon, mes sandales, je fais une petite pause puis je retire mon soutien-gorge et enfin mon slip. Fryderyka prend chaque vêtement que je lui tends, l’analyse scrupuleusement en vérifiant l’absence de tout capteur ou indicateur métallique ou électronique. L’ensemble de mes affaires va nourrir un sac plastique placé sur le bureau. Mets-toi face au mur ! Lève les bras et pose tes mains sur le mur !
Fryderyka s’approche de moi et je sens qu’elle manipule mes boucles d’oreille pour les retirer ainsi que ma petite chaîne dorée. Elle vérifie l’absence de bracelet et me demande de retirer mon alliance. Ce petit travail me prend quelques minutes, et Fryderyka en profite pour fouiller mon sac à main et récupérer mon téléphone portable. Elle bricole dessus avant de l’ouvrir enfin pour en retirer la puce électronique. Je lui tends mon alli

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