Le monde de Belmilor
219 pages
Français

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Description

Eschylle est un chat très particulier : né aveugle, il devient voyant le jour où Bélerin, un Elfe noir apprenti mage, le choisit. Dès lors, une magie puissante les lie et leurs esprits communiquent en toutes circonstances.

Ils vivent tous deux dans le Haut-Royaume de Lear, où Humains, Loupins, Félissiens et Petites personnes vivent en bonne intelligence... jusqu’au jour où de mystérieuses disparitions détruisent cet équilibre. La rumeur se répand en effet comme une trainée de poudre : les coupables, ce sont les Petites personnes !

Persuadés qu’il s’agit d’un complot, Eschylle et Bélerin, accompagnés de leurs compagnons Romilor, Wulfina, Léo et Tolga, partent en quête de la vérité, plongeant sans le savoir au cœur de conflits millénaires qui leur feront courir de terribles dangers.

Que cherche le tyran Thirel-le-fou, qui rassemble ses armées sur les frontières de l’Empire Brun ? Peut-on faire confiance à son ambassadeur qui dit vouloir aider les compagnons ? Qui sont ces Elves sombres qui séduisent Eschylle mais semblent dotées de pouvoirs terrifiants ? Bélerin, Elfe noir lui-même, est-il vraiment celui qu’on croit ?



"À la fois drôle et profond, servi par une belle écriture, ce roman porte sur les deux-pattes que nous sommes un regard plein de sagesse » Christiane Legris-Desportes, journaliste à La Fringale culturelle


"En trois mots : magique, poétique, une lecture qui fait du bien" Alice Delkinger, chroniqueuse littéraire


"Un récit plein d'humour où le suspense est roi, un immense plaisir de lecture !" Béatrice Hammer, romancière


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 septembre 2020
Nombre de lectures 12
EAN13 9782491996116
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLLECTION BLEUE «  É VASION »
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Éditeur : Les éditions d’Avallon
 
Distribution numérique : Immatériel
Ditribution papier : SODIS
 
ISBN numérique : 9782491996116
ISBN papier  : 9782491996109
 
Composition du livre  : Les éditions d’Avallon
 
Dépôt légal de l’édition papier : octobre 2020
 
Titre de la première édition papier  :
L’Eschylliade – Aux apparences ne te fieras
 
© 2020 Les éditions d’Avallon
 
 
 
Les chroniques de Belmilor

Aux apparences ne te fieras
 
Du même auteur
 
 
Romans
 
L’Arc de la lune, Éditions du chemin, 2011
Je suis innocent , Talents hauts éditions, 2020
 
 
Traductions
 
Deirdre des douleurs , suivi de les noces du Romano , J.M Synge, éditions Artus, 1993.
 
Pierre-François Kettler
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les chroniques de Belmilor
 
 
R O M A N
 
 

 
 
Miaou
 
 
— Miaou !
Autant le dire tout de suite : je suis un chat. De surcroît, vous pouvez le constater, je parle votre langue.
Je parle toutes les langues.
Pas mal pour un chat, n’est-il pas ?
Comme vous pouvez aussi le constater, je peux me transformer. Je n’aurais pas miaulé, vous auriez cru que j’étais un deux-pattes humain, vous fiant en cela à mon apparence. Ce sera d’ailleurs notre première leçon. En magie, ne jamais s’arrêter à l’apparence.
Vous me suivez ?
Bon.
 
Vous êtes ici pour devenir magiciens.
Un chat qui donne un cours d’Histoire Morale de la Magie, ça n’existe pas.
Un chat qui vous explique comment les forces du bien ont combattu Thirel-le-fou sans y perdre leur âme, vous pouvez vous demander si vous n’hallucinez pas.
C’est normal.
 
Mon maître…
Je vois de gros points d’interrogation se former au-dessus de vos têtes. Un chat qui a l’apparence d’un homme et qui parle de maître, ça n’existe pas. Les chats n’ont pas de maîtres, ils sont indépendants.
Naïfs ! Ou plutôt : ignares !
Le lien ne crée pas nécessairement la dépendance. Le maître n’est pas forcément dominateur.
Il enseigne. Il ouvre de nouvelles portes, intérieures et extérieures. Il éclaire le monde sous un jour nouveau.
Vous me suivez toujours ?
Bon.
 
C’est ainsi que j’entends le terme de maître. Je ne m’intéresse pas à d’autre maître.
Et surtout pas à Thirel. Ce fou furieux a mis le monde à feu et à sang pendant si longtemps que vos mères vous en parlaient pour vous obliger à manger votre soupe.
Mais je reviens à cette relation.
 
Quand, de surcroît (j’aime beaucoup ce mot légèrement désuet de votre langue), ce lien est magique, c’est pain bénit.
Mon maître était un mage promis à un grand destin. Presque personne ne le savait, à l’époque, et moi moins que tout autre. Mais dès qu’il m’a été lié, j’ai su que mon avenir serait grand.
C’est parce qu’il a accroché son destin au mien que je peux parler.
Dans toutes les langues.
Avant cet événement, je ne savais que dire « miaou », sur tous les tons et dans tous les miaulements, mais exprimé par ce seul petit vocable : « miaou ! »
Et vous n’auriez rien compris d’autre à mes discours que « miaou », et que j’étais un chat.
Un chat comme les autres.
 
À cet instant, si vous le permettez, je souhaiterais développer une légère digression.
« Un chat comme les autres », cette expression n’a pas de sens. Un chat n’est jamais comme les autres. Il porte en lui un monde. Même s’il ne sait que dire « miaou ».
Les chats sont pleins d’imagination, d’invention, de créativité et, surtout, de sentiments. Les chats sont des hommes comme les autres, en plus indépendants.
Un peu comme les femmes.
Je plaisante.
 
Tout cela pour vous dire qu’il ne faut pas se fier aux apparences.
 
Mais je vous parlais de mon maître et de son destin.
C’est quoi, avoir un destin ? C’est avoir envie de vivre sa vie. C’est ne pas suivre aveuglément les aléas de l’existence. C’est vouloir plus que manger et dormir. J’ai bien dit « plus » ! Il y en a qui vous promettent une vie merveilleuse à condition de moins manger ou de moins dormir… Ce sont des charlatans ! Je dirais même plus : des criminels. Il n’y a rien de plus important que de bien manger et bien dormir.
Le plaisir de m’allonger, de m’enfoncer en un coussin moelleux, de poser mon menton sur mes pattes et de baisser pudiquement les paupières tandis qu’un sourire invincible et béat étire ma gueule, je ne connais rien de mieux ; sinon un petit plat succulent et fondant préparé par mon maître ou une petite souris terrorisée et craquante attrapée par mes soins.
J’insiste sur cette notion de plaisir. Ceux qui veulent faire croire que manger et dormir moins permet d’atteindre le bonheur s’appliquent rarement ce précepte. Ils aiment l’imposer aux autres mais, pour eux, se remplir le ventre est fondamental. Ils ne sont pas idiots. Ceux qui acceptent de manger et dormir moins, souvent pour travailler plus, et avec enthousiasme, le sont. Si vous voulez, je pourrai vous donner l’interprétation du mot « travail » et vous comprendrez que c’est une belle arnaque.
Mais ceci est une autre histoire.
Passons.
 
Se construire un destin, c’est aller au-delà du fait de manger et dormir.
C’est donner plus de contraste à sa vie.
 
Quand on se construit un destin, on traverse des moments difficiles, angoissants même. Tout au long de ces cours d’Histoire Morale de la Magie, je vais vous les narrer. Si vous avez aussi peur que j’ai eu peur dans ces moments-là, vous serez terrorisés. Mais il y a aussi des instants de pur bonheur. Tel que vous me voyez, j’ai glissé mes coussinets sur des soies délicates et enfoncé mes griffes en des cuirs d’un moelleux absolu.
 
Mon maître a toujours aimé découvrir le monde et partir à l’aventure. Il était ce qu’on appelle un aventurier. Comme il n’était pas stupide, il s’entourait d’amis ayant des qualités complémentaires aux siennes.
 
Avant de vous les présenter, il faut que je vous donne une idée de mon maître. Pour ce qui concernait « ses amis », ce n’étaient pas les miens ; tout au plus des collaborateurs. Excepté Romilor, qui savait me gratter derrière les oreilles avec tant de délicatesse que je finissais par en soupirer d’aise, et Léo, qui était presque un cousin, ce n’étaient que des lourdauds.
 
Mon maître était mince, plutôt beau gosse selon les canons de la beauté deux-pattes, très studieux et, particulièrement, froussard.
 
D’aucuns trouvent que c’est là un défaut. Pour moi, c’est une grande qualité : quand il y a un vrai danger, autant laisser les autres s’en occuper.
Vous allez me dire que c’est paradoxal, un aventurier couard. Pas du tout. La peur est signe d’intelligence et ne se révèle que dans l’insécurité. Au cours d'une expédition, même hasardeuse, il n’y a pas toujours de danger. Heureusement, sinon personne ne pourrait survivre. Quand il y a menace, il suffit de s’éloigner rapidement, de laisser agir ceux qui aiment ça, et de revenir après pour, non pas seulement en récupérer les bénéfices, mais aussi analyser et réfléchir à la nature de ce combat.
Vous me direz : le péril peut prendre toutes sortes de visages. Il n’est pas le même pour tout le monde.
Vous aurez raison.
 
Le talent de mon maître résidait en sa capacité à prévoir le risque, à l’éloigner ou à le retourner. Et surtout, à ne pas se fier aux apparences.
 
Vous ne comprenez pas ?
C’est normal. V

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