La prophétie
164 pages
Français

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La prophétie , livre ebook

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Description

Entre découvertes, guerre, sauvetages et pertes, Elsa et Tylian ne voulaient rien de tout ça, on les leur a imposés. Que leur réserve la suite des événements ? Telle est la question qu’ils se posent.
En choisissant cette option, nos deux combattants ont permis à la prophétie d’atteindre son objectif. Mais si une en cachait une autre ?
De sabotages en tromperies, Elsa et Tylian apprendront dans les écrits qu’un mi-démon adulé par les Raums devra faire son apparition.
Qui est-il et d’où vient-il ?
Sera-t-il le sauveur de la lumière ou de l’ombre ?


« En route pour la troisième ère ! »

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9791034806478
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Antagonisme Tome 2
Emy Lie Antagonisme Tome 2 Couverture :Maïka Publié dans laCollection Imaginaire, Dirigée parPauline Monsarrat
©Evidence Editions2018
Prologue Après un constat surréaliste sur ma vie ; celle de l’apparition soudaine de mes pouvoirs et de mon statut d’élue, j’ai découvert que le Roi de l’ombre ; celui contre qui nous devions combattre n’était personne d’autre que mon père, aidé de ma sœur jumelle. En plus d’avoir découvert qu’elle était élue de l’ombre, nous avons dû nous opposer afin de protéger chacune notre clan. Si j’avais su un jour que j’aurais dû vivre un tel a#rontement, je ne l’aurais jamais cru ! L’ombre voulait dominer le monde et réduire le peuple humain en esclavage. Pourquoi désirait-il autant cela ? Qu’allait donc leur apporter, de plus, cette servitude ? Mais ce n’était pas la seule question qui me taraudait l’esprit. Comment et pourquoi Alric Rusclie était devenu le Roi des sorciers de l’ombre ? Qu’avait-il subi pour en arriver là ? Personne ne sachant me répondre, j’ai dû tout mettre en œuvre pour le démasquer. Devant a#ronter notre ennemi pour survivre, je ne le s pas avec gaieté de cœur. Je désirais, certes, sauver le monde de la dévastation que le mal a0igeait à notre terre, mais ce que je souhaitais le plus, c’était aider Jessica. Je voulais sa survie pour apprendre à la connaître et être réunie comme nous l’aurions dû, et devoir rivaliser contre elle me peinait réellement. Malgré ma détermination pour mener à bien mes objectifs, tout ne s’est pas passé comme je l’avais prévu. Et comme dans chaque g uerre, personne n’en sort indemne, un de mes amis a subi des changements radicaux en devenant un vampire psychique. Et j’ai perdu ma mère après un a#rontement contre mon père qui ne s’est pas terminé comme je l’avais imag iné. Bouleversée par ce drame, j’ai été emportée par cette douleur, laissant mes camarades a#ronter seuls ce combat durant un laps de temps. Mais ce qui nous attendait par la suite était bien pire que ce à quoi nous nous étions préparés et personne n’aurait pu le deviner. Notre destin est fait d’injustice, que ce soit pour faire le bien ou le mal, et quand il s’ag it d’un être de son sang, cela est plus douloureux. Entre les découvertes, la continuité de ma vie et m a bataille, garder les pieds sur terre m’était di7cile surtout quand la Roue de Fortune nous joue des tours ! Je donne le droit à Tylian de conter son a0iction lors de mon éloignement. Je sais que cela a été une dure épreuve, et ce, pour chacun de nous. Que même encore maintenant, je m’en excuse auprès d’eux.
Chapitre 1 (Tylian) Célestéry, petite bourgade du nord de la France située près de Valenciennes, c’est à cet endroit que j’ai rencontré Elsa, pas une, mais deux fois. Cette $lle qui torturait à nouveau mon esprit depuis bon nombre de mois me faisait enfin face. Jamais je n’aurais songé, un jour, passer du temps avec elle. Je savais que tout nous opposait et Greg était là pour me le rappeler lorsque je me voyais vivre quelque chose de concret avec elle, mais c’était plus fort que moi. J’étais inlassablement attiré par elle, par so n sourire, son regard, bien que plusieurs personnes me soutenaient de ne pas y prêter attention. Et je sai s, à présent, que j’avais fait le bon choix, surtou t en repensant à ce que nous avions vécu cette année. Entre nous, ce n’était pas une simple attirance, non, elle était bien plus forte. Un lien unique nous reliait, celui de la mag ie. Un protecteur et une élue ; une arme et son bouclier, voilà ce que nous représentions aux yeux des autres, mais pour nous, c’était diérent. Nous étions un couple, soit, maudit comme Roméo et Juliette, de William Shakespeare ou Héloïse et Abélard, du célèbre Roger Vailland, pour leur amour interdit, mais nous en étions un vrai. Nous formions l’amour, le vrai, bien que nous n’en avions pas le droit d’après les écrits, mais je m’en fichais complètement. Elle était à moi et moi à elle, c’était ce qui nous importait. Nous avions vécu une année très di5cile. Le questionnement qui nous avait submergés lorsque nous avions appris nos pouvoirs communs avait laissé place à bien d’autres plus concrets. Comme celui de notre survie dans cette bataille, mais ceux qui nous ont pris de court, surtout Elsa au décès de sa mère, no us abattaient littéralement. Comment allions-nous surmonter cette mort ? Comment réussir à continuer cette guerre après cette perte ? Je savais par les dires d’Elsa qu’elle en voulait à sa mère de lui avoir caché son avenir, mais elle ne souhaitait pas ce qu’il lui était arrivé. Et bien que nous ayons tout mis en œuvre pour venir en aide à Alice lors de notre affrontement contre Alric, Elsa se reprochait inlassablement de n’avoir pu la sauver de l’attaque de Jessica.
Chapitre2 ‘Éloignement’ Les dernières semaines qui venaient de s’écouler étaient horribles et cela se ressentait sur mon visage. Le bleu éclatant de mes yeux n’apparut plus depuis ce fameux jour tellement j’étais inquiet pour Elsa. Celui depuis qu’elle ne cessait de pleurer la mort de sa mère et je ne supportais plus de la voir dans cet état. Je la soutenais du mieux que je le pouvais et je tentais de tenir le coup pour elle, parce que c’était ce qu’Alice aurait voulu et que je l’aimais. Mais avril approchait, le mois de l’anniversaire d’Alice, et je devinais combien, cela allait être encore plus difficile pour elle. Moi-même, je trouvais déjà cela pénible de ne plus avoir de nouvelle de ma propre famille en repensant à ces moments que nous passions ensemble, alors savoir qu’une partie de la sienne ne reviendrait plus jamais l’abattait incontestablement. — Elsa, ma puce, sois forte ! Je suis là pour toi, je t’aime. Chaque jour qui suivit, elle s’éloignait de nous. Elle ne souhaitait plus faire quoi que ce soit, et restait enfermée dans la chambre à pleurer l’absence d’Alice. Je me doutais que cela devait être éprouvant, et très cruel à vivre, mais il fallait à tout prix qu’elle garde les pieds sur terre. Sa sœur ne cherchait que cela ; elle patientait de son côté, attendant le bon moment afin de la vaincre sans difficulté. Non, elle ne causera pas sa perte elle-même ! Je pris place auprès d’elle dans le lit, l’emmitouai de mes bras en la couvrant de baisers réconfortants. Tout ce que je pouvais faire de mieux, mais je craignais que ce ne soit pas assez. J’avais le cœur lourd, j’étais désespéré par la tristesse qu’Elsa dégageait et brisé parce qu’elle s’inigeait le décès de sa mère. M ais aussi, pour être franc, abattu d’avoir perdu ce qu’Alice aurait pu être pour moi : ma belle-mère. Oui, j’étais a2ecté par sa mort et triste de l’avoir si peu fréquentée durant cette année di3cile. Je savais que nous n’avions pas passé assez de temps en sa compagnie. J’aurais aimé partager, échanger et vivre en sa présence tant que nous aurions pu et qu’elle puisse, connaître nos futurs enfants, ses petits-enfants, le moment voulu… — Je reviens, ma belle, je n’en ai pas pour long tem ps. Repose-toi, je m’occupe des recherches en attendant. Je rejoignis nos amis dans la chambre de Sébastien pour partir à la recherche de Jessica. Bien qu’Elsa fût dans un état second, nous n’avions pas abandonné nos fouilles. Il fallait à tout prix que l’on venge le décès d’Alice, c’était indéniable. Nous prîmes le couloir des aires pour nous diriger vers Célestéry. Ce fameux tuyau invisible qui nous menait de la sphère vers la terre et vice versa. Je n’avais jamais songé avant que Greg ne s’interroge lui-même, à savoir où exactement elle se situait. Et après avoir questionné mon ami Sébastien, je fus surpris de comprendre que nous empruntions une sorte de porte parallèle pour voyager d’un endroit à un autre. Arrivés dans le centre, nous fûmes soudainement encerclés par nos ennemis, pris au piège comme des
débutants. — Sens-moi cette bonne odeur de crainte, Taris ! lâcha le protecteur de l’ombre. — Désolé de te décevoir Dimitri, mais il n’y a aucu ne once de peur de notre côté ! lui rétorquai-je calmement. Par contre, Jessica n’ose plus se montrer, serait-elle inquiète sur de quelconques représailles pour ce qu’elle a fait à sa mère ? — Non, elle a tout simplement d’autres projets en tête et prépare les plans pour vous anéantir ! — Anéantir ? répétai-je, un sourire au coin des lèvres, tout en passant une main dans mes cheveux. Tu es un grand rêveur, toi ! Ne te l’a-t-on jamais dit ? — Rira bien qui rira le dernier ! répondit-il, en croisant ses bras devant sa poitrine. En revanche, je suis heureux de découvrir que votre élue n’est pas là. N ous avons réussi à la repousser. Une bonne chose de réglée ! — Va te faire voir, Dimitri ! Au lieu d’ouvrir ce qui te sert à parler, approche et montre-moi ce dont tu es capable ! Il rit aux éclats tout en s’avançant lentement vers moi. Me méfiant de lui, je fis quelques pas à reculons. — C’est entre lui et moi, les gars ! brailla-t-il à ses alliés avant d’engager le combat. Je n’eus nul besoin de le préciser à mes amis, cela aurait été un manque de respect pour mon adversaire, si nous l’avions attaqué à plusieurs. Arrivé face à moi, nos mains se rencontrèrent dans un fracas assourdissant. Les lui maintenant fermement pour le retenir, j’incérai mon pied contre sa hanche pour le repousser. Après quatre pas de recul, il tomba à la renverse. Se redressant, il reprit sa fo lle course en ma direction et me donna un grand cou p d’épaule, je fus déporté loin derrière sans que je m’y attende. — Mauvais joueur ! le narguai-je. Tu as peur de moi, pour te servir de tes pouvoirs ? — On n’est jamais trop prudent ! Il disparut et réapparut derrière moi où il me prit au piège en entourant mes bras. Je fus surpris par sa prise, mais j’avais plus d’une défense dans mon sac. Je le s valser par-dessus moi et l’attrapai à la gorge une fois qu’il fût à terre. Le surélevant, ses pieds ne touchaient plus le sol, ma prise autour de son cou était tellement serrée que les jointures de mes mains blanchissaient et qu’il suffoquait par manque d’air. — Alors, lequel de nous deux fait moins le malin, maintenant ? émis-je en penchant la tête sur le côté. Il leva une main vers le haut et ses acolytes attaquèrent mes amis. — Tu n’es qu’un tricheur et un mauvais joueur ! lui crachai-je, méchamment en le relâchant, il s’écrasa sur le sol dans un bruit lourd. Dimitri s’éclipsa sur-le-champ, laissant la corvée à ses alliés de se débarrasser de nous. Je lâchai un rire mesquin puis me concentrant, je tendis les bras fermement devant moi et d’un geste, simple, précis et rapide, je repoussai nos adversaires en évitant nos camarades. Greg s’empara de l’un d’eux pour se nourrir et les autres s’enfuirent en abandonnant celui pris au piège. C’est bien ce qui di2érenciait nos clans. Nous, nous étions toujours là pour venir en aide à nos alliés, alors qu’eux les délaissaient, une fois piégés. Nos valeurs étaient plus nobles que les leurs, c’était certain. Il est vrai que cette bataille imprévue aurait pu nous coûter cher, encore heureux que nous fussions tous entraînés pour ce genre d’embuscade. De retour à la sphère, après une salutation aux potes, je me dirigeai vers ma chambre, à pas de loup. J’avais peur de voir comment se portait Elsa, et la voir pleurer autant me faisait sou2rir. Que pouvais-je faire de plus pour la réconforter et l’aider à surmonter sa peine ? Elsa faisait partie intégrante de ma vie depuis le jour de notre rencontre. J’étais persuadé que c’était ma
future femme, je ne pouvais le nier. J’avais déjà pensé à ce détail avant de subir la mort de sa mère, mais c’était bien pire depuis. Pas un seul jour ne passait sans que je n’y songe. Je ne désirais pas, un jour, la perdre sans être lié à elle de toutes les façons possibles. Je l’aimais plus que tout. Je ne comprenais pas comment notre amour avait pu se développer si brusquement dans cet environnement, ce début de combat entre le bien et le mal, mais il tenait le coup, cela était irréfutable. Je savais éperdument qu’aucun de nous deux ne faisait semblant. Pouvant lire dans son esprit (ce que je ne faisais généralement pas, par pur respect pour elle), j’y voyais que ses sentiments étaient sincères. Ce que je ne réussissais pas à expliquer, était, comment pouvait-elle en être certaine avec les miens ? Peut-être me le dira-t-elle un jour. Ce que j’espère. Elsa était, lorsque je revins auprès d’elle, dans un sommeil profond, entrecoupé de pleurs et de cris perçants. — Chut, petit ange ! Ce n’est qu’un cauchemar. Rendors-toi, tu en as besoin. Je t’aime ! lui chuchotai-je au creux de l’oreille. Et instantanément, à la fin de ma phrase, ses hurlements cessèrent. Tous les jours depuis la mort de sa mère, j’avais prié pour avoir un nouveau pouvoir : celui de rendre la vie pour que tout cela nisse enn. Mais malheureusement, ce que j’avais appris durant ces derniers mois en tant que protecteur — passés auprès d’enchanteurs — était qu’il n’existait pas… L’heure de partir au self pointa et Elsa dormait toujours. Décidé, je la réveillai, an de proter un peu d’elle après cette dure journée, mais je regrettai vite mon geste. Ce réveil m’avait valu un reproche et un renfermement supplémentaire de sa part. Comment avait-elle pu s’éloigner de moi en aussi peu de temps ? Qu’avais-je fait pour avoir droit à cela ? J’essayais seulement de la soutenir, de lui faire penser à autre chose… Mais ce que j’avais obtenu d’elle, à ce moment, était des pleurs, des cris et des hurlements de douleur. Elle avait touché le fond. Comment allais-je réussir à lui venir en aide ? Telle était la question. La délaissant dans la chambre, je rejoignis nos amis. Je savais que j’aurais dû insister, mais son rejet m’avait tellement fait mal que je n’avais pas pu m’empêcher de réag ir de cette façon. Peut-être qu’après tout, elle avait besoin de solitude ? Nos amis m’avaient dit que j’avais tort et j’aurais dû les écouter. Ce qui s’ensuivit à partir de là, je n’aurais jamais cru que cela puisse arriver. En rentrant le soir du self, je voulus prendre Elsa dans mes bras, mais elle refusa mon étreinte. Ma présence lui était insupportable. Elle ne me parla pas une seule fois, sauf lorsqu’elle cria après moi pour que je la laisse tranquille. Impuissant, je m’installai dans le fauteuil à côté du lit et l’observai se renfermer littéralement sur elle, sans être capable de quoi que ce soit. Une brèche s’était ouverte dans ma poitrine et j’étais totalement dépassé par les événements. Mon unique certitude était que je l’aimais plus que tout, qu’elle était ma vie et que je ne désirais pas la perdre. De colère contre mon impuissance, je me changeai et partis à la salle d’entraînement. Je ne pouvais plus rester là, à la regarder. Cela m’était insupportable. Greg me rejoignît au bout de trois quarts d’heure et nous combattîmes l’un contre l’autre. Je savais qu’avec lui, je n’avais pas besoin de retenir mes coups et cela me permettait d’évacuer le stress accumulé.
Chapitre3 Elsa était une vraie tête de mule, ça, je le savais déjà depuis long temps, mais à ce point, je ne l’avais jamais réalisé. Je devais à tout prix la faire réag ir, mais je n’y arrivais pas. Quoi que je dise ou quoi que je fasse, rien ne changeait. Ça rentrait d’un côté et ressortait de l’autre immédiatement. Anna avait beau essayer de lui faire entendre raison, Elsa restait cloitrée dans son mutisme. J’avoue que remarquer que je n’étais pas le seul à être repoussé me soulageait. — Elsa, parle-moi, tu veux bien ? Je m’inquiète pour toi ! Elle ne me répondit rien. — Elsa ? Quoi qu’il en soit, il faut que tu reprennes le dessus ! Elle soupira agacée… — Ne me laisse pas tomber, Elsa, tu n’as pas le droit… J’ai besoin de toi. Un mois qu’elle avait perdu sa mère et nous en étions toujours au même stade. Je dirais même que son état avait sensiblement empiré. Lorsque je lui parlais, elle ne me répondait pas ou si elle le faisait, c’était pour me reprocher la mort d’Alice. Quand je tentais de la prendre dans mes bras, elle me repoussait ; je voulais l’embrasser, elle m’électrocutait. Tout cela me brisait le cœur. Voilà ce que j’avais le droit depuis qu’elle avait lâché prise à cause de la mort d’Alice. Et le jour de son enterrement avait envenimé les choses. Je n’avais pas été à la hauteur pour la protéger, je le savais, mais l’entendre de sa bouche rendait l’événement beaucoup plus difficile à supporter. Ne souhaitant pas pleurer, surtout devant elle, le seul endroit où je me le permettais parce que rien ne transperçait les murs, à cause du bruit sortant de cette pièce était la salle de bains, sous la douche. Et encore, je n’en étais pas convaincu. Je pouvais comparer son éloignement à une douleur v ive et brutale qui m’arrachait le cœur. J’étais persuadé que mes camarades croyaient, au fond, que je ne pensais qu’à moi, lorsque je leur racontais m on ressenti, mais je m’en 5chais comme d’une g uigne. Il fallait que je parle à quelqu’un pour ne pas perdre pied à mon tour et continuer de la soutenir malgré son indifférence. Mes journées se déroulaient ainsi : je jong lais entre mes amis, la recherche de Jessica, mon appartement et Elsa. Tout cela n’était pas facile, mais je faisais de mon mieux et personne ne s’en plaignait. À vrai dire, j’aurais préféré ne jamais vivre ce passage de ma vie, car cela aurait voulu dire que tout était dans l’ordre des choses… Je m’allongeai auprès d’Elsa pour me reposer, espérant qu’elle vienne se blottir au creux de mes bras, mais ce ne fut pas le cas. Posant ma tête juste derrière la sienne, j’inhalai son parfum vanille fruité profondément par peur de l’oublier. Avec ma main, je dessinai sur toute la long ueur de son bras, comme une caresse, puis je fermai les yeux et lui chuchotai : — Je t’aime, Elsa. Et je m’endormis sans penser. Je me trouve dans une ruelle déserte avec la bande habituelle. La rue est saccagée, les voitures et maisons sont en feu, puis elle est là : une ombre. Nous marchons vers le sud, mes amis me parlent, leurs bouches articulent,
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