L Oeil du marigot
150 pages
Français

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L'Oeil du marigot , livre ebook

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Description

En reliant passé et avenir, pouvoir et négritude, espace développé et monde traditionnel, le personnage principal de ce roman sonde les profondeurs de l'homme. Prophète, il tisse à sa façon les bases d'une civilisation plus juste qui ne reposerait plus sur le mépris, le marchandage et l'exploitation humaine. Au sein de son troisième roman, Alexis Allah affirme son attachement à une Afrique source et ressource qui pose le problème du droit identitaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2005
Nombre de lectures 433
EAN13 9782336278704
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

site : www.librairieharmattan.com e.mail : harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
5-7, rue de l’École-Polytechnique 75005 Paris — France
L’Harmattan, Italia s.r.l. Via Degli Artisti 15 10124 Torino L’Harmattan Hongrie Hargita u. 3 1026 Budapest
9782747585453
EAN : 9782747585453
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Encres Noires - Collection dirigée par Maguy Albet Dedicace Préface
L'Oeil du marigot

Alexis Allah
Encres Noires
Collection dirigée par Maguy Albet
N° 259, Sylvestre Simon SAMB, Dièse à la clef, 2005.
N° 258 Semaan KFOURY, L’Egyptien blanc, 2004.
N° 257 Emmanuel MATATEYOU, Dans les couloirs du labyrinthe, 2004.
N° 256 Yacoub Ould Mohamed KHATARI, Les résignés, 2004.
N°255 Dakoumi SIANGOU, La République des chiens. Roman, 2004.
N°254 Adama Coumba CISSE, La grande mutation. Roman, 2004.
N° 253 Armand Joseph KABORE, Le pari de la nuit, 2004.
N° 252 Babba NOUHOU, Les trois cousines, 2004.
N° 251 Calixte BANIAFOUNA, Matalena ou La colombe endiablée, 2004.
N° 250 Samba DIOP, À Bandowé, les lueurs de l’aube, 2004.
N° 249 Auguy MAKEY, Brazza, capitale de la Force libre, 2004.
N° 248 Christian MAMBOU, La gazelle et les exciseuses, 2004.
N° 247 Régine NGUINI DANG, L’envers du décor, 2004.
N° 246 Gideon PRINSLER OMOLU, Deux Gorée, une île, 2004.
N° 245 Abdoulaye Garmbo TAPO, L’héritage empoisonné , 2003.
N° 244 Justine MINTSA, Un seul tournant Makôsu, 2003.
N° 243 Jean ELOKA, Iny, 2003.
N° 242 Césaire GBAGUIDI, Le rhume de la moralisation, 2003.
N° 241 Daouda NDIAYE, L’exil, 2003.
N° 240 Richard M. KEUKO, Une vie pour rien, 2003.
N° 239 Benoît KONGBO, Balenguidi, 2003.
N° 238 Amadou DIAO NDIAYE, Le diable est-il noir ou blanc  ?, 2003.
N°237 Georges NGAL, Giambatista Viko ou Le viol du discours africain, 2003.
N° 236 Marie-Ange SOMDAH, Un soleil de plomb, 2003.
N° 235 Justin Kpakpo AKUE, John Tula, le magnifique, 2003.
N° 234 Auguy MAKEY, Tiroir 45, 2003.
N° 233 Jean-Juste NGOMO, Nouvelles d’ivoire et d’outre-tombe, 2003.
N° 232 Nestor SIANHODE, Embuscades, 2003.
N° 231 Fidèle PAWINDBE ROUAMBA, Pouvoir de plume, 2003.
N°230 J.Honoré WOUGLY, Une vie de chien à SAMVILLE , 2003.
N°229 Oumaou SANDARY ALBETI, Agagar, ange ou démon ? , 2002.
N°228 Adelaïde FASSINOU, Toute une vie ne suffirait pas pour en parler, 2002.
N°227 Fanga-Taga TEMBELY, Dakan, 2002.
N°226 Isaac TEDAMBE, République à vendre, 2002.
N°225 Dave WILSON, La vie des autres et autres nouvelles, 2002.
N°224 Charles MUNGOSHI, Et ainsi passent les jours, 2002.
N°223 Gabriel KUITCHE FONKOU, Moi taximan, 2002.
N°222 Cibaka CIKONGO, La maison du Nègre, 2002.
A
YAYERO Kouamé
Et
TOGA Amenan, mes grands-parents paternels
Je tiens à exprimer ici toute ma gratitude â :
Sissy ALLAH pour son aide précieuse, pour sa disponibilité et pour la réalisation de la 4 ème de couverture.
Sancy Artense Communauté pour son soutien logistique et technique.
Préface
L’Afrique est le principal lieu de concrétisation des méfaits de la mondialisation, son message néo-libéral ne retenant de la vie que le commercial, le fmancier, l’économique. Ce continent fécond, dont les richesses sont accaparées par quelques uns, vit mal avec le plus grand nombre sombrant dans une extrême pauvreté.
La culture occidentale et ses emblèmes, (série télévisée, fast-food...) totalement mondialisée, stérilise les autres cultures. Les sociétés traditionnelles se trouvent anéanties par cette standardisation des consommateurs dans laquelle seuls comptent les rapports d’argent.
L’Afrique connaît une forte dualité : l’Afrique traditionnelle et l’Afrique moderne. L’Afrique traditionnelle jugée « irrationnelle » et « folklorique » ignore l’expression de la mondialisation, n’est pas solvable, mais est la proie des images économiques occidentales. L’Afrique moderne ouvre toutes ses portes à l’occidentalisme par ses politiciens et ses économistes, la mondialisation est la seule chance, mais les résultats ne sont pas au rendez-vous et l’on assiste à un fiasco politique, social et économique.
Alors que peut faire l’Afrique ? Il convient d’injecter les facteurs culturels dans la gestion de son économie. Ce continent doit cesser de se considérer éternel élève de l’occident en refusant tout rapport de tutelle et de subordination. Mais l’Afrique ne doit pas s’enfermer dans le dogme de l’unique démarche culturaliste avec le risque de repli sur elle-même. Le lien est primordial entre l’économie, le politique et le culturel.
Il existe une Afrique qui resurgit. Des organisations coopératives structurent le travail et l’argent, mais injectent aussi la solidarité, la pédagogie, la culture à leur objectif d’économie humaniste. Le temps n’est plus aux communautés autarciques. La culture africaine a besoin de rencontrer celles d’autres peuples, ce qui nécessite ouverture et esprit critique. L’Afrique ne pourra résister aux dégâts de la mondialisation libérale que par un réalisme évitant d’une part l’asservissement à ce système et d’autre part la seule voie culturaliste. Ce continent doit refuser la guerre qui le saccage, enrichit les marchands d’armes, et l’affaiblit tant sur l’effectif humain que sur ses ressources naturelles et économiques. L’Afrique doit s’approprier et exiger les notions de justice, de santé, d’éducation pour tous. Il serait bien que des solidarités se créent aux échelles nationales et internationales permettant une osmose entre les populations. Mon ami Alexis Allah fait souvent référence à l’eau par ses aspects multidisciplinaire et multiculturel. L’eau peut se révéler un formidable lien, dénominateur commun entre les peuples, à condition de cesser de la désacraliser en la maintenant patrimoine commun.
Alexis Allah nous entraîne dans l’errance de son personnage - un vieil homme en quête de compréhension - tiraillé entre les « sillons » de la mondialisation et ses racines culturelles. Toutefois, la mondialisation n’est pas à prendre ici au sens exact où nous l’entendons aujourd’hui. Elle revêt, dans ce roman, le visage de l’autre, de l’Occidental, celui qui génère le désastre de la guerre, les affres de la traite négrière et celles de la colonisation. Pourtant l’homme blanc « aux oreilles rouges » croit bien faire en apportant « au bon sauvage » les richesses culturelle et religieuse des sociétés abouties. Là, déjà, le « civilisé » oublie qu’il s’adresse à un être humain dont les racines - qu’il ignore - constituent une véritable dignité. Déjà, à cette époque, le modèle occidental cherche à s’imposer coûte que coûte. Ce passage en force préfigure celui de la mondialisation galopante et de ses avatars comme la « mortocratie » dont parle Alexis Allah.
Ainsi, l’Afrique doit adapter un réalisme pratique en créant une osmose entre sa culture et les technologies nouvelles, la vraie solution étant un moyen terme entre le tout culture et la mondialisation libérale pure et dure.
Mais n’est-ce pas la problématique actuelle des populations de l’ensemble de la planète ?
Jean-Pierre WAUQUIER Association H2O
Il a fait chaud, vraiment chaud la veille. Toute la nuit aussi, la chaleur a été insupportable. Cette chaleur a avalé la rosée. Il n’y a plus rien à craindre pour emprunter le sentier que beaucoup d’autres utilisent pour se rendre dans les champs. D’habitude, Messou oi Messou est celui qui provoque la chute de la rosée. Aujourd’hui, il s’est dérobé comme pour fuir ses habitudes. Il a dû prendre la route, la grande route qui descend sur Botro. C’est tout de même mieux d’avoir cette possibilité qu’une autre. Une route est plus protectrice qu’un sentier. Elle isole l’individu qui la prend des contacts avec ces grosses gouttes exposées sur les plantes, en attente d’un margouillat, d’un lézard, d’une perdrix, d’un pigeon vert pour les faire disparaître, si d’ici là, les hommes ne sont pas venus troubler la nature si paisible, si tranquille.

Le sentier, en lui-même, a dû souffrir sous les gros et petits pieds des villageois et ceux de leurs ancêtres. Pour cela, on aurait cru que les hommes, eux-mêmes, ont creusé u

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