La chance du diable Tome 1
201 pages
Français

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La chance du diable Tome 1 , livre ebook

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Description

Fabuleux... enlevant !
Il y a deux cents millions d'années, à la fin du règne de l'homo heidelbergensis, Manos, un habitant de la planète Ibris, s'est vu confier la mission de partir à la recherche d'Izi, la fille illégitime de son oncle, née sur une île où étaient confinés les condamnés à perpétuité.
Contre toute attente, Issaël, la mère de celle que l'on surnommait la petite vierge, était parvenue à déjouer les contrôleurs chargés de rendre stérile toute femme déportée sur l'île. C'est ainsi qu'elle accoucha d'Izi, qui du coup, devint la seule femme fertile de ce véritable lieu de désespoir.
Malgré l'énorme risque relié à cette expédition, Manos accepta de quitter son emploi d'ingénieur aérospatial et son confort pour répondre aux attentes de son oncle. Homme de pouvoir reconnu pour ses visions prophétiques, celui-ci a su convaincre son neveu qu'Izi et lui étaient tous deux destinés à entreprendre un voyage capital sur une planète étrangère où se cachait un étonnant mystère.
Mais voilà... est-ce que Manos le scientifique aura les arguments nécessaires pour convaincre la petite vierge de le suivre dans une aventure aussi périlleuse ? Car oui, elle l'est, même si on tente par tous les moyens de le cacher.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mai 2017
Nombre de lectures 14
EAN13 9782924594612
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières

Remerciements de l’auteur 6

Introduction 7

PREMIÈRE PARTIE : SUR IBRIS 8

DEUXIÈME PARTIE : SUR ÉRUNANE 49
Les Éditions La Plume D’or
3485-308, av. Papineau
Montréal (Québec) H2K 4J8
http ://editionslpd.com
La chance du diable
Tome 1
Marc Godard
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Godard, Marc, 1959-
La chance du diable
L’ouvrage complet comprendra 2 volumes.
ISBN 978-2-924594-60-5 (couverture souple : vol. 1)
I. Titre.
PS8563.O75C42 2017 C843’.54 C2017-940065-7
PS9563.O75C4 2 2017

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition.


Conception graphique de la couverture : Elen Kolev et M.L. Lego
© Marc Godard 2016
Dépôt légal – 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
ISBN :978-2-92459-460-5
ISBN ePub :978-2-92459-461-2
ISBN PDF :978-2-92459-462-9
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
Imprimé et relié au Canada
1 ere impression, mai 2017
Remerciements de l’auteur

Même dans une œuvre de pure fiction, nous avons besoin de personnes réelles. Merci aux trois femmes qui m’ont aidé à mettre ce bébé au monde.

À Cécile : l’amour de ma vie.
À Michelle : l’amie précieuse.
Et Marie Louise : qui a cru en moi.

Bien entendu, comme il s’agit d’un accouchement, ce sont les femmes qui ont le plus souffert !

Marc Godard
Introduction

Elle sentit une vibration dans l’air, comme un jour humide, tout près d’une ligne à haute tension, puis le grondement du tonnerre, mais pas un grondement ordinaire. Plutôt un fragment du bruit répété en continu, qui se déplaçait lentement dans sa direction. Pourtant, il n’y avait pas le moindre nuage dans ce ciel bleu de mi-journée. Intriguée, elle quitta les arbres où elle ramassait des noix pour joindre le bord de la falaise. Une fois arrivée, suivie par d’autres femelles curieuses, elle vit s’étendre à perte de vue la grande forêt et la rivière bordée de galets jaunes qui serpentait au milieu. Le bruit continuait à progresser dans sa direction, sans qu’elle en trouve la provenance. Elle regarda ses compagnes, l’air de demander si elle était la seule à ne rien voir. Enfin, l’une d’elles tendit le bras vers l’horizon, visiblement excitée. C’est là qu’elle l’aperçut. Toutes, sans prononcer le moindre mot, eurent le réflexe de s’accroupir dans les herbes en entrant la tête dans les épaules. Comme les autres, malgré la peur, elle resta figée sur place, à regarder de ses yeux l’inconcevable. Une gigantesque pierre sous laquelle apparaissaient et disparaissaient de petites boules de soleil était suspendue entre ciel et terre et progressait vers elles avec ce bruit de ­tonnerre en boîte de plus en plus fort. Aucune ne pensa à fuir en courant. Devant l’inconnu, comme devant les grands prédateurs, la règle était de se faire le plus discret possible. Les mouvements rapides ne servaient qu’à provoquer l’attaque. L’étrange chose s’immobilisa complètement quelques minutes, puis descendit à une centaine de mètres du sol, s’immobilisant à nouveau avant de reprendre sa progression en suivant la rivière dans la direction des témoins de la scène. À moins d’un kilomètre de la falaise, il y eut un nouvel arrêt. Une chaleur intense fit se recroqueviller davantage la jeune femme pendant que la lumière lui fit plisser les yeux. De grandes pattes se déployèrent sous la pierre, avant de la transformer en crabe géant. Puis la chose se posa sur le lit de la rivière en provoquant un immense nuage de vapeur. Le bruit cessa enfin. Ou plutôt, le tonnerre cessa, pour céder la place à de petits bruits étranges, comme en font certains singes hurleurs la nuit. Quand le nuage de vapeur se dissipa, l’immense crabe de pierre avait ouvert sa gueule. Par celle-ci sortait ce qui ressemblait à des insectes. Ressemblaient seulement, à cause de la taille du crabe. C’étaient des humanoïdes. Fascinée, la femme regarda ces étranges créatures, à la fois si semblables et si différentes d’elle. Étirant le cou, elle tenta de mieux voir l’un de ces bipèdes arrêter au pied de la falaise. Elle le vit porter un objet à son visage et du coup, ses yeux se transformèrent en rayons de soleil. Elle eut un mouvement de recul, mais ne put détacher ses yeux de l’homme gris, lequel lui fit un signe de la main, comme s’il l’avait reconnue.
Cela se passait il y a deux cent mille ans, à la fin du règne de l’homo heidelbergensis. Mais l’histoire commence ailleurs, sur une autre planète.
PREMIÈRE PARTIE
SUR IBRIS
1.

Manos gravit le majestueux escalier taillé à même la pierre du mont Sit. Ce chemin des pèlerins menait au temple d’Ibris, nommé ainsi en raison de la planète qui l’abritait. Son ascension était ­suffisamment avancée pour lui permettre de contempler Taroune et Dune, villes situées au pied de la montagne, face à la mer.
En forme d’éventail, les deux villes étaient séparées par une étroite crête rocheuse, ce qui donnait à l’ensemble l’allure d’un énorme papillon. À sa gauche, une chaîne de montagnes escarpées s’avançait dans la mer sur une trentaine de kilomètres, comme pour protéger le flanc de Taroune des vents dominants. Du côté de Dune, le continent se prolongeait dans l’océan, supportant un ensemble de forêts marécageuses, lesquelles contrastaient avec les montagnes abruptes et dénudées qui plaçaient les deux villes dans une cuvette naturelle.
Taroune était l’une des plus vieilles villes d’Ibris. Sa géographie la mettait à l’abri des fréquentes tempêtes qui y sévissaient. Sur cette planète, on aurait cru que la nature était le jouet du diable, comme si on lui avait laissé cet outil pour mettre l’homme à l’épreuve. Fait de la main de Dieu ou de l’homme, tout semblait érigé pour combattre les sévices d’un vent déchaîné. Plantes et arbres étaient profondément enracinés, et la plupart avaient une apparence caoutchouteuse et solide. Malgré une luxuriance évidente, il n’y avait pas de place pour un arbre ou une plante d’envergure isolée. D’ailleurs, la périphérie de la forêt était constituée d’arbres tortueux et dénudés.
Les deux villes, construites à flanc de montagne, étaient érigées en paliers. La vielle partie de Taroune était faite de bâtiments de pierre, dont la couleur passait du crème à l’orangé. En forme de trapèze ou de pyramide, les structures se superposaient les unes aux autres, alors que les terrasses et les routes servaient de toit au bâtiment inférieur. Le reste de la ville de Taroune, au même titre que Dune, était aussi conçu à l’aide de terrasses, mais les édifices, d’une forme arrondie, étaient faits d’un béton gris pâle. De nombreuses fenêtres ovales perçaient les façades, tandis qu’ici et là, des portes permettaient d’accéder à des corridors intérieurs. Contrairement aux anciennes constructions, les terrasses étaient enclavées par des murets percés de nombreux escaliers, qui au passage, versaient de l’eau de pluie vers la mer. Aucune tour ni gratte-ciel. Tous les bâtiments étaient accrochés à la montagne, dans la crainte d’être emportés par le vent.
Le sable de la grande plage de la baie de Sit était d’un jaune pâle et la mer qui la bordait passait du vert turquoise au bleu profond de façon abrupte. «Magnifique», pensa Manos, qui vit une vague en demi-cercle se lever au large. Fixant son regard plus à l’avant, il ­attendit de voir voler la grande raie algua. Un immense spécimen de quarante mètres de large et cinquante mètres de long sortit de l’eau et plana sur une centaine de mètres avant de percuter la surface avec fracas. La couleur de son dos se confondait au bleu de la haute mer, au point où on aurait cru à une ombre voilant celle-ci. La vue de ce géant des océans calma un peu Manos de ses angoisses. «Nous sommes si petits.

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