Les Gardiens de l Ordre Sacré - Tome 3 : La Recrue
278 pages
Français

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Les Gardiens de l'Ordre Sacré - Tome 3 : La Recrue , livre ebook

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Description

Choisira-t-il l’amour ou le devoir ?
L’existence des mondes Humain et Féerique est plus que jamais menacée. Les gardiens et leurs alliés constituent l’unique rempart face à l’avènement de l’Ombre et ses légions des ténèbres.
À l’aube d’une guerre qui s’annonce rude, Jayden Arker, la dernière recrue de l’Ordre Sacré, va également devoir mener sa propre bataille. Une bataille qui va faire ressurgir son passé et remettre en cause son avenir.
Car pour protéger celle qu’il aime, il va devoir préférer son devoir ou une lointaine promesse. Une voie sans issue ?
« La Recrue » est l’ultime tome de la trilogie des « Gardiens de l’Ordre Sacré », personnages issus de l’univers Entre II Mondes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 février 2019
Nombre de lectures 80
EAN13 9782370116512
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES GARDIENS DE L’ORDRE SACRÉ
Tome III : La Recrue

D.Lygg



© Éditions Hélène Jacob, 2018. Collection Fantasy . Tous droits réservés.
ISBN : 978-2-37011-651-2
Il y a fort longtemps, le Dieu créateur donna vie à deux nouvelles races : humaine et féerique. Cependant, après une ultime et violente rébellion, il comprit que ni l’une ni l’autre ne réussiraient à cohabiter sans se mettre mutuellement en danger. Il décida donc d’attribuer à chacune sa terre.
À la destruction de son Temple, il se retira, les abandonnant à leur sort. Elles seraient seules responsables de leur destinée. Mais avant de disparaître, il plaça une partie de ses immenses pouvoirs dans ce qui serait nommé plus tard : les Autorités Supérieures et l’Oracle.
L’Oracle : une entité à l’origine de la formation de l’Ordre Sacré des Gardiens du Temple.
Les Gardiens : garants de la sécurité des peuples et de la frontière entre les mondes. Une armée de guerriers d’élite immortels choisis pour leurs exceptionnelles aptitudes au combat, leur courage, mais aussi leurs âmes…
Prologue


Juin 2003, États-Unis.
Une fois encore, la chaleur n’avait presque pas perdu en intensité, à la nuit tombée. Les fenêtres de la maison restaient ouvertes dans l’espoir de gagner un peu de cette fraîcheur nocturne tant désirée.
À cause des fortes températures en journée et en l’absence de pluie, l’état de sécheresse avait été décrété dans tout le Kansas ainsi que dans la majeure partie du pays, au grand dam des fermiers du coin et notamment de Tray Adams.
Cette nuit, son petit-fils, en vacances chez lui, ne cessait de se retourner dans son lit. La sueur perlait le long du dos du garçon et le rendait moite même après sa deuxième douche. Cet inconfort et le poids étrange sur sa poitrine l’empêchaient de trouver le sommeil après avoir visionné un film avec sa sœur.
Après des heures à tuer l’ennui, allongé en étoile de mer sur le matelas et le regard louchant sur le plafond, il se sentit enfin partir dans les bras de Morphée. Ce fut à cet instant précis qu’une série de craquements en provenance du couloir le fit tressaillir, l’obligeant à remettre à plus tard son désir de repos.
Le jeune homme se redressa aussitôt sur son séant, le souffle court, son torse se soulevant et s’abaissant comme s’il venait d’effectuer un cent mètres. Il tendit l’oreille, mais plus rien ; le calme le plus total régnait à nouveau dans la maison.
De toute évidence, il était déjà en train de rêver. Néanmoins, il se leva afin d’en avoir le cœur net.
Il ouvrit la porte. Le couloir était désert. Pris d’un doute, le garçon lança un « y a quelqu’un ? » auquel seul le silence lui répondit. Maintenant définitivement convaincu que son imagination lui jouait des tours, l’adolescent haussa les épaules en refermant le battant. En chemin vers son lit, il se promit également de cesser de regarder des films d’épouvante avec sa sœur, tard le soir.
Esquissant une grimace, il fit craquer les os de son cou et ôta son t-shirt humide qu’il abandonna à ses pieds. Puis, il se recoucha en jetant un coup d’œil à la fenêtre ouverte, dont les rideaux se soulevèrent sous l’effet d’une légère brise bienvenue. Le garçon soupira de contentement lorsque le vent caressa sa peau en feu et son front trempé. Un sourire naquit sur son visage tandis qu’il s’enfonçait de nouveau dans les draps. Le sommeil le cueillit peu de temps après que sa tête fut entrée en contact avec le moelleux de son oreiller.
* * *
Dehors, la gracile Théa avançait d’un pas tranquille, guidée par une volonté qui la dépassait. Telle une somnambule, elle ouvrit la porte de la grange pour s’y engouffrer.
Ses yeux, d’ordinaire d’un magnifique bleu de cobalt et si semblables à ceux de son jumeau, étaient voilés, perdant ainsi tout leur éclat. Un puissant ensorcellement avait dépouillé la jeune fille de sa conscience. Elle n’était donc plus qu’une coquille vide, un jouet pour ceux nourrissant de noirs desseins.
Théa était et avait toujours été une enfant particulière. Très tôt, son entourage avait détecté sa singularité : ses parents, ses professeurs, les psychologues. Malgré leurs intentions louables pour l’aider à s’intégrer dans une société qui rejetait les personnes comme elle, tous lui avaient fait sentir sa différence, sauf son frère. Il était le seul à ne pas la considérer comme une jeune fille étrange, voire un peu fantasque. Même s’il ne la comprenait pas toujours, il se montrait patient avec elle et ne la jugeait jamais, quand bien même elle se remettait d’une crise.
Depuis sa tendre enfance, Théa avait des visions. Si certaines ne lui laissaient qu’un sentiment trouble, une fois revenue à elle, d’autres la terrifiaient purement et simplement. La jeune fille s’était d’ailleurs très vite aperçue de la nécessité de ne pas en parler autour d’elle, de peur qu’on ne l’enferme chez les fous, comme Suzanne Martins l’en avait menacée, à plusieurs reprises, à la sortie de l’école. Une unique fois, pourtant, elle avait eu ce besoin de se confier, la vision ayant été plus forte, plus réelle que les précédentes, et aussi plus cauchemardesque. Son frère étant absent, elle s’était tournée vers sa mère qui avait préféré changer de sujet, effrayée par sa propre enfant. Quant à ses grands-parents, de gentils fermiers, mais très terre à terre, ils avaient simplement minimisé ses dires en mettant tout cela sur le compte d’une imagination trop fertile. Depuis ce jour, elle n’avait plus descellé les lèvres à ce sujet. Théa était donc seule pour affronter ses démons et il y en avait un certain nombre, d’autant que le phénomène, autrefois épisodique, se produisait maintenant avec plus de récurrences.
Debout au centre de la vaste grange, elle leva la vieille lampe à huile de son grand-père, qui projeta un faible halo à l’intérieur. L’expression de Théa se modifia subitement à l’instar de la couleur de ses yeux bleus devenus aussi sombres que les ténèbres. D’un geste sec et déterminé, elle balança le luminaire en avant, qui alla s’écraser sur la première botte de paille. Des flammes en jaillirent instantanément pour se répandre à une vitesse hallucinante à travers la bâtisse. Elles gagnèrent rapidement de la hauteur jusqu’à lécher le bois des poutres, qui ne tarderaient pas à s’effondrer si rien n’était fait pour les arrêter. Il y eut bientôt le hennissement furieux des chevaux installés dans le bâtiment accolé qui s’ajouta au boucan du brasier. Le martèlement des sabots contre leur enclos résonna. Un rire se mêla soudain à cette cacophonie infernale. La poitrine de Théa était secouée par les spasmes incontrôlés de son obscène hilarité.
Puis elle cessa brutalement, pour commencer alors à psalmodier d’une voix grondante dans une langue qui aurait dû normalement lui être inconnue, mais qu’elle maîtrisait pourtant avec aisance. Le flot de paroles démoniaques se déversa entre ses lèvres gercées, s’écoulant, tel du poison, dans le monde des Hommes.
L’innocente jeune fille ne le fut bientôt plus.
La nouvelle prêtresse leva les bras et sa voix se dédoubla, alors que le feu se propageait toujours, menaçant de tout réduire en cendres.
Des formes oblongues se mouvaient sur les murs et déployaient leurs tentacules autour de la frêle silhouette féminine. Elle-même semblait perdue dans sa transe, le spectacle en devint effroyable. Des murmures répondirent à ses incantations avant de se muer très vite en horribles lamentations. Des cris jaillirent de nulle part, puis un autre plus humain les recouvrit.
Le regard résolument braqué en direction des flammes qui l’encerclaient sans jamais la consumer, elle introduisit son auriculaire gauche dans sa bouche. Un filet de sang s’écoula de ses lèvres, l’os craqua avant que la chair se déchire. Le liquide rougeâtre lui macula le menton, mais elle ne marqua pas la moindre hésitation. Possédée, l’horreur de la situation ne l’atteignait pas.
* * *
Paisiblement endormi dans sa chambre à l’étage de la maison, le petit-fils de Tray se réveilla en sursaut.
Il n’avait aucun souvenir de son cauchemar, en revanche la peur et la souffrance qu

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