La duchesse d Anglase
301 pages
Français

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La duchesse d'Anglase , livre ebook

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Description

En 1524, presque dix ans après la montée sur le trône de François Ier, Léanna d'Anglase et Joachim de Montmartre vivent une passion sans commune mesure. Ils ne s’attendent certes pas à ce que le père de la jeune femme considère comme une mésalliance leur éventuelle union et qu’il mette un terme abrupt à leur projet.
Cinq cents ans plus tard, la destinée de la jeune Lisa Lépine paraît étrangement liée à celle des malheureux amants, sans qu'elle puisse se l'expliquer. Le jour où, à la suite d'un songe mystérieusement précis, elle décide de se rendre dans le Val de Loire, au château où s’est scellé leur destin, sa vie prend un nouveau tournant. En essayant de comprendre les visions qui l'assaillent, elle découvrira qu'un mystère entoure la descendance des Anglase.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 septembre 2014
Nombre de lectures 32
EAN13 9782894359273
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0035€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Conception de la couverture et infographie : Marie-Ève Boisvert, Éditions Michel Quintin
Conversion au format ePub : Studio C1C4

La publication de cet ouvrage a été réalisée grâce au soutien financier du Conseil des Arts du Canada et de la SODEC.
De plus, les Éditions Michel Quintin reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre, par procédé mécanique ou électronique, y compris la microreproduction, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

ISBN 978-2-89435-927-3 (version ePub)
ISBN 978-2-89435-744-6 (version imprimée)

© Copyright 2014

Éditions Michel Quintin
4770, rue Foster, Waterloo (Québec)
Canada J0E 2N0
Tél. : 450 539-3774
Téléc. : 450 539-4905
editionsmichelquintin.ca
À Julia et Jérôme. À mes parents. Merci à Aurélie, Marlène, Claudine, Eric et sa famille, Michel Quintin et Clément.
PROLOGUE
Le soleil levant éteint les autres étoiles. Lucrèce 1
Le 1 er janvier de l’an de grâce 1515 montait sur le trône de France un grand jeune homme de vingt ans à la beauté incontestable, lettré et athlétique. Il faisait l’admiration de tous.
François, le premier du nom, n’était pas né fils de roi. À sa naissance, il n’était que le fils de Charles d’Angoulême et de Louise de Savoie. Le roi de France, Charles VIII, était marié à Anne de Bretagne. Mais aucun des enfants du couple royal n’avait survécu quand, en 1498, Charles VIII trépassa des suites d’un stupide accident. Ce fut son oncle de trente-deux ans, Louis XII, qui prit sa place sur le trône. Le jeune François, comte d’Angoulême à la mort de son père, était le cousin de Louis XII. Il était devenu l’héritier direct en l’absence de Dauphin.
Cependant, le nouveau roi épousa Anne de Bretagne, la veuve de Charles VIII, avec la ferme intention d’engendrer bientôt un héritier. Mais ils n’eurent que des fils mort-nés ainsi que deux filles, Claude et Renée de France, écartées du trône par la loi salique. Après de longues années et contre la volonté d’Anne de Bretagne, qui espérait toujours un fils, Louis XII, plus réaliste, promut le jeune François duc de Valois et le fit venir à Amboise pour le préparer à son futur règne. Il annula le projet de mariage de sa fille Claude avec Charles de Habsbourg pour l’unir à François. Il choisit un gouverneur pour former le jeune homme en vue de ses futures fonctions en la personne de Pierre de Rohan, seigneur de Gié, remplacé plus tard par Artus de Boisy. De nobles enfants de l’âge du jeune François s’installèrent à Amboise pour lui servir de compagnons de jeu. Ainsi Robert de Fleuranges, Philippe Chabot de Brion, Anne de Montmorency et Gouffier de Bonnivet, le jeune frère d’Artus de Boisy, connurent François dès leur plus jeune âge ; ils devaient à jamais rester ses amis.
En 1512, Louis XII nomma François lieutenant général de l’armée chargée d’arrêter les troupes espagnoles en Guyenne, ce qui ne donna pas lieu à une grande victoire. En dehors de cette expérience, le jeune comte d’Angoulême et duc de Valois connaissait peu de chose lorsqu’il accéda au pouvoir, en 1515. Mais il était entouré de sa mère, de sa sœur, de ses amis d’enfance et d’excellents serviteurs tels que messieurs Duprat et Robertet, qui avaient servi Louis XII.
Lors de son couronnement, Louis XII avait pris le titre de duc de Milan et François I er avait grandi avec l’idée que, en tant que successeur au trône de France, il possédait de véritables droits sur ce duché au nom de l’héritage Visconti des Orléans. Ainsi, Louis XII lui avait-il inculqué un rêve de conquête qui ne le quitterait jamais. François admirait la péninsule, ses richesses, ses artistes et ses savants. Il comptait tirer profit de la profonde division de ses cinq principaux États, soit l’État pontifical, l’État florentin, le royaume de Naples, la république de Venise et l’État lombard, qui se disputaient l’hégémonie. Car la prise de possession de Milan n’était pas le seul rêve du jeune roi. Au XIII e siècle, le pape Urbain VI avait choisi le frère de saint Louis, Charles d’Anjou, pour régner sur Naples. Pourtant, en 1442, les Français en avaient été chassés par les Aragonais. François I er comptait également récupérer ce royaume.

Aidé par ses proches, François I er établit sa légitimité dès le début de son règne. Par ses pérégrinations à travers toute la France, il assit son autorité, rendit la justice et s’imposa à ses sujets. Il s’assura le respect des grands du royaume, notamment en rétablissant deux charges, la connétablie qu’il attribua à son cousin Charles, le duc de Bourbon, et la chancellerie qu’il confia à Antoine Duprat.
La puissance de son royaume était inégalable. En raison de la souveraineté de leur roi, les Français ne craignaient plus de voyager à l’étranger. Le commerce apportait de nouvelles richesses qui s’ajoutaient à celles que l’agriculture et l’industrie, développées grâce à la reprise démographique, procuraient au pays. Aucune des deux autres grandes puissances, l’Angleterre et le Saint Empire romain germanique, n’égalait la France. Henri VIII manquait continuellement d’argent et l’Empereur régnait sur des milliers de principautés autonomes en constante rébellion. Mais cette hégémonie ne suffisait point au souverain français. Il rêvait d’un fait d’armes mémorable, possible grâce à la supériorité de son armée et à la puissance de son artillerie. Ainsi, dès la première année de son règne, il partit à la conquête de Milan, qu’il annexa sans difficulté. Contraint de s’absenter de son royaume, il en confia la régence à sa mère, Louise de Savoie, qui jouera toujours un rôle de première importance. La très célèbre victoire de Marignan rendit à François I er , en sus du duché de Milan, les domaines de Parme et de Plaisance. Lors de ces instants de gloire, ses fidèles compagnons étaient auprès de lui : Fleuranges, Montmorency, Bonnivet, Chabot de Brion, et aussi Guise, Alençon, La Palice, La Trémoille, Bayard, Bourbon.
En 1517, la paix régnait de nouveau. François I er profitait de la vie tout en parcourant son royaume comme l’avaient fait avant lui tous les rois de France. Les choses commencèrent à se gâter en 1518, quand l’empereur Maximilien mourut en laissant vacant le trône de l’Empire. Les deux principaux aspirants au titre d’empereur qui se manifestèrent furent François I er et Charles de Habsbourg, le roi d’Espagne. La lutte qui s’engagea fut sans pitié et coûta une fortune aux deux intéressés. Ce fut Charles de Habsbourg qui la remporta, laissant François humilié et ruiné, quatre cent mille écus d’or en moins. Charles de Habsbourg, qui régnait à présent sous le nom de Charles Quint, avait dix-neuf ans. Il devenait le maître de l’Espagne, des Pays-Bas, de l’Italie du Sud et de l’Allemagne, sans oublier ses possessions dans le Nouveau Monde. C’était désormais le plus grand ennemi de François I er , qui songea alors à faire d’Henri VIII un allié. En mai 1520, il organisa l’entrevue du Drap d’or pour le rencontrer.
Ce fut une fête magnifique, éclatante de richesses. Une ville imaginaire avait été montée pour l’occasion, avec tout le luxe possible. Le souverain anglais se déclara enchanté. Mais Charles Quint et son chancelier Gattinara agirent en coulisse pour ruiner les efforts du roi de France, et parvinrent en plus à gagner la faveur du pape Léon X, qui jusque-là avait choisi le parti du roi français. La rivalité prenait donc entre les deux souverains des proportions nouvelles, d’autant que, même si François I er avait récupéré Milan, il pensait encore à Naples, tandis que l’Empereur, de son côté, rêvait à la Bourgogne qui, selon lui, lui revenait par ses ancêtres. Une autre pomme de discorde intervenait dans le conflit ; il s’agissait de la Navarre, qui était à cheval sur les Pyrénées. Henri d’Albret, roi de Navarre fra

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