Le Dernier Codex
147 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le Dernier Codex , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
147 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

"Ce que nous appelons le hasard n'est et ne peut être que la cause ignorée d'un effet connu." Voltaire
Julie, éminente spécialiste des livres anciens au Louvre et Julien, grand reporter se rencontrent par hasard à Jérusalem. Ainsi naît l'évidence de leur bonheur. Jusqu'à ce que le destin en décide autrement. Mais l'histoire d'amour continuera à travers les âges.
Marquée par la douleur de la séparation, Julie devra entreprendre la quête demandée par Julien depuis son au-delà : celle de retrouver le Dernier Codex, le récit apocryphe de Julien qui révèle les fondements de notre histoire. Et ce, malgré les attaques de la police secrète du Saint Office du Vatican. Qui parviendra à mettre la main sur ce document deux fois millénaire ?

Informations

Publié par
Date de parution 16 février 2016
Nombre de lectures 3
EAN13 9782312041926
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Dernier Codex
Alain Fulconis
Le Dernier Codex
Mémoire d’un bonheur…
















LES ÉDITIONS DU NETµ 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
A Sylvain et Manon, mes enfants.





























© Les Éditions du Net, 2016 ISBN : 978-2-312-04192-6
Avant-Propos

Ceci est un roman. Un roman d’amour et d’aventures humaines à travers les âges et le monde.
Vous allez faire connaissance avec Julie, une éminente spécialiste des livres anciens et de Julien, grand reporter pour un quotidien français.
Ils ont accompagné mon quotidien pendant plusieurs années. J’ai marché sur leurs traces, j’ai visité les pays où ils ont séjourné. Aujourd’hui, ils vont vivre leurs aventures par votre prisme. Prenez en soin…
L’amour va les réunir pour leur bonheur. Le destin en décidera autrement par la suite.




Suivez les sur la page facebook dédiée à cet ouvrage.

Chapitre I
Q UI SAIT D ÉGUSTER NE BOIT PLUS JAMAIS DE VIN MAIS GOÛTE DES SECRETS
L’ ŒNOLOGIE DES LIVRES

D’un pas décidé, Julie sortit de la station Louvre et remonta la rue de Rivoli. Son foulard rouge autour de ses cheveux noirs et ses lunettes de soleil vintage lui donnait un air d’héroïne de film des années soixante.
Trente-cinq ans depuis un mois, elle en paraissait tout juste trente. Svelte, à peine sportive. Quand son emploi du temps le lui permettait, elle fréquentait une salle de sport près de chez elle, dans le quartier Montmartre. Cela lui donnait une charmante allure. Son regard d’un bleu profond ne laissait guère indifférent les hommes qui la croisaient. Elle le savait mais n’en jouait pas outre mesure. Dans la rue, ils étaient souvent cachés derrière des verres fumés. C’était ses pare bises, s’amusait-elle à dire.
Le vent soufflait sur la capitale. De gros nuages cotonneux défilaient dans le ciel. Une rafale plus forte que les autres rabattit le col de son manteau sur son visage. Des papiers se soulevaient et venaient tourbillonner dans l’angle d’un mur.
Après des jours de crachin déprimant, le printemps reprenait enfin ses droits. Le mercure dépassait les quinze degrés. Pas assez pour sortir les petites robes légères mais les bottes fourrées étaient remisées dans les cartons hiver.
Originaire de la Côte d’Azur, elle avait mis du temps à s’adapter au climat parisien. Son travail lui permettait heureusement nombre de déplacements sous d’autres latitudes. Ces voyages étaient son bonheur.
Julie longeait le musée du Louvre et arrivait à la hauteur du passage Richelieu. Elle aimait emprunter cette allée pour se rendre à son bureau. Les chevaux de Marly, majestueux et fougueux, l’attendaient à chacun de ses passages. Il suffisait sans doute d’un rien pour que ces équipages traversent la grande baie vitrée et aillent galoper dans les rues de Paris.
Elle rajusta la sangle de sa sacoche en cuir sur son épaule. Elle débordait de livres, de feuillets et d’une multitude de notes. Elle revenait du Tribunal de Grande Instance où, experte d’ouvrages anciens, elle avait été appelée.
Le procès opposait un libraire peu recommandable et un acheteur un peu naïf. Il s’agissait d’une soi-disant première édition du « Obscura Ci Vitae ». Un livre oublié. Mais précieux. Plusieurs milliers d’euros à la clé tout de même. Très précieux.
Un mois avant le procès, elle reçut le livre des mains de l’avocat de l’acheteur. Le défendeur du vendeur était aussi présent.
Les deux conseils arrivèrent en même temps au troisième étage de l’aile Sully du Louvre. Julie les accueillit à la porte de son bureau.
« Bonjour Messieurs, merci d’avoir fait le déplacement sur mon lieu de travail. Il est exigu mais la plupart du temps je parcours les quatre coins de la planète à la demande des responsables des bibliothèques pour valider des expertises sur des livres anciens. » En deux phrases, les hommes de loi avaient compris à qui ils avaient à faire.
« D’une part, vous êtes sur mon territoire et d’autre part, je suis experte mondialement reconnue. Donc irréfutable. »
Elle se faufila entre les deux chaises empruntées à la salle de réunion et gagna son siège. Elle s’assit et proposa aux deux hommes de faire de même.
« Prenez place, je vous en prie. »
Le bureau était impeccablement rangé. Sur la droite, une lampe opaline en laiton. Venue directement d’Angleterre. Elle lui rappelait ses études à l’université de Cambridge. La bibliothèque était un bijou d’architecture intérieure. Sur les immenses tables en chêne massif, ces lampes à l’abat-jour vert émeraude répandaient une douce lumière. Elle y avait passé des journées entières à étudier des éditions anciennes. Dans ce lieu intemporel, elle se lia d’amitié avec un vieux professeur qui lui enseigna son savoir sur l’encre. Burt Warmbeer. Un homme passionnant et d’une grande gentillesse. L’âge lui voutait le dos. Ses yeux étaient cerclés de montures anciennes. Il avait invité Julie chez lui, à passer quelques dimanches dans son cottage de la banlieue de Cambrigde. Mary, sa femme, préparait le thé et le servait dans un service de porcelaine fine, absolument kitch. La jeune femme savourait ces moments. Burt Warmbeer lui apprenait les secrets de l’encre, de toutes les encres. Il en créait lui-même. Dans son bureau, une vitrine contenait des centaines de petits flacons contenant chacun un liquide de couleur différente. Après le thé, Julie s’asseyait dans un fauteuil en cuir. Elle fermait les yeux et Burt Warmbeer passait sous son nez un flacon d’encre pris au hasard. Elle devait reconnaitre les ingrédients qui la composaient. Au début, elle commit quelques erreurs mais elle mémorisait bien vite et devint rapidement imbattable. Le professeur vieillissait. Il ne venait plus à l’université. Quelques mois avant de mourir, il demanda à l’étudiante de venir passer un week-end au cottage. Le dernier sans doute. Il lui offrit ses livres de notes et de réflexions sur les papiers et les encres. Il lui donna une caisse remplie de flacons d’encre de sa création. Julie commença par refuser.
« Ces flacons ne peuvent avoir d’autres places qu’auprès de vous … » dit-elle doucement en posant ses mains sur celles décharnées du vieil homme.
« Je vous les confie. Prenez en soin. »
Il parlait d’eux comme on parle d’un animal de compagnie. Il mourut quelques semaines plus tard d’une embolie pulmonaire. Sa femme, ne pouvant rester seule sans lui, le rejoignit quelques jours après. Ce fut une grande tristesse pour Julie. Elle obtint son diplôme avec mention. Elle eut une pensée émue pour Burt quand elle monta récupérer son titre à la tribune des mains du doyen.

Quelques flacons de cet héritage étaient posés sur ce que Julie appelait « le mur des souvenirs » derrière son bureau. Avant l’arrivée des avocats, elle avait allumé un bâtonnet d’encens. Les senteurs ambrées flottaient dans la pièce. Souvenir d’une étude en Inde. Chacun de ses voyages lui avait apporté un peu plus de connaissances et de savoir. Il n’y avait pas de nostalgie dans ces souvenirs, juste des points d’ancrage dans le passé où des évènements avaient marqué sa vie.
« Les souvenirs bornent ta route. Ils sont là pour que tu n’oublies pas ton chemin. »
Une phrase que son père lui dît vers l’âge de quinze ans, quand elle lui confia son premier chagrin d’amour.

« Maitre, nous pouvons procéder »
Le silence régnait dans la pièce. Très solennellement, l’avocat sortit d’un attaché-case en cuir noir un paquet emballé dans un papier alvéolé. Il sorti un petit canif au manche en nacre et coupa la ficelle de chanvre. Il déballa le papier doucement et découvrit ainsi l’objet du litige. L’Obscura Ci Vitae. A peine le livre apparu, les sens du toucher, de la vue et de l’olfaction se mirent au diapason. Son regard ne quitta pas le livre. Son nez chassait déjà quelque effluve. Son cœur battait un peu plus vite. Comme l’avocat allait prendre le volume à mains nues pour le donner à Julie, celle-ci l’arrêta d’un geste significatif.
Elle ouvrit un tiroir et en tira une paire de gants en coton immaculé. Elle les enfila et prit d’autor

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents