Les Descendants
118 pages
Français

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Les Descendants , livre ebook

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Description

Lycéenne brillante, Sophie se fait entraîner dans la pire des mésaventures par sa meilleure amie. En réalité descendante d’une divinité, la jeune fille est traquée pour ses pouvoirs et devra faire face à de nombreux ennemis. Elle pourra malgré tout compter sur de nombreux alliés, souvent insoupçonnés...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 août 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312075402
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Descendants
Alex Handers
Les Descendants
Tome I : Le Feu Sacré
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07540-2
Un défi enflammé
Le paysage défilait sur sa gauche. L’interminable forêt composée de gigantesques montagnes et d’arbres vieux de cent-ans commençait à disparaître. Elles se rapprochaient de la ville. Son regard ne bougeait pas d’un millimètre tandis que le brouhaha constant des citadins se faisait entendre.
– Tu vas bien ma chérie ?
Les paroles de sa mère la firent sursauter, l’arrachant à ses pensées. Elle hocha la tête, elle ne devait pas paraître anxieuse.
– Oui… oui…
La jeune fille se mordit les lèvres. Devait-elle lui en parler ? Non. C’était impossible, ce qu’il s’était passé ne devait jamais être révélé.
La voiture s’immobilisa à un feu rouge. Sa mère, Julie, se tourna vers elle un moment. Sophie déglutit, elle refusa d’affronter son regard.
– Qu’est-ce qu’il t’arrive ces derniers temps enfin ? lui reprocha-t-elle, exaspérée.
L’adolescente continuait de fixer la route.
– Mais… rien du tout… tu te fais toujours des idées et… Ah ! Tiens le feu est vert ! s’exclama-t-elle pour détourner la conversation.
– On en reparlera ce soir, grommela la maman en appuyant sur l’accélérateur.
L’adolescente soupira de soulagement. Elle savait pertinemment qu’il faudrait bien, un jour, que la vérité éclate, mais pas maintenant. Le moment fatidique venait seulement d’être repoussé.
Le drame s’était déroulé il y a près d’une semaine et cela l’inquiétait réellement. Cet événement à la fois inhabituel et troublant hantait ses pensées sans arrêt.
– Bon je te laisse, à ce soir Sophie, s’exclama soudainement Julie.
Sophie leva les yeux. Elle était déjà arrivée près de son lycée. Elle pourrait peut-être oublier ce qui la préoccupait le temps d’une journée.
Elle sortit de la voiture et prit son sac à dos. Aussitôt arrivée dans la cour, une main se posa sur son épaule. Elle tressaillit. C’était Emma, sa meilleure amie.
– Coucou ! s’écria cette dernière.
Sophie roula des yeux. Elles étaient très proches toutes les deux mais depuis « l’accident », elle avait préféré prendre ses distances avec son amie.
– Je ne vois pas ce qui te met dans un état pareil, c’est grâce à toi si on s’en est sorties !
L’adolescente serra les poings. C’était vrai, mais c’était à cause d’Emma qu’elles s’étaient retrouvées dans cette situation.
– Tout est de ta faute, je te signale ! Tu imagines si on s’était fait prendre ?
Sa camarade leva les yeux au ciel et lui donna une petite tape sur l’épaule.
– Tu en fais toujours trop ! Je suis sûre que demain tu auras tout oublié et que tu me pardonneras !
Sophie secoua la tête : jamais elle ne pourrait oublier… Mais Emma ne l’entendait pas de cette oreille. Elle seule savait pourquoi elle était si anxieuse.
Les deux filles se retrouvèrent dans la cour. Son lycée n’était pas bien grand, il n’accueillait que cinq cents élèves. Sophie était en seconde, et bien qu’elle eût toujours été une très bonne élève, ses notes commençaient à baisser. Et elle en savait parfaitement la cause.
Depuis ce jour, en effet, sa vie avait basculé. Elle n’arrivait plus à dormir. Le feu, les flammes, l’incendie… et puis cette force, cette force surpuissante qui l’avait attirée… Elle n’en pouvait plus.
Elle observa, d’un air las, les alentours : devant elle se dressait un grand bâtiment central, blanc, aux allures d’un pavé droit avec de multiples fenêtres ci-et-là. La cour était séparée en deux parties : une grande étendue verdoyante avec de multiples arbres plantés entretenus avec soin par le jardinier, ainsi qu’un espace goudronné terne où la plupart des élèves dépressifs venaient s’asseoir sur les bancs.
Sophie soupira en voyant des groupes de lycéens rire entre eux. Les amis… Quelle stupidité ! C’était faux, c’était un mensonge de la vie. Elle jeta un coup d’œil vers Emma. Mais pourquoi lui avait-elle fait confiance ?
Son « amie » sortit de son sac deux sandwichs parfaitement enveloppés dans du papier aluminium.
– Tiens, prends-en un.
Sophie fronça les sourcils. Cette dernière essayait de l’amadouer. C’était pitoyable ! Et elle refusa en prétendant qu’elle n’avait pas faim.
Tandis qu’Emma lui parlait, elle remarqua quelque chose d’inhabituelle. Sur le parking, deux hommes à forte carrure sortaient d’un 4x4. Ils étaient habillés d’un costard noir et arboraient des lunettes de soleil. L’un deux interpella une surveillante. Celle-ci leur indiqua du doigt le bureau du directeur. C’était étrange. Un des hommes tourna la tête dans sa direction. Ils s’observèrent un moment avant que l’adolescente ne détourne le regard, gênée. Qui pouvaient bien être ces personnes ?
– Sophie ? Tu m’écoutes ? s’indigna Emma.
– Oui… oui, continue…
Elle avait remarqué que l’homme qui l’avait toisée la désignait discrètement d’un signe de tête à son collègue. Elle déglutit. Et si tout cela avait un rapport avec l’accident ? Cette histoire continuait de la hanter même après plusieurs jours.
Subitement, elle poussa un hoquet de surprise en remarquant un détail sur la veste l’un de ces hommes. C’était le même insigne qu’elle avait vu dans la pièce du manoir, cette fameuse nuit. Une fine dague noire autour de laquelle s’enroulait un serpent vert. Les événements commençaient à lui revenir. Ils resurgissaient à son esprit brutalement. Chaque détail, chaque sentiment, elle se souvenait absolument de tout…

– Pour la dernière fois, tu peux me dire où l’on va ? s’énerva Sophie
– Calme-toi, c’est juste un petit défi de rien du tout, après, on n’en parlera plus.
Sophie soupira. Emma était devenue insupportable depuis qu’elle avait commencé à accepter des défis lancés par ses autres « amis ». Elle grimaça en voyant le ciel s’assombrir. Toutes deux marchaient depuis près d’une dizaine de minutes vers un lieu inconnu. Un peu inquiète, Sophie commençait à jeter des regards derrière elle. A une intersection, Emma s’arrêta brusquement et sortit son téléphone.
– C’est… par-là ! s’écria-t-elle en désignant une ruelle.
– Tu es sûre de toi ? questionna Sophie, peu rassurée.
– Ne t’inquiète pas !
La ruelle était entourée d’imposants immeubles délabrés, la plupart bariolés de graffitis incompréhensibles. L’endroit était plutôt humide et une odeur âcre s’en dégageait. Des canettes vides et des ordures jonchaient le sol.
Sophie sentait monter en elle une angoisse inexplicable mais suivait tout de même son amie qui ne se préoccupait, semble-t-il, pas de l’état pitoyable des lieux. Après avoir slalomé entre les déchets, elles arrivèrent enfin à l’endroit convenu. Devant elles, un immense terrain sur lequel se dressait un gigantesque manoir abandonné.
– C’est une blague ? Je refuse de mettre un pied là-dedans ! s’écria Sophie.
– Allez, viens ! Y’a rien du tout dans ce truc ! Et puis, on prouvera qu’on n’est pas des froussardes !
Elle observa le bâtiment. Celui-ci était entouré d’arbres et de végétations mortes qui, autrefois, devaient certainement composer un somptueux jardin. Des morceaux de pierres brisés semblaient constituer une ancienne fontaine. Le manoir était immense et possédait une large porte en bois camouflée partiellement par de grandes lianes. Une allée en pavés craquelée par certains endroits indiquaient le chemin à emprunter.
Emma se dirigea vers l’entrée, talonnée par Sophie, peu rassurée, qui avançait la boule au ventre. Elle fixa nerveusement le soleil dont les rayons lumineux commençaient à décliner. Après quelques minutes de marche, elles arrivèrent enfin au seuil de l’imposant bâtiment où des morceaux de marbre d’un ancien escalier probablement étaient éparpillés. Emma sauta pour atterrir devant la porte. En se renda

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