L Odyssée (mythologie jeunesse)
33 pages
Français

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L'Odyssée (mythologie jeunesse) , livre ebook

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Description


L'Odyssée



raconté par Odile de Montalembert et Sophie Vandamme



Illustrations de Malchev


Ulysse, un des vainqueurs de la Guerre de Troie, cherche à retourner à Ithaque, l’île sur laquelle il règne. Son chemin sera parsemé de formidables aventures. Retrouver son royaume lui prendra... 10 ans. Polyphème, le cyclope, nous en donne les raisons. Mercure et Minerve nous racontent les épreuves affrontées par ce héros, les bagarres entre dieux à son sujet et comment ils ont pu l'aider. Pendant ce temps, l'épouse d'Ulysse, Pénélope, l’attend.



Les dieux s'inspirent d'Homère, d'Ovide... pour raconter leurs aventures aux enfants (à partir de 9 ans) et aux plus grands. Ce texte est une initiation au monde de la mythologie grecque.



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Informations

Publié par
Date de parution 26 juin 2012
Nombre de lectures 444
EAN13 9782363073594
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Odyssée
racontée par Odile de Montalembert
et Sophie Vandamme pour Polyphème, le Cyclope,
illustrations de Malchev
Polyphème, le Cyclope
Polyphème est un géant qui n’a qu’un œil comme tous les cyclopes.
Je déteste Ulysse ! Si je pouvais, je l’attraperais, je lui tordrais le cou et je l’avalerais tout cru en prenant bien le temps de le savourer. Croyez-moi !
Pourquoi ?
Parce que si je suis aveugle aujourd’hui, c’est à cause de lui ! Oui, ce... ce nain héroïque que tout le monde acclame, ce soi-disant vainqueur de Troie, m’a mutilé en me crevant le seul œil que j’avais ! Avouez que pour un Cyclope c’est embêtant...
Pourquoi ?
Parce que la particularité d’un Cyclope c’est d’être très grand, mais surtout de n’avoir qu’un seul œil au milieu du front, voyons !
Enfin... On ne peut pas dire que j’ai eu beaucoup de chance dans ma vie. Là où je vis, sur la grande île de Sicile, je connais des Cyclopes très heureux qui ont une famille, une femme, des enfants, une maison... Moi, je n’ai rien de tout cela. Je vis seul.
Pourquoi ?
Mais vous êtes indiscrets avec vos pourquoi ! Ce n’est pas à cause de mon œil, mais pour une histoire d’amour. J’ai aimé passionnément une nymphe. Elle s’appelait Galatée et j’étais prêt à lui offrir mon cœur tout entier. Vous savez, c’est gros un cœur de Cyclope, très gros et ça bat fort, aussi. Malheureusement, le sien ne battait pas du tout pour moi, mais pour un ridicule petit jeune homme de rien du tout.
Un jour, je les ai surpris dans les bras l’un de l’autre et ça m’a fait mal. Un peu comme un grand coup de lance dans la poitrine, vous voyez ? Alors, j’ai hurlé de douleur et le jeune homme s’est enfui à toute vitesse. Fou de colère, j’ai décroché un rocher d’une montagne et je l’ai jeté sur lui. Moi, j’étais assez content d’être débarrassé de ce rival, mais Galatée, elle, n’a pas du tout apprécié. Quand j’ai voulu m’approcher, elle m’a repoussé violemment et s’est jetée dans la mer, retrouver à jamais ses sœurs, les Néréides. Depuis je n’ai jamais aimé une autre femme. C’est comme ça.
Ah ! mais j’y pense tout d’un coup, je ne me suis pas présenté.
Je m’appelle Polyphème. Comme tous les Cyclopes qui habitent en Sicile, je profite de ce que la nature nous offre. Ici, nous n’avons pas à travailler la terre, car tout pousse tout seul ; il n’y a qu’à ramasser les fruits tombés au sol, et comme nous possédons des moutons et des chèvres par milliers, nous avons du lait et des fromages à volonté. Comme vous pouvez l’imaginer, vu notre taille nous mangeons beaucoup ! Pas une petite tranche de gigot, non ! Des moutons entiers. Nous sommes très indépendants les uns des autres. Chacun fait ce qu’il veut dans sa maison et n’obéit qu’à sa propre loi. Nous pourrions être très riches c’est vrai, posséder des navires, voyager, conquérir le monde, mais à quoi bon ! Nous préférons nous laisser vivre sur notre belle île et veiller sur nos troupeaux...
Depuis mon chagrin d’amour, je vis dans ma caverne à l’écart des autres.
Aujourd’hui, même si je suis devenu aveugle, ma vie n’a pas beaucoup changé : le matin je sors mes troupeaux, je les mène aux pâturages et j’attends tranquillement que la journée passe... Le soir, quand je rentre chez moi, je fais entrer dans ma caverne les chèvres et les brebis pour les traire. Avec la moitié du lait, je fais des fromages et je conserve le reste dans des vases pour le boire. Lorsque j’ai fini de traire les femelles, je mets les petits sous leurs mères. Puis je fais rentrer les mâles, je pousse mon rocher pour fermer la caverne et je ranime le feu. Je mange, je m’endors jusqu’au lendemain matin où je recommence.
Voilà, c’est comme ça depuis toujours. Enfin... sauf la fois où j’ai rencontré Ulysse...
Comment ? Vous voulez que je vous raconte ? Bon...
C’était un soir. En posant mes nouveaux fromages, je m’aperçois qu’il en manque un certain nombre que j’avais fait la veille.
Bon ! j’oublie.
Je fais rentrer mes bêtes, je ferme ma caverne, je m’avance vers le feu et là, je vois que les braises sont brûlantes ! De plus en plus étrange.
J’oublie. Je jette dans le feu les troncs d’arbres que j’avais rapportés, et les flammes jaillissent aussitôt. Et c’est là que je vois avec stupeur, collés contre la paroi au fond de la grotte, une douzaine d’hommes complètement pétrifiés. Je n’en crois pas mon œil ! Des hommes, petites créatures grotesques, bouches grandes ouvertes qui me regardent tétanisés de peur, ici, dans ma caverne !
— Mais qu’est-ce que... Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? Qui vous a permis de rentrer chez moi, voleurs, pirates...
— Non, non, me répond le plus grand et le plus courageux d’entre eux, nous ne sommes rien de tout cela. Je vais t’expliquer. Nous revenons de Troie où nous avons gagné la guerre et nous rentrons chez nous. Mais les vents ne nous sont pas favorables et nos bateaux errent sur l’immensité de la mer. Nous te demandons juste l’hospitalité. Et comme Jupiter, le roi des dieux, l’exige, tu dois respecter tes hôtes.
— Hein, quoi ? Jupiter ? Je lui réponds, vexé. Mais pauvre ignorant, les Cyclopes n’ont que faire de ton dieu ! Il n’y a que Neptune, le dieu des Océans qui compte pour nous. C’est notre père à tous ! Mais si je vous épargne c’est que moi seul je le décide et personne d’autre ! Et puis d’abord, où est ton navire ?
— Et bien... il est en miettes. Neptune, le dieu de la mer, l’a brisé sur les rochers et nous sommes les seuls rescapés du naufrage.
Je ne pouvais pas deviner que ce...
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