La Prophétie des cinq soeurs

Élodie François

Description

LE SCEPTRE DE TOSCHK - TOME 2

Un écrivain raté. C’est ainsi que se considère Daniel Leroy, l’auteur d’un seul livre à succès. Travaillant depuis près de deux ans sur un roman qu’il est incapable d’achever, les coups durs semblent s’enchaîner pour lui. Lorsque sa fiancée souhaite rompre, il se retrouve à demander de l’aide à sa sœur qui vit sur l’île de Jersey, au large de la côte bretonne. Il y fait la rencontre d’une mystérieuse jeune femme qui porte le même prénom que l’héroïne de son futur roman, Anna.

Dans ce nouvel environnement, parviendra-t-il à poursuivre l’écriture de ce livre ?

À la frontière entre la réalité et la fiction, quel sera le lien entre ces deux Anna et Daniel ?

Sujets

• Littérature
• Démon
• Fantasy
• Paranormal
• Amour
• Fiction
• Romantique
• Romance
• Sagas
• Sorcier
• Littératures de l'imaginaire
• Fantasy (canción de Mariah Carey)

Informations

• Publié par: elodie-francois
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782957203079
• Langue: Français

Extrait

La Prophétie
des cinq sœurs
Le sceptre de Toschk - Tome 2
 
 
Élodie François


 
 
 
 
 
 
  Du même auteur
 
Saga Romance Fantastique Le Sceptre de Toschk  
Tome 1 - D'un démon à un homme , juin 2020, autoédition 
 Tome 2 - La Prophétie des cinq sœurs , juin 2020, autoédition
Tome 3 - Cœurs et âmes , juillet 2020, autoédition
 Tome 4 - les Ombres du passé , janvier 2021, autoédition
 
  Romances contemporaines - Romance de Vie
  Ne jamais dire je t'aime , septembre 2020, autoédition
  Au rythme de son cœur , avril 2021, autoédition
  Love You, Forgive Me , juillet 2021, Collection , HarperCollins
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mentions Légales
Le Sceptre de Toschk – Tome 2
Élodie François
 
ISBN  : 9782957203079
Couverture  : Dragonfly Design
Source image  : Adobe Stock
©Élodie François 2020
 
 
 
« Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. »
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
« Le destin est la fiction d’un être qui sait l’avenir et qui pourrait l’annoncer. »
Émile Chartier, dit Alain
La Prophétie
Elles naîtront d’une longue lignée de sorcières,
Les cinq sœurs qui contrôleront les Éléments de la Terre.
Chacune d’elles maîtrisera l’un d’eux :
La Terre, l’Air, l’Eau, l’Esprit et le Feu.
Lorsque la sorcière mère viendra à quitter ce monde, les cinq sœurs devront se livrer bataille, afin que l’une d’entre elles puisse acquérir le Pouvoir Suprême.
Seule l’Élue pourra vaincre ses sœurs.
Seule l’Élue sera digne de ce pouvoir.
Seule l’Élue saura en faire bon usage.
Alors enfin, l’équilibre des forces magiques sera rétabli,
Et le mal pourra être anéanti.
 
 
Prologue
 
La main plaquée sur son flanc, elle sentait le sang chaud couler entre ses doigts. Emma ne l’avait pas ratée.
Poursuivie par sa sœur, Anna courait dans les bois. Haletante, épuisée par cette course effrénée, elle savait qu'Emma ne la lâcherait pas. Celle-ci était venue pour elle avec la ferme intention d’en finir une bonne fois pour toutes. Sa sœur la considérait comme sa plus grande ennemie, celle qu’elle aurait le plus de mal à vaincre. C’étaient, du moins, les pensées qu’Anna prêtait à Emma, et elle savait qu’elles représentaient la triste vérité. Ses quatre sœurs et elle n’avaient jamais été très proches, mais depuis la mort de leur mère, trois mois plus tôt, cela n’avait fait que s’aggraver.
Pourquoi avait-il fallu qu’Anna naisse dans une telle famille ?
Anna n’aurait-elle pas pu venir au monde dans un environnement normal, entourée d’une fratrie aimante ? Au lieu de cela, elle descendait de la plus grande lignée de sorcières qui fût sur la Terre. Et, pour couronner le tout, les cinq avaient récemment appris qu’une terrible prophétie planait au-dessus de leurs têtes. En somme, les cinq sœurs étaient condamnées à s’entretuer pour obtenir un prétendu Pouvoir Suprême, alors qu’une menace bien plus importante rôdait aux alentours.
Anna s’en fichait. Elle ne voulait pas de ce pouvoir, aussi grand pût-il être. Celui qu’elle possédait depuis sa naissance était un fardeau déjà bien assez lourd à porter. Elle pouvait contrôler l’esprit des animaux et était également dotée d’empathie, au sens magique du terme. Elle ressentait les émotions des gens qui l’entouraient, et ce don n’avait pas toujours été facile à supporter. Au fil des ans, elle avait dû se constituer une sorte de carapace mentale, qui l’empêchait de capter les sentiments étrangers qui l’assaillaient de toutes parts.
Pour l’heure, la jeune femme était cachée derrière un arbre et elle savait que cela ne l’aiderait pas longtemps. Étant une très grande pisteuse, Emma ne tarderait pas à la retrouver. Anna ne sentait pas sa présence, mais elle ne doutait pas qu’elle était tout près. Saskia avait réussi à l’entraîner dans une autre direction. Cette chienne était une véritable amie pour elle. Jamais Anna n’avait eu à contrôler son esprit pour qu’elle lui vienne en aide. Dès qu’elle l’avait trouvée, seule et abandonnée dans un carton au beau milieu d’un champ, cela avait été un coup de foudre entre elles. Le petit animal au pelage blanc comme la neige avait planté ses grands yeux vairons sur Anna qui avait aussitôt su que jamais elle ne l’abandonnerait. Ce soir en était la preuve, une fois de plus.
Sans qu’Anna eût dit ou fait quoi que ce soit, Saskia avait attiré Emma loin d’elle, lui permettant de s’enfuir. Mais Anna était blessée, et la plaie que sa sœur lui avait infligée laissait échapper beaucoup de sang. Cette dernière possédait le don de télékinésie et, grâce à son contrôle sur les objets, elle avait lacéré son flanc à l’aide d’un petit poignard propulsé sur elle. Après qu’elle était tombée, le souffle coupé par une douleur lancinante, Emma s’était approchée d’elle. Sans doute avait-elle pensé qu’elle parviendrait à en finir, mais c’était sans compter sur la résistance physique d’Anna. Celle-ci avait réussi à attraper la lame qu’elle gardait à sa ceinture et avait riposté, entaillant la main de son adversaire. La jeune femme avait beau ne pas vouloir la tuer, elle n'avait aucune intention de se laisser assassiner de la sorte. Profitant de l’effet de surprise qu’elle avait créé, elle s’était dégagée et avait fui aussi vite que possible à travers les bois, Saskia sur les talons.
La respiration difficile et souffrant de sa blessure, Anna avait été incapable de maintenir le rythme sur une longue distance. Et lorsqu’elle avait bifurqué sur un petit sentier, la chienne avait pris la direction opposée. Un aboiement avait suffi à attirer Emma dans la direction de Saskia, permettant à Anna de reprendre son souffle.
À présent, elle réfléchissait à une échappatoire. Mais force était de constater qu’elle n’en avait que peu : sa seule option était de sortir de la forêt et de retourner vers les habitations. Là au moins, elle savait qu’Emma ne tenterait plus rien. Cette dernière ne voulait pas être vue par des gens normaux . C’était trop risqué.
Anna retira la main qu’elle avait posée sur sa blessure et la regarda en grimaçant. Elle était maculée de sang. Elle se sentait fébrile, ses forces s'en allaient. Il fallait qu’elle parte d’ici avant de s’évanouir, sans quoi elle serait perdue. Elle sortit de sa cachette et reprit sa course aussi vite qu’elle le put.
— Pas la peine de t’enfuir ! Je te retrouverai tôt ou tard ! cria une voix dans son dos.
Emma. Elle arrivait.
Où était Saskia ? Anna espérait que sa sœur ne lui avait fait aucun mal. Elle tenta d’accélérer le pas ; la lisière des bois était à quelques mètres et les habitations étaient en bordure de forêt. Elle atteignait tout juste la dernière rangée d’arbres, lorsqu’elle sentit quelque chose qui tombait sur elle. La jeune femme s’étala de tout son long sur le sol humide comprenant qu’Emma venait de se jeter sur elle. La diablesse était vraiment rapide ! Anna essaya vainement de la repousser. Sa position n’était pas idéale pour avoir une prise sur elle. Au moment où elle crut que tout était perdu, elle entendit Saskia.
La chienne courait à travers les feuillages tombés au sol et, du coin de l’œil, elle la vit fondre sur sa sœur. Celle-ci était à califourchon sur elle et la maintenait plaquée à terre. Lorsque Saskia la heurta, Emma retomba de côté, libérant Anna qui en profita pour s’éloigner. La chienne grognait dans son dos, mais elle ne se retourna pas pour voir ce qui se passait. Elle rassembla ses dernières forces pour atteindre les premières maisons qu’elle aperçut. Arrivée devant l’une d’elles, elle s’effondra sur le perron. Elle essaya d’appeler Saskia, mais elle eut à peine le temps de prononcer la première lettre. Le reste mourut sur ses lèvres, alors qu’elle perdait connaissance.
 
Chapitre 1
Un écrivain raté
Bordeaux, début août 2016.
Un écrivain raté : voilà ce que Daniel Leroy avait l’impression d’être depuis quelque temps. En quatre ans, il n’avait rédigé qu’un seul roman et, depuis, il était complètement bloqué. Il avait des idées, mais impossible de les faire aboutir. Il souffrait de ce que l’on appelait communément le syndrome de la page blanche. Jamais il n’aurait pensé que cela pût lui arriver un jour. Et pourtant… Il devait se rendre à l’évidence. Il était incapable de pondre ne serait-ce qu’un seul mot et de dépasser le stade du prologue qu’il avait entamé plusieurs mois plus tôt. Daniel avait essayé de nombreuses fois, cependant le curseur de sa souris faisait sans cesse la même danse. Il écrivait quelques phrases et revenait aussitôt en arrière pour les effacer.
Ce qu’il tapait était nul ! Rien à voir avec le roman qu’il avait fait publier. Territoires  : ce livre était bon, vraiment bon. Il y avait cru dès le moment où il avait commencé à le rédiger. Il n’avait pas eu trop de mal à trouver un éditeur — un petit coup de pouce d’un de ses amis qui travaillait dans le milieu l’avait aidé à obtenir un rendez-vous —, et son œuvre avait très vite grimpé en tête des classements de la littérature fantastique. C’était sa plus grande fierté. À vrai dire, c’était la seule. Il n’avait, pour ainsi dire, pas eu une vie idéale après cela. La frénésie et l’euphorie de la publication de Territoires étaient retombées comme un soufflé trop chaud sorti du four. Depuis, il avait l’impression que tout allait de travers.
Et aujourd’hui particulièrement.
La journée avait commencé par des désagréments mineurs, tels que la cafetière qui avait rendu l’âme alors qu’il avait absolument besoin de boire une tasse après un énième coup de téléphone de son éditeur le pressant d’écrire enfin quelque chose. Ou en