L'Épée de M. Salvamorne - Tome 2

Ken Areui

Description

Trois ans ont passé depuis l’apocalypse de la Vallée des Colons. Lorsque Ken choisit d’en finir avec le passé et de se débarrasser de l’épée de Salvamorne en la jetant dans l’océan, il est loin de se douter que sa rapide découverte par des pêcheurs va uen fois de plus attirer de terribles convoitises, et que de nouveaux démons vont bientôt replonger Nouméa dans le chaos. Heureusement, il pourra compter sur une nouvelle alliée, dont la famille est au fait de sombres secrets… Enrichissant la mythologie de Salvamorne, gagnant en personnages et en enjeux, Ken Areui signe une suite haletante qui projette la saga dans une nouvelle dimension. Imprévisible et généreux, cet opus nous fait également la promesse d’un troisième tome tout aussi fou.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 11
• EAN13: 9782748363487
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

L’Épée de M. Salvamorne

François Areui Ken L’Épée de M. Salvamorne Tome 2

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0115728.000.R.P.2010.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011

Chapitre I Les rues étaient encore sombres, les premiers rayons de soleil apparaissaient à peine à l’horizon et un vent doux s’engouffrait lentement entre les pâtés de maisons de la vallée des Colons. On entendait les sifflements des oiseaux timides par- dessus les toits, les derniers chiens errants et les chats de gouttières secouaient les poubelles encore pleines au coin des rues, quand soudain deux ombres firent leur apparition dans la pénombre d’une ruelle. L’une était grande et fine, l’autre petite et ronde. Puis on commença à distinguer un visage, celui d’une grande et jolie jeune fille blonde aux yeux bleus, mal vêtue. Un vieil homme, plus distingué mais courbé par le poids des années, la suivait péniblement en boitant. Tous deux marchaient à vive allure. — Attends-moi ! hurla le vieil homme qui peinait à suivre la jeune fille. — Si au moins tu te décidais enfin à aller voir un médecin, ta jambe te ferait moins souffrir ! hurla la jeune fille d’un ton sévère. — Tu sais combien coûte une consultation ? À ces mots, la jeune fille accéléra le pas et disparut au coin de la rue. Elle en avait assez de l’écouter. — Attends-moi, Morigane ! hurla le boiteux dans l’obscurité. Mais Morigane ne s’arrêta pas et fit semblant de ne pas l’entendre. Elle se mit à siffler très fort un air de musique classique. — Morigane ! hurla de plus belle le vieil homme.

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— Dépêche-toi, oncle Morvan ! hurla Morigane à son tour. — Je te rappelle que je boite ! Impatiente, elle poursuivit son chemin, traversa plusieurs pâtés de maisons jusqu’à une grande villa ornée de rosiers épineux mal entretenus, entourée d’une grille en fonte noire immense aux pointes en forme de pics. On aurait dit une forteresse déserte, inhabitée, imprenable. Puis elle s’immobilisa sur le pas de la porte, avant de frapper avec empressement trois coups fermes sur la porte blanche rehaussée de vitraux représentant des roses rouges. Elle attendit quelques instants, espérant que quelqu’un aurait la bonté de venir lui ouvrir, puis frappa de nouveau. Son oncle la rejoignit. La porte s’ouvrit sur un long couloir sombre et vide, à la plus grande stupeur de Morigane et de l’oncle Morvan qui pensaient que quelqu’un serait là pour les accueillir. Inquiet, Morvan saisit le poignet de sa nièce qui le repoussa aussitôt bien qu’elle fût elle aussi saisie d’une même frayeur. D’un pas incertain, ils s’engagèrent dans le couloir, lorsque la porte se referma subitement derrière eux, laissant apparaître un homme d’une stature imposante qui leur murmura : — Vous êtes en retard ! Terrorisée, la jeune fille se retourna et, balançant ses bras de gauche à droite, elle asséna une gifle involontaire à son oncle qui se trouva déséquilibré et s’affala sur le sol. — Bonjour, ô Serviteur, mène-nous à mon père, je te prie, ordonna Morigane. — Je ne suis plus à vos ordres que je sache ! gronda l’inconnu qui s’avança le plus près possible des visiteurs, leur montrant les traits horribles de son visage. La jeune fille et son oncle étaient transis de peur.

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