Le prince perdu - Les marques d Ad-Hem, tome 2
158 pages
Français

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Le prince perdu - Les marques d'Ad-Hem, tome 2 , livre ebook

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Description

Après avoir simulé sa mort, Laure, apprentie fée, était persuadée de pouvoir retourner sur Terre pour y retrouver le cours de sa vie normale. Malheureusement, la mise en scène de sa disparition n’a pas eu les effets escomptés et a plongé ses anciens camarades et son amour, le prince Galien, dans un océan de souffrance. Sur Terrulia, aidée de nouveaux alliés, la jeune femme va devoir rattraper son erreur. Dans ce deuxième opus de l’univers des marques d’Ad-Hem, mêlant science-fiction et fantasy, l’auteur nous livre une histoire plus sombre et plus profonde dans laquelle nous retrouvons les personnages du « voyage d’une fée » et en rencontrons d’autres tout aussi attachants. Humour, amour, actions et intrigues sont toujours au rendez-vous.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mars 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 1230003775448
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
Page de titre
Préambule
Réveil difficile
Confidences…
Six pieds sous terre
Proche du ciel
L’ascension – les préparatifs
Maudite fraternité
L’ascension – la cérémonie
Escale sur Terre
Petites fripouilles
Soldat mille cinq cent vingt-deux
Promesses
Le supplicié
Mensonges et trahisons
De si frêles épaules
Le corridor de l’ultime silence
Louizian
Retour au tréfonds du palais
Fil d’Ariane
Chacun sa route

 


LES MARQUES
D’AD-HEM
 
 
Le prince perdu.
 
 
 
A.R. Moreno
 

Préambule
 
Assis sur un banc de pierre, au beau milieu du square Feurzer, deux vieux terruliens regardaient d’un air navré le jardin d’enfants vidé de ses occupants habituels. La place, qui fourmillait il n’y avait pas si longtemps d’acheteurs et de promeneurs heureux de profiter des belles journées de printemps, donnait à présent l’impression qu’une épidémie avait décimé la totalité de la population.
On aurait pu prendre ces deux compères pour un couple d’amoureux tant ils semblaient liés par une complicité presque palpable. En fait Meriah et Pijtra étaient simplement amis depuis leur plus tendre enfance. Ils avaient fait leurs premiers pas chez la même nourrice, fréquenté la même école et travaillé ensemble dans la boutique du « joli minois » qui vendait des produits de beauté juste à côté du « Sokka des artistes ».
Les deux camarades avaient décidé, contraints et forcés, de passer leurs après-midis sous le plus vieil arbre de la capitale. Au début ils avaient pesté contre la décision de couper le palais du monde, puis ils avaient accepté, résignés, cette peu réjouissante nouvelle.
- On était quand même mieux là-bas ! s’exclama tristement, le plus chenu des deux. Attention je ne dis pas qu’ici c’est moche, mais franchement rien à voir avec les jardins royaux. J’adorais écouter l’eau qui jaillissait de la bouche des gorémonds d’albâtre. Dans l’enceinte du palais au moins on retrouvait nos amis.
Un cornilar famélique, seul occupant des lieux, passa juste devant eux en reniflant bruyamment le sol à ses pieds. Il cherchait probablement les gamins qui avaient toujours un reste de goûter et une caresse à lui donner. Il leur lança un regard circonspect, étonné de les voir là, puis recommença à suivre la piste jusqu’à disparaitre dans la rue des martyrs de la révolution.
Meriah exprima son mal-être par un gémissement qui en disait long.
- Arrête de te plaindre, répondit son camarade de toujours, ça pourrait être pire.
- Pire ! Par mes aïeux je n’ai jamais vu ma ville dans cet état. C’est de la dépression à l’état pur.
- Voyons tu exagères ! D’accord, le prince est mort ! Mais la période de deuil arrivera bientôt à son terme. Alors tout rentrera dans l’ordre. Attends, je vais te mettre de la musique ça va te remonter le moral.
Pijtra appuya sur son bracelet et un air qui ne passait plus sur aucun réseau musical depuis au moins soixante-dix ans égaya un peu l’atmosphère.
Meriah, pas le moins du monde ragaillardi par « la ballade des étoiles filantes », reprit son habituel couplet sur l’existence d’un danger imminent :
- Te souviens-tu quand j’ai dit, à la fin de l’hiver, que quelque chose clochait ? Le prince était encore en vie mais il y avait quelque chose dans l’air de menaçant.
Un pli marqua le front de Pijtra, le faisant paraître encore plus vieux, si cela était possible.
- Comment veux-tu que je me souvienne ? Depuis tout petiot tu imagines toujours le pire !
- Et tu te souviens aussi du jour où je t’ai expliqué que Terrulia se rebellait ?
- N’importe quoi !
- Non c’est vrai, je sens ses choses-là ! La mer se déchaine de plus en plus souvent. La terre tremble. Les oiseaux fuient les villes…
- Stoppe un peu tes divagations… Si ta femme était encore des nôtres, elle te conseillerait une bonne tisane pour calmer tes angoisses.
- Justement c’est elle qui disait qu’il fallait écouter notre mère la planète.
Meriah, tremblant de tout son corps, leva sa canne au pommeau doré à tête de dragon et pointa un endroit imaginaire, avant de poursuivre.
- Et là, la planète dit qu’un énorme danger nous menace.
Pijtra, laissa tomber ses épaules en signe de résignation, parfois son camarade l’épuisait avec son délire d’idées apocalyptiques. La vieillesse n’arrangeait rien à son caractère pessimiste.
- J’avais oublié que Laslia prenait Terrulia et le soleil pour des déités... Mais je peux t’assurer que rien ne peut menacer Terrulia, elle est immuable.
- Comme d’habitude, tu ne vois rien ! Hier j’ai voulu faire quelques courses et je suis tombé en plein sur une rixe entre partisans de la régente et ceux qui soutiennent les anciens.
- Mon pauvre tu as dû avoir peur !
Le petit sourire en coin qu’il essaya vainement de cacher derrière une mine faussement inquiète, n’échappa pas à son camarade d’enfance.
- Moque-toi de moi… Tu trouves peut-être normal que des terruliens amis depuis toujours soient prêts à s’entretuer pour savoir qui est responsable de l’attentat contre notre prince ?
- Pour moi ça serait plus logique que la régente y soit pour quelque chose. C’est elle qui a le plus à y gagner.
Meriah commença à entrer dans une colère qui ne lui ressemblait pas. Ses poings se serrèrent faisant blanchir jusqu’à prendre une teinte bleutée la jointure de ses doigts fripés. Sa voix monta dans les aigus et se mit à trembloter.
- Eh bien moi je pense que les anciens n’étaient pas contents d’avoir un prince bien moins coopératif que son défunt père. On dit qu’ils envisageaient de mettre en place un gouvernement de sages ! C’est pourquoi la régente les a fait arrêter. D’ailleurs c’était une de leurs idées de l’envoyer seul au fin fond de l’espace, non ? Tu imagines… un petiot de son âge !
Voyant que la discussion tournait au vinaigre, Pijtra se leva.
- Allez, viens, on va marcher un peu et admirer le coucher de soleil sur l’océan.
- Tu sais comment s’est fini la bagarre ?
- Non mais je suis certain que tu vas me le dire... Soupira le vieil homme en aidant son ami à se lever à son tour.
- Et bien un des jeunes, tu sais le petit blondinet qui livre les repas ?
- Oui je vois, c’est un bon garçon toujours aimable.
- Tu n’imagineras jamais ! Il a sorti un couteau, et il était prêt à s’en servir. Les gardes sont arrivés, et n’ont rien calmé. Les gens sont devenus comme fous, ils s’apprêtaient à se retourner tous ensemble contre les forces impériales. C’est moi qui ai désarmé le petit avec ma canne. Sinon ils l’auraient arrêté. Puis tu ne me croiras pas !
- Dis-moi, ça m’intéresse. Répondit Pijtra d’un air moqueur. Tu as joué les super héros ?
- Non ! s’exclama son ami sans relever le sarcasme. Des pacificateurs sont arrivés et la foule s’est dispersée sans demander son reste. J’ai donné un coup de pied dans le couteau pour le faire disparaitre dans une bouche d’égout. Je t’assure que je n’en menais pas large, mais ce petit aurait pu avoir d’énormes ennuis.
Le visage de Pijtra blêmit, emplit d’un effroi parfaitement compréhensible.
- Dis-moi que tu plaisantes, s’il te plait !
- J’aimerais tellement que ceci ne soit qu’une mauvaise blague... Mais c’est bien réel. Nous sommes au bord de la guerre civile et les pacificateurs sont de retour. J’ai bien peur que de connaitre l’identité de celui qui a tué le prince, ne soit que le cadet de nos soucis.
- Ce ne sont certainement pas les monstres dont nos grands-parents parlaient pour nous faire peur. Ce ne peuvent être les mêmes. Le gouvernement ne pourrait utiliser de telles aberrations contre son peuple !
Meriah releva un sourcil.
- Je préfèrerais ne jamais le savoir.
Les deux compagnons marchèrent en trainant les pieds vers le belvédère. Ils savaient que la vue magnifique qui s’étendait jusqu’aux îles des gorémonds ne suffirait pas à chasser les idées noires qui commençaient à s’emparer de leur esprit.
Soudain, une jeune fille s’approcha d’eux en courant, le vent qui venait de se lever faisait tourbillonner sa chevelure rousse, comme une flamme dansante lors des fêtes du début de l’été. Elle rassemblait tant bien que mal des chaises qui venaient de s’envoler, emportées par des rafales aussi soudaines qu’inattendues.
- Rentrez vite chez vous, c’est bientôt l’heure du couvre-feu. Et il ne fait pas bon se trouver dehors quand sortent les cyborgs.
- Le couvre-feu, on a failli oublier ce satané couvre-f

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