Le Sceptre de Râ
169 pages
Français

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Le Sceptre de Râ , livre ebook

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Description


Livre 1 (sur 3) de la série L'Ombre de Ravana​.




Une entité démoniaque du nom de Ravana désire s'approprier le sceptre de Râ afin de prendre corps. Il prend contact avec Wilhem, homme complexé et aigri pour le retrouver. Si le dieu Râ ne peut intervenir directement, il décide de s'opposer à cette quête et choisit comme héros l'aristocrate et érudit Franz Meyer. Commence alors une course entre les deux hommes et leurs alliés pour déchiffrer les mystérieux indices qui les conduiront à la cache égyptienne du sceptre.



Un roman d'aventure teinté de flegme, d'amour et de quelques touches de frissons lorsque Ravana est présent.


Tout Public (déconseillé aux moins de 14 ans)

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 décembre 2020
Nombre de lectures 8
EAN13 9782490647408
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5 (2° et 3° a), d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L.122-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
ISBN978-2-490647-40-8
EAN 9782490647408
Éditions Kelach
Collection Forêt des Maléfices
 
Seconde édition
Décembre 2020
 
 
Agostinho Moreira
L’Ombre de Ravana
 
Le Sceptre de Râ
 
Éditions Kelach
 
 
Chapitre I
Une sensation dérangeante
En ce matin de juin, un franc soleil éclairait les rues d’un charmant quartier de la ville de Francfort. Au loin, les cloches de la collégiale Saint-Barthélemy résonnaient, annonçant aux habitants qu’ils allaient bientôt devoir se lever pour entamer une nouvelle journée de travail. Tout était encore calme. Le silence n’était troublé que par le chant de quelques oiseaux matinaux. Il semblait d’ailleurs tout à fait normal qu’aucun bruit ne régnât en ces lieux. En effet, chaque résident de ce quartier bourgeois veillait à ne pas se faire remarquer par peur du qu’en-dira-t-on.
Pourtant, la grande avenue n’était pas aussi calme qu’elle aurait dû l’être. Des cris d’effroi, provenant d’un immeuble limitrophe, perturbaient la sérénité des locataires. Dans sa chambre, un homme fluet d’environ vingt-cinq ans dormait d’un sommeil agité. Il ne cessait de remuer dans tous les sens en hurlant de frayeur, se battant avec ses draps comme s’il s’agissait d’un adversaire qui en voudrait à sa vie. Soudain, l’homme ouvrit les yeux. Son regard révéla l’intense terreur qui l’habitait.
 
Wilhem Rosenwald avait fait, de nouveau, cet horrible cauchemar qui le poursuivait depuis plusieurs jours.
 
Il s’était vu assis à son bureau, absorbé par un dossier important lorsqu’il s’était senti épié. Il avait eu l’impression que quelqu’un ou quelque chose le scrutait d’un œil vicieux et malsain. Comme si un être invisible avait cherché à le sonder jusqu’au plus profond de son âme. Cela lui procurait une gêne intense et le sentiment d’un viol de son intimité. Malgré tout, il décidait de mettre cela sur le compte de son imagination et tentait de se concentrer sur son dossier en cours.
À peine avait-il réussi à se remettre au travail qu’une énorme caméra de surveillance avait surgi du mur se trouvant face à son bureau. Elle s’était alors dirigée vers lui, le fixant tel un œil menaçant et inquisiteur. Pris de panique, le malheureux homme s’était mis à hurler, un frisson glacé parcourant son corps.
À son grand soulagement, la machine s’était arrêtée à quelques centimètres de lui. Elle avait alors commencé à se déplacer de droite à gauche comme si elle cherchait quelque chose. Wilhem était resté scotché à son siège. Quelle position adopter ? Fuir au risque de voir la chose l’attaquer ? Attendre de connaître la raison de cette présence ?
Subitement, la caméra avait plongé vers son œil gauche semblant vouloir y pénétrer pour le sonder en profondeur. Wilhem avait essayé de remuer la tête pour éviter l’objet, mais il était dans l’impossibilité de bouger le moindre de ses membres. Cette sensation d’impuissance avait fini de le terroriser.
Stressé, il avait tenté de crier pour qu’on vînt à son secours, mais aucun son n’arrivait à sortir de sa bouche. L’entité maléfique s’était collée contre son œil, lui causant une douleur inimaginable, comme si on versait de l’acide fumant dessus. Puis ce qu’il craignait était arrivé : l’objet s’était enfoncé dans son orbite, donnant au rêveur le sentiment de se faire fouiller dans les tréfonds de son âme.
À cet instant, une sonnerie avait retenti. Le pauvre homme avait cru à une alarme qui se serait déclenchée quelque part dans le bâtiment, mais le son ne correspondait pas. C’est alors qu’il avait reconnu son réveil, l’arrachant brutalement à son cauchemar.
 
Wilhem avait ouvert les yeux puis avait regardé autour de lui. Tout son être était encore empli de frayeur. Une voiture passa dans la rue en faisant un bruit de tous les diables. Instinctivement, Wilhem mit les bras devant lui pour se protéger. Se rendant compte qu’il se trouvait dans sa chambre, il détendit ses membres totalement crispés. Il tenta de se lever, mais ses jambes étaient incapables de le porter. Tout se passait comme si la paralysie de son rêve perdurait encore.
Wilhem pensait très bien savoir ce qui était à l’origine de son cauchemar. Cela faisait plusieurs semaines qu’il avait l’impression d’être surveillé où qu’il se rendît. Cette sensation le rendait totalement paranoïaque, le poussant à se retourner sans arrêt pour vérifier qu’on ne le suivait pas. Dans sa voiture, il lui arrivait souvent de baisser la vitre côté passager pour apostropher un conducteur. À chaque fois, la personne le regardait comme si elle avait affaire à un fou. Si cela devait durer encore ne serait-ce que quelques jours, Wilhem sentait qu’il allait finir par perdre la raison.
Un peu remis de ses émotions, Wilhem se leva lentement et se dirigea vers la salle de bains. Il s’observa dans la glace. Ses cernes faisaient vraiment peur à voir et lui donnaient au moins dix ans de plus. Ses cheveux noirs, mal coiffés, lui conféraient un air négligé très inhabituel chez lui. Tout cela rendait son regard encore plus vide et inexpressif que jamais.
Il se retourna pour observer son dos qui lui faisait mal. Il n’y vit rien de spécial, mis à part l’aigle royal avec les ailes déployées tatoué dans son dos pour lui rappeler son but ultime : dominer le monde pour assouvir sa soif de vengeance et de reconnaissance tel ce noble animal dominant le ciel de son imposante envergure.
Wilhem pensa qu’un café et une bonne douche lui permettraient de se remettre sur les rails. Il retira donc son caleçon, s’installa sous le jet d’eau et commença à se frictionner. La saleté l’insupportait au plus haut degré. Cela datait de l’enfance. Son père était très strict avec l’hygiène. Tout manquement sur ce point entraînait une punition extrêmement brutale. Cela pouvait aller de la privation de nourriture jusqu’aux coups de ceinturon. Petit à petit, cette toilette forcée était devenue une sorte de toc. Le pauvre homme veillait donc à bien nettoyer les moindres recoins de son corps. Dans son esprit résonnaient les coups de ceinture et les cris de son père lorsque celui-ci détectait la plus infime trace de saleté. Malgré la mort de son géniteur, l’angoisse demeurait toujours aussi vivante, comme si son père pouvait le voir depuis l’au-delà et venir le tourmenter.
Wilhem tendit le bras et saisit sa brosse à dents. C’est alors que revint la désagréable sensation d’être observé. Elle semblait provenir du miroir. C’était pourtant impossible ! Il l’avait acheté et posé lui-même ! Ce ne pouvait donc pas être une glace sans tain. De plus, étant donné son épaisseur, cela lui semblait difficilement envisageable qu’on y ait caché une caméra-espion. Malgré tout, Wilhem décrocha l’objet pour l’inspecter. Il le colla contre son oreille à la recherche d’un bruit suspect, mais ne décela rien d’anormal. Le miroir retrouva donc sa place et Wilhem retourna sous la douche finir sa toilette.
Une fois satisfait de son nettoyage, le malingre petit homme se dirigea vers sa cuisine. Elle était plutôt moderne et assez fonctionnelle avec son îlot central où se trouvait un évier en émail bleu de belle qualité. Sur les différents murs étaient disposés de nombreux placards et tiroirs de rangement ainsi qu’un four dernier cri.
Cet aménagement avait coûté très cher. Pourtant, cette pièce semblait trop propre, comme un endroit qu’on n’utilise que rarement. Cuisiner ne faisait pas partie de ses dons et il ne se servait guère que du micro-onde pour réchauffer des plats surgelés. Il ne comprenait d’ailleurs pas que l’on pût perdre du temps à préparer à manger. Malgré tout, cette pièce était pour lui aussi importante que son salon. Elle donnait de lui une image de quelqu’un avec un certain savoir-vivre et un goût pour le luxe.
Wilhem s’approcha de sa cafetière pour se servir un robusta corsé. Il porta la tasse à ses lèvres et commença à boire. Une grimace de dégoût se lut sur son visage et il faillit cracher son café.
Le liquide était si infect qu’il aurait pu croire qu’on l’avait surdosé. Wilhem sentit son cœur s’emballer. L’homme suspicieux observa sa tasse à la recherche d’un détail inhabituel, mais il n’y décela rien d’anormal, ce qui semblait logique, étant donné qu’il vivait seul et qu’il préparait lui-même son café.
Wilhem ouvrit un placard et en sortit quelques gâteaux. Il en trempa un dans l’infâme mixture et entreprit de le manger, espérant que cela l’aiderait à faire passer l’horrible goût du breuvage.
Il se forçait à le terminer lorsqu’il crut entendre une voix l’appeler. Sa stupéfaction fut telle que sa tasse lui échappa et vint heurter le sol carrelé de sa cuisine où elle se brisa. Wilhem sentit l’étau de la peur serrer son cœur. Qui pouvait bien l’interpeller ainsi ? Il dompta sa frayeur et fit volte-face. À son grand soulagement, il n’aperçut personne.
Perdait-il la raison ? Il devait prendre un peu de repos. Wilhem songea qu’aussitôt, au travail, il irait voir son supérieur Josef pour lui demander une semaine de congé afin de se remettre sur pied.
Wilhem ramassa les morceaux de la tasse en faisant attention à ne pas se couper, puis les déposa dans la poubelle sous l’évier. Ceci fait, il quitta son appartement.
 
Après avoir vérifié deux fois qu’il avait bien fermé la porte à clef, le suspicieux petit homme prit l’ascense

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